2Chimiothérapie du cancer de la prostate : guide pour le patient
Quelles sont les options ?
Comment détecte-t-on une récurrence ?
L’introduction d’une analyse sanguine fiable de l’antigène spécifique de la
prostate (asp) au début des années 1990 a fourni aux médecins un outil
extrêmement sensible permettant de suivre les patients suivant un traitement
du cancer de la prostate. L’antigène spécifique de la prostate est une
glycoprotéine produite exclusivement par la prostate, et sa concentration
sanguine permet de révéler des problèmes de la glande prostatique.
L’antigène spécifique de la prostate est produit par le tissu prostatique aussi
bien normal que cancéreux, quel que soit l’endroit de l'organisme où il se
trouve. D'une certaine façon, l'analyse de l'ASP est à la fois un avantage et
un inconvénient. C’est un avantage dans les cas où la concentration d’ASP
augmente après traitement : nous disposons maintenant d’un indicateur très
précoce signalant qu’une récurrence de la maladie est peut-être en train de
développer chez le patient. Ceci peut s’avérer extrêmement bénéfique dans
certains cas, en permettant d’amorcer très tôt un traitement adjuvant, comme
une radiothérapie (ex., après une prostatectomie radicale) ou une
hormonothérapie (ex., après une radiothérapie). Cependant, cela peut
constituer un inconvénient dans d’autres cas, lorsqu’on ne sait pas très bien
quel type de traitement, s’il en est, il convient d’utiliser. Et, de fait, suivre
l’ASP peut devenir une source d’anxiété considérable pour de nombreux
patients qui s’interrogent sur les prochaines étapes à suivre.
Chez les hommes présentant des métastases et pour qui la résistance aux
hormones s’est produite, le premier objectif d’un médecin est d’assurer la
meilleure qualité de vie possible. Les décisions sur les choix de traitement
sont prises après avoir pris en compte plusieurs facteurs, comme, par
exemple, l’état général de santé (Existe-t-il d’autres problèmes médicaux ?),
les symptômes (tels que des douleurs osseuses), et les régions de
l’organisme où le cancer a migré.
L’hormono-résistance peut se révéler simplement par une hausse de l’ASP
pendant une hormonothérapie tout à fait appropriée. À l’autre bout du
spectre, des patients peuvent ressentir des douleurs causées par des
métastases osseuses. À l’évidence, le traitement peut être très différent
d’une personne à l’autre.
French Guts.qxp 6/8/2006 12:52 PM Page 2