de s'opposer aux dérives qui ridiculisent et disqualifient les médecins,
de refuser les publicités en faveur d'un individu, d'un service ou d'une institution,
de ne pas tolérer que l'activité médicale soit utilisée comme arme dans une
compétition commerciale entre institutions de soins.
L'information médicale et l'éducation sanitaire du public étant véhiculées
essentiellement par les médias, il appartient au corps médical non seulement de
participer à cette action mais aussi de la contrôler et de la diriger. Il n'est donc pas
question d'interdire au médecin de s'exprimer devant la presse dans un but
d'information, mais bien de ne pas lui permettre de faire de la publicité pour lui, pour
son service ou son institution de soins.
Les propositions servant de base au consensus se réfèrent au Code de déontologie
médicale, au Code d'éthique médicale européen ainsi qu'aux avis du Conseil national
et des Conseils provinciaux.(1)
Certains aspects ont été précisés :
1. Conférence de presse
Une conférence de presse ne peut avoir pour objet que de défendre, via la presse, une
opinion, une idée, un fait ou un principe non médical. La conférence de presse ne peut
être utilisée pour promouvoir une technique non originale utilisée par un médecin ou un
groupe de médecins, dans telle ou telle condition. Ceux qui y auront recours seront
directement responsables d'un éventuel reproche de publicité à des fins personnelles
ou de groupe.
2.Les services de presse ou de relations extérieures
Les services de presse ou de relations extérieures qui existent dans de grands
hôpitaux doivent avoir comme objet essentiel d'apporter une aide et une orientation
pour le public qui fréquente l'hôpital et non d'attirer le public dans une institution
déterminée.
Il importe donc que le Conseil médical exerce un contrôle direct sur les initiatives
extérieures en relation avec la pratique de l'Art de guérir que pourrait prendre un
service de presse.
Une convention écrite précisera les modalités de ce contrôle.
3. Promotion de l'hôpital par le gestionnaire
Afin de garantir le respect de l'article 14 du Code de déontologie médicale, une
convention entre le gestionnaire et le Conseil médical ou un article du règlement du
Conseil médical, approuvé par le gestionnaire, doit prévoir que tout contact avec les
médias qui concerne l'Art de guérir dans l'institution, soit conditionné par un accord
préalable et un contrôle quant au contenu de la communication, par le président du
Conseil médical qui veillera au respect des principes déontologiques.
4. Interview d'un médecin
Lorsqu'un médecin est contacté en vue d'une rencontre avec la presse au sujet d'un
problème en relation avec l'exercice de l'Art de guérir, il devra faire préciser