3 Documentation danoise l`économie mondiale

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Ministère des Affaires étrangères du Danemark
Documentation danoise
Documentation
JUIN 2006
STRATÉGIE GOUVERNEMENTALE POUR LE DANEMARK AU SEIN DE
L’ÉCONOMIE MONDIALE
Le gouvernement danois a présenté une vaste stratégie pour
l’intégration du Danemark au sein de l’économie mondiale,
intitulée « Progrès, Innovation et Cohésion ». L’objectif est
de permettre au Danemark de demeurer l’un des pays les plus
riches du monde tout en maintenant une forte cohésion
sociale.
Cette stratégie est le résultat de discussions menées au sein
du Conseil danois pour la mondialisation, organisme consultatif présidé par le Premier ministre danois Anders Fogh
Rasmussen et comptant des représentants de haut niveau issus
de secteurs clés de la société danoise.
Un résumé de la stratégie est disponible en anglais sur le
site www.globalisation.dk.
Opportunités et défis
La mondialisation est porteuse d’opportunités de progrès
permettant d’accroître la prospérité et d’assurer des emplois
meilleurs. Pou r les consommateurs, elle apporte un plus
vaste éventail de produits et des prix plus faibles. Pour les
entreprises, elle permet des gains d’efficacité renforcés et une
augmentation de la productivité. Toutefois, la mondialisation
s’accompagne aussi de défis. En Europe et dans les autres
pays de l’OCDE, la demande pour une main d’œuvre hautement qualifiée ne fera qu’augmenter tandis que certains profils moins qualifiés seront moins recherchés. L’un des grands
défis est donc d’augmenter le niveau d’éducation pour permettre à chacun de satisfaire ces nouvelles exigences. La
ÉDUCATION DE NIVEAU MONDIAL
RECHERCHE FORTE ET INNOVANTE
PLUS DE START-UPS À FORTE CROISSANCE
RENOUVEAU ET INNOVATION
FORT POUVOIR
COMPÉTITIF
FORTE
COHÉSION
Le pont de l’Øresund. Photo : Jørgen Schytte.
recherche et le développement doivent être renforcés pour
rendre les entreprises plus innovantes. L’objectif est de faire
en sorte que le processus de mondialisation soit bénéfique
pour tous.
Le Danemark part sur des bases solides
Le Danemark est bien équipé pour continuer à tirer parti de
la mondialisation. Ses principaux atouts sont un marché du
travail flexible combiné à un État-providence assurant un
haut niveau de sécurité des revenus ; une économie solide
assortie d’un faible taux de chômage ; un secteur public efficace ; et une égalité relativement importante au niveau économique. Les études internationales sur la compétitivité citent
le Danemark comme l’un des pays les plus performants au
monde. Et la société danoise repose sur une croyance commune en une démocratie où la diversité a sa place, et en des
droits et libertés individuels assortis d’un devoir de responsabilité.
Mais des réformes sont nécessaires
Même si les bases danoises sont solides, des réformes et ajustements sont nécessaires pour tirer parti de tous les avantages
de la mondialisation et en relever les défis. Aujourd’hui, le
niveau d’éducation dans l’enseignement primaire n’est pas à la
hauteur de ce que l’on relève dans la plupart des pays comparables. Un nombre trop faible de jeunes terminent leurs études
secondaires, et trop peu entreprennent des études supérieures.
Le système de recherche n’est pas assez ouvert à la concurrence. Et trop peu de nouvelles entreprises génèrent de la
croissance. La concurrence est trop faible dans plusieurs secteurs économiques et dans un certain nombre de secteurs
infrastructurels.
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Deux objectifs : richesse et cohésion
La Stratégie danoise pour la mondialisation vise à préparer le
Danemark à la poursuite de la mondialisation afin que le
pays puisse demeurer l’un des plus riches au monde et maintenir une forte cohésion sociale.
La vision du gouvernement pour le Danemark
Le Danemark devrait être l’un des pays les plus attrayants
pour vivre et travailler – et cela également dans 10 ou 20
ans. Le Danemark devrait être un pays où chacun est équipé
de façon optimale pour déployer ses capacités et créer de la
prospérité pour soi-même et pour les autres. Un pays doté
d’une perspective globale et jouant un rôle actif au sein de la
communauté internationale. Un pays où chacun participe au
processus de renouveau et où chacun contribue au progrès et
à la cohésion.
Des politiques basées sur le dialogue : le Conseil
danois pour la mondialisation
Le gouvernement et le Parlement ne peuvent assumer seuls la
tâche d’orienter le Danemark sur la voie de l’avenir. Chacun
doit assumer sa part de responsabilité et se montrer prêt à
innover.
Le gouvernement danois a donc décidé de mettre en place
un Conseil pour la mondialisation chargé de préparer une
stratégie. Conformément à la tradition danoise de dialogue
et de coopération entre les divers groupes composant la
société, au-delà des divisions traditionnelles, le Conseil est
composé de représentants de haut niveau issus des syndicats,
d’organisations industrielles, d’entreprises et du monde de
l’éducation et de la recherche.
À travers une longue série de réunions et de débats, le
Conseil a orienté le Gouvernement sur la stratégie d’intégration du Danemark au sein de l’économie mondiale. Le
contenu de la stratégie publiée est toutefois du seul ressort
du gouvernement.
Le travail du Conseil pour la mondialisation
Le Conseil pour la mondialisation a été créé en avril 2005. Il
comporte 26 membres : 21 représentants de haut niveau et 5
ministres clés, dont le Premier ministre Anders Fogh Rasmussen
(président) et le ministre de l’Economie, de l’Industrie et du
Commerce Bendt Bendtsen (vice-président). Une liste complète
des membres est disponible sur le site www.globalisation.dk.
Sur une période d’un an, le Conseil pour la mondialisation s’est réuni à 14 reprises. En mai et juin 2005, il a
débattu des défis que représente la mondialisation pour le
2
Danemark. Entre août 2005 et février 2006, le Conseil a
organisé un total de neuf réunions thématiques sur l’éducation et la formation, la recherche, le pouvoir compétitif et
l’innovation. La plupart des réunions se sont déroulées sur
deux jours. Le Conseil a bénéficié de la contribution de 48
experts internationaux et danois de premier plan, parmi lesquels Jagdish Bhagwati (Columbia University), Carl Schramm
(président, Kauffman Foundation), Diana Farrell (directrice,
McKinsey Global Institute) et Janez Potocnik (commissaire
européen chargé de la science et de la recherche).
L’objectif déclaré du gouvernement était que la formulation de la Stratégie pour la mondialisation se fasse à travers
un processus ouvert et transparent accompagné tout le long
d’un débat public. Toute la documentation pour les réunions
du Conseil a été mise au préalable à disposition de la presse
et du grand public sur un site Internet consacré à ce sujet.
Plus de 100 représentants d’organisations ainsi que d’autres
personnes ont été invités à participer aux réunions. Chaque
réunion s’est conclue par une conférence de presse.
Le Conseil se réunira de nouveau en 2007 pour assurer le
suivi de la Stratégie gouvernementale pour la mondialisation.
La stratégie pour la mondialisation – globale
et avec de vastes réformes
La stratégie contient 350 initiatives spécifiques qui ensemble,
entraînent de vastes réformes des programmes d’éducation et
de recherche ainsi que des améliorations substantielles des
conditions encadrant la croissance et l’innovation dans tous
les secteurs de la société, y compris l’entreprenariat et la politique d’innovation.
Une grande partie des propositions visent à renforcer la
qualité et la gouvernance des secteurs de l’éducation et de la
recherche, en promouvant l’entreprenariat et l’innovation et
en augmentant le nombre de jeunes terminant des études
secondaires et suivant des études supérieures. La stratégie se
concentre sur l’amélioration de l’efficacité des dépenses publiques en matière d’éducation et de recherche, en particulier en
attribuant davantage de fonds par le biais de concours publics,
et en renforçant la concurrence et l’internationalisation au sein
de l’économie danoise dans son ensemble. L’un des objectifs
centraux est d’accroître à 3 % du PIB le niveau des investissements en recherche et développement d’ici 2010.
La stratégie est complétée par les récentes propositions du
gouvernement en matière de réforme de la protection sociale,
qui cherchent principalement à pousser les jeunes à terminer
plus rapidement leurs études, à retarder l’âge moyen du
départ à la retraite et à améliorer l’intégration des immi-
Le château de Kronborg, Helsingor. Photo : Ole Malling
Le Diamant noir, Copenhague. Photo : Jørgen True
Parc éolien. Photo : Jørgen Schytte
ARoS, Aarhus Kunstmuseum, Aarhus. Photo : Poul Ib Henriksen
Jens Enevold Thaulov Andersen, chercheur se consacrant à l’ostéoporose, Université Technique du Danemark. Photo : Bo Jarner
Des étudiants de l’Université Technique du Danemark suivent
une formation inspirée par le concept dit du CDIO.
Photo : Bo Jarner
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grants. Cet ensemble de réformes contribuera à financer la
stratégie pour la mondialisation (p.ex. investissements dans
l’éducation et la recherche).
Éducation – initiatives clés
●
Réforme du système d’enseignement primaire et secondaire. Le niveau doit être considérablement renforcé dans
les matières clés : lecture, mathématiques, sciences et
anglais. L’évaluation et les contrôles doivent donner aux
enseignants, aux parents et aux élèves une idée claire des
aspects requérant une attention particulière. Les enseignants doivent se spécialiser dans une seule discipline. La
gestion des établissements doit être forte et visible, et la
responsabilité des autorités locales en matière de résultats
scolaires doit être totalement transparente.
●
Les municipalités doivent prendre clairement leurs responsabilités pour s’assurer que tous les jeunes terminent
leurs études secondaires, qu’il s’agisse d’enseignement
général ou professionnel. Réforme des programmes d’enseignement et de formation professionnels (EFP) visant à
réduire le taux d’abandon et à offrir des programmes
convenant à des élèves de tous niveaux.
●
Au moins 50 % des jeunes doivent entreprendre et achever des études supérieures. Les établissements d’enseignement doivent être obligés, par le biais de contrats de
développement et d’incitations économiques, à prendre
des mesures pour retenir les étudiants. De nouveaux programmes d’éducation attrayants doivent permettre d’orienter davantage d’étudiants vers les filières de l’ingénierie, de
la science, des technologies de l’information et de la santé.
Les services d’orientation doivent être renforcés.
●
Réforme des programmes d’enseignement supérieur de
court cycle et de moyen cycle. Tous les établissements
offrant un enseignement supérieur de moyen cycle doivent être rassemblés en quelques instituts universitaires
multidisciplinaires offrant des environnements d’étude
modernes et au niveau exigeant. De nouveaux programmes d’enseignement professionnel et technique doivent
être développés.
●
Réforme des universités. Le financement élémentaire des
universités doit être attribué suite à une évaluation globale des résultats concrets et des objectifs relatifs à la qualité de la recherche, de l’enseignement et de la diffusion
des connaissances.
●
Un organisme d’accréditation indépendant doit être créé
pour évaluer tous les programmes d’enseignement supérieur selon des normes internationales. L’accréditation
●
●
doit être une condition requise pour l’attribution de
financements publics.
Tous les jeunes doivent suivre et achever un programme
d’enseignement aux perspectives globales. Un nombre
bien plus important de jeunes Danois doit avoir la possibilité de faire un séjour d’études à l’étranger. Et venir au
Danemark doit être plus attrayant pour les étudiants et
enseignants étrangers hautement qualifiés.
Chacun doit poursuivre un apprentissage tout au long de
la vie. En mars 2006, le gouvernement et les partenaires
sociaux se sont mis d’accord sur le besoin de renforcer la
formation des adultes et la formation continue.
Recherche et développement – initiatives clés
La recherche et le développement doivent être renforcés.
L’objectif est que les entreprises et les institutions publiques et privées consacrent un total d’au moins 3 % du
PIB à la recherche et au développement d’ici 2010. Les
dépenses publiques en recherche et développement doivent atteindre 1 % du PIB d’ici 2010 tandis que la R&D
privée doit être encouragée par un cadre amélioré.
●
Réforme du système de recherche public afin d’améliorer
la qualité et l’efficience des dépenses en recherche. Pour
faire en sorte que les financements publics soient attribués aux meilleurs chercheurs et aux meilleurs environnements de recherche, au moins 50 % des financements doivent être soumis à des concours publics basés sur des critères de qualité. Une proportion plus importante des fonds
doit cibler des projets de recherche de grande envergure et
sur le long terme ainsi que des projets de recherche stratégiques. Pour assurer un nombre suffisant de chercheurs, le
nombre d’étudiants en doctorat doit être doublé.
●
Les entreprises danoises doivent être parmi les plus innovantes. Des relations rapprochées entre entreprises et universités doivent contribuer à une diffusion plus rapide
des résultats de la recherche du secteur public auprès du
monde des entreprises. De nouvelles connaissances doivent être développées pour permettre une intégration
plus systématique des besoins de la clientèle dans les
innovations commerciales.
●
Entreprenariat – initiatives clés
Les élèves du primaire et des collèges doivent être systématiquement poussés à développer leur créativité dans les
disciplines existantes. Dans l’enseignement et la formation professionnels et dans l’enseignement supérieur, les
jeunes doivent pouvoir suivre des cours d’entreprenariat.
●
3
Stratégie gouvernementale pour le Danemark au sein de l’économie mondiale
Documentation danoise publiée par le ministère des Affaires étrangères
du Danemark.
Adresse : Asiatisk Plads 2, DK-1448 -Copenhague K, Danemark.
Téléphone : (+45)3392 0000. Téléfax : (+45) 3254 0533.
E-mail : [email protected]. Internet : www.um.dk.
Rédacteur : Flemming Axmark.
Traduction : MFA Language Centre.
Maquette : Ole Jensen - ojdesign.
Reproduction du texte autorisée avec ou sans
indication de la source.
Cahier publié en juin 2006.
ISBN 87-7667-515-7
Documentation
●
Les entrepreneurs et petites entreprises doivent avoir
accès à un service de conseil compétent dans des centres
dédiés aux nouvelles entreprises de croissance. Davantage
de capital risque privé et de nouveaux instruments financiers offriront aux nouvelles entreprises un meilleur accès
au capital. Le fardeau administratif sera réduit grâce à un
enregistrement plus facile des entreprises et à l’e-gouvernement (services publics électroniques).
Une société innovante – initiatives clés
Une concurrence renforcée et davantage d’ouverture et de
transparence doivent renforcer l’innovation. Les autorités
doivent être dotées de nouveaux outils efficaces pour
garantir la concurrence. Le secteur public doit apprendre
à mieux se servir du marché pour fournir le meilleur service au meilleur coût. Les règles spéciales et barrières au
commerce doivent être abolies. Un programme de cartes
vertes doit attirer des étrangers hautement qualifiés au
Danemark. Le Danemark doit nouer de solides relations
avec d’autres pays et cultures. Les Danois doivent avoir
une bonne connaissance et une bonne compréhension
d’autres pays et cultures. Les efforts de promotion et de
marketing du Danemark comme pays attractif pour les
investissements doivent être élargis à d’autres marchés.
Davantage de compétences de pointe danoises doivent
faire l’objet d’une promotion au niveau mondial.
●
QUELQUES FAITS SUR LE DANEMARK
(Sauf mention contraire, tous les chiffres
datent de 2004 ; les chiffres de l’OCDE
sont de simples moyennes entre les pays
de l’OCDE)
Population :
5,41 millions.
Gouvernement :
Coalition entre Venstre (Parti Libéral
danois) et Det Konservative Folkeparti
(Parti Conservateur du Peuple).
PIB par habitant (taux de change PPA) :
32 300 US$ (OCDE : 27 800).
Indicateurs économiques :
Croissance annuelle du PIB : 1,7 %
(OCDE : 3,5 %) ; inflation : 1,2 % (OCDE :
2,7 %) ; taux de chômage (harmonisé) :
5,4 % (OCDE : 7,1 %) ; solde budgétaire
des administrations publiques : 1,7 % du
PBI (OCDE : -1,1 %).
Marché du travail :
Taux d’emploi : 75,7 % de la population
en âge de travailler (OCDE : 66,7 %).
Éducation :
Proportion de la population ayant terminé
au moins des études secondaires (2003) :
81,8 % (OCDE : 68,7 %) ; proportion de la
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Pour plus d’informations
Stratégie danoise pour la mondialisation :
www.globalisation.dk.
Vous trouverez sur le site Internet les coordonnées de personnes à contacter au sein du gouvernement central danois.
population ayant fait des études supérieures (2003) : 31,5 % (OCDE : 24 %).
Technologies de l’information :
No 1 mondial au classement du degré de
préparation aux nouvelles technologies
(« e-readiness ») de l’Economic
Intelligence Unit (2006) – score 9,0 sur 10
(OCDE : 7,6).
Dépenses en recherche et
développement (2003) :
Secteur public : 0,8 % du PIB (OCDE : 0,7
% du PBI), secteur privé : 1,8 % du PIB
(OCDE : 1,5 % du PIB).
Entreprenariat :
Les nouvelles entreprises représentent
près de 10 % de l’ensemble des entreprises au Danemark, soit un niveau comparable à celui des pays les plus performants dans ce domaine.
Bonne gouvernance (indicateurs de la
Banque mondiale ; échelle = 0-100) :
Participation et responsabilisation : 100
(OCDE : 87,9), stabilité politique et
absence de violence : 89,8 (OCDE : 77,5),
efficacité des pouvoirs publics : 98,6
(OCDE : 87), lutte contre la corruption : 98
(OCDE : 85,2).
Politique étrangère et aide au
développement :
Membre du Conseil de sécurité des
Nations unies 2005-2006 ; parmi les premiers bailleurs de fonds au monde avec
une aide représentant 0,8 % du PIB.
Attitude envers la mondialisation
(Eurobarometer 2006) :
77 % des Danois voient surtout en la
mondialisation une bonne opportunité
pour les entreprises grâce à l’ouverture
des marchés (UE : 37 %).
Partenaire actif à l’échelle internationale :
Membre de l’Union européenne, de
l’OTAN, de l’OMC, des Nations unies, de
l’OSCE, du Conseil de l’Europe, du Conseil
nordique, de l’OCDE, de l’ASEM, de la
Banque mondiale, du FMI, etc.
Classement du Danemark dans quatre
études internationales
No1
au classement Global Business
Environment, Economist
Intelligence Unit 2006
No 5 World Competitiveness Yearbook
2006 (IMD)
No 4 Indice de compétitivité de crois
sance 2005 (Forum économique
mondial)
No 7 Globalisation Index, Foreign Policy
2005
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