Thermodynamique - 1 P. Damman Lab Interfaces & Fluides Complexes 1 / 42 Ouvrages de référence I Thermodynamics and Statistical Mechanics, (1ère partie) W. Greiner I A modern Course in Statistical Physics, (1ère partie) L.E. Reichl I Introduction to modern statistical mechanics, (chap. 1, 2) D. Chandler I (moins bon mais ...) Thermodynamique, des moteurs thermiques aux structures dissipatives, I. Prigogine, D. Kondepudi 2 / 42 Outline 1. Introduction 2. Principe 0 3. Premier Principe 4. Applications du premier Principe 3 / 42 1. Introduction - Un peu d’histoire ! Mécanique I Newton (1643 - 1727) I Lagrange (1736-1813) I Laplace (1749 - 1827) I Hamilton (1805 - 1865) Machine à vapeur Newcomen (1712) Succès fantastique ! Succès technologique - révolution industrielle ! Thermodynamique (Clausius 1850) 4 / 42 Pourquoi un développement si tardif, alors que ... ? La mécanique est (parfois) en désaccord avec l’expérience ! Les équations de la mécanique sont réversibles alors que de nombreux processus sont irréversibles ! Exemple. Pendule (✓¨ + K✓ = 0 versus ✓¨ + f ✓˙ + K✓ = 0) Phénomènes irréversibles; Newton: Viscosité des fluides, Coulomb: frottement, Fourier: di↵usion de la chaleur, ... 5 / 42 Il a fallu faire face à un gros problème : Qu’est-ce que la chaleur ? début: ⇠ 1600 - fin: 1845 On the mechanical equivalent of heat, Joule ⇠1600 R. Descartes et F. Bacon “Heat itself is motion and nothing else” ⇠1650 Johann Joachim Becher Phlogistique (combustion = perte de masse, chaleur= fluide) 1750 J. Black, 1780 A.L. de Lavoisier Abandon du Phlogistique (certains corps augmentent leur masse en brulant ! ex. Mg) Théorie du calorique : La chaleur est un fluide (sans masse !) qui s’écoule des corps chauds vers les corps froids 6 / 42 1761 J. Black Di↵érence entre température et Chaleur Mesure les Chaleurs spécifiques, chaleurs latentes, conservation de la chaleur, changement d’état à T constante 1798 B. Thomson (Baron Rumford) Equivalence chaleur et énergie 1824 L. Sadi Carnot, in Réflexions sur la puissance motrice du feu “La production de travail ... est liée au transport d’une quantité calorique du foyer vers le réfrigérant” Cycle de Carnot 7 / 42 1843 J. Joule Equivalence chaleur et énergie 1845 J.R. von Mayer Premier principe, conservation de l’énergie 1850 R. Clausius Entropie, Second principe de la thermodynamique, irréversibilité “la direction naturelle suivant laquelle l’énergie se redistribue irréversiblement” 8 / 42 Température d’un gaz - Théorie cinétique back to Bacon et Descartes ! Explique le comportement macroscopique d’un gaz à partir des mouvements des particules qui le composent. I température : mesure de l’agitation des particules, plus précisément de leur énergie cinétique ; I pression : la pression exercée par un gaz sur une paroi résulte des chocs des particules. I Coefficients de transport: viscosité, di↵usivité, ... (propriétés liées à l’irréversibilité !) D. Bernouilli (1738), Maxwell (1866), Boltzmann (1866), VdW (1873) 9 / 42 Rappel: Théorie cinétique des gaz I I I Pression : collisions des molécules avec les parois - Formule de Bernouilli 1N P = m < v2 > 3V Avec P V = nRT , on obtient ⌧ 1 3 mv 2 = ✏cin = kT 2 2 (rmq. R = NA k) Energie interne gaz parfait: U = 32 nRT EQUIPARTITION DE L’ENERGIE (détails en BA3) 1 1 m < vz2 >= kT 2 2 I Un terme quadratique dans l’expression de l’énergie contribue pour 1/2kT dans l’énergie moyenne du système Gaz monoatomique - translation x, y, z U = 32 N kT 10 / 42 Pour l'air à une pression de 1atm, le libre parcours moyen d'une molécule est d'environ 70nm (environ 200 fois le diamètre d'une molécule). Cela signifie qu'une de ces molécules parcourt en moyenne 70nm entre 2 collisions 1. I 1 Libre parcours moyen: ` = p2n Voici quelques valeurs du libre parcours moyen pour l'air, à différentes pressions : c Pression en hPa I Libre parcours moyen 1013 2.7*1019.. 68 nm Vide relatif 300..1 1019..1016 0.1..100 μm Vide 1..10-3 1016..1013 0.1..100 mm Vide poussé 10-3..10-7 1013..109 10 cm..1 km Vide très poussé 10-7..10-12 109..104 1 km..105 km Vide extrême <10-12 <104 >105 km Pression ambiante I Molécules / cm³ 1 Coefficient Références de di↵usion: D = 3 v̄` Valeurs de D : m2 s 1 1. Peter Atkins et Loretta Jones (trad. André Pousse), CHIMIE : Molécules, matière, métamorphoses, de boeck, ÉtatsUnis d'Amérique (trad. Bruxelles), 3 éd. à la page 166 (Chapitre 5. Les propriétés des gaz) molécule dans l’air D ⇠ 10 5 molécule dans l’eau D ⇠ 10 8 e I Ce document provient de « http://fr.wikipedia.org/w/index.php? temps de di↵usion de parfum». dans une pièce ? Pourquoi un title=Libre_parcours_moyen&oldid=90007516 système sanguin ? (la di↵usion n’est pas très efficace) p p Dépendance en T via v̄ = < v 2 > ⇠ kT /m http://fr.wikipedia.org/wiki/Libre_parcours_moyen Page 1 sur 2 Propriété irréversible (di↵usion) à partir d’un modèle micro réversible ! 11 / 42 Le paradoxe de l’irréversibilité “Comment comprendre que les équations réversibles décrivant le mouvement des particules à l’échelle microscopique puissent donner naissance aux lois qui gouvernent lepls_397_p000_000_balian.xp_mm_05_10 comportement macroscopique duPage gaz61 constitué par ces 8/10/10 13:14 molécules, et en particulier aux irréversibilités exprimées par le deuxième principe de la thermodynamique ?” J. Loschmidt (1876), H. Poincaré (1889), E. Zermelo (1896) I (a) densité N/V ! (b) densité N/2V I (Mouvement réversible) renversement du temps: (c) ! (d) ! I a b C l o i s o n notée (a), est caractérisé par la densité N/V du gaz (ainsi que par sa température, qui ne jouera ici aucun rôle). Après un certain délai T, les molécules se sont dispersées et ont atteint une configuration, notée (b), où le gaz occupe tout le volume de l’enceinte, avec une densité égale à N/(2V). L’expansion (a) ➝ (b) est irréversible à notre échelle : on n’a jamais vu de processus inverse où un gaz se contracterait spontanément en laissant vide une partie de l’espace disponible. À l’échelle microscopique, le mouvement des molécules, caractérisé à chaque instant par leurs positions et vitesses, est complexe en raison des collisions, mais réversible. Pour mettre cette caractéristique en évidence, imaginons que l’on renverse toutes les vitesses des molécules dans la configuration (b), où tout l’espace disponible a été occupé. Notons (c) la configuration renversée ainsi obtenue. En repartant de là, les trajectoires remonteraient le temps; à la fin du délai T, les molécules se retrouveraient toutes groupées dans la partie A, dans une configuration, notons-là (d), qui ne diffère de la configuration initiale (a) que par le sens des vitesses. A B d c 1023 particules: Description probabiliste (Boltzmann) 2. L’EXPANSION D’UN GAZ illustre le paradoxe de l’irréversibilité. Le gaz occupe la partie A du récipient (a), puis on retire la cloison. Au bout d’un temps T, il s’est répandu dans le volume A + B en suivant des trajectoires qui, au niveau microscopique, sont réversibles (b). Imaginons que toutes les vitesses des molécules soient alors subitement et exactement inversées (c). À l’instant 2T, le gaz se retrouverait spontanément confiné dans le volume A (d). Mais cela ne se produit jamais: d’une part, /pos42 les configurations du type (c) sont en nombre négligeable par rapport à toutes celles qui12 sont sibles pour un gaz occupant le volume A + B; d’autre part, on est incapable, expérimentalement, d’inverser toutes les vitesses microscopiques pour passer d’une configuration (b) à son inverse (c). Mais les configurations du type (c), obte- certain délai, nommé temps de récurrence. Description probabiliste N particules, sur Q cases (Q = V /vmol ) I config (a) 1 ⌦1 = Q(Q N! I I 1)...(Q et p1 = 1 ⌦1 config (b) (2Q)N 1 ⌦2 ' et p2 = N! ⌦2 Probabilité de la configuration renversée (b) ! (a) ⌦1 =2 ⌦2 I QN N) ' N! N =2 1023 mathématiquement possible mais hautement improbable ! Processus microscopiques réversibles MAIS processus macroscopiques Irréversibles suite au nombre d’éléments du système (1023 ) 13 / 42 Thermodynamique: Comprendre le comportement de la matière Deux approches théoriques .... Macroscopique (BA2) Relations entre les grandeurs observables décrivant le système Thermodynamique Microscopique (BA3) Le système est constitué d’atomes (théorie cinétique des gaz) Mécanique Statistique (quantique ou pas) ..... connectées par la formule de Boltzmann S = k ln ⌦ Les grandeurs observables (macroscopiques) sont des moyennes temporelles (e.g., ⌧ = `/v ⇠ 10 10 s), c.à.d. sur un grand nombre d’états microscopiques (ergodicité) (ex. masse volumique, pression, température, ...) 14 / 42 Thermodynamique I Description macroscopique des propriétés de systèmes à l’équilibre (un peu restrictif ... mais Thermodynamique de non-équilibre) I Basée sur 4 postulats fondamentaux I I I I I Principe 0 : Définition de la Température Premier principe : Conservation de l’énergie Second principe : Définition de l’Entropie, ajout d’une flèche du temps (évolution, stabilité) (Troisième principe : Valeur absolue de l’Entropie) CES PRINCIPES (NON DEMONTRABLES) N’ONT JAMAIS ETE MIS EN DEFAUT ! 15 / 42 Définitions I Système : partie de l’Univers que nous étudions I Environnement : le reste de l’Univers (plus ou moins !) Interfaces : Surfaces séparant le système de l’environnement I I I I I Systèmes ouverts (échanges masse, énergie avec l’environnement) Systèmes fermés (échange d’énergie avec l’environnement) Systèmes isolés (aucun échange) Description du système I I I I I I Homogène vs hétérogène à l’équilibre Etat macroscopique : grandeurs T, P, V, N, ..., M, , A, P, E, ... (leur nombre dépend de la nature du syst.) Grandeurs intensives, extensives Potentiels thermodynamiques, U, H, G, F, Fonctions de réponse du système, Cv , Cp , , ... 16 / 42 Variables d’état - di↵érentielles exactes I I I I I Changement d’état du système ! changement des variables d’état indépendant du chemin utilisé (di↵érentielles exactes) Soit F (x, y) ✓ ◆ ✓ ◆ @F @F dF = dx + dy @x y @y x Variables conjuguées par rapport à F ✓ ◆ ✓ ◆ @F @F cx = cy = @x y @y x Intégrale (ne dépend que de A et B, pas du chemin) Z B Z B F (B) F (A) = dF = (cx dx + cy dy) I A A dF = 0 fermé F peut être calculé à partir de dF (à une constante près) 17 / 42 I I Dérivées secondes (Théorème de Schwarz, Relations de Maxwell, voir plus loin) " ✓ ◆ # ✓ ◆ @ @F @ @F = @y @x y @x @y x y x ✓ ◆ ✓ ◆ @cy @cx = @x y @y x Considérons 3 variables d’état, x, y, z reliées par une équation d’état F (x, y, z) = 0 I I I I Si x(y, z) dx = (@x/@y)z dy + (@x/@z)y dz si y(x, z) dy = (@y/@x)z dx + (@y/@z)x dz Eliminons dy [(@y x)z (@x y)z 1] dx + [(@y x)z (@z y)x + (@z x)y ] dz = 0 et donc (@y x)z = 1 (@x y)z et (@y x)z (@z y)x (@x z)y = 1 18 / 42 Outline 1. Introduction 2. Principe 0 3. Premier Principe 4. Applications du premier Principe 19 / 42 2. Principe 0 I Notion d’équilibre thermique entre deux corps (le flux de chaleur s’annule à l’équilibre) I Si A et B sont en équilibre thermique et B et C sont en équilibre thermique Alors A et C sont en équilibre thermique I Conséquence: B est un thermomètre et A et C sont à la même température ! Thermomètre ? I Système (substance) I Propriété dépendant de T I Echelle (points de référence, loi d’évolution: équation d’état) 20 / 42 Equations d’état I Gaz parfait P V = nRT Imperfection (compression factor) Z = P V /nRT 21 / 42 I Développement du viriel (densité) ⇣ n ⌘2 nRT n P = 1 + B(T ) + C(T ) + ... V V V Température de Boyle: Gaz parfait 22 / 42 Equation d’état de van der Waals Potentiel d’interaction I Correction volume fini Vmin = nb I ✓ H2 He CO2 H2 O P+ an2 V2 ◆ Potentiel attractif Probabilité d’interaction de 2 particules (N/V )2 P = P pf t (V nb) = nRT a (Pa m6 /mol) 0.0248 0.0035 0.3639 0.5535 b (m3 /mol) 0.0266 0.0237 0.0427 0.0305 a ⇣ n ⌘2 V 23 / 42 Liquide - gaz Expmt CO2 Modèle théorique (voir plus loin, transition de phase) 24 / 42 Equation d’état Solide (liquide) ? Coefficients thermoélastiques I I I Coefficient d’expansion thermique ✓ ◆ 1 @V ↵= V @T P (↵ ⇠ 10 4 /K pour les solides et ⇠ 10 2 pour les liquides) Coefficient de compressibilité ✓ ◆ 1 @V = V @P T (signe pour que > 0, ⇠ 10 10 /Pa pour les solides et liquides) Equation d’état par développement en série V = V0 (1 + ↵ T P) 25 / 42 Coefficients thermoélastiques pour un gaz parfait Comme P V = nRT ◆ @V 1 = @T P T ✓ ◆ 1 @V 1 = V @P T P 1 ↵= V = ✓ il n’y a pas d’autres coefficients puisque (voir rappels) (@P V )T (@T P )V (@V T )P = ✓ ◆ @P =1 ↵ @T V 1 (Vérification gaz parfait) 26 / 42 Outline 1. Introduction 2. Principe 0 3. Premier Principe 4. Applications du premier Principe 27 / 42 Petite parenthèse : Conservation de l’énergie en mécanique I Système conservatif, F = mẍ I énergie potentielle, V (x) F = I @V @x énergie cinétique T (ẋ) T = 1 1 mẋ2 = px ẋ 2 2 @T = mẋ = px @ ẋ I ré-écrivons la loi de Newton, en introduisant le Lagrangien L @V d @T = @x ◆ dt @ ẋ ✓ d @L @L + =0 dt @ ẋ @x Equation d’Euler-Lagrange (principe variationel), avec L=T V 28 / 42 I Lagrangien - equation d’Euler Lagrange L(x, ẋ, t) = T (ẋ) V (x) ✓ ◆ d @L @L =0 dt @ ẋ @x I Symétrie : invariance par translation temporelle dL @L @L @L @L = ẍ + ẋ + = px ẍ + p˙x ẋ + dt @ ẋ @x @t @t d(px ẋ) @L = + dt @t d @L (px ẋ L) = = 0 (système invariant) dt @t I Conservation de l’Hamiltonien H = (px ẋ (puisque T = 1/2 px ẋ) L) = T + V Systèmes conservatifs ! échanges entre énergie cinétique et potentielle mais conservation de l’énergie totale ...... observations ! systèmes dissipatifs (frottements, chaleur) 29 / 42 Systèmes dissipatifs: Travail, chaleur, énergie I Travail W = W = P dV Z V2 P dV V1 ! convention signe W travail reçu par le système I Conservation de W ? Expansion d’un gaz (n = 1, V ! 2V ) I Processus grains-par-grains Z V2 Z W = Pext dV = RT V1 I V processus brique-par-brique Z 2V W = Pext dV = V I 2V 1 dV = V RT ln 2 = P 2 0.5 P V V = 0.69 P V Le travail n’est pas une fonction d’état ! 30 / 42 Chaleur Q (équivalent mécanique, Joule, I 1 ca = 4, 1855 J ) Capacité calorifique C, chaleur spécifique c = C/n ✓ ◆ Q CV ou P = T V ou P Z T2 Q= CdT T1 I Expérience : ! I I ¯ + dW ¯ )=0 (dQ ¯ + dW ¯ ) Nouvelle fonction d’état U énergie interne dU = (dQ I dU = 0 U = Q(n, T ) + W (n, V ) U = U (T, V, n) I Q et W traduisent les ECHANGES d’énergie interne ! 31 / 42 I 1er principe (conservation de l’énergie incluant les processus dissipatifs) ¯ + dW ¯ dU = dQ dU I I = CV,P dT Pext dV Di↵érentielle (n = cst) ✓ ◆ ✓ ◆ @U @U dU = dT + dV @T V @V T Variation de U avec contraintes ? I I I Isolé dU = 0 ¯ = 0 et donc dU = dW ¯ Adiabatique dQ ¯ = 0 et donc dU = dQ ¯ V Isochore dW ✓ ◆ @U ¯ V = dU = dQ dT (puisque dV = 0) @T V ¯ V = CV dT , donc Or dQ ✓ ◆ @U 3 CV = = nR (pour un gaz pft monoatomique) @T V 2 32 / 42 Outline 1. Introduction 2. Principe 0 3. Premier Principe 4. Applications du premier Principe 33 / 42 4.1. Expansion d’un gaz parfait W = I Z V2 Pext dV V1 Irreversible Pext = 0 Z V2 W = Pext dV = 0 V1 I Irreversible Pext = P2 Z V2 W = Pext dV = P2 (V2 V1 ) V1 I Reversible Pext = P sur tout le processus ! (équilibre P V = nRT ) W = Z V2 P dV = V1 nRT Z 2V V dV = V nRT ln V2 V1 34 / 42 Expansion libre d’un gaz (Joule-Gay-Lussac) 4 Le premier principe • Il existe une fonction d’état, notée U , extensive, représentant l’énergie interne d’un système thermodynamique. • Lorsqu’un système évolue d’un état d’équilibre A vers un état d’équilibre B, la variation de son V énergie interne est égale à la somme des quantités de travail et de chaleur qu’il a reçues pendant la transformation : T UB UA = U = W + Q . (3) dU = C dT + ✓ @U @V ◆ dV • Détente de Joule-Gay-Lussac : I Isolé (Adiabatique Q = 0 ET expansion libre Pext = 0) état 1: tout le gaz est dans A, B est vide. état 2: on a ouvert la vanne. état 1 état 2 dU = 0 ✓ ◆ @U CV dT + dV = 0 A B A B @V T ✓ ◆ ✓ ◆ dT 1 @U ⌘J = = dV CV @V T On a W = 0 et Q = 0, donc U2 = U1 . Le thermomètre indique que la température reste U approximativement constante. En fait, ce n’est exact que pour un gaz parfait. En effet, on peut I coefficient de Joule ⌘J montrer que l’énergie interne d’un gaz parfait ne dépend ni de V , ni de P et se met sous la forme 5.60 Spring 2008 Lecture #4 page 2 I ).Pour U = n fct(T C’est laun première de Joule. U = 3/2nRT , dU = CV dT gazloiparfait ✓ un gaz◆parfait di-atomique dans Pour un gaz parfait monoatomique, U = 23 n R T + U0 . Pour 5 < T < 2000 K) U = dT des conditions usuelles de température (10 K ⇠ ⇠ 2 n R T + U0 . ⌘ = =0 J H • 5 Capacités thermiques Joule-Thomson dV expansion U isolant thermique p T (voir plus loin gazoù de VdWpasse ) d’un état P , V , T à P + dP , V + dV , Soit une transformation infinitésimale le système T + dT en recevant de l’extérieur une quantité de chaleur Q. On suppose dT = 0 et on définit la capacité thermique du système dans les conditions expérimentales considérées comme CC.E. = Q/dT . CC.E. caractérise la “réponse” (en température) du système à un afflux de chaleur1 . Sont très souvent utilisées CV , la capacité à volume constant, et CP , la capacité à pression constante (avec P = Pext ). On montre facilement que adiabatic, ✓ ✓ ◆ ◆ porous @H partition (throttle) @U , CP = , (4) CV = @T V @T P 35 / 42 q=0 Détente de Joule-Thompson (pompe à vélo) où H = U + P V est l’enthalpie du système (c’est une fonction d’état). Ce sont des quantités extensives, et on travaille fréquemment avec des capacités thermiques molaires (notées 1 2 CP et CV ) ou par unité de masse (cP et cV ). gas (p, T ) 1 w gas (p, T ) = On définira au chapitre V d’autres coefficients qui caractérisent la réponse en volume ou en pression. pV 1 1 p2V2 I U qR w Q = 0, W = 8 Rp2V2 pV 1 1 P1 dV1 U pV pV P2 dV2 = P1 V1 0 U pV 0 P2 V 2 U = U2 H U10= P1 V1 P2 V2 réorganisons U1 + P1 V1 = U2 + P2 V2 , Nouvelle fonction Joule-Thomson is a constant Enthalpy process. d’état l’Enthalpie (U + P V ) = 0 = H dH I CCapacité dp dT p dT à PC pconst. pcalorifique T H p Define T lim p 0 H p H dpH T dU = QTp P dV = Qp d(P V ) (puisque dP = 0) T Cp can measure this Qp = d(U P V ) = dH p + p H H ✓ ◆ QP @H Cp = = T dT T @T P p H p JT H Joule-Thomson Coefficient 36 / 42 I di↵érentielle H(T, P, n) ✓ ◆ ✓ ◆ ✓ ◆ @H @H @H dH = dT + dP = Cp dT + dP @T P @P T @P T I Joule-Thomson (processus isenthalpique, dH = 0) ✓ ◆ @H dH = Cp dT + dP = 0 @P T Coe↵. de Joule -Thomson : µJT = I ✓ ◆ dT dP 1 CP = H ✓ @H @P ◆ T Pour un gaz pft H = U + P V = 5/2nRT (puisque U = 3/2nRT et P V = nRT ) dH = Cp dT et µJT = 1 CP ✓ @H @P ◆ =0 T (voir plus loin gaz de VdW ) 37 / 42 4.2. Cp I I Cv Relation de Mayer Chaleurs spécifiques (n = 1, c = C/n) ✓ ◆ ✓ ◆ @U @H CV = et Cp = @T V @T P 1er principe dU = Q P dV ✓ ◆ ✓ ◆ @U @U Q= dT + + P dV @T V @V T I Pression const. Qp Cp = = CV + dT ✓ @U @V ◆ +P T ✓ @V @T ◆ P 38 / 42 Cp Cv = ✓ @U @V ◆ +P T ✓ @V @T I Pour un gaz pft U = 3/2RT et P V = RT ✓ ◆ @U =0 @V T ✓ ◆ @V R = @T P P I et donc Cp ◆ P Cv = R La relation de Mayer I Pourquoi Cp > Cv ? 39 / 42 4.3. Processus adiabatiques a. Foehn et Nuages lenticulaires Isothermes: P V = Cte (nRT ) Adiabatiques: P V = Cte (avec = cp /cv ) 40 / 42 Vitesse du son (calcul explicite, analyse dimensionnelle) Cs = r Adiabatiques: P V = Cte RT M Pourquoi Equipartition deN l’énergie ! interne des N obtient W = Udes = Ud ’sUgdi↵érents , où Ug = N u?1 (respectivement Ud = u2 ) est l’energie particules contenues dans Vg (respectivement Vd ). D’où u1 + P1 v1 = u2 + P2 v2 . (7) C’est à dire que l’enthalpie par particule est la même en amont et en aval: la détente de Joule-Kelvin est isenthalpique. Elle est également clairement irréversible. 41 / 42 7 Récapitulatif Voici un tableau résumant les propriétés de divers modèles de fluides. Il est tiré de l’ouvrage de S. Olivier et H. Gié (“Thermodynamique”, Technique et documentation, Lavoisier 1996). Ci-dessous l’appellation “phase condensée” correspond à une approximation assez souvent utilisée pour les liquides et les solides, qui n’a cependant pas le même status que la notion de gaz parfait (qui est elle universellement employée). Recapitulatif équation d’état U gaz parfait mono atomique gaz parfait quelconque gaz parfait di-atomique phase condensée PV = nRT PV = nRT PV = nRT V ' C ste 3 2 3 2 CV = (@U/@T )V H = U + PV CP = (@H/@T )P n R T + U0 5 2 nR n R T + U0 5 2 = CP /CV nR 5 3 n fct(T ) dU = CV (T ) dT CV (T ) 3 2 5 2 (T ) n R T + U0 5 2 7 2 dU ' CV (T ) dT nR CV (T ) ' CP (T ) n R T + U0 dH ' CP (T ) dT nR n fct(T ) dH = CP (T ) dT CP (T ) 5 2 7 2 nR 7 5 nR CP (T ) ' CV (T ) = 1, 4 '1 • Enfin, quelques définitions : Système fermé : Système calorifugé : Système isolé : Transformation adiabatique : n’échange pas de particules avec l’extérieur (N = C ste ), n’échange pas de chaleur avec l’extérieur, n’échange ni chaleur ni travail avec l’extérieur, sans échange de chaleur, (attention T peut varier lors d’une telle transformation !) 42 / 42