6ème sortie botanique de MTL
Intervenants : Alain et Marie-Jeanne Génevé
Date : 3 aout 2016 - Météo : beau temps chaud
Lieu : Arnaville
Nombre de participants : 12
Durée: 3h
Distance parcourue : aller et retour : 2000m
Thème : les dernières fleurs de l’été
Milieux observés :
1) Bords de chemin
2) Pelouse fleurie
3) Ourlet forestier
Végétaux observés dans ces différents milieux : 35
29 fleurs de plantes herbacées : millepertuis, buplèvre des haies, origan marjolaine, compagnon
blanc, armoise commune, carotte sauvage, coronille bigarrée, mélilot blanc, géranium fluet, réséda,
panais, érigéron annuel, bugrane épineuse, ail sauvage, achillée millefeuille, oreille-d’âne, scabieuse
colombaire, clématite des haies, mouron orangé, pensée des champs, centaurée jacée, aigremoine
eupatoire, campanule à feuilles rondes, cirse acaule, mélampyre des prés, brunelle commune,
campanule à feuilles larges, cirse des champs ,épipactis à larges feuilles (orchidée)
2 fruits bacciformes mûrs : viorne lantane, camérisier des haies
4 fruits bacciformes verts : troène, cornouiller sanguin, alisier blanc, bryone dioïque
Millepertuis
Carotte sauvage
Coronille bigarrée
Ail sauvage
N.B. : Toutes les espèces observées ne sont pas mentionnées dans ce résumé
1) Bords de chemin
Dès le départ de notre sortie botanique, de nombreuses espèces
végétales nous accueillent généreusement. Les millepertuis
(Hypericum perforatum) avec leurs fleurs jaunes dominent à cet
endroit. Nous nous intéressons plus particulièrement à leurs
feuilles. La loupe de botaniste est indispensable. Deux critères
importants sont alors visibles : d’une part la présence de points noirs
réguliers le long de la bordure du limbe, d’autre part la multitude de
perforations blanches dans le limbe de la feuille. Ce sont des glandes
translucides, bombées, contenant une huile essentielle.
A ses côtés, les nombreuses carottes sauvages (Daucus carotta) en
fin de floraison, commençaient à refermer leurs blanches ombelles.
Au centre une fleur se teinte de couleur sombre afin de ressembler
à un insecte afin d’attirer les vrais insectes pour assurer la
pollinisation des fleurs. Cela étant fait, elles prennent alors une forme
caractéristique dite en nid. Nous avons déterré une racine pour voir
à quoi cela ressemblait et surtout pour sentir l’odeur de carotte bien
sûr !
Juste à leurs côtés, une magnifique station de coronille bigarrée
(Coronilla varia) étalait ses jolies fleurs panachées de blanc et de
rose. Elles sont du type papilionacé. Au niveau de la corolle, le pétale
supérieur est large comme un étendard. De chaque côté on retrouve
un pétale appelé aile. Dans la partie inférieure de la fleur, deux pétales
fusionnent pour constituer la carène. Nous avons bien nos cinq pétales.
Cette plante contient des substances vénéneuses proches de celles de
la digitale.
Echappé des jardins, l’ail sauvage (Allium oleraceum), laissait ses
nombreuses fleurs virevolter sous le vent. Deux lanières fanées, très
longue, sont situées sous l’inflorescence. De nombreuses bulbilles
ornent l’extrémité de la tige. De là naissent également une dizaine de
fleurs en forme de clochettes, teintées de rose, vert et brun.
Résumé de nos observations
Cirse acaule
Centaurée jacée
Bugrane épineuse
Mélilot blanc
Comme son nom l’indique, la bugrane épineuse (Ononis campestris)
est un sous-arbrisseau doté de longues et raides épines. Ses feuilles
sont composées de trois folioles ovales à la marge dentée. Disposées
en grappes lâches, ses fleurs d’un joli rouge pourpré sont de type
papilionacé. Nous étions dans l’habitat préféré de cette plante, à
savoir un milieu calcaire bien drainé. C’est une plante assez rare que nous
avons eu la chance d’observer. On l’appelle encore l’arête-bœuf.
Fréquente le long des chemins, la centaurée jacée (Centaurea
jacea) à des noms vernaculaires parlants comme barbeau ou tête
de moineau. Toutes les fleurs sont munies d’une petite lanière
(ligule) et sont plus grandes sur la couronne extérieure. Elles
forment un grand capitule à l’extrémité de la tige florale qui peut
être ramifiée sur le haut. Les feuilles entières sont disposées
alternativement sur la tige. Leur limbe, légèrement ondulé, est
rugueux au toucher. Cette plante vivace peut dépasser le mètre de
hauteur. Son nectar attire de nombreuses abeilles et papillons.
2) Pelouse fleurie
En nous dirigeant vers la pelouse fleurie, nous longeons une zone
couverte de mélilot blanc (Melilotus albus). Sa taille varie de 30 à
130 cm. En observant les feuilles, on constate qu’elles sont
composées de folioles retournées. De nombreuses grappes de
fleurs, étroites et dressées, terminent tous les rameaux.
L’étendard est plus long que les ailes et la carène. A maturité, ces fleurs
se muent en fruits secs, des gousses rugueuses de teinte brun grisâtre.
Dépourvue de tige ou presque, la cirse acaule (Cirsium acaulos)
est commune dans le Nord et l’Est de la France. Toutes les feuilles
forment une rosace au niveau du sol. Elles sont oblongues,
épineuses, et présentent une face supérieure du limbe vert foncé.
L’unique capitule floral est de couleur pourpre. Les bractées sous
le calice présentent une pointe pourprée. C’est une espèce rare
Epipactis à larges feuilles
Clématite des haies
Dompte-venin officinal
Encore dénommée marjolaine sauvage, l’origan vulgaire
(Origanum vulgare) était la plante la plus présente lors de notre
balade. Elle pousse en touffes et présente des tiges érigées de
couleur pourpre. Les fleurs en bouton, sont de couleur violette
alors que celles épanouies sont plus rosâtres. C’était le moment
d’en récolter quelques bouquets. Cette plante médicinale est
traditionnellement utilisée pour stimuler l’appétit et soigner des
petits maux d’estomac. Elle aime les sols calcaires et la chaleur.
3) Ourlet forestier
Une des plantes pouvant produire des rameaux de plus de trente
mètres est la clématite des haies (Clematis vitalba). Cette espèce
vigoureuse perd ses feuilles en hiver mais garde longtemps ses
fruits répartis en masses argentées ressemblant à des pelotes de
laine. Les sépales blanchâtres, duveteux sur les deux faces, sont
vite recouverts par de nombreuses étamines. C’est l’une des plus
grandes lianes d’Europe. Parmi ses autres appellations citons :
clématite-vigne blanche, herbe aux gueux.
C’est aux aisselles des feuilles que naissent les fleurs blanches du dompte-
venin officinal (Cynanchum vincetoxicum). Les inflorescences sont
disposées en ombelles. Ses feuilles se terminent en pointe. Elles sont
cordées (en forme de cœur), assez longues et soutenues par un court
pétiole. Pour puiser le nectar de ces fleurs, les insectes doivent déjouer le
piège tendu par la plante. Ils y laissent souvent leur trompe dans la
dangereuse manœuvre. Le passage est si étroit que l’insecte ne peut se
libérer.
L’orchidée du jour est l’épipactis à larges feuilles (Epipactis
helleborine) qui fleurit de mi-juillet à mi-août. Plante robuste,
elle atteint facilement 80 cm de hauteur. De forme variable les
feuilles basales sont ovales alors que celles situées sur le haut
de la tige sont plus étroites et lancéolées. Ses fleurs, assez
grandes, présentent des sépales verdâtres et des pétales teintés
de rose. Cependant cette coloration est variable. C’est l’une des
orchidées les plus communes dans notre région.
Campanule à larges feuilles
Matricaire et érigéron annuel
Armoise commune
Chenopodium sp
Et quelques photographies en plus
Araignée (thomise) sur fleurs de carotte sauvage Viorne lantane (fruits)
La belle inconnue rencontrée au cours de notre sortie
botanique serait du genre chenopodium avec un
représentant illustre : l’épinard sauvage.
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