Graphiquemontrantlesabondancesrelativementauméthanol(CH3OH,alcoolméthylique):cellesmesurées
danslescomètesLovejoyetHale-Boppet,parcomparaison,cellesidentifiéesdansdeuxzonesdeformation
d’étoilessontégalementreprésentéessurlegraphiquedessimulationsdisponiblesdanslalittérature
scientifiquedesynthèseorganiqueseproduisantdansdesrégionsd’undisqueprotoplanétaire,situéesà30
et100UAdelaprotoétoilecentrale.
Desélémentspourcomprendrel’originedelaVie
Cette découverte intervient au cours d’une année déjà particulièrement productive pour la science cométaire,
aveclamissionRosettadel’Agencespatialeeuropéennequiétudieinsitulacomète67P/Churyumov-Gerasimenko.
UncertainnombredesmoléculesdétectéesdanslacomèteLovejoyontétéégalementidentifiéesàlasurfacede
Tchouriparlesinstrumentsdel’atterrisseurPhilae(résultatspubliésdanslarevueScience,le31juillet2015).
Ces deux comètes ne proviennent pas dumême réservoir :nuage d’Oort (entre 10.000 et 100.000 UA du Soleil)
pourLovejoy etlaceinturedeKuiper(entre30et50UA)pour67P/C-G.Lacomparaisondeleurcompositionest
donctrèsimportantepourcontraindrelelieudeformationdecesdeuxfamillesdecomètes.
Celles-ci ont certainement contribué à l’apport d’eau et d’autres composés sur Terre durant les premières
centaines de millions d’années de son existence.« La mise en évidence d’une complexité organique importante
danslematériaucométaireestunpasessentielversunemeilleurecompréhensiondesconditionsquiprévalaient
lorsdel’apparitiondelaviesurTerre»,préciseDominiqueBockelée-Morvan,chercheurCNRSàl’Observatoirede
Parisetcoauteuredel’étude.
Les observations à l’IRAM ont été complétées par des mesures dudégazage de vapeur d’eau de la comète
obtenues grâce au grand radiotélescope de la station de radioastronomie de l’Observatoire de Paris, à Nançay
(Cher)etàl’observatoirespatialsubmillimétriqueOdinsouscoopérationfranco-suédoise.
L’équipescientifique
Cerésultatestlefruitd’unecollaborationinternationalecomprenantdeschercheursCNRSetdel’Observatoirede
ParisauseinduLaboratoired’étudesspatialesetd’instrumentationenastrophysique-LESIA(CNRS,Observatoire
de Paris, UPMC, Université Paris-Diderot), du Laboratoire d’études du rayonnement et de la matière en
astrophysiqueetatmosphères-LERMA(CNRS,ObservatoiredeParis,UPMC,UniversitédeCergy-Pontoise,ENS),
de l’IRAM financé par l’INSU, CNRS (France), le Max-Planck-Gesellschaft (Allemagne) et l’Instituto Geográfico