23 UE 5 : Mise à jour Année 2016-2017 TUTORAT SANTE CAEN – UE 5 : MISE A JOUR – 1 Ostéologie du rachis…………………………………………………………...….4 Ostéologie du Thorax…………………………………………………….……….8 Appareil endocrinien………………………………………………………….…20 Les Polys du Tutorat sont réalisés par des étudiants bénévoles, dans le cadre de l’association du Tutorat Santé de Caen. Ils ne doivent en aucun cas être considérés comme une référence, encore moins comme un substitut au cours des enseignants. Les tuteurs conseillent d’ailleurs aux PACES de prendre eux-mêmes leurs cours, puis de les compléter avec les informations des Polys si besoin. Par ailleurs, les corrections d’annales ont été réalisées par les tuteurs, et ne sont en aucun cas des corrections officielles, n’ayant été ni relues ni corrigées par les enseignants. Nous vous invitons à toujours vous référer à ce qui a été dit dans le cours des professeurs. Rien ne remplace le cours d’un enseignant. Nous vous encourageons à communiquer les éventuelles erreurs que vous trouverez via l’email [email protected] pour permettre au TSC d’améliorer ce service. Les Polys et Fascicules du Tutorat sont la propriété de l’association du Tutorat Santé de Caen. Toute reproduction partielle ou totale des Polys ou Fascicules hors de la sphère privée ne peut se faire sans l’accord direct du responsable de l’association. Ils ne peuvent être ni vendus, fournis, proposés ou présentés dans le cadre d’une prestation payante. A ce jour, seul le Service de Polycopie des Etudiants en Professions de Santé de Caen a l’autorisation du Tutorat Santé de Caen d’imprimer les Polys et Fascicules, à des fins non lucratives. TUTORAT SANTE CAEN – UE 5 : MISE A JOUR – 2 TUTORAT SANTE CAEN – UE 5 : MISE A JOUR – 3 UE5 : Anatomie Ostéologie du rachis 1 Généralités ............................................................................................................................................. 4 2 Les vertèbres ......................................................................................................................................... 5 2.1 Les vertèbres cervicales .................................................................................................................. 5 2.1.1 Atlas ........................................................................................................................................ 6 2.1.2 Axis ......................................................................................................................................... 6 2.2 Vertèbres thoraciques (dorsales) .................................................................................................... 6 2.3 Vertèbres lombaires ........................................................................................................................ 6 3 Sacrum et coccyx .................................................................................................................................. 6 4 Le disque intervertébral ......................................................................................................................... 7 5 Les ligaments......................................................................................................................................... 7 6 Foramen intervertébral .......................................................................................................................... 7 7 Biomécanique ........................................................................................................................................ 7 1 Généralités Le rachis est synonyme de la colonne vertébrale. Il supporte le poids du crâne et les contraintes liées aux mouvements du thorax, de la chaine scapulaire et des membres. Sa partie inférieure fait partie du bassin, elle est constituée du sacrum et du coccyx. Le rachis est un tube plein dans sa moitié antérieure et un tube creux dans sa moitié postérieure où se situe la moelle épinière. Les vertèbres sont des sections (« tranches ») de ce tube. Entre chaque vertèbre, on trouve un disque intervertébral. On dénombre 32 vertèbres au total : 7 cervicales dont 2 particulières : atlas au pôle supérieur et axis juste en dessous, 12 thoraciques et 5 lombaires.Dans la partie qui participe au bassin, le sacrum est formé par la fusion de 5 vertèbres et le coccyx par la fusion de 3 à 6 vertèbres. Les vertèbres sont des os impairs et symétriques.Le rachis mesure 70 cm de hauteur et est constitué de 4 courbures : Cervicale : lordose (=le rachis est attiré vers l’avant) Thoracique : cyphose (=le rachis est attiré vers l’arrière) Lombaire : lordose Sacrum et coccyx : cyphose La lordose cervicale permet l’hyper-extension du cou. La cyphose thoracique va elle s’accentuer avec l’âge. C’est donc pour cela que les personnes âgées ont le dos voûté. Le rachis peut supporter 600 kilogrammes. C’est pourquoi il s’organise en pyramide : les vertèbres supérieures sont plus fines que les vertèbres inférieures, beaucoup plus larges, robustes. La scoliose est une déformation complexe en 3D (pas forcément dans le plan frontal) qui n’est pas forcément pathologique. Beaucoup d’individus ont une scoliose. TUTORAT SANTE CAEN – UE 5 : MISE A JOUR – 4 2 Les vertèbres Les vertèbres s’articulent entre elles par les disques intervertébraux et les processus articulaires supérieurs et inférieurs. Les 10 premières vertèbres thoraciques s’articulent en plus avec les côtes. Il n’existe pas de vertèbre type car elles n’ont pas toutes les mêmes rôles. Pour simplifier ce cours on en décrit une qui concentre les caractéristiques communes des vertèbres : Dans la moitié antérieure du tube on trouve : le corps vertébral ainsi que le disque intervertébral posé sur le plateau vertébral (la face supérieure ou inférieure du corps). Dans la moitié postérieure, on trouve un pédicule de part et d’autre du canal vertébral, dans ce dernier se trouve la moelle épinière (en arrière du corps). En arrière de ces pédicules, obliquement et latéralement on a les processus transverses. Ensuite, il existe des lames reliant les processus transverses à l’épineux. Sur ces derniers viennent s’insérer les muscles postérieurs du tronc. La vertèbre se termine par le processus épineux qui est médian. On peut aussi observer sur ce schéma, les processus articulaire supérieurs et inférieurs. En avant des processus articulaires on trouve le foramen intervertébral de chaque côté, laissant passer les racines des nerfs rachidiens. 2.1 Les vertèbres cervicales Le corps des vertèbres cervicales est rectangulaire. Leurs processus transverses sont bituberculés (2 saillies osseuses latéralement) et perforés : ce sont les foramens transverses où passent les artères vertébrales, une de chaque côté. Les pédicules sont plus fins et courts. Le processus épineux est également bi-tuberculés et le canal vertébral est triangulaire. Les processus articulaire n’ont pas de particularité. Parmi ces vertèbres cervicales, il en existe 2 particulière : Atlas et Axis. TUTORAT SANTE CAEN – UE 5 : MISE A JOUR – 5 2.1.1 Atlas Atlas ou C1 est la première vertèbre cervicale c’est donc la plus haute. Elle sert aux rotations du cou dans le plan transversal. C’est un anneau, il n’y pas de corps vertébrale ni de disque intervertébral. Elle est constituée de 2 arcs : postérieur et antérieur. L’arc antérieur s’articule avec le processus odontoïde de l’Axis. Elle est aussi constituée de 4 masses latérales énormes : 2 supérieures qui s’articulent avec l’os occipital et 2 inférieures qui s’articulent avec C2 (Axis). On trouve aussi de chaque côté les foramens qui laissent passer les artères vertébrales. 2.1.2 Axis Axis ou C2 est la deuxième vertèbre cervicale. Elle est constituée d’un corps vertébral, d’un processus vertical pour s’articuler vers le haut et l’avant avec atlas appelé processus odontoïde ou dent de l’axis. Ce processus joue un rôle de pivot. Il se fixe sur la partie postérieure de l’anneau antérieur d’Atlas qui tourne autour du processus odontoïde, donc d’Axis. Cette articulation sert donc à tourner la tête, seule une partie des espèces l’ont. Quand on tourne la tête vers la droite, l’articulation se déplace vers la gauche. 2.2 Vertèbres thoraciques (dorsales) Les vertèbres thoraciques (dorsales dans l’ancienne nomenclature) sont plus robustes que les vertèbres cervicales car elles doivent supporter plus de poids. Leurs corps vertébraux sont donc plus aplatis et tassés. Les 10 premières vertèbres s’articulent avec les côtes. Leurs processus transverses sont plus dirigés vers l’arrière par rapport aux autres vertèbres et les épineux sont plus verticaux (« plus pentus »). 2.3 Vertèbres lombaires Les vertèbres lombaires sont au nombre de 5 et doivent supporter encore plus de poids. Leurs corps vertébraux sont donc beaucoup plus volumineux. Leurs pédicules ont courts comme ceux des cervicales mais ils sont plus larges. Leurs lames situées en partie postérieure sont aussi très larges. Le canal vertébral est en forme de cœur et le processus épineux est très volumineux. . 3 Sacrum et coccyx Le sacrum et le coccyx forment la partie inférieure du rachis. Le sacrum est l’os postérieur de la ceinture pelvienne. Il est formé par la fusion de 5 vertèbres, il n’y a donc pas de disques entre ces vertèbres. C'est un os robuste, qui supporte tout le poids du rachis. C’est la base du rachis avec le coccyx. Il s’articule au pôle supérieur avec la dernière vertèbre lombaire : L5. Latéralement, il s’articule avec les os cæcaux (gros os des hanches). Inférieurement au sacrum se trouve le coccyx, formé par la fusion de 3 à 6 vertèbres (variations inter individuelles). TUTORAT SANTE CAEN – UE 5 : MISE A JOUR – 6 4 Le disque intervertébral Situé entre deux vertèbres, le disque intervertébral est avasculaire. Il est composé de deux parties : un anneau fibreux en périphérie et un anneau pulpeux au centre (noyau discal). Entre le disque et les plateaux vertébraux on trouve du cartilage. Il est constitué d’eau en grande partie, et de collagène ainsi que de protéoglycanes. Il est déformable, élastique et dégénère à partir de 15 ans. Comme pathologie on retrouve la sciatique. Cela est dû au mouvement de flexion vers l’avant au niveau des vertèbres lombaires. Les corps vertébraux dans leur partie antérieure vont se pincer. Le disque est donc poussé vers l’arrière. Or de chaque côté des vertèbres sortent les racines des nerfs rachidiens. Le disque va donc frotter contre ces racines. Ce qui provoque au début un lumbago, inflammation du ligament dû à la compression nerveuse. Ce lumbago peut ensuite évoluer vers une sciatique. 5 Les ligaments Les ligaments vont servir à réunir et maintenir vertèbres et disques. En avant des disques et corps vertébraux on trouve, le ligament longitudinal antérieur, il est large. Il couvre toute la face antérieure du corps. En arrière des corps vertébraux, on trouve son équivalent : le ligament longitudinal postérieur. Entre les lames et en arrière, on a le ligament jaune. Entre chaque processus transverses, on trouve les ligaments inter-transverses, et en arrière il y a le ligament inter-épineux. Postérieurement au processus épineux, on trouve le ligament supra-épineux, qui est médian. Il couvre la face arrière du processus épineux. 6 Foramen intervertébral Par ces foramen intervertébraux sortent les nerfs rachidiens. Ces foramens sont limités en haut et en bas par les pédicules, par les disques intervertébraux vers l’avant et les processus articulaires vers l’arrière. Sous chaque pédicule un nerf rachidien sort du rachis. 7 Biomécanique L’empilement de ces différentes structures forme 3 colonnes : Une colonne antérieure qui comporte les vertèbres et disques, aide à subir les efforts de compression Et deux colonnes postérieures servant à guider les vertèbres. Elles sont là pour la dynamique. TUTORAT SANTE CAEN – UE 5 : MISE A JOUR – 7 UE5 : Anatomie Ostéologie du Thorax 1 La cage thoracique ................................................................................................................................ 9 2 Le Sternum .......................................................................................................................................... 10 2.1 Le Manubrium .............................................................................................................................. 11 2.2 Le corps ........................................................................................................................................ 11 2.3 Le processus xiphoïde .................................................................................................................. 11 2.4 Insertions musculaires .................................................................................................................. 11 2.5 Les cotes/ Os costaux ................................................................................................................... 12 3 Première cote ....................................................................................................................................... 13 4 La deuxième côtes ............................................................................................................................... 14 5 Troisième à dixième cotes ................................................................................................................... 14 6 Le système ligamentaire ...................................................................................................................... 15 7 L’espace intercostal ............................................................................................................................. 16 8 Les muscles extrinsèques .................................................................................................................... 17 9 Dynamique respiratoire ....................................................................................................................... 17 TUTORAT SANTE CAEN – UE 5 : MISE A JOUR – 8 1 La cage thoracique Le thorax est la partie supérieure du tronc qui contient notamment le cœur, les poumons recouverts de la plèvre, les gros vaisseaux avec l’aorte et l’élément postérieur l’œsophage. Il est limité en haut par la partie basse du cou et en bas par le diaphragme qui délimite la frontière avec l’abdomen. On peut distinguer plusieurs faces. Une face antérieure : la cage thoracique essentiellement constituée du sternum et des cartilages costaux. Elle est mobile ce qui permet de réaliser les massages cardiaques. Deux faces latérales : formées par la partie convexe des côtes qui sont osseuses. Comme les os encaissent moins le choc que le cartilage, on comprend que l’on peut plus facilement avoir des fractures à ce niveau. Une face postérieure : formée des vertèbres thoraciques ainsi que la partie arrière des côtes avec les angles costaux. Face antérieure Face postérieure On peut aussi voir différentes ouvertures. Une supérieure : dont le repère postérieur est la première vertèbre thoracique (T1) qui s’articule avec les deux première côtes latéralement et le repère antérieur est l’incisure jugulaire antérieure. Cette ouverture est palpable. Ce plan est oblique vers bas et l’avant mais l’ouverture est vers le haut et l’avant. Une inférieure : limitée par le bord infra-sternal en avant et par la douzième vertèbre thoracique en arrière (TH12) avec les douzièmes côtes ainsi que par le bord inférieur du dernier cartilage costal. L’ouverture est dirigée vers le bas et l’avant. La cage thoracique protège des éléments thoraciques comme le cœur, la crosse de l’aorte, toute la gerbe aortique ainsi que la trachée qui se divise en regard du manubrium sternal. Latéralement la cage thoracique protège essentiellement les poumons recouverts de la plèvre. Mais aussi des éléments intraabdominaux comme le foie à droite, l’estomac et la rate à gauche. Le trait noir sur le schéma symbolise le diaphragme qui est une coupole : elle se projette sur la partie supérieure à droite au niveau du quatrième espace intercostal alors qu’à gauche elle arrive au niveau du cinquième espace intercostal. TUTORAT SANTE CAEN – UE 5 : MISE A JOUR – 9 Vue anatomique antérieure du thorax C’est important à retenir pour le drainage thoracique, mis en place pour décoller des connexions qui se sont faites entre les poumons, la plèvre et la cage thoracique. Un élément important à retenir est que l’on ne pose jamais un drain thoracique ne dessous de la ligne du mamelon, qui se projette en regard de la quatrième côte. Car on se rend compte que le foie et la rate remontent relativement haut. Il faut donc éviter cette zone au risque de perforer le foie ou la rate. Ensuite si on observe la face postérieure, les poumons occupent la majeure partie de la cage thoracique. Les 11emes et 12emes côtes viennent se projeter en avant de la partie supérieure du rein, organe rétropéritonéal, et protègent ainsi les glandes surrénales. Donc la cage thoracique ne sert pas à protéger seulement des organes thoraciques. 2 Le Sternum Il est composé de 3 parties : du manubrium, d’un corps et le processus xiphoïde. Le manubrium s’articule avec le corps au niveau de la quatrième vertèbre thoracique par l’angle de Louis. Le corps plus long, aplati s’articule avec le processus xiphoïde par une articulation qui est une synchondrose : une union osseuse qui comporte du cartilage hyalin, il s’ossifie progressivement. Le processus xiphoïde lui se projette en regard de la 9eme vertèbre thoracique. Sur ce sternum viennent s’articuler latéralement les cartilages costaux. Il y a 12 côtes or seulement 7 viennent s’articuler avec le sternum. Ces insertions pour les côtes sont appelées les incisures costales. Schéma du sternum TUTORAT SANTE CAEN – UE 5 : MISE A JOUR – 10 2.1 Le Manubrium C’est un os spongieux : constitué de cellules de la moelle osseuse recouvertes par de l’os compact. Il y a quelques repères à savoir notamment l’incisure jugulaire, c’est la plus supérieure au niveau du sternum, elle se projette au niveau de la 2eme vertèbre thoracique. On trouve aussi l’incisure claviculaire qui constitue l’articulation avec la clavicule. C’est une articulation en scelle, l’emboitement est réciproque. Elle est stable et solide. Ensuite on peut voir l’incisure de la première cote, et la deuxième cote qui est au niveau de l’angle sternal. Cet angle sternal, aussi appelé angle de Louis, fait également la jonction avec le corps su sternum. Comme il contient des cellules de la moelle osseuse, on peut effectuer une ponction des cellules au niveau du manubrium. Pour cela, on met le majeur au niveau de l’incisure jugulaire et l’index au niveau de l’angle de Louis au donc entre on fait une anesthésie locale puis la ponction. Il faut bien maîtriser ce geste, le risque si le sternum est fragile, est de passer au travers et donc d’aller léser l’aorte qui se situe en arrière. 2.2 Le corps Le corps du sternum est aussi un os spongieux recouvert d’os compact. Il donne des insertions latéralement, ce sont des lames latérales, pour les cotes : de la deuxième à la septième. Ce sont des articulations synoviales, planes, qui permettent d’effectuer quelques mouvements entre le cartilage du sternum et les côtes. Le corps du sternum est un os plat, fragile. Il peut y avoir des fractures du sternum mais c’est rare. Lors de toute atteinte du sternum ou fracture des cotes il faut vérifier qu’il n’y est pas d’atteinte cardiaque ou pulmonaire. Grâce à des échographies, radios ou certains marqueurs notamment pour l’aire cardiaque nous indique les différents dysfonctionnements qu’ils peuvent se passer. 2.3 Le processus xiphoïde C’est un élément cartilagineux qui va progressivement avec l’âge s’ossifier. Sa forme est variable. Il comporte plusieurs insertions de muscles : muscle droit abdominal, la ligne ainsi que le muscle diaphragmatique permettant la respiration. 2.4 Insertions musculaires On peut voir les insertions sur la face antérieure et postérieure sur ce schéma ci-dessous. Elles sont à connaître. Remarques : Le muscle sterno-cléido-mastoïdien est un muscle essentiel du cou. Le grand pectoral forme les muscles pectoraux, ce sont les muscles les plus visibles dans la partie supérieure du thorax. Il s’insère sur le manubrium sternal, à cheval sur l’articulation entre le manubrium et sternum, et pour les plus grands partis sur le corps du sternum. Le muscle transverse du thorax est un muscle accessoire, il donne des radiations entre le sternum et les côtes. Il a rôle mineur. Le muscle diaphragme est par contre lui le muscle le plus important. TUTORAT SANTE CAEN – UE 5 : MISE A JOUR – 11 Insertions musculaires du sternum 2.5 Les cotes/ Os costaux On distingue plusieurs sortent de côtes. Ce sont des os incurvés, plats. Les cotes 1 à 7 sont appelées les vrais côtes, elles s’articulent directement avec le sternum par du cartilage. Les côtes 8,9 et 10 sont appelées les fausses côtes car elles ne s’articulent pas directement avec le sternum mais élaborent un cartilage commun qui s’articule avec celui de la 7eme cote. Enfin les 11eme et 12eme côtes sont appelées les cotes flottantes, qui elles ont un bord libre elles n’ont aucune attache avec les côtes précédentes. Il peut cependant y avoir des variations notamment avec la 11eme côte qui devient alors une fausse côte. La 7eme côte est la plus longue et la plus large. Le diamètre et la longueur augmente de la 1ere à la 7eme côte pour ensuite diminuer de la 8eme à la 12eme côte. Schéma représentant les cotes TUTORAT SANTE CAEN – UE 5 : MISE A JOUR – 12 3 Première cote C’est la côte la plus courte, relativement large, et aplatie. Elle est constituée comme toutes les côtes : d’une tête, d’un col et d’un corps. Plusieurs muscles s’insèrent sur cette côte : le muscle scalène antérieur sur le tubercule du muscle scalène, le muscle sub-clavier qui rejoint la face inférieur de la clavicule. C’est un muscle respiratoire accessoire. On trouve aussi le muscle scalène moyen, le muscle dentelé postérosupérieur et le muscle dentelé antérieur situé sur la partie moyenne de l’arc. Cette première cote est aussi constituée de deux sillons : un premier antérieur laissant passer la veine subclavière et un postérieur situé en arrière du muscle scalène antérieur laissant passer l’artère subclavière. Ces deux éléments sont encadrés par des groupes musculaires. Tous ces éléments sont situés dans un espace restreint : entre la première côte et la clavicule. On peut donc avoir qui lors de pathologie une compression nerveuse, artérielle ou veineuse: c’est le syndrome du défilé thoraco-brachial. On peut donc être amené à retirer la première cote dans ce genre de pathologie, ce qui n’aura pas d’impact fonctionnel. BIEN RETENIR : veine subclavière passe en arrière du tubercule du scalène antérieur et l’artère en arrière. Schéma de la1ère cote TUTORAT SANTE CAEN – UE 5 : MISE A JOUR – 13 4 La deuxième côtes Comme toutes les autres elle est constituée de trois parties : tête, col et corps. Le corps étant la majeure partie. C’est par le tubercule costal, un relief, qu’elle s’articule avec la vertèbre thoracique. Cette deuxième cote donne des insertions pour différents muscles : le muscle dentelé postéro-supérieur, le muscle scalène postérieur et le muscle dentelé antérieur. Elle est presque deux fois plus longue que la première côte. 5 Troisième à dixième cotes Toujours constituées d’une tête, d’un col (partie la plus pincée) et corps. Elles sont aussi constituées d’une triple courbure ce qui donne une forme de S en italique. C’est important pour la dynamique respiratoire. Pour ce qui est des surfaces articulaires avec les vertèbres thoraciques en arrière : la tête de la cote s’articule à la fois avec la vertèbre sous-jacente correspondante ainsi que sur le disque intervertébral. Donc entre les vertèbres 10 et 11 on trouvera la 11eme cote. On trouve ensuite le col aplati se dirige vers le bas et l’arrière. Juste en arrière se trouve le tubercule costal qui s’articule avec le processus transverse de la vertèbre correspondante. On a donc deux surfaces articulaires par côte pour les vertèbres. TUTORAT SANTE CAEN – UE 5 : MISE A JOUR – 14 6 Le système ligamentaire L’articulation sterno claviculaire est en selle, c’est un emboitement réciproque qui permet d’effectuer des mouvements dans les trois plans de l’espace. C’est la première articulation du membre supérieur, elle est synoviale et comportent différents ligaments vus dans l’ostéologie du membre supérieur. Parfois elle est dotée d’un disque interarticulaire (ménisque) permettant une meilleure stabilisation, congruence. L’articulation entre la 1ère côte et le manubrium sternal est globalement fixe, elle est cartilagineuse, c’est une synchondrose. Les articulations costo-chondrales entre la partie osseuse et cartilagineuse des côtes, ce sont des syndesmoses. L’articulation sterno-costael est plane, c’est une synoviale dotée d’un ligament sterno-costal intra articulaire et de ligaments sterno-costaux radiés. Ces ligaments assurent la stabilité de cette articulation. Concernant les articulations inter-chondrales (zone de jonctions entre les cotes). Ce sont de vraies articulations constituées d’une surface articulaire et d’une capsule globalement faite de périchondre. Cela permet une continuité entre les cartilages et donc une meilleure mobilité. Les articulations costo-vertébrales sont-elles divisées en deux : articulation de la tête costale et articulation costo transversaire. L’articulation de la tête costale est renforcée d’un ligament radié assurant la fixation. C’est une articulation synoviale, elle contient donc une capsule. L’articulation costo transversaire est aussi constituée d’une capsule (synoviale) et de ligaments radiés : ligaments costotransversaires. Pour les cotes à 1 à 6 l’articulation costo transversaire est solide mais de 7 à 10 elle est moins car plane. Toutes ces articulations et ligaments permettant la respiration. Système ligamentaire TUTORAT SANTE CAEN – UE 5 : MISE A JOUR – 15 Articulations costo-vertébrales 7 L’espace intercostal L’espace intercostal est constitué du pédicule vasculo-nerveux et de muscles. Le pédicule est constitué de haut en bas (toujours dans le même ordre !) : veine intercostale, artère intercostale et nerf. Il est en parti protégé par la gouttière costale permis par la concavité de la cote. En partie postérieure, les trois premières artères intercostales naissent dans l’artère subclavière alors que les neufs suivants naissent dans l’artère thoracique descendante. Elles arrivent en partie antérieure, rejoignent le sternum puis l’artère thoracique interne, on a donc un trajet circonférentiel. Les artères et nerfs forment un cercle au niveau du thorax. Cet espace est constitué de trois muscles : un externe (participe à l’inspiration) dirigé vers le bas et l’avant, interne (toujours bord externe de la cote mais tapisse la partie interne du muscle externe) dirigé vers bas et arrière à l’opposé de l’externe et un muscle intime. Ils assurent la solidité et isole le pédicule vasculo-nerveux. La plèvre permet aussi d’isoler cette partie avec ces deux feuillets : pariétal au contact des côtes et viscéral, des poumons. On peut avoir de l’air entre ses deux feuillets c’est un pneumothorax ou du liquide, une pleurésie. On va donc devoir effectuer une ponction pour retirer l’air ou le liquide. Il faut passer entre les côtes mais au bord supérieur de la côte sous-jacente pour ne pas léser le pédicule vasculo-nerveux sinon on risque de créer une hémorragie ou de ressentir une décharge si on touche le nerf. TUTORAT SANTE CAEN – UE 5 : MISE A JOUR – 16 8 Les muscles extrinsèques Il en existe 6, ces 6 muscles ont forcément une insertion thoracique. Mais pas deux insertions thoraciques sinon cela devient des muscles intrinsèques : intercostaux ! Le grand pectoral s’insère sur le manubrium sternal, sur les 2eme au 6 eme cartilage costal, et sur les 5eme et 6eme os costaux. Le petit pectoral s’insère au niveau de la jonction ostéo-cartilagineuse sur les 3, 4 et 5 eme côtes. Le muscle grand droit vient s’insérer sur le processus xiphoïde, partie supérieure où s’insère aussi la ligne blanche qui sépare les muscles grands droits droit et gauche. Le muscle grand droit s’insère également sur le 5eme, 6eme et 7eme cartilage costal, face antérieure. Le muscle oblique interne, s’insère sur le 10eme, 11eme et 12eme cartilage costal, participe à la paroi abdominale. Enfin dernier muscle, le muscle oblique externe globalement oblique vers le bas et l’arrière, il vient s’insérer sur l’arc costal (partie osseuse) de la 6eme à la 12eme. Participe aussi à la paroi abdominale. Muscles extrinsèques 9 Dynamique respiratoire Concernant la respiration : elle et faite en deux temps : une inspiration active et une expiation passive. Les muscles et la plèvre transmettent aux poumons les variations de pression. Lors de l’inspiration, les muscles s’élargissent. Lorsque l’on inspire, le mouvement est comparable à l’anse d’un sceau du fait des courbures des côtes: le diamètre transverse augmente grâce au diaphragme, muscle inspiratoire principal : on a un élargissement des côtes. Et le sternum se rapproche des vertèbres thoraciques. Ce qui permet l’entrée d’air dans les poumons. TUTORAT SANTE CAEN – UE 5 : MISE A JOUR – 17 Les muscles accessoires sont essentiellement utilisés lors de détresse respiratoire. Les muscles accessoires sont les muscles intercostaux, petit pectoral, grand dentelé, petit dentelé, sus scapulaire et grand dorsal. TUTORAT SANTE CAEN – UE 5 : MISE A JOUR – 18 TUTORAT SANTE CAEN – UE 5 : MISE A JOUR – 19 UE5 : Anatomie Appareil endocrinien 1 Introduction : ....................................................................................................................................... 21 2 Epiphyse .............................................................................................................................................. 21 3 Les organes cibles : ............................................................................................................................. 22 4 Les pathologies de l’axe hypothalamo-hypophysaire : ....................................................................... 23 TUTORAT SANTE CAEN – UE 5 : MISE A JOUR – 20 1 Introduction : Le système endocrinien est formé par l’hypophyse (petite glande au niveau du diencéphale), l’épiphyse (autre glande postérieure qui appartient au diencéphale), la glande thyroïde, les parathyroïdes, le thymus (surtout chez l’enfant, il a un rôle important dans l’immunité), les surrénales : toutes ces glandes sont des glandes isolées et endocrines. On trouve aussi des îlots cellulaires disséminés dans le pancréas (qui a un rôle exocrine. NB : une glande endocrine sécrète des hormones directement dans le sang tandis qu’une glande exocrine sécrète ses molécules via un canal), les ovaires et les testicules (ce sont deux organes endocrines). 2 Epiphyse Elle est sous la commande de l’hypothalamus (on va parler d’axe hypothalamo-hypophysaire). Cet axe contrôle toutes les autres glandes endocrines. En effet l’hypothalamus sécrète des molécules qui agissent sur l’hypophyse qui elle-même sécrètent des hormones agissant sur les glandes endocriniennes cibles. Une atteinte de cet axe entraîne des perturbations multiples au niveau des organes. L’hypothalamus sécrète : - Des hormones cortico libérines (CRL) qui entraînent au niveau de l’hypophyse la sécretion d’ACTH qui va agir sur les surrénales pour entraîner la synthèse de cortisone. La cortisone va exercer un rétrocontrôle négatif au niveau de l’hypophyse pour réguler la production d’ACTH. - La thyréolibérine (TRH) qui agit sur l’hypophyse en sécrétant la thyréostimuline (TSH) qui ellemême va dans le sang et agit sur la thyroïde pour stimuler la sécrétion d’hormones thyroïdiennes. - La gonadolibérine (GnRH) et également la LHRH qui vont agir sur l’hypophyse pour entraîner la sécrétion de LH et FSH qui agissent sur le testicule et l’ovaire. - La somatocrinine et la somatostatine vont agir au niveau de l’hypophyse pour sécréter la somathormone (STH) qui est une hormone de croissance. Celle-ci agit directement sur les os et les muscles. - La dopamine qui entraîne la sécrétion de prolactine (c’est en fait une régulation de sa sécrétion) elle-même à l’origine de la production du lait maternel. - L’hormone anti-diurétique (ADH) qui va agir directement sur le rein (sans passer par l’hypophyse) en freinant la diurèse et donc augmente la rétention d’eau. Le rein sécrète également la rénine-angiotensine qui agit sur la médullosurrénale. - L’ocytocine qui agit directement sur l’utérus (elle permet sa contraction en particulier après l’accouchement) et sur le sein (permet la contraction des cellules productrices de lait). TUTORAT SANTE CAEN – UE 5 : MISE A JOUR – 21 3 - Les organes cibles : Les surrénales : ce sont des glandes situées au pôle supérieur du rein. Il y en a une droite et une gauche. Elles ont des formes légèrement différentes : la droite a la forme d’un chapeau phrygien tandis que la gauche a plutôt une forme de virgule. La glande surrénale est divisée en deux : la corticosurrénale qui est la partie externe et la médullosurrénale qui est la partie centrale. Ces deux parties diffèrent d’un point de vue histologique mais elles ont également une origine embryologique différente. De plus, elles ne sécrètent pas les mêmes substances : la corticosurrénale sécrète les glucocorticoïdes (cortisone) et les minéralocorticoïdes dont l’aldostérone qui n’est pas sous la dépendance de l’axe hypothalamo-hypophysaire. En effet ce qui induit la sécrétion d’aldostérone c’est le taux de potassium dans le sang et le taux d’angiotensine sécrétée par les reins. La médullosurrénale, elle, va sécréter les catécholamines : l’adrénaline et la noradrénaline sous l’effet du stress. Ce sont donc des sécrétions qui sont sous la dépendance du système nerveux central (et donc pas dépendants de l’axe hypothalamo-hypophysaire). -La thyroïde : sécrète la Thyroxine (T4), la Triiodothyronine (T3) et la calcitonine (qui ne dépend pas de l’axe hypothalamo-hypophysaire !). En cas d’hypersécrétion de T3 et T4 on peut remarquer une hyperactivité, ainsi que des diarrhées (ce sont d’ailleurs des hormones qui ont été utilisées comme produits dopants et à des fins anorexigènes). La calcitonine permet d’équilibrer le métabolisme phospho calcique : elle entraîne la calcification ou la décalcification des os en fonction de sa quantité. C’est le taux de calcium et de phosphore dans le sang qui agit sur les cellules sécrétrices de calcitonine. -Les parathyroïdes : sont au nombre de 4. Ces glandes sont situées à la face postérieure de la glande thyroïde. Elles sécrètent la parathormone et permettent aussi de réguler le métabolisme phospho-calcique en ayant cependant le rôle inverse de celui de la calcitonine : en effet la parathormone permet d’augmenter le taux de calcium et de phosphore dans le sang. La régulation du taux de synthèse de la parathormone est également sous l’influence du taux de calcium et de phosphore dans le sang (ce que l’on appelle un rétrocontrôle), c’est donc une sécrétion qui n’est pas dépendante de l’axe hypothalamo-hypophysaire. -Ovaires et testicules : cibles de la LH et de la FSH. L’ovaire est le siège de la synthèse des hormones féminines (œstrogènes et progestérone) qui sont produites par des cellules disséminées en son sein. Au niveau du testicule on a aussi des cellules disséminées qui vont induire la sécrétion de testostérone et stimuler la spermatogénèse sous le contrôle de la LH et de la FSH. - Pancréas endocrine : responsable de la production d’insuline et de glucagon au niveau des îlots de Langerhans. Ces hormones indispensables à la vie ont un rôle dans le métabolisme des glucides (l’insuline est hypoglycémiante tandis que le glucagon est hyperglycémiant). - L’épiphyse : son rôle n’est pas encore tout à fait connu. Elle produit la mélatonine qui a un rôle important dans le cycle éveil/sommeil. Sa sécrétion est stimulée par la baisse de lumière (lorsque l’on est dans le noir) et induit le sommeil. TUTORAT SANTE CAEN – UE 5 : MISE A JOUR – 22 4 Les pathologies de l’axe hypothalamo-hypophysaire : Concernant les pathologies liées à l’axe hypothalamo-hypophysaire, on retrouve les adénomes hypophysaires : ces tumeurs peuvent, par compression de l’hypophyse suite à leur gonflement, entraîner une atteinte de toutes les cellules des organes cibles (hypothyroïdie, troubles de la croissance etc) ou alors ne toucher qu’un seul type cellulaire. La pathologie la plus connue est cependant le goitre thyroïdien qui est une augmentation du volume de la thyroïde. On peut avoir une hyperthyroïdie ou une hypothyroïdie (pas forcément liées à l’augmentation de volume de la glande) que l’on peut freiner médicalement par le biais de médicaments. On retrouve également des troubles de croissance : certaines personnes sécrètent des hormones de croissance en excès ce qui leur confèrera une grande taille. Un syndrome caractéristique de la production soudaine et excessive d’hormones de croissance est l’acromégalie : les sujets atteints peuvent soudainement prendre plusieurs pointures de chaussure, du poids, changer de tonalité de voix (plus grave) et voir les traits de leur visage devenir d’avantage « bouffis ». A l’inverse, le défaut de production d’hormones de croissance peut être à l’origine de nanisme. On peut aussi observer au niveau du rein une anomalie du système rénine angiotensine, ce qui entraîne des hypertensions artérielles. Remerciements aux étudiants ayant participé à la réalisation : - Wyded Aboussena (2016 – 2017) - Thome Masset (2016 – 2017) TUTORAT SANTE CAEN – UE 5 : MISE A JOUR – 23