• La gestion des fonds européens devrait être conée aux Régions à compter de 2014, transfert
intervenant dans un mouvement plus global de décentralisation.
• Les marges de manœuvre budgétaires des Régions se dégradent dans un contexte de faible
croissance économique.
Sur ces constats, le CESE souhaite vivement que les acteurs des programmes européens soient
accompagnés (voire formés), qu’il s’agisse des porteurs de projets mais aussi des élus et des
agents en charge de la gestion de ces fonds.
Le diagnostic régional transmis au CESE a été établi à partir de nombreux documents straté-
giques déjà existants (CPRDF, SRADDT, SRDE, SCOT, PDU, PLH, etc.), qui s’inscrivent par ailleurs
dans des démarches prospectives tant nationales que régionales.
Ce diagnostic représente une image dèle des atouts et faiblesses de la Franche-Comté.
Le CESE prend acte de ces éléments de diagnostic, à l’exception du constat fait sur les atouts
des TIC, qui ne correspondent pas tous à la réalité. Par exemple, la couverture du réseau « haut
débit » est actuellement très en deçà des attentes de la population.
Le CESE formule les observations suivantes sur les 7 orientations stratégiques proposées :
a) Concernant le bloc stratégique n° 1 : Favoriser le développement d’activités autour des points
forts de l’économie franc-comtoise et d’alliances territoriales à accélérer :
Le CESE insiste sur la nécessité d’anticiper les mutations économiques, en engageant une
réexion permettant aux entreprises du secteur automobile de préparer leur diversication ou
leur reconversion.
Le CESE approuve l’orientation visant à conforter les lières à fort potentiel, estimant que les
lières « tourisme », « agriculture », « agroalimentaire » et « forêt bois » doivent être prises en
considération car elles constituent des lières d’avenir, représentant des emplois non délocali-
sables, et qu’elles seront confrontées à des changements importants qu’il convient d’anticiper
(changement climatique, suppression des quotas laitiers, évolution mondiale des marchés des
produits agricoles, etc.).
En outre, il paraît nécessaire de conforter le secteur du luxe qui s’appuie sur des savoir-faire francs
comtois disponibles et qui connait un développement certain (horlogerie, maroquinerie, lunetterie,
bijouterie, etc.).
Par ailleurs, le CESE suggère de tenir compte des orientations suivantes :
• Développer une culture du risque dans les entreprises, favoriser leur coopération et
les encourager à travailler mieux ensemble (au sein et entre les lières mais aussi entre sous-
traitants).
• Intégrer les enjeux environnementaux à l’économie franc-comtoise.
• Mener une stratégie de promotion de l’innovation, en mutualisant les moyens (pôles de
compétitivité, grappes d’entreprise) et partenariats entre entreprises, en favorisant les activités
à haute valeur ajoutée et les projets de recherche appliquée. Il s’agit d’approfondir toutes
les formes de l’innovation, qui ne concerne pas que les nouveaux produits mais qui doit
être présente au niveau des process de fabrication, de commercialisation, des ressources
humaines, etc.).
• Accroître la coopération avec les régions voisines, et notamment avec leurs pôles de
compétitivité.
• Dynamiser le système de transfert de technologie, cet objectif étant d’autant plus nécessaire
au regard de la fragilité observée actuellement en Franche-Comté (disparition programmée de
l’institut Pierre Vernier, disparition de l’institut Carnot, évaluation des pôles de compétitivité).
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