42 Thermogram’ 2009
REIMS, 10 et 11 décembre 2009 Congrès National de Thermographie THERMOGRAM' 2009
1 - INTRODUCTION
Les singularités thermiques dans le bâtiment correspondent aux endroits où l'hypothèse que le
transfert thermique a lieu uniquement dans l'épaisseur de la paroi, n'est plus acceptable. On peut
citer les raccordements de parois, les ponts thermiques en partie courante de parois, les liaisons avec
le sol. [3]
Il est de plus en plus courant de détecter les irrégularités de température de surface, engendrées
par ces singularités, en utilisant la thermographie infrarouge qui offre l'avantage de fournir une
image donc une représentation visuelle du phénomène thermique.
Le LNE utilise la thermographie infrarouge depuis une trentaine d'années comme outil d'investigation
pour des applications très différentes comme la recherche de pollutions marines, la détection de
cavités karstiques, le contrôle des d'ouvrages d'art. Dans le domaine de l'évaluation des
déperditions énergétiques, notre objectif est de mieux comprendre et interpréter les images
infrarouges en s'appuyant sur des images thermiques numériques plus "faciles" à obtenir en faisant
varier les hypothèses.
La première partie de ce travail est donc d’analyser par une modélisation simple, les singularités
thermiques, les plus usuelles dans un premier temps, et de montrer leur impact sur la répartition
superficielle des températures de l’enveloppe du bâtiment, en fonction de la géométrie du bâtiment,
de la nature des matériaux de construction employés (béton, parpaing, brique, bois, ..) et du type
d’isolation choisi (intérieure, extérieure, répartie)
Elle servira à établir des corrélations plus fines avec les images thermiques obtenues par
thermographie infrarouge.
Ce présent travail s’appuie sur un outil de calcul aux éléments finis (COMSOL).
2 - PRÉSENTATION DES MODÈLES DE SIMULATION
2.1. L’outil de calcul
Les modèles de ponts thermiques ont été simulés à l’aide du logiciel d’éléments finis COMSOL, en
régime stationnaire. Dans un premier temps, les calculs ont été réalisés en 2D afin d’analyser les
gradients thermiques provoqués par ces singularités thermiques, puis en 3D afin de visualiser leur
effet sur l’enveloppe du bâtiment.
L'ensemble des parties d'un bâtiment est soumis aux transferts thermiques, qui sont des échanges
de chaleur entre l'intérieur du bâtiment et l'extérieur.
Les échanges thermiques se font de 3 manières.
- Par conduction à l’intérieur des parois du bâtiment : ces échanges dépendent de la conductivité
thermique λ (W/m.K) des matériaux constituants les parois et de leur épaisseur. Les valeurs
de λ utilisées pour les simulations sont issues principalement de la référence [2].
- Par convection avec l’environnement du bâtiment : ces échanges convectifs intérieurs et extérieurs
sont caractérisés par un coefficient d’échange « h » et la température ambiante intérieure du
bâtiment ou température du milieu extérieur.
Les valeurs retenues pour ces deux types d’échanges convectifs intérieur/extérieurs sont
issues de [3].