s - Infoterre

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BUREAU
DE
RECHERCHES
74, Rue de la Fédération
-
GÉOLOGIQUES
ET
MINIÈRES
75 - PARIS-15* - Tél. 783-94-00
.^^
s<^
.«^^
DISTRIBUTION
ELEMENTS
POUR
DE
LA
DES
GISEMENTS
GITOLOGIE
RECHERCHE
DANS
LE
DE
NICKEL
PREVISIONNELLE
DU
NICKEL
MONDE
par
J.
BOULADON
Département Gitologie
B. P. 818
45 - Orléans-La Source
68 SGL 149 GIT
Septembre 1968
Ce document a été établi pour servir de base de travail a ime réunion q.\rL
aura pour objet de préciser
dans
la
recherche
Il
de
les régions
gisements
comprend
les
- Répartition du nickel
II
-
dans
les plus favorables à une Intervention du Bureau
nickel.
paragraphes
I
Dis-tribution des
de
suivants
l'écorce
;
terrestre
gisements
III - Production mondiale
IV
- Teneur
limite d'exploitabilité
V
- Réserves mondiales
VI
- Cours
du nickel
VII - Sélection de
zones favorables
à la recherche
Conclusions
-0-
- 2 -
I - Ré-partition du nickel
Comme
réparti
dans
le
chrome
l'écorce
dans
l'écorce terres-bre
et le
cobalt,
terrestre.
Alors
et
que
plus
qu'eux,
le nickel
sa teneur moyenne
dans
est très
la partie
inégalement
superficiel¬
le de l'écorce est faible, variant selon les auteurs de 0,008 fo (80 millionnièmes) à
0,02 ^ (200 milliomiièmes) ,
elle devient dans les roches ul-trabasiques (et les serpen¬
tines qui en dérivent) plus de 10 fois plus forte : 0,20 à 0,50 ^. Cette anomalie géo¬
chimique
en Hi
des roches ultrabasiques
caractériser {*) .
à 0,02 /è ïïi)
;
est si
constante qu'elle peut servir à les
Les roches basiques, gabbros et norites, font retour à la moyenne (0,01
les granites descendent en dessous de 0,001 ?â Ni
;
et les roches sédimen¬
taires vont de 0,0002 % M (grès) ou 0,003 % Ni (calcaires) à 0,007 et même 0,03 fo Hi
(pelites et argillites).
Cette richesse particulière en nickel des roches ultrabasiques répond à l'abon¬
dance relative de ce métal dans le manteau supérie-ur d'où, elles
orites,
pierreuses ou métalliques,
d'alliages Fe-ïïi,
ordre (6 à 10 /fe)
tiennent 3 à 30 /à ïïi,
émanent.
Comme les mété¬
essentiellement sous forme
on peut penser que le noyau terrestre a une teneur en nickel du même
(**).
Qn retrouve effectivement sur terre,
deux types d'alliages Fe-Hi connus dans
les météorites
dans les serpentines,
les
:
- un alliage relativement pauvre en Ni (2 à 7 ^ Ni) qu'on appelle fer natif
nickelifère
sur
terre,
et kamacite dans
les météorites
;
- un alliage riche en M (30 à 75 ^ ïfi) qu'on appelle awainu-te ou josephinite
sur terre (par exemple au Cap
Ainsi,
dans
Corse),
et taenite dans les météorites.
l'ensemble noyau +
;
l'alxminium et
Ifeis dans l'écorce
le soufre.
fer,
l'écorce qui nous est connue,
pour
en trouver
des
oxygène,
écorce,
après "les quatre grands"
le nickel -vient
silicium,
magnésium ;
terrestre,
probablement
et avant
juste
le calcium,
ou plutôt dans la partie de
il est beaucoup moins abondant ; etnous devons évidemment,
concentrations,
(*) Parmi les roches ultrabasiques,
nous
adresser aux roches ultrabasiques.
les durâtes et les péridotites sont généralement
plus riches en Ni que les pyroxénites (qui ne dépassent guère 0,10 io Ni). Les ser¬
pentines ont la même
teneur en Ni que la roche dont elles dérivent.
( Qn considère généralement que les météorites ont une composition proche de celle
du manteau.
faire,
Cette hypothèse repose en partie s-ur les essais
de fusion qu'on a pu
et qui montrent que les météorites peuvent fournir jusqu'à 1 % à.e leur sub¬
stance sous forme de basalte. Or,
du poids
total
de
la
terre.
l'écorce terres-tre ne consti-tue pas plus de 2 ^
- 3 -
II - Distribution
Nous
des gisements
savons
qu'il
de nickel
existe
- les gites de nickel
àexix grands
sulfuré,
-types
de gisements
de nickel
toujours associé au cidvre.
liés à des roches ultrabasiques et basiques,
s
Ces gites sont tous
en disposition stratiforme dans le "Précamr-
brien ancien.
Le minerai,
pyrite,
parfois
stockwerk,
constitué
cubanite,
peut
essentiellement
de
être disséminé dans
ou cimenter une brèche de contact,
pyrrhotine,
pentlandite
et chalco¬
la roche en mouches éparses,
ou former un dépôt massif,
ou en
en pipe ou en
couche, le long d'un contact généralement faille. Le rapport Ni/Cu dans le minerai
caractérise
le gite
;
il peut varier d'un gite à l'autre de 0,3 à 15
;
il est générale¬
ment plus élevé si l'encaissant est une roche ultrabasique (péridotite) que si c'est
une roche basique (gabbro, norite).
Les mesiu-es d'âge effectuées jusqu'ici sur l'encaissant de
ces gites vont de
1 800 m (Sudbury) à plus de 2 400 M (Thompson, Lynn Lake) au Canada, de 1 800 M
(Kotalahti) à 2 800 M. (Pechenga, tlontchegorsk) en URSS et en Finlande ;
et il semble
bien que Kambalda en Australie soit aussi archéen (plus de 2 400 MA). Qn peut dire qu'il
n'existe pratiquement pas
de gite de Ni
sulfiu-é
économiquement important en dehors des
roches ultrabasiques et basiques très anciennes (l
800 à 2 800 MA).
Les lieux privilégiés pour la recherche de ces gites
sont donc
les ceintures
ultrabasiques des zones plisaées des vieux boucliers. Il en est ainsi au Canada (cycle
de la Province Supérieure),
Au Canada,
(1967)»
en Scandina-vie
il semble bien,
comme
(cycle Saamien),
en Australie,
en Rhodésie.
l'a souligné récemment îladame J,
SARCIA
que tous les gites importants trouvés jusqu'ici jalonnent une ligne de disconti¬
nuité géochronologique, qui constitue les limites de la Province Supérieiu?e (province
définie par son âge,
supérieur à 2 400 M.)
: Sudbury, Lorraine,
l^îarbridge jalonnent la
limite entre Province Supérieure au Nord et Province de Grenville (880 M.) au Sud ;
Thompson et Raglan jalonnent
Churchill (1
Churchill,
la limite
en-tre Province Supérieure au Sud
700 l'IA.) au N ; même Lynn Lake,
est en réalité s-ur un ilôt témoin de la Province Supérieure (2 600 M).
Cette
cons-tatation est intéressante
car
elle montre que
basiques îoickélifères se localisent étroitement en bordure des
elles s'intercalent
dans
les
formations
sédimentaires
et
l'histoire de
qui
celles-ci,
bordent
ces
et leur mise
fosses.
en place
les ceintures ultra¬
zones déjà cratonisées
effusives
des fosses géosynclinales ou in-tracratoniques selon les cas,
fondes
et Province
qui semble se placer dans la Province
des
î
parties internes
généralement au début de
est liée au jeu des fractures
très pro¬
- 4-
- les gites
de nickel latéritique.
gites de
tj^e résiduel,
altération météorique de roches ultrabasiques sous-jacentes,
qui se forment par
serpentinisées ou non.
Ces
roches tiennent en moyenne 0,2 ^ Ni. Contrairement à ce qui se passe pour les gites sul¬
furés,
elles ne s'accompagnent d'aucune concen-bration primaire du nickel,
peut varier du Précambrien (Brésil, Madagascar)
La mise
en place
des roches ul-trabasiques au cours de l'histoire de
obéit à quelques règles assez simples (Egolan et Khain.
- les ultrabasites
se
concen-t;rent suivant des
généralement par paire.
récente
-
et leijr âge
au Tertiaire (Nelle-Caledonie) .
1953)
zones linéaires,
la
terre
:
ou cein-tures,
qvd. vont
Les deux zones d'xme même paire sont d'âge voisin,
la plus
étant généralement la plus externe.
les principales époques
alternance de maxima
suivants
de mise
plus
en place
de roches ultrabasiques se succèdent avec une
ou moins prononcés.
Nous retiendrons
les
"pics"
ou maxima
:
- fort à l' Ordovicien supérieur (Kazakhstan, Appalaches),
- faible au début du Dévonien (Oural),
- fort au Carbonifère inférieur et moyen (Oural, Australie orientale),
- faible à la fin du Jurassique et au début du Crétacé (Californie,
Indonésie,
Grèce) ,
- fort au Crétacé supérieur et à l'Eoeène (Cuba,
Indonésie,
Turquie,
Parmi les époques à ul-brabasites,
toute particulière,
car il
Antilles,
Philippines,
Iran...).
le Crétacé supérieur revêt une importance
correspond à la formation des grandes fractures
les plus vi¬
sibles actuellement sur l'écorce terrestre et au développement maximum du réseau des
cein-tures "alpines" (voir la carte).
Sur ces roches tenant en moyenne 0,2 ^ Ni,
nickelifère résiduelle que
se poursuit siu: une assez
si
l'altération
longue période.
il ne se développe de concentration
latéritique,
sous un climat humide
Dans une première phase,
et chaud,
Si et fîg sont partiel¬
lement lessivées et il apparaît un matériau limonitique à 0,8 ou 1 ^ Ni (terres rouges
et jaunes),
jxisqu'ici ccaisidéié comme inexploitable,
d'une cuirasse,
météoriques,
la partie
supériexure
du profil
percolant à travers ce matériau,
déposer à la base du profil,
au con-tact de
et qui constitue,
des gisements.
surmonté ou non
Par la STiite,
les
eaux
entraînent une partie du Ni et vont le
la roche saine
;
il se forme
ainsi un minerai
verdâtre, dit serpentineuz, qui atteint 1,3 à 1,6 /^ Ni (parfois même 3 ou 9 ^ î) et
0,10 à 0,15 io Co. Les porteurs de Ni dans ces minerais sont le nlus souvent,
semble-t-il,
des hyàix)2ydes de Ni et non des silicates (gamiérite, nouméite) comme on le croyait
jadis.
- 5 -
L'altération peut avoir commencé au Tertiaire et se poursui-vre encore (Cuba).
I-iais
été
elle
peut aussi,
comme
stoppée et fossilisée
c'est
le
cas
en Grèce,
dater du Jurassique
par une transgression au Crétacé
supérieur.
région a pu être affectée de failles à mouvements verticaux,
inégalement erodes,
ce
qui explique
que
latéritique
sur 2 à 5
III - Production mondiale
Le
l'année
tonnage
1966 est de
- minerais sulfurés
m de minerai
;
on aura par
exemple à Cuba
de
nickel
900 t,
:
contenu dans
ainsi réparties
Chine
les minerais
500
t
60 000
t
4
000
t
3
500
t
Finlande
2
900
t
divers
2
000
t
Afrique
du Sud
288 900 t
:
65
000 t
URSS
Nelle
Calédonie
30
000
t
Cuba
20
000
t
USA
13
400
t
Pologne
1
500
t
divers
2
100
t
132 000 t
En 1967,
à 6 m de
ex-fcraits
au cours
de
:
216
Canada
latéritiques
1
(estimation)
"
soit 69 io du total
(estimation)
soit 31 % du total
les chiffres sont peu différents (légère baisse du Canada). De
nombreuses mines sont
en cours d'équipement,
le minerai latéritique,
aussi bien pour
le minerai
sulfuré que pour
et elles ne commenceront à produire qu'en 1969 ou 1970.
Qn pré¬
voit pour 1970 une production de 513 000 t (l-Iining Joximal, mai 1968, p. 65 et sq. )
0-j~j-
ser-
serpen tineux.
URSS
- minerais
la
délimitant des panneaux
de nickel
total
420
et avoir
le rapport du minerai latéritique au minerai
pentinetix puisse varier dans de larges limites
minerai
supérieur
Ultérieurement,
<J.Vv-lv>CjU C\^
:
f(
^O'
^0%
-I G^
o-^
-
IV - Teneur
limite
6
d'exploitabilité
1 0 - En ce qui concerne les minerais sulfurés à Ni h- Cu,
au Canada est actuellement de l'ordre de 1.10^ M^gnlvalentr
la teneur limite
c'es-t-à-dire en remplaçant
Cu par son équivalent Ni à raison de l/2 point dé Ni par point de Cu. Ainsi, le gite de
exploité par Sherrit Gordon, comporte 12 Mt (*) a 0,84 % Ni et
Lynn Lake (Manitoba),
0,52 io Cu,
soit 1,10 ^ Ni équivalent.
La Giant Mascot Mines Ltd exploite à Hope (Colombie Bri-tannique) Un gite de
1 Mt à 0,95 % Ni et 0,35 Í° Ou, soit 1,12 ^ Ni équivalent. Par contre, l'INCO renonce
po-ur l'instant à exploiter Ely (íUnnesota) avec plusieurs cen-taines de millions de
tonnes à 0,45 ?5 Hi et 0,15 ^ Cu, soit 0,52 i Ni équivalent.
En Rhodésie,
la
teneur
limite
est du même ordre
:
Rio Tinto Rhodesia Ltd va
exploiter à Empress un gisement de 16 Mt à 0,81 ^ Ni et 0,62 ^ Cu,
soit 1,11 ^ Ni équi¬
valent.
2°
- En ce
1 .4 à 2 9p Ni.
trique,
et
surtout selon
en effet que
point.
qui
concerne
les minerais
latéritiques.
selon la position géographique du gisement,
le
les
possibilités de traitement.
-traitement des minerais
Le seul procédé
qui fasse
latéritiques
la
teneur limite varie
le prix de l'énergie
de
élec¬
U ne faut pas se dist-imuler
à basse
teneur n'est pas
encore au
l'objet d'un essai d'application ind-ustrielle nouvelle
sur du minerai à moins de 1,4 ^ Ni est celiu. de la Sherrit Gordon (**) sur le gite de
Nonoc Island (Philippines) où l'on a reconnu 62 Mt à 1,34 5^ Ni avec 0,10 ?á Co et 36,6 ^
Fe. A Cuba,
on tourne encore ac-tuellement à 1,4 ^ Ni en utilisant l'usine de lixiviation
à l'acide sulfurique construite par Freeport Sulphur.
la tene-ur d'exploitation dépasse
en 1945 et (¿5 f¿^ir\en 1961.
pratiquement
^ ^
Par contre,
2 ^o Ni ;
en Nouvelle-Calédonie
elle était de 3,25 ^ Ni
An
Les procédés pyrométall-urgiques classiques aboutissant à du ferro-nickel
permettent aux USA l'exploitation d'un gite de 12 Mt à 1 ,5 ^ Ni (Riddle,
URSS celle d'un gite de 40 Mt à 1 ,5 ^ Hi (Khalivovo,
Oregon),
et en
Oural du Sud).
(*) nous écrivons Mt potir millions de tonnes.
(**) Il s'agit d'un procédé hydro-métallurgique, créé poxu? le raffinage des minerais
sulfurés de nickel et utilisé
comme
tel au Canada depuis plus de
15 ans.
- 7 -
V - Réserves mondiales de nickel
Si l'on ne tient compte que des teneurs supérieures à 1
?û Ni (en comptant le
point de Cu pour -un demi point de Ni lorsqu'il s'agit de minerai sulfinré à Ni-Cu),
réserves actuellement reconnues sont de l'ordre de 50 Mt de Hi métal
ties
(
les
ainsi répar¬
:
- minerais
sulfurés
Canada :
URSS
International Nickel
(Ontario et Manitoba)
: 360 Mt à 3,03 ?^ Hi -i- Cu (dont 1,4 ?¿ Hi)
Falconbridge
60 Mt à 2,10 % Hi -h Cu (dont 1,5 ?^^ Hi)
Sherrit Gordon
12 Mt à 1 ,34 ^ Ni -f Cu (dont 0,84 ^ Hi)
(estimation)
20 Mt à 1,8 ^ Ni
Rhodésie
20 Mt à 1 ,5 % Ni -l- Cu (dont 1 f¿ Hi)
Chine
?
Afrique
du Sud
?
Finlande
4 Mt à 1 ,1 ^ Ni -i- Cu (dont 0,8 ^ Hi)
Australie
9 Mt à 3,8 Ío Hi
qui représentent environ 7,2 Mt de Ni métal,
soit 14,4 Ío des réserves mondiales.
- minerais Jatéritiques
Nouvelle Calédonie
1
500 Mt à
1 ,8 ?è Ni
URSS (estimation)
200 Mt à 1,5 f^ Ni
Cuba
350 Mt à
Nouvelle-Guinée (West Irian)
130 Mt à 1,2 ^ Hi
Philippines
150 Ht à 1,5 % Hi
,
1,3 ?& Ni
USA
15 Mt à 1,5 ^ Hi
Célebes
12 Mt à 1,7 ^ Hi
Brésil
10 Mt à 2
Ío Ni
(*) Rappelons que la production totale de Ni dans le monde depuis l'origine (vers 1850)
est
de
l'ordre
de
10 Mt
de métal.
- 8 -
Venesuola
44 Mt à 1 ,6 $^ Hi
San Domingue
60 Mt à 1,6 ^ Ni
Guatemala
20 Mt à ^,5io Ni
Madagascar
62 lit à 1,4 ?^ Hi
Australie
50 Mt à 1 ,4 ?^ Hi
Grèce
10 Mt à 1,6 ?â Ni
Yougoslavie
7 Mt à 1 ,4 ^ Hi
qui représentent 42,8 Mt de Hi métal,
Evidemment,
d'exploitabilité,
\ine partie de ces réserves est encore en-dessous de la limite
qui est de 1,4 ^ Ni
Néanmoins,
VI
- Cours
^ Hi
pour les minerais latéritiques.
les recherches technologiques
basse tenein* font l'objet de
de descendre à 1
soit 85,6 io des réserves mondiales.
sur le
traitement des minerais à
tant de soins en ce moment qu'il nous a semblé préférable
pour l'évaluation des réserves.
du nickel
Le prix du nickel est pratiquement fixé par
tivement stable de
1962 à 1966,
les productexu^s canadiens.
il a augmenté à plusieurs reprises ces derniers
le nickel électrolytique est ainsi passé
de 84 à 94 cents la livre,
Rela¬
temps
j
en-tre octobre 1966
et octobre 1967 (ce qui correspond à 9,33 et 10,44 F le kg).
La demande en effet s'accroît régulièrement de 6,5 % par an, alors que l'offre
pour l'instant reste
stationnaire.
commencer à prod-uire en
1970»
là. Baisseront-ils ensuite,
VII - Sélection de
Comme un grand nombre de mines en préparation vont
on peut prévoir que les cours
comme le font en ce moment
(l
s'attacher
essentiellement aux
800 à 2 800 HA).
à ce moment-
zones favorables à la recherche du nickel
l) Pour la recherche de minerais sulfurés de Ni,
faut
se stabiliseront
ceux du manganèse ?. ..
cein-tures
l'expérience montre qu'il
d' ultrabasites
des vieux boucliers
-
Le bouclier Scandinave
portée
9 -
(essentiellement URSS et Finlande) paraît hors de
du B.R.G.M.
Le bouclier canadien fait l'objet d'un effort de recherche particulièrement
intense de la part des gros producteurs canadiens (international Hickel,
Sherrit Gordon)
le prospect Cu-Hi Mbgador
d'informations que
nickel,
et
que
Le
sur
Falconbriàge,
; le Bureau peut néanmoins intervenir comme il l'a fait récemment sur
;
mais il est sûr que nous disposerons de beaucoup moins
les grosses
seule
la
bouclier
le nickel dans
sociétés canadiennes
chance
peut nous
australien
fait
donner
actuellement
la région de Kambalda
;
spécialisées dans
l'avantage
il ne
l'objet
se passe
sur
la recherche
du
elles.
d'un rush assez
pas de mois
spectaculaire
sans
qu'une nou¬
velle découverte n'y soit signalée (dans un rayon de 80 km autour de Kalgoorlie). Le
Bureau pourrait prospecter plus au Nord la même bande d'ul-trabasites (de direction géné¬
rale NS)
;
c'est vxi sujet certainement valable.
Australia (Geological Survey,
Le Dr J.
Lord,
directeur du Western
estime que la province nickelifère (en forme de croissant)
s'étend de Horseman (à 160 km au Sud de Kalgoorlie) à ïiluma (480 km au Nord de Kalgoor¬
lie).
Le bouclier
non moins
africain offre un champ de prospection beaucoup
intéressant.
(Empress,
Trojan,
Les
etc.)
découvertes récentes
le Hord
:
Zambie,
cherches faites en Afrique
de
gisement valable
mines
de
platine
:
Tanganyika,
du Sud ont
la production
de Rustenburg,
qu'ici y montrent des alternances
au
d'Afrique
lesquelles
;
zone la plus intéressante pour nous se
et même
jxisqu'ici assez
de nickel
dans
La
Kenya
été
gascar est peut-être -un peu différent
Hi
néanmoins,
Les guides utilisés dans la recherche
Soudan.
Vers
le
Le
cas
de
etc.)
;
des
Mada¬
et basiques
en
couches
trop
concen-trations de minerais sulfurés.
sulfurés de nickel en
Qn s'intéres¬
ou ultrabasiques les plus puissantes
et aux accidents qui l'affectent (pro-tubérances ou creux du subs-tra-tum, failles,
bréchiques,
re¬
les complexes plissés reconnus jus¬
des minerais
des formations basiques
les
essentiellement
sous-produit.
roches ultrabasiques ou basiques n'ont généralement de valeur que locale.
exemple à la base
Sud,
décevantes et n'ont pas donné
du Sud -vient
est un
de roches ultrabasiques
peu puissantes pour qu'on puisse espérer de fortes
sera par
et
en Rhodésie
et au Bos-twana invitent à pousser l'exploration de la bande
d 'ultrabasites sur laquelle ils se trouvent.
situe vers
plus étendu
de gisements nouveaux
zones
c'est le cas dans le dis-trict de Sudbury. Parfois (Thompson, Horilsk,
etc.) il faudra rechercher des shear-zones s-tratiformes au sein ou au sommet d'un sill
de roche basique ou ultrabasique
zone porteuse,
schistes,
;
il arrive même
que la minéralisation,
avec
la shear-
quitte la roche mère et passe dans les formations encaissantes (mica¬
quartzites,
etc.). D'une façon générale,
pas a priori plus intéressantes
cité soit suffisante (norite,
que
gabbro à olivine,
sie (présence d'enstatite par exemple)
soit important. Par contre,
etc.),
1963).
;
il faut seulement
que
la basi¬
que la roche soit riche en magné¬
et que son volume
l'abondance d'ilménite
indice défavorable (Sukhanova.
les roches ultrabasiques ne semblent
les roches basiques
(épaisseur d'-une couche homogène)
ou de magnetite dans la roche est un
-
La première exploration visera à déceler les
ne
d'abord,
par prospection au sol ensuite.
chapeaux de fer,
En même temps que
fera des prélèvements géochimdques à larges mailles,
10 -
sur photo aérien¬
la prospection au sol,
dans le but de détecter des
on
zones
anomales à la fois en Ni et Cu (les anomalies en Ni seul correspondent surtout aux af¬
fleurements d 'ultrabasites).
On considère au Canada qu'un outil de choix pour la recherche des gisements
sulfinrés de Hi est l' électro-magnétisme,
conjointement avec
quelque
part -une
le magnétisme.
aéroporté d'abord,
Il faut
concentration massive
de
au sol ensuite,
espérer qu'il y a
pyrrhotine,
chalcopyrite,
pentlandite
et
le minerai disséminé répond mal ou pas du tout en électro-magnétisme,
avons
eu récemment
trois
car
ainsi que nous en
la preuve à îkdagascar.
2) Pour la recherche des minerais latéritiques de Hi,
donner
appliqué
évidemment pour l'utiliser
guides
on peut schématiquement
:
- s'attacher aux
zones d' ultrabasites des chaînes
plissées
;
essentiellement
les chaînes dites "alpines", mais parfois atissi hercyniennes ( Oural) et même calédoniennes
(Tasmanie,
Queensland),
ou précambriennes (Brésil).
- sélectionner dans ces
zones
les régions
où une altération de
type
latéritique
s'est poursuivie pendant une période assez longue de l'histoire géologique (généralement
au Crétacé,
ou au Tertiaire,
parfois encore actuellement). Il semble par exemple qu'à
î-îadagascar cette altération n'ait pas
toujours été assez poussée.
- enfin rechercher les secteiurs où la fin de l'histoire géologique (jeu des
failles récentes,
tion,
dans
érosion,
laquelle
Les
sxu? la carte
traversent,
réserver des
etc.)
la majeure
a permis la conservation de la base du profil d'altéra¬
partie du nickel est concentrée.
zones d' ultrabasites
jointe,
"alpines"
on pourrait retenir d'abord,
surprises
les Antilles, Haïti,
:
le Mexique,
la Colombie,
la Nouvelle-Zélande.
Enfin,
territoires ac-tuellement
;
Guatemala,
les Philippines,
part.
consti-tuent,
En seconde position viendraient
joindre à cette
;
Cuba,
Saint-Domingue,
le Pakis-tan
liste
connus pour leurs ressources souvent
la Houve Ile-Guinée,
et l'Inde ;
les Etats-Unis et
considérables
Venezuela d'une part
les îles Salomon,
le voir
la Yougoslavie et la Grèce (ces
comme nickélifères)
il faudrait
qu'on peut
et néîînmoins susceptibles de
l'Iran.
l'Italie,
ainsi
Parmi les nombreux pays qu'elles
parce que nexafs
la Turquie et
le Pérou ;
deux derniers pays sont déjà reconnus
téritique
l.s.
un champ d'activité considérable.
;
tous
en nickel
les Célebes,
les
la¬
Bornéo,
la Nouvelle-Calédonie d'autre
-
En dehors des chaînes alpines,
latéritique s'y sont formés.
Nous n'avons pas
en utilisant
le
ici
second guide.
puisqu'on sait que des gites
Il en est de même à Madagascar.
tous
les
Il est
miné parce qu'exempt de latérites
-
on peut s'intéresser aussi au Brésil et à la
partie orientale de l'Aus-tralie (Tasmanie et Queensland),
de Ni
11
;
éléments pour faire une sélection plus poussée
possible par exemple
et
l'Italie,
que
le
comme la France,
Mexique
doive être
éli¬
semble pauvre en
latérites. ..(*).
Conclusions
Il ne peut être question de faire
recherche de Ni par
le Bureau.
En effet,
tenir de chacun des participants des
sement,
en particulier des
minière,
etc.
sxiivants
:
On peut
seulement
- poxir le nickel
Zambie,
Tanganyika,
Kenya,
précisions
sur la répartition des
retenir a priori,
sulfxn:é
Soudan
Turquie,
orientale
Iran
;
enfin
;
le
justement d'ob¬
:
et
latérites,
la législation
sur le plan métallogénique,
l'Australie occidentale,
le
les pays
Canada et 4 pays "nexjfs" s
;
le Brésil,
Pakistan
la réunion pré-vue est
éléments nouveaux qui permet-tront de faire ce clas¬
- pour le nickel latéritique :
l'Aus-tralie
ici un classement des pays favorables à la
le but de
(mis à part la Nouvelle-Calédonie et Madagascar) ,
la Yougoslavie,
,
l'Inde,
la Grèce
et 3
pays
"nexifs"
;
Mexique,
Haïti...
Faut-il chercher de préférence des gisements sulfurés ou des gisements latéri¬
tiques
? Les
chiffres de réserves que nous avons
ressoxnrces mondiales
nickel sulfxu:é
de plus fort
lité
(*)
;
en nickel
latéritique
corrélativement,
En France,
qu'à long terme les
les gîtes latéritiques sont plus faciles à trouver et
tonnage que les gites sxilfxirés
est xm peu plus forte
donnés montrent
sont bien plus considérables que celles en
poxrr le Ni
;
par con-tre,
la
tenexjr limite d'exploitabi¬
latéritique.
on a décrit récemment, et pour la première fois,
dans les baxucites du Var,
xm nodule décimétrique recouvert d'une croûte d'hydroxyde de Ni ( Durozoy et ait..
1966 ; C.R. Ac. Se, t.
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-
12
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-0-
PRINCIPAUX GISEMENTS DE NICKEL
Zones d'ullrabasites
calédoniennes
hercyniennes
60
•
A
+*•+++++++
Ni sulfuré avec Cu associé
Ni latéritique
alpines
50
60
70
70
ao
90
too
no
120
oo
uo
tso
iso
no
tu
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