soustraire en son for intérieur et, le suivant, il verra sa vie bouleversée, il sera
entré dans une Vie Nouvelle.
Le royaume de Dieu
Naître une seconde fois, c’est se connaître soi-même. C’est prendre
connaissance, par les yeux de l’âme, de ce que tous les hommes sont les
enfants de Dieu et vivent dans le royaume invisible de Dieu.
« La lumière est venue dans le monde et les hommes ont mieux aimé les
ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises. Quiconque en effet
commet le mal hait la lumière et ne vient pas à la lumière, de peur que ses
œuvres ne soient démontrées coupables, mais celui qui fait la vérité vient à la
lumière, afin que soit manifesté que ses œuvres sont faites en Dieu » (Jean 3,
19-21).
Les notions d’eau, de feu, de lumière et d’esprit sont toujours employées en
relation avec le royaume de Dieu et la seconde naissance. Dans l’évangile de
Thomas, Jésus dit : « Celui qui est près de moi est près du feu, celui qui est loin
de moi est loin du Royaume » (Thomas 86).
« Mais le Royaume est au-dedans de vous et il est au-dehors de vous. Lorsque
vous vous connaîtrez, alors on vous connaîtra, et vous saurez que c’est vous les
fils du Père qui est vivant. Mais si vous ne vous connaissez point, alors vous
serez dans un dénuement, et c’est vous [qui serez] le dénuement ! » (Thomas 2-
3).
« Jésus dit : Je ne peux pas vous montrer le roi à moins que vous ne le
perceviez avec les yeux de l’âme, car le royaume du roi est dans l’âme. Toute
âme est un royaume, et il y a un roi pour chaque homme. Ce roi est l’amour, et
quand cet amour devient le principal mobile de la vie, c’est le Christ. C’est
ainsi que Christ est roi. Ce Christ peut habiter l’âme de chacun comme Christ
habite mon âme. […] « Quand [l’homme de Dieu] s’élève à la conscience
christienne, il sait qu’il est lui-même un roi, qu’il est amour, qu’il est Christ, et
donc qu’il est fils de Dieu » (Levi 71, 2 et 6)11.
« Le Dieu sauveur habite vos âmes. Il se manifeste en se servant de vos propres
pieds, de vos jambes, de vos bras, de vos mains » (Levi 46, 4).
11 L. H. Dowling, L’Évangile du verseau, Librairie et Éditions Leymarie, 1991, traduction de Louis
Colombelle (1939)