
Philanthropie: pourquoi les Québécois sont moins généreux | Hélène Baril | Finances personnelles
http://affaires.lapresse.ca/finances-personnelles/201401/03/01-4725324-philanthropie-pourquoi-les-quebecois-sont-moins-genereux.php[2014-01-13 12:43:46]
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«On dit que les Québécois sont moins généreux. C'est vrai, mais
ça s'explique», dit-il.
D'abord, il est question ici uniquement de dons en argent, ce qui
n'est qu'une des formes de la philanthropie, précise le professeur.
Ensuite, le système philanthropique québécois fonctionne
différemment, selon lui.
La grande différence entre le Québec et le reste du Canada, c'est
la religion, dit-il. Les organisations religieuses, qui récoltent les
dons les plus importants, sont infiniment moins nombreuses au
Québec que dans le reste du Canada.
Le don religieux est en net déclin au Québec, tandis qu'il reste
très important dans le reste du pays, souligne Yvan Comeau.
Le professeur estime en outre que la philanthropie ne peut pas
être mesurée uniquement en dons en argent. «Les dons les plus
importants, au Québec comme ailleurs, se font en temps.»
Selon lui, on peut avancer que 372 millions d'heures sont
consacrées bénévolement à ces diverses causes chaque année
au Québec. Rémunérées au salaire minimum de 10$ l'heure, ça
vaut près de 4 milliards de dollars, soit davantage que les dons
annuels en argent qui totalisent 1 milliard, note-t-il.
Les Québécois donnent moins et ils donnent davantage en temps
qu'en argent. C'est ce qui explique que le crédit d'impôt pour dons
de charité est peu utilisé dans la société distincte.
Moins à donner
Si les Québécois sont moins généreux, c'est d'abord parce qu'ils sont moins riches. Leur
revenu médian par famille, à 68 000$, est inférieur à celui des autres Canadiens, qui atteint 76
000$. En fait, le revenu familial médian est plus bas qu'au Québec dans seulement deux
provinces: la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick.
Le revenu disponible par habitant, une autre mesure de la capacité à donner, est aussi
beaucoup plus bas au Québec. En 2012, il était de 26 347$, loin derrière la moyenne
canadienne de 29 907$. Les Québécois sont à l'avant-dernier rang des dix provinces (devant
l'Île-du-Prince-Édouard) pour ce qui est du revenu disponible, soit ce qui reste dans leurs
poches une fois les impôts payés.
Les grosses fortunes sont un phénomène relativement récent au Québec. En 1982, par
exemple, le club sélect du 1% des Québécois les plus riches comptait seulement 37 705
personnes. Trente ans plus tard, leur nombre avait grimpé à 61 765.
C'est ce qui explique que les grands mécènes sont encore rares au Québec. Seulement 9%
peuvent y être considérés comme grands donateurs, contre 22% au Nouveau-Brunswick, 25%
en Ontario et 27% en Alberta.
En principe, plus le revenu familial augmente, plus on est généreux. Ainsi, au Canada, ce sont
les Albertains qui sont à la fois les plus riches et les plus généreux.
Une générosité qui varie
Selon Statistique Canada, 2010
Don moyen au Québec : 208 $
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