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déontologiques fondamentaux que sont le libre choix du médecin par le malade, la liberté de
prescription du médecin, le secret professionnel, le paiement direct des honoraires par le malade, la
liberté d'installation du médecin, sauf dispositions contraires en vigueur à la date de promulgation de la
loi n° 71-525 du 3 juillet 1971.
La loi dite de « modernisation » du système de santé remet en cause profondément les relations
conventionnelles tant par son article 1er que l’article 41 par da création de contrats territoriaux de
santé, l’encadrement des négociations conventionnelles par les ministres en charge de la santé et de
la sécurité sociale.
Une relation de soins protocolisée et administrée
La loi dite de « modernisation » du système de santé par le service hospitalier territorial, une
généralisation dogmatique du tiers-payant intégral, le dossier médical partagé, l’établissement de
listes de « médicaments à utiliser préférentiellement et de prises en charge les plus efficientes » est
une remise en cause profonde de la relation de soin, du secret médical, de l’indépendance
professionnelle, de la liberté de choix de leurs médecins par les patients.
CE QUE DIT LA LOI EN 2015
Selon l’article L.162-15 du code de la sécurité sociale, la convention est applicable :
- aux professionnels de santé qui s’installent en exercice libéral ou qui souhaitent adhérer à la
convention pour la première fois s’ils en font la demande ;
- aux autres professionnels de santé tant qu’il n’ont pas fait connaître à la caisse primaire
d’assurance maladie qu’ils ne souhaitent plus être régis par ces dispositions.
L’article 69 de la convention médicale, le médecin qui souhaite ne plus être régi par les
dispositions de la convention médicale en informe la caisse primaire d’assurance maladie par
courrier AR ; sa décision prend effet un mois après la date de réception de son courrier par la
caisse.
L’article L.162-2 du code de la Sécurité Sociale affirme le libre choix par le patient de son
médecin, sans considération pour le statut conventionnel de ce dernier.
Cependant, l’article L.162-5-10 met en place un tarif d’autorité fixé par arrêté ministériel de
prise en charge des honoraires, rémunération et accessoires des médecins exerçant hors
convention.
L’article L.162-5-13 du code de la Sécurité Sociale définit les interdictions de pratique de
complément d’honoraire ; le II de cet article précise la possibilité conventionnelle de fixer
des plafonds de complément d’honoraire dans le cadre d’un exercice conventionné.
Tout médecin, quelque soit son statut conventionnel, reste soumis à la loi quant aux
conditions d’exercice de la médecine en France telles que définies par l’article L4111-1 du
code de la Santé Publique.
En particulier, le médecin exerçant hors convention doit fixer ses tarifs avec tact et mesure
(article R.4127-53 du code de la Santé Publique) et afficher ses tarifs dans sa salle d’attente
(article R.1111-22 du code de la Santé Publique).
Le médecin exerçant hors convention dispose toujours de feuilles de soin (outil authentifiant le
droit à prise en charge d’un acte au profit d’un assuré), n’est pas tenu de télétransmettre.
Le médecin exerçant hors convention « a vocation à concourir [aux missions de service public
de permanence de soins] » (Article L. 6314-1 du code de la Santé Publique, 1er alinéa),
« selon des modalités fixées contractuellement avec l’ARS ». Ces actes sont pris en
charge sur la base des tarifs conventionnels quelque soit le secteur d’exercice du médecin qui
le réalise (article L. 162-5-14 du code e la sécurité Sociale).
Il convient cependant de rappeler les dispositions sociales conventionnelles (articles 60 et
suivant de la convention médicale), les clauses possibles des contrats d’exercice libéral entre
établissement et praticiens, notamment quant à un engagement d’activité conventionnée, …
SORTIR DE LA CONVENTION : CE QUE CELA IMPLIQUE