theme : l`ethique dans le comportement des agents de la tresorerie

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REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
…….……………………………………………..
Ministère de l’Enseignement Supérieur
et de la Recherche Scientifique
(MESRS)
UNIVERSITE ALASSANE OUATTARA
DE BOUAKE
Unité de Formation et de Recherche
en Sciences Economiques et de Développement
(UFR-SED)
ANNEE UNIVERSITAIRE : 2015-2016
ETHIQUE ECONOMIQUE FONDAMENTALE
THEME : L’ETHIQUE DANS LE COMPORTEMENT DES
AGENTS DE LA TRESORERIE GENERALE DE BOUAKE SUD
CHARGE DE COURS : DR KOUADIO NEE ODOUNFA ALICE
GRADE : MASTER 1
FILIERE : ECONOMIE
NOM DES EXPOSANTS (groupe 10)
BROU Yao Marius (chef de groupe)
BOSSE Galo Ginette
KOUAKOU Kouadio Euloge
SENIN Ahodjon Eric
KRA Kouabran Yves Roland
ASSIENIN Kouassi Sylvain
KOFFI Kouakou Daniel
DOBO Lou Raissa
KONE Fereh Nadège
YAO Koffi Eric
NUMERO DE CARTE ETUDIANT
CI0305001749
CI0310000360
CI0310002210
CI0312000419
CI0312000494
CI0312000722
CI0312001124
CI0309003609
CI0312001719
CI0312001097
SOMMAIRE
INTRODUCTION……………………………………………………………………..3
I.
II.
PRESENTATION DE LA TRESORERIE GENERALE DE BKE SUD…..5
LES DEFFAILLANCES RENCONTREES A LA TRESORERIE GENERALE
DE BOUAKE SUD ET LEURS CONSEQUENCES…………………………..13
2.1- AU NIVEAU RELATIONNEL………………………………………………13
2.2- AU NIVEAU DE LA GESTION DES TACHES ADMINISTRATIVES ET
COMPTABLES…………………………………………………………………...14
III.
ETHIQUE ET DEONTOLOGIQUE DE LA TRESORERIE GENERALE
DE BOUAKE SUD…………………………………………………………………….16
3.1- Définition de l’éthique et de la déontologie……………………….16
3.2- Missions de l’Observatoire de l’éthique et de la déontologie du
Trésor Public…………………………………………………………………….16
3.3- Présentation du code d’éthique et de déontologie des agents du
Trésor Public…………………………………………………………………….17
IV.
LA POLITIQUE QUALITE : NOUVELLE EXIGENCE PLUS ETHIQUE ET
DEONTOLOGIQUE DE LA DIRECTION GENERALE POUR UNE
MEILLEURE QUALITE DES SERVICES DU TRESOR PUBLIC………….27
4.1- Définition de la politique qualité……………………………………….27
4.2- Contenu de la politique qualité………………………………………….27
4.3- Mise en application de la politique qualité à la Trésorerie
Générale de Bouaké Sud…………………………………………………..29
V.
CRITIQUES ET SUGGESTIONS………………………………………………….31
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………….32
CONCLUSION…………………………………………………………………………33
2|P age
INTRODUCTION
Le Trésor Public est l’ensemble des moyens financiers dont dispose un Etat.
Par métonymie, l’expression désigne également l’administration chargée de
gérer ces ressources.
En Côte d’Ivoire, la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité
Publique (DGTCP) et les services déconcentrés qui lui sont rattachés forment le
réseau du Trésor Public, placé sous l’autorité du Ministre de l’Economie et des
Finances.
Participant aux processus financiers publics, le réseau du Trésor Public a
deux fonctions distinctes majeures. Il est chargé du recouvrement de la plupart
des recettes de l’Etat, des collectivités territoriales et des établissements publics
et il procède surtout et avant tout au contrôle de la régularité budgétaire de
toutes les dépenses de ces entités.
La Trésorerie Générale, service déconcentré de ce vaste réseau, coordonne
l’ensemble des services du Trésor Public du Département. Elle exerce des
missions de contrôle et de paiement des dépenses, de comptabilité de l’Etat et
de pilotage des autres missions de la DGTCP.
C’est à la Trésorerie Générale de Bouaké Sud, implantée dans le Département
du Gbèkè, que nous avons eu le privilège d’effectuer notre enquête portant sur
les comportements des agents de cette Trésorerie dans le cadre du respect des
normes d’éthiques et de déontologie. En effet, il sera question pour nous
d’analyser les différents comportements tant au niveau relationnel (rapports
agents-usagers/clients et rapports professionnels entre agents de la dite
Trésorerie) qu’au niveau de la gestion des tâches administratives et comptables
auxquelles sont assignés les agents.
3|P age
C’est donc à juste titre que nous nous engageons, dans notre travail, à traiter une
question triviale qui est de savoir si les comportements des agents de la
Trésorerie Générale de Bouaké Sud répondent aux règles de moralité. Et pour
ce faire, notre démarche exige que nous commencions par présenter tout
d’abord notre structure d’accueil, ensuite décrire les comportements immoraux
des agents qui y prévalaient, exposer le Code d’éthique et de déontologie dont la
structure s’est dotée pour remédier à certains problèmes liés au respect de
normes morales ou éthiques, parler de la politique qualité actuellement en
vigueur dans la structure et de ses premières manifestations au sein de la
Trésorerie, et enfin poser nos critiques et suggestions à l’égard de cette enquête.
4|P age
I/ PRESENTATION DE LA TRESORERIE GENERALE DE BOUAKE
SUD
1.1/ HISTORIQUE
A sa création en 1959, le poste comptable de Bouaké était dénommé Paierie
Principale de Bouaké. Au fil des années, il connaitra plusieurs évolutions pour
devenir Trésorerie Régionale de Bouaké (TRB) par le décret n°97-582 du 08
Octobre 1997. En 2002, suite à la crise militaro-politique qu’a connu la Côte
d’Ivoire, les activités de la TRB seront suspendues. Le décret n°2008-24 du 21
Février 2004 portant changement de dénomination de Trésorerie Régionale et
Départementale, la TRB devient la Trésorerie Générale de Bouaké (TGB) et
dans le mois de Février 2007, elle reprend ses activités. L’année 2008 marque
un tournant dans l’histoire de la TGB qui, par arrêtés 617 et 628 du 30 juin
2008, se voit scindée en (02) à savoir :
- La Trésorerie Générale de Bouaké Nord
- La Trésorerie Générale de Bouaké Sud
1.2/ SITUATION GEOGRAPHIQUE
Situé à 400 km d’Abidjan, Bouaké, la ville qui abrite la Trésorerie Générale
de Bouaké Sud, est la capitale de la région du Gbèkè. Cette Trésorerie est située
au quartier Nimbo rue Houphouët Boigny, en bordure de la route internationale
Abidjan-Ouaga non loin de la recette de Douane.
1.3/ MISSIONS ASSIGNEES
Les missions assignées à la Trésorerie Générale de Bouaké Sud sont d’ordre
administratif et comptable.
- Mission administrative
A ce niveau, la Trésorerie Générale de Bouaké Sud assure la responsabilité
de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique au plan local
et la coordination des activités de la circonscription financière.
5|P age
Dans la pratique ces missions sont assurées par trois acteurs à savoir le
Trésorier Général lui-même, le Fondé de Pouvoir et le responsable du service
qualité et contrôle.
- Mission comptable
La Trésorerie Générale est chargée dans le ressort de sa circonscription
financière de procéder au recouvrement des recettes et au règlement des
dépenses de l’Etat, d’effectuer le contrôle et la centralisation des opérations des
postes comptables qui leur sont subordonnés et d’effectuer le contrôle des
postes comptables de la Direction Générale des Impôts (DGI) et de la Direction
Générale des Douanes (DGD) sur la délégation de l’Inspection Générale du
Trésor (IGT).
1.3.1/ Les spécificités de la fonction de comptable public.
La fonction de comptable public des opérations financières de l’Etat, telle que
assignée à la Trésorerie Générale vise essentiellement, et en priorité, la
traçabilité et la production de toutes les informations comptables et financières
de la circonscription par le biais de supports comptables relevant exclusivement
de la tenue journalière des livres comptables et la fiabilité du système de
production de l’information comptable.
La Trésorerie Générale assure sa fonction de comptable public pour le
compte de l’Etat par la gestion comptable de l’intégralité des actes de trésorerie
de la circonscription (recettes-dépenses), l’exécution comptable des budgets des
organismes et établissements publics dont la gestion est confiée au Trésor
public, la garde et la conservation des valeurs, titres, participations et valeurs en
portefeuille au profit de l’Etat, la conservation des pièces justificatives des
opérations et des livres comptables, le recouvrement des recettes financières et
fiscales de l’Etat, le paiement des dépenses de l’Etat, le contrôle de l’application
6|P age
effective des opérations des comptables publics relevant de la circonscription , à
la lumière des textes législatifs et réglementaires en vigueur.
Dans l’accomplissement au quotidien de ses missions, la Trésorerie Générale
entretient diverses relations avec des usagers et partenaires de tout tissu.
1.3.2/ les usagers et partenaires de la Trésorerie Générale.
Un usager est un organisme (personne morale) ou une personne physique qui
utilise et bénéficie des prestations de services et produits ; les prestations étant
le résultat d’un ensemble d’activités corrélées ou interactives qui transforme des
éléments d’entrée en éléments de sortie. Les usagers externes de la Trésorerie
Générale sont ainsi catégorisés :
- Les fonctionnaires salariés de l’Etat ;
- Les pensionnés ;
- Les élèves des établissements publics ou privés, d’enseignement
général ou professionnel et technique ;
- Le préfet (ordonnateur délégué), les Directeurs Administratifs et
Financiers (DAF) des ministères et des établissements publics
nationaux, les directeurs régionaux de services ;
- Les collectivités territoriales (Mairies et conseils régionaux) ;
- Les institutions de micro finance et d’épargne ;
- Les banques et les établissements d’assurance ;
- Les fournisseurs de l’Etat et les opérateurs économiques ;
- Les entreprises publiques et métiers d’ordre public (justice...) ;
- Les autres régies financières (DGI, Douane, Budget...) ;
- Toute personne morale ou physique intervenant dans le secteur
financier et comptable de l’Etat de Côte d’Ivoire.
7|P age
1.4/ Les attributions de la Trésorerie Générale.
La Trésorerie Générale de Bouaké Sud fonctionne par le biais d’une
organisation mise en place conformément à l’arrêté n°1421/MEF/DGTCP du 14
Juillet 2010.
Cet arrêté portant organisation des Trésoreries Générales et fixant leurs
attributions a prévu des organes de direction et d’exécution.
1.4.1/ Les organes de direction
L’article 4 de l’arrêt susmentionné stipule que les Trésoreries Générales sont
tenues par des Trésoriers Généraux ayant rang de Directeur d’administration
centrale. Ils sont nommés par décret pris en conseil des ministres, sur
proposition du ministre chargé des finances. Ils sont assistés dans l’exécution de
leurs tâches par des Fondés de pouvoirs nommés par arrêté du ministre chargé
des finances. Ces derniers ont rang de sous-directeur d’administration centrale.
Le Trésorier Général
Le Trésorier Général (TG) est chef de poste de la circonscription financière de
Bouaké Sud. Il coordonne l’ensemble des activités de cette circonscription
financière. En outre, il assure la représentation du Directeur Général du Trésor
et de la Comptabilité Publique. L’actuel Trésorier Général répond au nom de
Monsieur KOUADIO Koffi Gérard, Administrateur des services financiers. Il
est secondé par le Fondé de Pouvoirs.
Le Fondé de Pouvoirs
Comme indiqué plus haut, il seconde le Trésorier Général dans sa tâche. A ce
titre, il s’occupe de :
- La vérification des postes rattachés et des régies ;
- L’apurement de la comptabilité ;
- La gestion du personnel ;
8|P age
- Veiller à la tenue des registres des valeurs inactives ;
- L’élaboration du plan d’action annuel ;
- L’établissement des situations statistiques et du plan de trésoreries ;
- La rédaction des rapports trimestriels d’activités.
Ce poste est occupé par Madame COULIBALY née DJO LOU Bonan Noëlle,
Administrateur des services financiers.
1.4.2/ Les organes d’exécution
Les articles 3 et 4 de l’arrêté stipulent que les Trésoreries Générales
comprennent treize (13) services dirigés par des chefs de service nommés par
décision du Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité Publique. Au sein
de la Trésorerie Générale de Bouaké Sud, douze (12) de ces services
fonctionnent avec des chefs de service régulièrement nommés.
Le service recouvrement
Comme l’indique son appellation, ce service est chargé, à travers toutes les
voies légales et réglementaires à sa disposition, du contrôle des titres de
recettes, de la supervision des actions de recouvrement, de la production des
statistiques de recouvrement, de l’exploitation de l’applicatif
REC, de la
rédaction des rapports d’activités sur le recouvrement et enfin de l’interface
avec la Recette Générale des Finances (RGF) et l’Agent Comptable des
Créances Contentieuses (ACCC). Ce service est tenu par Madame KANON née
Guessan Edith Patricia.
Le service des opérations de dépenses de l’Etat
C’est un service qui est chargé du contrôle des pièces de dépenses de l’Etat, de
la supervision de l’exécution des différents mode de règlement, de la production
des statistiques de règlement, de la rédaction des rapports d’activités sur les
dépenses, de l’exploitation des applicatifs SIGFIP, PEC et MER, de l’interface
9|P age
entre la Trésorerie Générale et la Paierie Générale du Trésor (PGT). Madame
TCHUME Adjoua est responsable de ce service.
Le service des opérations communales
Il est chargé de la prise en charge et de la comptabilisation des opérations
communales, du suivi du recouvrement des recettes des communes , du contrôle
des pièces de recettes et de dépenses, de l’élaboration du compte financier, du
suivi des valeurs inactives, de l’assistance de la municipalité sur les questions
financières. Ce poste est placé sous la responsabilité de Monsieur GAHE
Valentin.
Le service comptabilité
Il est chargé de la traçabilité des opérations du poste, de la coordination de la
saisie dans le progiciel ASTER, de la conservation des pièces comptables autres
que celles qui font l’objet d’un compte de gestion, du suivi des valeurs inactives
et des comptes du poste. C’est Monsieur BREDOU Malan qui en est le chef de
service.
Le service chargé du compte de gestion
Ce service est chargé de la conservation des pièces justificatives de recettes et
de dépenses effectuées par le poste, de l’élaboration des comptes de gestion sur
les chiffres et sur pièces, du suivi de la transmission dans les délais des comptes
de gestion aux administrations compétentes, de l’interface entre la Trésorerie
Générale et la cour des comptes.
Le service apurement et centralisation
Ce service est chargé du contrôle, de l’enregistrement des opérations
comptables, de la vérification de la saisie des opérations du poste dans ASTER,
de la centralisation des opérations de la circonscription financière dans la
comptabilité générale de l’Etat, du dénouement des transferts comptables, de la
vérification sur pièce des opérations des postes rattachés, du contrôle des
10 | P a g e
balances des postes de la circonscription financière. Les tâches relevant de ce
service sont assignées à Monsieur KOUASSI Dieudonné.
Le service de l’informatique et des statistiques
Ce service est en charge entre autres de l’administration du système du réseau,
de la sauvegarde des données, de l’élaboration et de la production des
statistiques du poste comptable, de la production des situations journalières, de
la collecte des données, du contrôle de l’exhaustivité des données statistiques
reçues.
Le service ressources humaines et matériels
Il est chargé de la rédaction des différents documents administratifs, du contrôle
des présences et des absences, du suivi du programme des départs en congés
annuels et à la retraite, de la mise à jour du fichier du personnel, de la réception
et de l’analyse des demandes de matériel et de fournitures, de la passation des
commandes de matériel et des fournitures, de la réception et de la distribution
du matériel et des fournitures, de l’interface entre la Direction des Ressources
Humaines et des Moyens Généraux (DRHMG) et les différents services de la
Trésorerie Générale. Ce service est piloté par Monsieur AKA Kpolé Joseph.
Le service Archives
Il est chargé de la collecte et de l’inventaire des documents d’archives, de
l’élaboration d’un cadre de classement des archives, de la conservation des
documents d’archive, du conditionnement des dossiers, de la diffusion des
informations relatives aux documents d’archives, de la supervision des
différents dépôts d’archives.
Le service qualité et contrôle interne
Ce service est chargé de la coordination des actions relatives aux différents
processus (élaboration, validation, diffusion et mise à jours), du suivi et de la
mise en œuvre des plans des processus de la Trésorerie Générale, de
11 | P a g e
l’élaboration du plan d’action et du tableau de bord des processus, de
l’identification et de l’analyse des non conformités ou dysfonctionnements
relatifs aux processus et de la proposition d’actions adaptées, de la préparation
des missions d’audit, du contrôle du respect des instructions comptables, de
l’évaluation des procédures de travail, de la gestion des risques opérationnels.
Ce service est assuré par Monsieur BEALLE KOUADIO.
Le service secrétariat
Il est chargé de la saisie et du classement des documents, de la réception des
visiteurs, de la gestion des appels téléphoniques et de l’émission des fax, de la
rédaction des projets de lettres, de la gestion des rendez vous et de la
préparation des missions du chef de poste, de la traduction des lettres et autres
documents, du suivi des demandes d’établissement des ordres de mission.
Madame KEITA Salimata épouse N’GORAN est responsable de ce service.
Le service caisse
C’est un service qui est chargé de l’approvisionnement des caisses, du paiement
des dépenses en numéraire, de la centralisation des dépenses de caisse, des
arrêtés de caisse et de la mise à jour du T45. Monsieur SORO KOUNDO
Joseph est le caissier principal.
Après la présentation de notre structure d’accueil, enquérons nous maintenant
du climat qui prévalait notamment en ce qui concerne les comportements ou
attitudes adoptés par les agents de la dite structure dans le cadre de l’exercice
des tâches qui leur sont conférées.
12 | P a g e
II- LES DEFAILLANCES RENCONTREES A LA TRESORERIE
GENERALE DE BOUAKE SUD ET LEURS CONSEQUENCES
2.1- AU NIVEAU RELATIONNEL
Lors de notre enquête, nous avons eu à interroger certains usagers et partenaires
de la Trésorerie sur la manière dont les agents se comportaient envers eux,
ceux-ci en effet ont eu à nous informer des comportements déplacés et
déplaisants de ces agents. Parmi les plaintes, s’il y en a une qui a
particulièrement attiré notre attention, ce fut celle du mauvais accueil qu’on
faisait subir aux usagers.
En effet, les usagers et partenaires, déjà intimidés dès leur entrée par le
somptueux cadre qu’affiche la Trésorerie, et par les luxuriants costumes dont
sont vêtis leurs interlocuteurs, vont en plus de cela subir la mauvaise humeur de
ces derniers. De façon évidente, de telles attitudes inspirent mécontentement et
colère dans le cœur des usagers, ce qui risque fortement de nuire à la réputation
et à la crédibilité de la structure, sans oublier le fait qu’elle est elle–même
supposée inspirer confiance aux usagers notamment les potentiels investisseurs
(exemple des personnes désireuses souscrire à des emprunts obligataires,
acheter des bonds du Trésor,) et les partenaires économiques et sociaux. Et à ce
titre, nous pouvons craindre des répercutions indirectes sur les projets de l’Etat
portant par exemple sur la construction d’infrastructures sociales et
économiques et sur les divers programmes en faveur de la société dans les
secteurs de l’emploi, de la santé et de l’éducation.
Par ailleurs, d’autres faits ont été également évoqués comme la discrimination
dans les prestations de services, et ce pour le plus grand bonheur des parentés
ou des proches des agents, aussi le manque de ponctualité et d’assiduité, la
lenteur dans les prestations de services, les congés inopportuns. En effet, tous
sont de nature à inciter la corruption, à ralentir les activités économiques, et
13 | P a g e
donc à freiner la croissance économique tant prisée par les autorités publiques et
la population.
Exceptionnellement, un agent, qui a préféré garder l’anonymat, nous a avoué
avoir été humilié en public par un de ses supérieurs hiérarchiques de manière
injustifiée. Notons que ces genres de comportements sont plus enclins à
empêcher l’initiative privée dans la structure, suscitent des complexes
d’infériorité, et occasionnent des ressentiments et de la rancœur dans le cœur
des concernés. Aussi existe l’abus d’autorité des agents, qui du fait de leur statut
d’agent, profite pour se prêter à des actes non professionnels de nature intimes,
comme ce fut le cas des harcèlements sexuels dont sont victimes
majoritairement les jeunes filles affectées en stages dans la structure. Les
conséquences immédiates sont plutôt humiliantes et assorties de sanctions
comme la mise à pieds des auteurs de ces scandales voire même leur radiation
de la fonction publique avec le risque d’être emprisonnés.
2.2-
AU
NIVEAU
DE
LA
GESTION
DES
TACHES
ADMINISTRATIVES ET COMPTABLES.
La gestion des tâches administratives et comptables n’est pas exemptée de
difficultés non plus. En effet, nombreux sont les partenaires de la structure qui
en viennent à se plaindre du délai anormalement long des remboursements des
dettes contractées par l’Etat dans le cadre de la fourniture de divers services qui
lui sont rendus. Ce retard dans le paiement de leur dû placent ces partenaires
dans des conditions très embarrassantes dans la mesure où ceux-ci doivent s’en
servir pour s’acquitter de leurs propres dettes contractées en amont auprès des
fournisseurs de matières premières jouant un rôle primordial dans le
fonctionnement des activités, plus important encore ces dû servent à la
rémunération des différents facteurs de productions (cas des salaires à verser
aux employés et les règlements des intérêts des emprunts sollicités auprès des
banques et institutions financières pour le financement de leurs investissements.
14 | P a g e
Ce retard persistant pourrait le cas échéant occasionner le licenciement des
travailleurs et partant augmenter le taux de chômage qui se trouve déjà être à un
niveau très inquiétant.
Il convient de souligner un autre problème, celui de l’utilisation abusive ou de
l’utilisation à des fins personnel du matériel administratif : téléphone, intranet,
photocopieuse, feuilles de papier rame etc... En effet, force est de reconnaitre
que ces gaspillages ou ces usages inappropriées sont sans nul doute source de
dépenses supplémentaires pour l’Etat, ce faisant celui-ci pour y faire face n’aura
d’autre choix que d’augmenter le taux d’imposition sur les biens et services ou
de prélever davantage d’impôts sur les revenus des particuliers et sur les
bénéfices des entreprises. Et de péripéties en péripéties, l’on court ainsi
inexorablement à une augmentation du niveau général des prix des biens et
services de l’économie, donc à une cherté de la vie.
La corruption, les dessous de tables, les fraudes fiscales, les détournements de
deniers publics sont des vices inhérents à toute structure à vocation financière.
Le risque principal qu’encourt un Etat miné par ces types de gangrène est que
l’on doit s’attendre à une baisse substantielle de ses recettes face aux multiples
besoins de la population, et pour y faire face et rééquilibrer son budget, l’Etat se
permet de concéder des parcelles de terre aux firmes multinationales pour
recouvrer plus d’impôts via les IDE, ce qui cause une détérioration de la
biosphère dans son ensemble.
Les attitudes de ces fonctionnaires d’Etat dans l’exercice de leur fonction
n’étaient visiblement pas louables, dépourvu de toute moralité. D’un autre coté,
leurs probables effets sur l’économie, la société et l’environnement sont non
négligeables. C’est donc au vu de ces menaces que la Direction Générale avait
jugé opportun de se doter d’un code d’éthique et de déontologie applicable à ses
agents dans un souci d’assainir, d’un point de vue moral, l’environnement de la
structure.
15 | P a g e
III-
ETHIQUE
ET
DEONTOLOGIQUE
DE
LA
TRESORERIE
GENERALE DE BOUAKE
3.1- Définition de l’éthique et de la déontologie
L’éthique se définit comme la science de la morale, l’art de diriger la conduite
individuelle et collective. Elle est la discipline qui traite des valeurs visant à
bâtir une société plus juste. L’éthique incite à l’exemplarité.
Les principes d’éthique contenus dans le Code sont :
- La dignité
- La probité
La déontologie est l’ensemble des règles appliquées à un domaine professionnel
donné. Elle est avant tout une science des devoirs qui régit les comportements
professionnels des membres d’une corporation. Celui qui ne respecte pas les
règles de déontologie s’expose à des sanctions.
Les principes de déontologie contenus dans le Code sont :
- La disponibilité
- La responsabilité
- L’impartialité et l’équité
- Le respect de la hiérarchie
- Le respect des collaborateurs
- La qualité des relations humaines
- Le devoir de réserve
3.2- Missions de l’Observatoire de l’éthique et de la déontologie du
Trésor Public
Les missions de l’Observatoire sont prévues par l’article 2 de la décision
n°1985/MEF/DGTCP/CE du 22 juillet 2011 portant création au sein de la
Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique d’un Observatoire
de l’Ethique et de la Déontologie et fixant ses attributions, comme suit :
16 | P a g e
L’Observatoire de l’Ethique et de la Déontologie est un organe de veille
permanent qui a pour mission de se prononcer sur les cas de manquement aux
règles d’éthique et de déontologie.
A ce titre, il est chargé de :
- contribuer, par la sensibilisation et l’information, au développement de
l’éthique et au respect du Code de Déontologie des agents du Trésor Public ;
- mettre en œuvre les actions visant à permettre aux agents du Trésor Public de
s’approprier les règles d’éthique et les dispositions du Code de Déontologie des
agents du Trésor Public ;
- recevoir les plaintes des usagers/clients victimes des manquements aux règles
d’éthique et de déontologie par les services du Trésor Public et de les entendre ;
- recevoir les plaintes des agents victimes des manquements aux règles
d’éthique et de déontologie et de les entendre ;
- mener toutes investigations pour s’assurer de la véracité des faits portés à sa
connaissance ;
- suivre, en relation avec les services concernés, la mise en œuvre des réponses
données aux préoccupations exprimées par les usagers/clients ;
- recueillir les cas de satisfaction avérés exprimés par les usagers/clients
3.3- Présentation du code d’éthique et de déontologie des agents du
Trésor Public
Des dispositions générales
Article 1er : De l’objet
Le présent Code d’Ethique et de Déontologie comprend l’ensemble des règles et
principes à observer par l'agent du Trésor Public dans l’accomplissement de ses
activités et en dehors du service.
17 | P a g e
Article 2 : Du champ d’application
Le présent Code s’applique à tous les agents en fonction dans les services de la
Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique.
Il s’applique également aux agents en position de détachement et de
disponibilité.
Des principes d’éthique et de déontologie
Article 3 : De la dignité
L’agent du Trésor Public doit :
• observer, dans l’exercice de ses fonctions, une attitude de dignité dans son
comportement, sa tenue vestimentaire, son langage, ses relations avec les
supérieurs hiérarchiques, collègues et usagers/clients ;
• en dehors du service, faire preuve de bonne tenue en toute circonstance, quel
que soit le lieu où il se trouve ;
• s’abstenir d’exploiter l’image de l’Institution à des fins personnelles ;
• éviter les comportements, fréquentations, actes ou actions de nature à porter
préjudice à l’image et à la crédibilité de l’Institution.
18 | P a g e
Article 4 : De la probité
L’agent du Trésor Public doit être intègre dans l’exercice de ses fonctions. A cet
effet, il est tenu :
• d’avoir une bonne moralité ;
• de cultiver et d’observer un comportement d’incorruptibilité ;
• de refuser toutes formes de détournement, de concussion, de faux et usage de
faux en écriture et en document, d’abus de pouvoirs et de trafic d’influence.
Article 5 : De la disponibilité
L’agent du Trésor Public doit être entièrement disponible pour le service. A cet
effet, il a l’obligation :
• d’être ponctuel : respecter les horaires et la durée de travail en vigueur ;
• d’être assidu : être présent à son poste tous les jours ouvrables ;
• de satisfaire les usagers :
-traiter avec célérité leurs dossiers et les transmettre dans les délais ;
19 | P a g e
-être attentif à leurs préoccupations ;
• de se rendre disponible les jours non ouvrables et en dehors des horaires
réglementaires, en cas de nécessité de service. Le supérieur hiérarchique doit
donner l’exemple de ponctualité, d’assiduité et d’intérêt pour le travail.
Article 6 : De la responsabilité
L’agent du Trésor Public doit :
• se consacrer à son activité professionnelle à titre exclusif, en évitant des
activités privées sur le lieu de travail ;
• être compétent :
- connaître et respecter les procédures et instructions de travail en vigueur ;
- assurer pleinement ses fonctions ;
- réaliser les résultats attendus ;
- suivre les formations de renforcement des capacités en vue de s’adapter à
l’évolution des exigences de son travail ;
• exécuter les activités, tâches ou opérations avec rigueur.
Article 7 : De l’impartialité et de l’équité
20 | P a g e
L’agent du Trésor Public doit faire preuve de désintéressement, de détachement
et de neutralité dans l’accomplissement de ses missions. A cet effet, il a
l’obligation :
• de s’abstenir d’avoir des intérêts dans des entreprises bénéficiaires de
paiement ou de toutes autres prestations au Trésor Public ;
• de traiter de façon juste, équitable et objective les usagers/clients, les
partenaires et leurs dossiers ;
• d’observer une attitude de loyauté ;
• d’avoir le sens du service public quels que soient son genre, son appartenance
ethnique, ses croyances ou convictions religieuses, politiques ou
philosophiques.
Article 8 : Du respect de la hiérarchie
L’agent du Trésor Public doit exécuter les instructions du supérieur hiérarchique
conformément aux règles et procédures en vigueur.
A cet effet, il est tenu :
• d’avoir un comportement respectueux vis-à-vis du supérieur hiérarchique ;
• d’exécuter correctement et dans les délais, les ordres reçus du supérieur
hiérarchique;
• de demander des instructions complémentaires éventuelles pour bien exécuter
les tâches et prendre les initiatives nécessaires ;
• d’informer le supérieur hiérarchique immédiat des instructions provenant
d’autres autorités ;
21 | P a g e
• de rendre compte de l’exécution des instructions reçues ;
• de s’abstenir d’exécuter des ordres contraires à la réglementation et aux
procédures en vigueur.
Article 9 : Du respect des collaborateurs
Le supérieur hiérarchique doit avoir de la considération pour ses collaborateurs
et se montrer juste et équitable en respectant les agents quels que soient leurs
grades, qualités et positions.
Pour ce faire, il doit :
• donner des ordres et des directives clairs, précis et conformes aux règles et
procédures en vigueur;
• s’assurer du respect et de l’exécution correcte des ordres et des directives
donnés ;
• veiller au respect des règles hiérarchiques en vigueur afin d’éviter d'entraver
l’autorité des hiérarchies intermédiaires ;
• éviter les abus d’autorité.
Article 10 : De la qualité des relations humaines
22 | P a g e
L’agent du Trésor Public doit :
• être courtois dans ses relations avec ses supérieurs, ses collègues, ses
collaborateurs et les usagers/clients ;
• faire preuve de compréhension vis-à-vis de ses supérieurs, ses collègues, ses
collaborateurs et des usagers /clients ;
• faire preuve de maîtrise de soi dans l’accomplissement de sa mission ;
• œuvrer à la promotion de l’entraide et de l’amitié dans son milieu
professionnel.
Article 11 : Du devoir de réserve
L’agent du Trésor Public doit :
• se garder d'exprimer ses opinions politiques et religieuses dans l’exercice de
ses fonctions ;
• observer en toute circonstance, la discrétion et le secret professionnel.
Des dispositions diverses
Article 12 : De l’interdiction des cadeaux et avantages
Il est interdit à l’agent du Trésor Public de solliciter, d’exiger ou d’accepter
directement ou indirectement un cadeau ou un avantage des usagers/clients du
Trésor Public.
23 | P a g e
Article 13 : Des infractions au Code
Tout manquement aux dispositions du présent Code constitue une infraction.
Article 14 : Des sanctions
L’agent du Trésor Public qui ne respecte pas les dispositions du présent Code
est passible de sanctions pécuniaires allant de la réduction à la suspension
temporaire des émoluments, sans préjudice des sanctions disciplinaires et des
poursuites pénales susceptibles d’être engagées.
Ces sanctions sont prononcées par décision du Directeur Général sur
proposition de l’Observatoire de l’Ethique et de la Déontologie.
24 | P a g e
Article 15 : Des récompenses
L’agent du Trésor Public qui observe les dispositions du présent Code, peut
recevoir des encouragements, des félicitations ou une décoration.
Article 16 : Des modalités de révision du Code
Le présent Code peut être révisé à l’initiative du Directeur Général, sur
proposition de l’Observatoire de l’Ethique et de la Déontologie du Trésor Public
ou du Comité de Direction. La révision peut également intervenir sur demande
formulée par tout agent du Trésor Public et adressée à l’Observatoire.
Le projet de révision du Code est élaboré par l’Observatoire et validé par le
Comité de Direction.
Des dispositions finales
Article 17 : Du suivi de l'application du Code
L’Observatoire de l’Ethique et de la Déontologie du Trésor Public est chargé de
veiller à l’application du présent Code.
Article 18 : De l’abrogation des dispositions antérieures
Les dispositions du présent Code annulent et remplacent toutes dispositions
antérieures contraires.
25 | P a g e
Article 19 : De l'entrée en vigueur du code
Les dispositions du présent Code entre en vigueur à compter de la date de
signature de la décision de mise en application par le Directeur Général du
Trésor et de la Comptabilité Publique.
Notons que lors de notre incursion à la Trésorerie Générale de Bouaké Sud,
nous avons pu remarquer que tout ce système mis sur pieds pour faire respecter
les règles d’éthique et de déontologie propres au Trésor Public a commencé
progressivement à porter ses fruits, d’autant plus qu’il vient de connaitre un
coup d’accélérateur avec une toute nouvelle philosophie de la Direction
Générale en la notion de « Politique Qualité » que nous verrons par la suite.
26 | P a g e
IV-
LA POLITIQUE QUALITE : NOUVELLE EXIGENCE PLUS
ETHIQUE ET DEONTOLOGIQUE DE LA DIRECTION GENERALE
POUR UNE MEILLEURE QUALITE DES SERVICES DU TRESOR
PUBLIC
4.1- Définition de la politique qualité
La politique qualité se définit comme l’ensemble des orientations et des
intentions générales d’un organisme relatives à la qualité telles qu’elles sont
officiellement formulées par la Direction Générale.
La politique qualité est donc un moyen qui permet de communiquer à
l’ensemble des agents d’un organisme, les orientations de la Direction Générale
en termes d’organisation et de développement.
4.2- Contenu de la politique qualité
La Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP), en
intégrant la culture qualité dans l’accomplissement de ses tâches, entend se
hisser au rang d’Administration de référence en Côte d’Ivoire et dans le monde.
Pour ce faire, elle s’est vu contrainte de prendre en compte les réalités de
l’environnement actuel dans la mise en œuvre de ses missions ; lesquelles
réalités environnementales portent sur :
- L’élargissement du champ de compétence de la DGTCP : en effet, outre
les activités comptables, d’autres activités dites non comptables se
développent au sein de la DGTCP ;
- La nécessité de satisfaire les besoins et attentes des usagers et partenaires
devenus plus exigeants ;
- La nécessité d’adapter notre organisation aux mutations du cadre
administratif et légal au niveau de l’Etat et de ses démembrements ;
- La nécessité d’apurer progressivement la dette intérieure de l’Etat en vue
de permettre aux opérateurs économiques de participer efficacement aux
efforts de croissance économique ;
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- Les besoins croissants en trésorerie et le souci d’assurer leur couverture
imposent la recherche de financement sur le marché des capitaux.
La réalisation de cette ambition qui est de devenir une Administration de
référence passe par l’atteinte des objectifs majeurs suivants :
1. Améliorer l’efficacité des processus : il s’agit ici de démontrer que les
objectifs sont réalisés d’un poste de travail à un autre, dans l’ensemble de
nos services.
2. Respecter les engagements de service ;
3. Optimiser la gestion de la trésorerie en assurant une meilleure allocation
des ressources financières publiques : la planification et la priorisation
des dépenses, le paiement de la juste dépense sont autant de moyens
d’optimisation de la gestion de la trésorerie ;
4. Assurer la traçabilité et la fiabilité des opérations comptables et garantir
la reddition des comptes dans les délais requis ;
5. Améliorer l’image et la crédibilité du Trésor Public vis-à-vis de ses
clients et partenaires.
C’est donc à cet effet que la Direction Générale s’est engagée à apporter son
appui à la démarche qualité, à mettre à disposition les moyens nécessaires à
l’entretien et à l’amélioration continue du système de management de la qualité
et, pour montrer accessoirement qu’elle est digne d’une Administration
citoyenne, elle s’engage donc à ce titre à veiller au respect des exigences légales
et réglementaires qui régissent ses activités. En conséquence, celle-ci délègue la
responsabilité de la coordination de la mise en œuvre et de l’amélioration
continue de son système de management de la qualité à la Direction de la
Qualité et de la Normalisation (DQN).
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4.3- Mise en œuvre de la politique qualité à la Trésorerie Générale de
Bouaké
Dans le cadre de sa nouvelle politique qualité en relation avec le strict respect
des règles d’éthiques et de déontologies régissant l’environnement professionnel
des agents du Trésor Public, la Trésorerie Générale a donc décidé de faire
sienne les nouvelles recommandations de la Direction Générale afin de garantir
la qualité des services, améliorer son image, sa crédibilité et donner confiance
aux clients/usagers et partenaires par le respect de ses engagements.
Effectivement, les nouveaux engagements pris par la Trésorerie Générale de
Bouaké se concrétisent et s’observent déjà sur le terrain au niveau de :
-L’accueil physique ;
-L’accueil téléphonique ;
-Le traitement du courrier, des plaintes et réclamations ;
-La fourniture des prestations.
Au niveau de l’accueil physique
L’on observe tout d’abord à l’entrée de la structure l’affichage des horaires de
réception, un point d’accueil portant la mention « ECOUTE CLIENT » ainsi
que des enseignes aux portes de chaque service.
D’un autre coté, l’on rencontre à l’accueil des agents courtois et parfaitement
identifiables par le port de badges ou par un chevalet indiquant leur nom,
prénoms et fonction. Plus surprenant encore, le délai d’attente pour la réception
d’un usager/client est de 30 min, au-delà le client est informé des raisons pour
lesquelles son attente se prolonge.
Au niveau de l’accueil téléphonique
Les appels téléphoniques en direction de la Trésorerie sont réceptionnés par des
interlocuteurs courtois qui reçoivent par la formule suivante : « Dénomination
du service suivie de la salutation ‘’bonjour que puis-je faire pour vous ?’’ »
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Au niveau du traitement du courrier, des plaintes et réclamations
Les courriers et les réclamations sont traités dans un délai de 7 jours ouvrés
maximum à compter de la date de réception, et lorsque les agents des services
concernés ne sont pas en mesure de répondre dans le délai indiqué, ils informent
les concernés sur les dispositions prises pour les satisfaire.
La fourniture des prestations
Les paiements des factures sont effectués au sein de la Trésorerie de manière
transparente et équitable. À cet effet, un Comité Paritaire1 s’occupe de la
programmation du paiement des factures (mandats) prises en charge.
Toutes ces résolutions prises par la Trésorerie de Bouaké en vue du strict
respect des règles d’éthiques et de déontologie et surtout dans cette démarche de
politique qualité sont régulièrement contrôlées par un service spécial au sein
même de la Trésorerie nommé : ‘’service qualité et contrôle interne’’, lequel
service est en effet sous la tutelle de la Direction de la Qualité et de la
Normalisation (DQN), celle là même responsable de la mise en œuvre et de la
surveillance de la politique qualité dans les divers services du Trésor Public.
Notons que d’autres résolutions ont été également prises en matière relationnel :
les agents sont beaucoup plus indulgents les uns vis-à-vis des autres, et l’on
traite avec beaucoup plus d’humanité et d’hospitalité les usagers et partenaires
de l’entité.
1
Comité Paritaire est une plate forme de travail impliquant directement les parties intéressées aux
paiements assignés au Trésor Public et visant la transparence et l’équité dans l’allocation des fonds
disponibles.
30 | P a g e
V- CRITIQUES ET SUGGESTIONS
Nos critiques contrairement à ce qu’on pourrait penser sont plutôt favorables.
Nous tenons à saluer l’initiative prise par la Direction Générale au travers de
l’élaboration d’un Code d’éthique et de déontologie et de la mise sur pieds
d’une politique qualité qui vient en renfort au dit Code. En effet, cette initiative
vient à point nommé dans la mesure où l’image et la crédibilité des services du
Trésor Public à l’instar de la Trésorerie Générale de Bouaké commençaient
sérieusement à se détériorer.
Cependant nos inquiétudes portent sur l’accent qui doit être mis concernant la
surveillance et le contrôle des engagements de services auxquels sont assujettis
dorénavant les agents des différents services. C’est dans ce cadre que nous
suggérons la prise en compte de dispositifs de surveillance et de contrôle, et le
bon fonctionnement des organes spécialisés en charge de la communication, de
la sensibilisation et du suivi de la mise en œuvre des normes et usages éthiques
dans la Trésorerie afin d’éviter les récidives en matière d’abus et d’immoralité.
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BIBLIOGRAPHIE
- CODE D’ETHIQUE ET DE DEONTOLOGIE DES AGENTS DU
TRESOR PUBLIC, Avril 2012
- SITE INTERNET : OBSERVATOIRE.TRESOR.GOUV.CI
- REFERENTIEL DES ENGAGEMENTS DE SERVICE DE LA
DIRECTION
GENERALE
DU
TRESOR
ET
DE
LA
COMPTABILITE PUBLIQUE (DGTCP)
32 | P a g e
CONCLUSION
En définitive, force est de reconnaitre que les comportements des agents
n’étaient pas dignes d’actes moraux pouvant assurer une pleine performance de
la Trésorerie Générale de Bouaké Sud. C’est ainsi que nous avons jugé
considérable l’apport d’un certain cadre éthique et déontologique au sein de la
Trésorerie, laquelle Trésorerie qui est une structure qui ne soit pas des moindres
au vue de ses missions capitales.
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