6.2. CAS G´
EN´
ERAL 59
n−1et notons Δij = (−1)i+jdét(A−Li−Cj). On appelle Δij le cofacteur
d’indice i, j de A. Par exemple, si A=
1 2 3
4 5 6
7 8 9
, alors A−L2−C3=1 2
7 8.
Et Δ23 = (−1)2+3
1 2
7 8
=−(8 −14) = 6.
On ´enonce maintenant le th´eor`eme g´en´eral sur le d´eterminant, qui permet
de le d´efinir par r´ecurrence sur la dimension :
Th´eor`eme 6.2.2. — Soit n∈N∗. Il existe une unique application, appel´ee
le d´eterminant et not´ee dét, de Mn(K)dans Kmultilin´eaire et altern´ee telle
que dét(In) = 1. De plus toute fonction Dmultilin´eaire est altern´ee v´erifie
D(A) = D(In)dét(A).
Enfin, on a les formules suivantes.
–D´eveloppement du d´eterminant selon la ligne i:(QC)
dét(A) =
n
j=1
aij Δij .
–D´eveloppement du d´eterminant selon la colonne j:
dét(A) =
n
i=1
aij Δij .
On notera parfois |A|le d´eterminant de A.
On renvoie `a la section annexe de ce chapitre (non trait´ee en amphi – `a la
fin du chapitre) pour la preuve g´en´erale. Nous traitons dans la section suivante
le cas des matrices de taille 3, qui contient les id´ees essentielles
6.2.1. Cas des matrices de taille 3. — Dans cette section, on consid`ere
une fonction Dde M3(K)dans Kqui est multilin´eaire et altern´ee et telle que
D(I3)=1. On va montrer qu’il n’y a qu’une seule possibilit´e, qu’on appelera
le d´eterminant. Cette section sert aussi d’exemple pour les notions abstraites
(multilin´earit´e, cofacteurs...) d´efinies ci-dessus.
Soit donc A=
a11 a12 a13
a21 a22 a23
a31 a32 a33
. On veut montrer qu’on n’a pas le choix
pour d´eterminer D(A). On commence par utiliser la lin´earit´e par rapport `a la
premi`ere colonne.