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• restriction des crédits
• chute de la valeur des actifs détenus en bourse
• baisse de la demande solvable
• baisse de la production, en particulier le secteur financier et le secteur de la
construction
• augmentation du taux de chômage
Cette situation est à l’origine d’une évolution à la baisse des cours des matières
premières.
b. Des mesures immédiates au plan international
Face à cette crise, les pays directement affectés ont engagé des actions au plan
national ou régional, en vue de restaurer la confiance et assurer le fonctionnement
normal des marchés du crédit et des marchés financiers en général. Il s’est agi de :
• politique fiscale avantageuse envers les ménages par exemple
• politique budgétaire expansionniste: infrastructures par exemple
• politique monétaire plus souple: injection de liquidités
De manière plus spécifique, l’ampleur et la dimension mondiale de la crise ont
conduit à des mesures vigoureuses et parfois exceptionnelles par les Etats pour
appuyer les institutions financières ayant une importance systémique et prévenir
ainsi leur faillite. Dans la plupart des cas, les actions ont consisté en:
- une garantie publique explicite des dépôts des banques ;
- une garantie publique des prêts interbancaires ;
- la mise en place de mécanismes de rachat par les banques centrales et les
Etats des créances douteuses et impayés ;
- la recapitalisation des institutions en difficulté par l’acquisition de leurs actions
sur le marché boursier, par des fonds publics ;
- les injections massives de liquidité par les Banques centrales sur les marchés
monétaires et une baisse concertée des taux d’intérêt.
Le Gouvernement américain a déployé un plan de sauvetage du système financier
dit Plan Paulson mobilisant 700 milliards de dollars.
En Europe, de nombreux établissements bancaires ont été touchés par la crise au
point de nécessiter leur renflouement par des fonds gouvernementaux. C’est le cas
par exemple de Bradford & Bingley par l’Etat britannique et de Dexia par l’Etat
français
et les pays du Benelux, à hauteur de 6,4 milliards d’Euros. A cela s’ajoute
la décision des autorités publiques françaises de garantir les dépôts du système
bancaire et de mobiliser 22 milliards pour le financement des PME.
C’est la première fois depuis les années 90 que l’Etat français intervient pour sauver une banque après le sauvetage du
Crédit Lyonnais en 1994-95.
2C M Reinhart & K S Rogoff (2008) : “ Banking crises : An Equal Opportunity Menace”