2- Bilan spécifique :
- Dosage hormonal : élévation des hormones thyroïdiennes (FT4, FT3) et baisse
de la TSHus.
- Examens morphologiques : échographie afin d’apprécier la morphologie de la
thyroïde et la scintigraphie pour l’étude de la fixation de l’isotope.
V- Formes cliniques :
1- Maladie de Basedow : c’est l’une des formes les plus fréquentes
d’hyperthyroïdie. Elle survient le plus souvent au décours d’un stress, chez une
femme adulte jeune.
a- Clinique : elle est caractérisée par l’association :
- D’un goitre, le plus souvent de volume modéré, diffus, élastique ou ferme,
vasculaire avec thrill à la palpation et souffle à l’auscultation.
- De signes de thyrotoxicose
- De signes oculaires avec rétraction palpébrale supérieure uni ou bilatérale,
regard fixe et brillant, photophobie, larmoiement, œdème périorbitaire,
exophtalmie.
- Myxœdème prétibial : il s’agit d’une induration de la peau à contours irréguliers
localisés au niveau des régions pré tibiales et de la face dorsale des pieds.
b- Physiopathologie : la maladie de Basedow est une maladie auto-immune
elle est due à la présence d’auto-anticorps dirigés contre l’auto-antigène
représenté par le récepteur à la TSH. Cette affection survient dans des
groupes génétiquement prédisposés. Elle est la conséquence d’un trouble de
l’immuno-régulation lié à un déficit des lymphocytes T suppresseurs.
2- Adénomes toxiques :
Cette forme d’hyperthyroïdie est produite par un ou plusieurs adénomes
autonomes hypersécrétants, survient chez des sujets de sexe féminin avec un
maximum entre 40 et 50 ans.
a- Clinique :
- Nodule thyroïdien habituellement unique ferme, avasculaire.
- Syndrome de thyrotoxicose.
- Signes oculaires absents ou se limitant à une brillance du regard.
b- Paraclinique :
- Scintigraphie : elle montre une fixation exclusive au niveau du nodule, le reste
du parenchyme ne fixe pas l’isotope.
3- Goitre hétéro-multi-nodulaire toxique : il s’agit d’une hyperthyroïdie
apparaissant sur un goitre ancien multinodulaire.
a- Clinique :le tableau clinique est dominé par les signes cardiovasculaires, le
goitre est souvent volumineux, multinodulaire, avasculaire avec parfois des
signes de compression.
b- Scintigraphie : l’image prend un aspect caractéristique où alternent des
zones chaudes et froides.