
 
5
  Dans un 1er temps, une IRM et un scanner ont été réalisés et ont révélé la présence 
de plusieurs masses aux niveaux cérébral, pulmonaire, hépatique et osseux. Suite à ces 
examens,  le  médecin  a  demandé  une  analyse  anatomopathologique  pour  confirmer  le 
diagnostic. 
  A la suite de ces examens, le patient manifestait une importante inquiétude et posait 
beaucoup de questions quant à sa situation. Le médecin en revanche, avait une attitude 
d'évitement; il évitait de rentrer dans la chambre du patient tant qu'il n'avait pas les résultats 
biologiques. 
  Mr. C était au courant qu'il allait subir une biopsie, mais le médecin ne pouvait pas lui 
donner plus d'informations tant que cette dernière n'avait pas confirmé le diagnostic (forte 
suspicion de cancer métastasé). 
  Le diagnostic n'étant pas encore posé, malgré la forte suspicion, l'équipe soignante 
ne  pouvait pas répondre  aux  nombreuses questions de  Mr.  C  (c'est  le  rôle  du  médecin 
d'annoncer  le  diagnostic  et  non  à  l'équipe  soignante;  le  médecin  ne  peut  pas  poser  de 
diagnostic tant qu'il n'a pas tous les résultats de l'examen). 
  Face à  ces difficultés, un  malaise s'est fait ressentir par rapport aux nombreuses 
questions et interprétations de Mr. C et de sa femme. Les infirmiers redirigeaient Mr. C et sa 
femme  auprès  du  médecin  qui  lui,  a  juridiquement  le  droit  de  répondre  aux  questions 
concernant la pathologie, le diagnostic… Or, le médecin conservait cette attitude d'évitement 
et ne se rendait pas disponible pour leur répondre. 
  Dans le même temps, la famille de Mr. C le sentait faible et douloureux, le voyait 
souffrir et s'impatientait. Ils se sentaient inutiles face à sa situation et ne voyaient pas d'action 
de la part de l'équipe quant à l'amélioration de l'état de santé de Mr. C. 
 
  Cinq jours se sont écoulés entre les premiers examens et les résultats de la biopsie. 
Avec l'arrivée de ces résultats, le diagnostic de cancer a pu enfin être posé. Pour l'annoncer 
à Mr. C, le médecin a demandé à une infirmière de l'accompagner. 
  L'annonce du diagnostic s'est déroulée dans la chambre du patient, en présence de 
Mr. C, de son épouse (personne de confiance), du médecin et d'une infirmière. Le médecin a 
utilisé des mots simples, mais sans jamais utiliser le mot "cancer" explicitement. De plus, il a 
dit à Mr. C qu'un traitement adapté à sa situation lui serait proposé après la RCP. 
Suite à cela, le médecin a quitté la chambre et a laissé l'infirmière avec le patient et sa 
femme. Celle-ci a eu un entretien avec eux, pour avoir un retour de ce qu'ils avaient compris.  
  A ce moment, l'infirmière s'est rendue compte qu'ils avaient une mauvaise perception 
de la situation, et que Mr. C était dans le déni (en effet, Mr. C n'a pas parlé de cancer et avait 
un espoir de guérison car il a entendu qu'un traitement adapté lui serait proposé. Il a donc 
assimilé traitement  et guérison). Sa  femme, elle,  avait l'air de comprendre la réalité des 
choses mais semblait ne pas vouloir s'opposer à son mari. Elle allait donc dans son sens,