sommaire - Mairie du 1er

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SOMMAIRE
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
DÉCOUVREZ DE VOS PROPRES YEUX
LE TOMBEAU DE TOUTANKHAMON
Par Martin von Falk et Wolgang Wettengel,
Directeurs scientifiques de l’exposition et Docteurs en Égyptologie
LA MAGIE D’UNE REPRÉSENTATION AUTHENTIQUE
Par le Pr Wilfired Seipel, égyptologue et ancien directeur général
du musée de l’histoire de l’art de Vienne
L’ÉGYPTOLOGIE PASSIONNE…
Par Florence Maruéjol, Égyptologue
FOCUS « top 10 des objets à voir »
PRÉSENTATION DE L’AGENCE ATELIER R. VERBIZH
Chargé de la conception générale de l’exposition
GLOSSAIRE
REPÈRES CHRONOLOGIQUES
L’ÉTAT DE LA RECHERCHE
Par Wolgang Wettengel
directeur scientifique de l’exposition et docteur en égyptologie
L’ORIGINAL FACE À LA RÉPLIQUE
L’EXPOSITION REMPORTE L’ADHÉSION DU PUBLIC
ET DES SCIENTIFIQUES
VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE
INFORMATIONS PRATIQUES / CONTACTS
RELATIONS AVEC LA PRESSE :
HEYMANN, RENOULT ASSOCIÉES
Sarah Heymann et Katia Lhammi
[email protected]/ +33(0)1 44 61 76 76
www.heymann-renoult.com (visuels téléchargeables)
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE
La reconstitution spectaculaire
du tombeau et des trésors du Pharaon.
Revivez la plus grande aventure archéologique
du XXe siècle !
Toutankhamon règne comme pharaon de la XVIIIe dynastie (Nouvel Empire) en Égypte
ancienne de 1333 à 1323 av J.C. Sa mort mystérieuse à l’âge de 18 ans seulement, ses trésors
légendaires constitués de milliers de présents et la malédiction des pharaons, restent ancrés
dans la mémoire collective et ne cessent de fasciner, de faire rêver...
Son tombeau épargné par les pillages, caché durant 3300 ans dans la Vallée des Rois, sur la
rive ouest du Nil, face à Louxor, est découvert le 4 novembre 1922. Après sept années
d’inlassables recherches, l’archéologue Britannique Howard Carter (1874 - 1939)
pénètre dans les chambres funéraires emplies des trésors du plus célèbre pharaon d’Égypte.
Dix années d’exploration du tombeau sont nécessaires, le 17 février marque le 89e
anniversaire de l’ouverture de la chambre de la sépulture en 1923.
Avec la participation d’éminents égyptologues et en recourant aux croquis et aux notes
d’Howard Carter ainsi qu’aux clichés originaux pris par le photographe de l’expédition, Harry
Burton, trois chambres funéraires et une vaste collection des principaux
trésors de Toutankhamon sont reconstituées dans les conditions d’origine
sur 4500 m2.
Cinq années ont été nécessaires pour préparer cette exposition qui dévoile au public plus de
1000 objets funéraires, prévus pour accompagner le jeune pharaon dans son voyage
dans l’au-delà. Parmi ces objets incontournables, réalisés à l’échelle sous supervision
scientifique par les meilleurs artisans égyptiens, on peut découvrir : le char doré, le lit
rituel à têtes de lionne, les cercueils de ses enfants morts nés, les coffres, le
célèbre trône, les grandes chapelles dorées ainsi que le légendaire masque
mortuaire de Toutankhamon (chef d’œuvre du trésor dont l’original ne voyage plus
depuis les années 1980).
Toutankhamon – Son Tombeau et ses Trésors est une exposition d’une dimension
spectaculaire et respectueuse d’un patrimoine exceptionnel de l’Humanité. Elle offre au public
une expérience unique par une mise en scène originale et pédagogique. Sur les traces des
explorateurs, le visiteur pénètre au cœur du tombeau et découvre les trésors à travers les
yeux d’Howard Carter !
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L’EXPOSITION EN QUELQUES CHIFFRES
4500 m2 de surface d’exposition
1000 objets présentés
Après Bruxelles, Zurich, Barcelone, Madrid, Cologne,
Budapest, Dublin, Séoul…
plus de 3 millions de visiteurs dans le monde depuis 2008 !
DÉCOUVREZ DE VOS PROPRES YEUX LE TOMBEAU DE
TOUTANKHAMON !
Par le Dr Martin von Falck, égyptologue.
Découvrir le tombeau de Toutankhamon à travers les yeux d’Howard Carter !
Telle est l’expérience que l’exposition propose de faire vivre à chacun de ses visiteurs.
Aujourd’hui, la reconstitution de l’ensemble de cette découverte est unique. Les objets
originaux ont très rarement quitté l’Égypte, voire jamais pour la plupart d’entres eux à cause
de leur fragilité. Il est désormais devenu impossible de les transporter et de les faire voyager.
Pour des raisons de conservation, on considère qu’ils ne sont plus accessibles aux prêts et
qu’ils ne ressortiront plus jamais d’Egypte.
De plus, ces objets sont visibles sur deux sites éloignés l’un de l’autre : le musée égyptien
du Caire d’une part et la Vallée des Rois, sur la rive occidentale du Nil où fut inhumé
Toutankhamon.
Pour rassembler l’ensemble des pièces, la seule solution était donc de proposer au
public une reproduction des trésors et de l’ensemble. Cette reconstitution en trois
dimensions (sous contrôle scientifique) garantit une expérience réellement captivante.
L’objectif est d’offrir au spectateur une sensation totalement fidèle à la situation à laquelle ont
été confrontés les explorateurs au moment où ils ont pénétré pour la première fois dans le
tombeau de Toutankhamon en 1922.
Bien qu’à l’origine de nombreuses chapelles aient été scellées, les objets attachés les uns aux
autres, les pièces de mobilier entassées et les caisses fermées, le conseil scientifique de
l’exposition a décidé de présenter les cercueils, les sarcophages et les chapelles ouverts. La
chambre funéraire n’est donc pas dévoilée exactement dans l’état où elle a été découverte,
c’est-à-dire obstruée par une chapelle géante, mais donne plutôt au visiteur un aperçu détaillé
de son contenu. Les objets à l’origine contenus dans des récipients sont présentés
individuellement afin de refléter le spectre entier du trésor.
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Ce processus permet de montrer d’une part, de nombreux objets qui n’avaient jamais été
présentés lors des précédentes expositions sur Toutankhamon organisées hors d’Égypte, mais
aussi de nombreux objets exceptionnels comme la reproduction du magnifique masque
funéraire en or de Toutankhamon, dont l’original ne voyage plus depuis les années 1980.
Les visiteurs ont donc l’occasion de contempler le tombeau dans son intégralité. Le public, qui
découvre les trois immenses chapelles extérieures et le sarcophage resté dans le tombeau,
intègre ainsi la dimension et l’immensité du tombeau et de son contenu !
© Semmel Concerts
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LA MAGIE D’UNE REPRÉSENTATION AUTHENTIQUE
Par le Pr Wilfried Seipel, égyptologue et ancien directeur général du musée de l’histoire de
l’art de Vienne.
Les trésors trouvés dans le tombeau de Toutankhamon
constituent une des découvertes les plus considérables
de l’archéologie. Depuis 1922, année où Howard Carter
découvrit le tombeau (au terme d’une quête longue et difficile), jamais
n’a faibli la fascination qu’exercent les milliers d’objets présents dans
le tombeau, les cercueils en or et les chapelles, les masques et les
bijoux du roi. De nombreuses expositions sur les trésors de
Toutankhamon, organisées depuis les années 1960 en Europe et aux
États-Unis, ont attiré des millions de visiteurs. En 2008,
d’innombrables visiteurs ont manifesté cette même fascination lors de
deux nouvelles expositions d’importance sur Toutankhamon à
© Semmel Concerts
Londres et Vienne. Ils ont fait la queue par milliers, pendant des
heures, afin d’acheter des billets à durée limitée et réaliser une visite restreinte du tombeau
du pharaon égyptien. Au musée égyptien du Caire, la clameur des visites guidées suivies
simultanément par des douzaines de groupes, dans de nombreuses langues différentes, est
écrasante, et le célèbre masque en or du jeune roi génère un attroupement permanent.
Les répliques, une solution à de nombreux problèmes de conservation
Les expositions ne peuvent jamais présenter plus qu’une partie de la vaste étendue des
trésors trouvés dans ce tombeau : un grand nombre d’objets sont trop fragiles, trop précieux
ou trop lourds pour résister aux exigences d’un voyage. De même, les peintures semblables à
des fresques, qui figurent dans la chambre funéraire de la Vallée des Rois, sont menacées par
l’humidité engendrée par les hordes de visiteurs. Il est donc devenu absolument essentiel que
son accès soit restreint.
Pour les scientifiques, la principale préoccupation doit être désormais, la préservation de ces
trésors, afin de les léguer aux générations futures. La solution réside en partie dans la
reproduction détaillée réalisée sous la supervision d’un comité scientifique.
De nombreuses années durant, les copies de sites tels que la grotte de Lascaux
ou divers tombeaux privés égyptiens, comme ceux de Sennefer ou de
Senedjem, ont été présentés au public. La reproduction de l’armée d’argile du
mausolée de l’empereur Qin a été et continue d’être admirée par un grand nombre de
visiteurs et transmet parfaitement la diversité, la majesté et le grand talent dont témoignent
les tombes impériales chinoises. Il n’est désormais plus possible de voir les pièces originales
que de manière exceptionnelle. De plus, elles sont généralement présentées aux côtés de
répliques dans des vitrines mixtes, comme au British Museum à Londres. C’est justement la
pléthore de répliques mêlées aux originaux qui permet de susciter la véritable impression de
richesse dégagée par les tombeaux impériaux chinois !
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Les pièces de nouveau visibles dans leur disposition originale
L’exposition montre combien il est fascinant de reproduire, (avec l’aide de répliques ellesmêmes fabriquées avec le plus grand soin), la sensation dégagée par quelque chose dont,
jusqu’à présent, on ne pouvait faire l’expérience que par l’intermédiaire de photographies ou
de peintures. Le problème ici n’est pas tant celui de l’originalité et de l’authenticité des objets
que celui de la préservation du contexte, et de la documentation d’un ensemble de trésors
confectionnés il y a plusieurs millénaires, et que les personnes responsables du dégagement du
site ont décomposé afin de les inventorier et de les stocker dans une multitude de dépôts,
vitrines et présentoirs.
Pour la toute première fois depuis la découverte du tombeau de Toutankhamon en 1922, il
est possible de retrouver les trésors dans leur configuration d’origine dans les diverses
chambres du tombeau. Ces répliques d’objets individuels, cette documentation, donnent au
visiteur l’occasion d’apprécier personnellement le fascinant héritage de l’Égypte ancienne.
Cette exposition sur Toutankhamon recrée ainsi de manière exceptionnelle la portée, la
fascination et le mystère de l’art et de la culture pharaoniques, et les rend accessibles à un
vaste public.
Redécouvrir ce sentiment de cohérence est un des défis fascinants lancés à l’occasion de la
manifestation, et relevés avec succès. Il est devenu possible, grâce à ces artefacts, de revivre
l'émotion liée à l’opulence et à la majesté du contenu de ce tombeau.
© Semmel Concerts
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L’ÉGYPTOLOGIE PASSIONNE…
Par Florence Maruéjol, Égyptologue
Pyramides, hiéroglyphes, pharaons, momies, trésors royaux... L'Égypte fascine, l'Égypte
passionne, en particulier les Français. Sans doute parce qu'ils ont présidé à la naissance de
l'égyptologie, l’étude de l'Égypte ancienne.
En 1798, Napoléon Bonaparte, qui n'est encore que général, organise l'expédition d'Égypte,
vaste campagne militaire. Aux soldats, il adjoint une équipe de 153 savants représentant les
disciplines les plus diverses. Leur mission ? Dresser un inventaire complet du pays, antiquités
comprises. Jusqu'en 1801, certains des savants dessinent les monuments, relèvent leurs plans,
copient reliefs, peintures et hiéroglyphes. Au retour en France, la moisson, considérable, est
publiée dans une somme digne des travaux pharaoniques : la Description de l'Égypte.
L'égyptologie est née.
Mais l'apport de l'expédition ne s'arrête pas là. En 1799, au nord de l'Égypte, à Rosette, le
lieutenant du génie Bouchard fait une extraordinaire découverte. Il met au jour une stèle qui
porte un décret en trois écritures : hiéroglyphique, démotique (écriture courante dérivant des
hiéroglyphes) et grecque. Échec militaire, l'expédition française s'achève par la reddition du
corps expéditionnaire aux Anglais qui se chargent de son rapatriement. Les œuvres antiques
les plus volumineuses sont confisquées par les vainqueurs. La Pierre de Rosette entre alors au
British Museum, à Londres. Mais la France n'a pas dit son dernier mot. En 1822, après des
années d'efforts, Jean-François Champollion vient à bout de la Pierre de Rosette. Il perce le
secret des hiéroglyphes et rend la parole à des Égyptiens muets depuis quatorze siècles.
En 1828, Jean-François Champollion part enfin à la rencontre de ses chers pharaons sur leur
sol natal. Il dirige une grande expédition scientifique. À sa mort quatre ans plus tard, il laisse
un immense héritage.
Les égyptologues français sauront le faire fructifier. Auguste Mariette d'abord : c'est à son
initiative que l'Égypte crée, en 1858, le Service des Antiquités qui protège et restaure les
monuments, lutte contre les pillages des sites et accorde les concessions de fouilles aux
missions étrangères. Auguste Mariette fonde ensuite le premier musée du Caire, aujourd'hui
le plus riche du monde en œuvres égyptiennes. De nos jours, l'égyptologie française, toujours
présente en Égypte, par exemple à Tanis, à Saqqara, à Karnak ou dans les oasis, n'a rien perdu
de son dynamisme.
Bien sûr, la découverte de la tombe de Toutankhamon par les Britanniques Howard Carter et
Lord Carnarvon n'a pas manqué de faire rêver les Français, le plus souvent par l'intermédiaire
des médias et des livres. Car pour admirer toutes les merveilles que contenait la sépulture, il
faut franchir la Méditerranée.
En effet, les objets sont demeurés en Égypte, au musée du Caire. Pour ceux qui ne peuvent se
rendre dans la Vallée du Nil, et en attendant une présentation plus moderne des œuvres dans
le nouveau musée en construction non loin des pyramides de Guiza, l'exposition
Toutankhamon, à Paris, offre à un large public la possibilité d'imaginer ce que furent la vie et la
mort du jeune roi et la magnificence de son équipement funéraire. Sans endommager
!
des objets vieux de plus de 3000 ans dont certains sont de toute façon trop
fragiles pour voyager. De même, l'exposition offre une occasion unique de
se glisser dans la peau d'Howard Carter au moment où il entrevit pour la
première fois le contenu de la première salle de la sépulture et d'éprouver
comme lui le frisson de la découverte : « D'abord je ne vis rien, car l'air
chaud s'échappant de la chambre faisait vaciller la bougie. Puis lorsque mes
yeux s'habituèrent à la lumière, les détails de la pièce émergèrent
lentement de la pénombre : des animaux étranges, des statues et de l'or –
partout le scintillement de l'or ».
BIOGRAPHIE
Florence Maruéjol est titulaire d'un doctorat
en égyptologie de l’université Paris IV-Sorbonne.
Elle a participé à des fouilles dans la Vallée des
Reines et mené des recherches sur le terrain
dans le temple de Karnak. Enseignante à l'Institut
Khéops à Paris, elle donne régulièrement des
cycles de cours et des conférences sur l'histoire,
l'archéologie et la civilisation de l'Égypte. Elle a
abordé des sujets tels que "Les temples de Deir
el-Bahari", "Les tombes de dignitaires thébains",
"Le temple d'Amon-Rê à Karnak" ou encore
© Isabelle Morizot
"L'expédition d'Égypte". Elle est notamment
l'auteur de Thoutmosis III et la corégence avec Hatchepsout aux éditions Pygmalion, de
L’Égypte ancienne pour les nuls et de L'amour au temps des pharaons aux éditions First, de
Dieux et rites de l'Égypte antique aux éditions La Martinière, de Au temps des pharaons et de
l’Encyclopédie Junior Égypte aux éditions Fleurus, du Dictionnaire de l'Égypte ancienne et du
Trésor de Toutankhamon aux éditions Casterman.
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FOCUS« les 10 objets à ne pas manquer »
1. Le lit rituel à têtes de lionnes
Le roi défunt dans le monde souterrain
était tel le Soleil progressant dans un rite
de passage vers la nuit. Dans le Nouvel
Empire, il était assimilé au dieu des
morts, Osiris. Le temps passé allongé sur
le catafalque encadré par les têtes de
lionne, correspond à celui passé par le
dieu Soleil dans le corps de la déesse du
Ciel, de forme féline. L’utilisation de
verre confère un grand réalisme aux
détails du visage de la tête de lionne : le
contour des yeux, le bout du nez et les
conduits
lacrymaux
sont
ainsi
représentés avec le plus grand soin.
2. Le trône
Les bras du trône représentent deux serpents
ailés portant la double couronne et gardant les
cartouches de Toutankhamon. Les pieds
antérieurs sont ornés de deux têtes de lion
terminées
par
des
pattes.
Un
décor
symbolisant l’Union des deux Terres d’Egypte
reliait les deux pieds. Ce trône fut commandé
quand Toutankhamon devint roi à l’âge de 9
ans et s’appelait encore Toutankhaton. Sur le
dossier, une scène le représente dans une de
ses positions favorites, légèrement penché en
arrière. Coiffée d’un diadème à uræus, son
épouse Ankhèsenamon lui frictionne l’épaule
avec des onguents. Les rayons de soleil du
dieu Aton rappellent la période de l’hérésie
amarnienne. Le revers du dossier comporte
d’ailleurs le nom initial du souverain et de son
épouse, Toutankhaton et Ankhèsenaton. Les
matériaux utilisés sont l’or, le bois, l’argent,
des pierres fines et la pâte de verre.
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3. La petite chapelle ou naos
Recouverte de reliefs plaqués or, la
chapelle ou « maison divine » a la forme
d’un sanctuaire de la Haute-Egypte et
pourrait avoir abrité une ou deux
statuettes faites dans un métal précieux,
bien qu’il ne subsiste aujourd’hui qu’un
support vide et le pilier dorsal. L’image du
couple royal orne toutes les parois du
meuble, en 18 petits tableaux individuels
traités en relief et dorés à la feuille. La
lecture doit être faite en commençant par
le flanc droit du naos. Bien qu’une certaine
intimité soit montrée, Toutankhamon
adopte ici le statut d’un mortel divin. D’une
douceur et d’une extrême intimité, très
peu protocolaire, les actions de la reine
légèrement dévêtue se rapportent pourtant
à la préparation de la renaissance du roi
défunt. La petite chapelle constitue, d’un
point de vue artistique, l’un des points
forts de ces trésors funéraires.
4. Le char d’apparat
Parmi les cinq chars retrouvés dans la tombe
figuraient deux chars d’apparat du pharaon.
Dorés à la feuille, incrustés de verres de
couleur et de pierres précieuses, ces deux
chars constituent des objets uniques et
témoignent de la science des lapidaires et des
orfèvres de l’ancienne Egypte, il y a plus de
trois mille ans. Ce char richement décoré
pourrait bien avoir été le principal char
d’apparat du roi. Le timon est constitué de
bois recourbé, la caisse est en bois laqué et
doré, et la plateforme est formée d’un treillis
de lanières de cuir. Au centre de la décoration
intérieure raffinée, sous les quatre noms du
roi, se trouve le symbole de l’unification des
deux Terres avec, d’un côté, un prisonnier
attaché, et une frise de captifs agenouillés endessous, chacun d’entre eux étant encadré par
un sphinx royal.
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5. La première chapelle
La première chapelle extérieure en cèdre doré
évoque la structure du pavillon dans lequel les
rois égyptiens célèbrent un anniversaire. Les
panneaux extérieurs sont couverts d’un double
motif incrusté en faïence bleue, deux
amulettes dorées en forme de piliers
représentant
la
longévité
alternant
régulièrement avec deux amulettes en forme
de nœuds symbolisant la protection. Cet objet
est le plus volumineux de tout le trésor du
tombeau ; il mesure cinq mètres de long,
328 cm de large et 275 cm de haut.
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6. La deuxième chapelle
La deuxième chapelle montre sur toute la
surface de chacune de ses parois latérales un
tableau avec trois bandes d’images. Il s’agit
d’un extrait d’un livre inconnu sur le monde
souterrain. Les représentations sont difficiles à
déchiffrer et comportent des textes rédigés
dans une sorte de code secret (cryptographie).
Ces scènes représentent le dieu Soleil donnant
vie aux habitants du monde souterrain. Les
noms de Toutankhamon ont été redorés afin
de les rendre de nouveau lisibles. À l’origine,
l’ancien nom Toutankhaton était clairement
gravé dans cette chapelle, qui a donc été
fabriquée au début de son règne. Parmi tous
les objets exposés, elle est sans conteste le
plus énigmatique.
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7. Le cercueil intérieur en or
Le cercueil intérieur, en or massif et d’un
poids de 110,4 kg, est l’objet le plus
spectaculaire du trésor du tombeau. Le
cercueil est une représentation du roi
momifié vêtu d’une cape de plumes et
portant une barbe divine, des sceptres
dans ses bras croisés et portant la coiffe
royale. Les incrustations dans ses yeux
cernés de noir ont cependant été
endommagées par les essences versées
sur le cercueil.
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8. Le masque
Le masque, d’un poids de 11 kg, était
comprimé contre la tête de la momie.
On le considère généralement comme
le chef d’œuvre du trésor. Le portrait
idéalisé du jeune roi, en or massif,
évoque
le
style
de
la
période
amarnienne tardive et témoigne d’une
élégance incomparable. La coiffure du
masque est le traditionnel némès, noué
en arrière en forme de catogan. Il est
strié de bandes de verre bleu imitant le
lapis-lazuli. L’uræus et la tête de
vautour en or qui ornent le front sont
incrustés de pierres semi-précieuses et
de verres colorés. Les yeux, d’un grand
réalisme, sont incrustés d’obsidienne
pour les pupilles et de quartz. Les
lignes de fard et les paupières sont en
verre bleu incrusté, tandis que la barbe
divine, tressée et recourbée, est en or
incrusté de verre. Les trous qui
apparaissent au niveau de chacune des
oreilles devaient supporter des bijoux.
Le gorgerin est formé de rangées de
lapis-lazuli, de quartz, d’amazonite et
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9. La chapelle des canopes
La chapelle des canopes est surmontée
d’un dais dont les montants gravés
s’élèvent sur la base d’un traîneau. Sur
chacun des quatre côtés, une déesse
déploie
ses
bras
en guise
de
protection. Les quatre déesses portent
une coiffe en forme de poche et les
attributs qu’elles portent sur la tête les
rendent aisément identifiables : Isis
devant, Selkis à droite, Neith à gauche
et Nephthys à l’arrière. La légère
rotation de leur tête, une exception
dans l’art égyptien plus coutumier de
la symétrie axiale, confère de la vie à
ces
figurines
décoratives
qui
manifestent une beauté intemporelle.
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10. La statue du roi sur un coracle
Le roi qui chevauche un petit coracle
(bateau) de papyrus est en train de lancer
un harpon. Le gibier n’est pas représenté
mais il s’agit très probablement d’un
hippopotame, l’incarnation de la divinité
maléfique
Seth.
Cette
statue,
qui
communique
une
impression
de
mouvement, compte parmi les plus belles
représentations du roi défunt.
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Présentation de l’agence Atelier R.Verbizh - PARIS
Chargée de la conception générale et de la scénographie de l’exposition
L’Atelier R.Verbizh a été choisi en 2006 pour la conception de cette grande exposition
itinérante. R.Verbizh a assuré l’élaboration du programme de contenu en collaboration avec
des égyptologues et la conception artistique et scénographique de l’exposition. Il a largement
forgé l’image de cette exposition. La première a eu lieu à Zürich en mars 2008 puis présenté
depuis à Brno, Munich, Hambourg, Cologne, Frankfort, Barcelona, Budapest, Madrid, Dublin,
Manchester,Séoul , Bruxelles avant d’être maintenant accueilli à Paris le 12 mai prochain. Pour
chaque ville, l’Atelier Verbizh est chargé de l’étude de faisabilité et de la réalisation de
l’exposition.
BIOGRAPHIE
Rainer Verbizh, architecte – scénographe, de nationalité
autrichienne, a créé son agence en 1981 après avoir participé
notamment entre 1972 et 1976, au sein de l'équipe
internationale d’architectes Piano & Rogers, à la construction
du Centre G. Pompidou à Paris et avoir été par la suite de
1978 à 1981 partenaire de l’architecte Renzo Piano et de
l’ingénieur Peter Rice.
Il réalise en 1981 au Centre de Création Industrielle du Centre
Georges Pompidou sa première grande exposition Carte et
figure de la terre (2500 m2).
© Ivan Verbizh
De 1981 à 1983, il est chargé par l’Établissement Public du Parc
de la Villette de nombreuses études concernant entre autres le programme de contenu du
Parc de la Villette et la réalisation de plusieurs constructions temporaires importantes sur le
site.
En 1984 il a été sélectionné comme chef de projet à la Cité des Sciences et de l’Industrie
pour la réalisation de deux secteurs de 6000 m2 de l’exposition permanente : De la terre à
l’univers et Matière et travail de l’Homme.
Son agence réalise depuis 1987 essentiellement des projets culturels, de
la scénographie et de la muséographie d’expositions et de Musées, le plus
souvent pour la vulgarisation scientifique.
!
GLOSSAIRE
•
Égyptologie
L’égyptologie est la science qui étudie l’Égypte antique. Entre 1798 et 1801, les
savants de l’Expédition d’Égypte, entreprise par le général Bonaparte, en posent
les fondements avec la publication des premiers relevés scientifiques des
monuments pharaoniques. En 1822, Jean-François Champollion consacre
définitivement sa naissance avec le déchiffrement des hiéroglyphes.
•
Royauté
Vers 3100 av. J.-C., le roi Ménès/Narmer unifie l’ensemble de l’Égypte et fonde
la royauté pharaonique qui durera jusqu’en 342 av. J.-C., c’est-à-dire pendant
près de 3000 ans. La civilisation lui survit et se maintient sous la domination
grecque, puis romaine. Elle disparaît définitivement avec le triomphe du
christianisme en 392 av. J.-C.
•
Chronologie
À la suite de Manéthon, un prêtre égyptien du IVe-IIIe siècle av. J.-C., les
égyptologues ont réparti les pharaons en trente dynasties. Ils les ont classées
par grandes périodes dont les plus brillantes sont l’Ancien Empire (2675-2200
av. J.-C.), le Moyen Empire (2053-1710 av. J.-C.) et le Nouvel Empire (15401069 av. J.-C.). Au Ier millénaire av. J.-C., les dominations et invasions
étrangères alternent avec des périodes d’indépendance.
•
Nouvel Empire
Le Nouvel Empire (1540-1070 av. J.-C.) qui regroupe trois dynasties, les XVIIIe,
XIXe et XXe, dure près de 500 ans. Il s’ouvre avec la réunification de l’Égypte
par le fondateur de la XVIIIe dynastie et s’achève par une grave crise
économique. Longtemps prospère, le pays se couvre de temples majestueux,
comme ceux de Karnak, Deir el-Bahari ou Abou Simbel. L’art atteint un
raffinement inégalé.
•
La XVIIIe dynastie
La XVIIIe dynastie (1540-1292 av. J.-C.) compte certains des souverains les plus
célèbres d’Égypte : Hatchepsout, une des rares femmes pharaon, Thoutmosis III,
le plus grand conquérant de l’histoire pharaonique, Aménophis III, immense
bâtisseur, Aménophis IV/Akhénaton adorateur du dieu unique, Aton, et son fils
Toutankhamon.
!
•
Vallée des Rois
C’est probablement à la reine-pharaon Hatchepsout (1479-1458 av. J.-C.) qu’il
faut attribuer la fondation du cimetière de la Vallée des Rois. Située sur la rive
occidentale de Thèbes, la capitale religieuse du pays, la nécropole, en activité
pendant 400 ans, abrite les tombes de la majorité des pharaons du Nouvel
Empire.
•
Pillage
À la fin du Nouvel Empire, l’autorité des pharaons, établis dans le nord du pays,
se relâche. Privés des revenus de ses territoires en Syrie-Palestine, l’Égypte
connaît de graves difficultés économiques. À Thèbes, des bandes de pilleurs
écument les nécropoles. Elles s’introduisent dans les tombes de la Vallée des
Rois qu’elles vident de leurs trésors. Les voleurs profanent les momies royales
et à déchiquètent les bandelettes pour faire main basse sur les bijoux en or. La
tombe de Toutankhamon échappe à ce sort funeste parce qu’elle a disparu sous
les déblais de taille de la sépulture voisine de Ramsès VI, une vingtaine d’années
avant ces événements.
•
Toutankhamon
Fils d’Aménophis IV/Akhénaton, Toutankhamon accède à la royauté à l’âge de
huit ans et meurt à 18 ans environ. Derrière le trône se tiennent deux grands
personnages, Aÿe et Horemheb, qui se succèderont comme pharaon après la
disparition de Toutankhamon. Ce sont eux qui mettent un terme définitif à
l’expérience religieuse d’Akhénaton et rétablissent les cultes traditionnels.
Toutankhamon doit sa célébrité au trésor enfoui dans son tombeau mais pas à
ses actions personnelles. Il vole ainsi injustement la vedette à son ancêtre
Thoutmosis III, conquérant hors pair et l’un des souverains les plus brillants
d’Égypte.
•
Howard Carter (1874-1939)
Archéologue et égyptologue anglais, Howard Carter arrive en Égypte comme
dessinateur d’une mission d’une société archéologique britannique. Il entre au
Service des Antiquités de l’Égypte en tant qu’inspecteur. Après avoir quitté cet
organisme, il mène des fouilles à Thèbes pour le compte de Lord Carnarvon
qu’il convainc de reprendre la concession de fouilles de la Vallée des Rois,
rendue au Service des Antiquités en 1914 par le millionnaire américain Theodor
Davies. Il est en effet persuadé que le site recèle encore la tombe de
Toutankhamon. La guerre retarde le début des fouilles jusqu’en 1917.
•
Lord Carnarvon (1866-1923)
!
Riche aristocrate anglais, Lord Carnarvon séjourne régulièrement en Égypte à la
suite d’un grave accident de voiture. Intéressé par l’archéologie, il entreprend
des fouilles sur la rive gauche de Louqsor, l’ancienne Thèbes, dont il confie la
direction à Howard Carter. Convaincu par ce dernier, il sollicite et obtient du
Service des Antiquités la concession de fouilles de la Vallée des Rois. Il a le
bonheur de voir les fouilles enfin couronnées de succès en novembre 1922,
quelques mois avant sa mort.
•
Malédiction
Des rumeurs concernant une malédiction proférée par Toutankhamon naissent,
dans les journaux britanniques, à la suite de la maladie et de la mort de Lord
Carnarvon en avril 1923. À la une s’affichent des titres aussi sensationnels que
« Malédiction du pharaon ou piqûre de moustique ? » ou « Carnarvon
empoisonné – le pharaon a t-il frappé ?». La mort d’individus ayant visité la
tombe relance périodiquement cette idée qui n’a bien sûr aucun fondement.
Howard Carter, qui devrait être la principale victime du jeune roi qu’il a tiré de
l’oubli, est sorti indemne de la tombe où il a travaillé une dizaine d’années.
•
Momification
La momification est un processus artificiel visant à arrêter la décomposition du
corps. C’est également un rituel religieux exécuté par des prêtres. Après avoir
retiré une partie des organes, les embaumeurs recouvrent la dépouille de
natron, une sorte de sel. Quarante jours plus tard, ils récupèrent la momie et
enduisent ses chairs desséchées d’un baume. Puis ils l’enveloppent de
bandelettes et de linceuls. La momification permet aux Égyptiens aisés qui
peuvent s’offrir cette opération de renaître dans les meilleures conditions et
surtout de vivre éternellement. Les éléments immatériels qui composent la
personne humaine, le ka, ou force vitale, et le ba, oiseau-âme mobile, fusionnent
avec le corps et en sortent chaque jour pour remplir leur mission : nourrir le
défunt et lui permettre de sortir du caveau pour revoir sa maison et respirer la
douce brise du Nil.
•
L’au-delà
Les Égyptiens conçoivent la vie future à la fois comme un prolongement de
l’existence terrestre et comme un monde sur lequel règnent le dieu solaire Rê
et le dieu des morts Osiris. Des textes dont certains sont illustrés guident le
défunt et lui procurent magiquement tout ce dont il a besoin, nourriture et
boisson en particulier. Le pharaon dispose de livres funéraires qui lui sont
propres comme le Livre de l’Amdouat et le Livre des Portes au Nouvel Empire.
Ces recueils l’identifient au soleil qui navigue chaque nuit dans le monde
souterrain et qui apparaît rajeuni et régénéré tous les matins à l’horizon du ciel.
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REPÈRES CHRONOLOGIQUES
• 1550 – 1070 : Nouvel Empire
• 1333 à 1323 av. J.-C. : règne de Toutankhamon, onzième pharaon de la XVIIIe dynastie.
• Début XXe siècle : certains scientifiques pensent que tout a déjà été découvert dans la
Vallée des Rois.
• 1907 : Lord Carnarvon (1866-1922), égyptologue amateur passionné, commence à financer
les fouilles d’Howard Carter archéologue et égyptologue britannique (1874-1939), dans la
Vallée des Rois près de Thèbes.
• 4 novembre 1922 : après sept années d’inlassables recherches, Howard Carter découvre
le tombeau de Toutankhamon.
• 24 novembre 1922 : c’est tout d’abord en présence de Lord Carnarvon qu’une volée
entière de 16 marches menant à l’entrée du tombeau est mise au jour.
• 25 novembre 1922 : les sceaux imprimés sont copiés et enlevés. Une première porte
scellée est ensuite ouverte et un chemin est frayé dans un long couloir descendant au tombeau.
• 26 novembre 1922 : le couloir est déblayé. Une petite ouverture, percée dans la seconde
porte scellée, permet à Carter et son équipe d’apercevoir le trésor fabuleux dissimulé à
l’intérieur de la chambre funéraire.
• 29 novembre 1922 : le tombeau est officiellement ouvert en présence de Pierre Lacau,
directeur général du Service des Antiquités, de Mohamed Bey Fahmi, gouverneur de la province,
et d’Arthur Merton, correspondant du journal Times de Londres, qui envoie ensuite un
télégramme annonçant la stupéfiante nouvelle à Londres.
• 30 novembre 1922 : le Times relaie l’information : « découverte égyptologique la plus
sensationnelle du siècle »
• 3 décembre 1922 : le tombeau est scellé provisoirement et comblé.
• 5 avril 1922 : Lord Carnarvon meurt d’une infection provoquée par une piqure d’insecte.
C’est à la suite de son décès brutal que se développe la légende d’une malédiction associée à
l’ouverture de la chambre funéraire.
• Hiver 1923/1924 : Howard Carter et son équipe commencent à découvrir, couche par
couche, le Saint des Saints abritant la dépouille mortelle de Toutankhamon : quatre chapelles
emboîtées sur trois cercueils et un sarcophage superposés.
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• Octobre 1925 : le couvercle du dernier sarcophage est ôté et les scientifiques découvrent
le fameux masque en or, aux yeux incrustés de quartz et d’obsidienne, recouvrant le corps
momifié.
• Howard Carter mit près de dix ans à vider la tombe de Toutankhamon et à préparer les
trésors pour leur transfert au Caire, trésors qui dès lors, seront dispersés dans différents lieux.
Les précédentes répliques du tombeau de Toutankhamon
- 1924 : réplique du tombeau de Toutankhamon réalisée sous la direction d’Arthur Weigall
à Wembley.
- Depuis 1987 : nouvelle reconstitution de la tombe à Dorchester, en Angleterre.
- 1992 : autre reconstitution de la sépulture de Toutankhamon dans un village pharaonique
au Caire.
- 2008 : exposition des répliques de divers objets dans le cadre de la Lynx Exhibition à El
Paso, au Texas.
- Des expositions sont régulièrement organisées dans le monde entier dans lesquelles des
collections restreintes de répliques du trésor funéraire de Toutankhamon sont présentées.
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L’ÉTAT DE LA RECHERCHE :
LES RÉSULTATS DE L’ANALYSES ADN
Par Wolgang Wettengel et Martin von Falck,
Directeurs scientifiques de l’exposition et Docteurs en Égyptologie
Les mystères de l’Égypte ancienne sont un sujet de recherche
inépuisable. Les derniers résultats importants portent sur la
situation familiale et la cause de la mort de Toutankhamon ; ils ont
été obtenus au terme de l’étude menée l’année dernière sur la
momie à la demande de Zahi Hawass. Le patrimoine génétique du
jeune roi a pu être décrypté à cette occasion. L’analyse des
différents examens médicaux suit actuellement son cours.
Certaines suppositions des égyptologues ont ainsi été confirmées.
Il a notamment été possible de vérifier la paternité d’Akhénaton,
qui faisait débat jusqu’à maintenant ; il est désormais acquis
© Semmel Concerts
qu’Aménophis III n’était pas le père. L’analyse génétique des
momies des parents du pharaon réservait toutefois une surprise : ils étaient frère et sœur !
Mais si l’identité de la momie du roi Akhénaton ne fait maintenant plus de doute, le nom de la
momie de la mère reste à ce jour inconnu. On ne sait donc toujours pas qui était cette sœur
d’Akhénaton qui a pu être la mère de Toutankhamon.
Néfertiti n’a pas pu être la mère de Toutankhamon, car elle aurait dans ce cas été désignée
dans les sources égyptiennes d’Aménophis III, le père d’Akhénaton, comme la « fille du roi ». Il
est possible qu’Akhénaton ait épousé vers la fin de sa vie une de ses sœurs cadettes et que
Toutankhamon soit né de cette union.
L’analyse des deux fœtus que l’on a trouvés dans le tombeau a mis en évidence l’ADN de
Toutankhamon. Mais comme aucune nouvelle donnée scientifique n’indique de lien de parenté
entre l’une des deux mères potentielles de la tombe KV 21 et Toutankhamon, la mère de ces
enfants n’était sans doute pas sa demi-sœur Ankhèsenamon mais une épouse secondaire qui
nous est inconnue.
La piste criminelle, selon laquelle Toutankhamon aurait été assassiné par un des éventuels
successeurs au trône tels qu’Aÿ, ou encore par l’un de ses adversaires politiques, peut
dorénavant également être écartée grâce à la toute nouvelle analyse de la momie. Outre la
grave blessure au genou diagnostiquée en 2005 grâce à un scanner, d’autres affections ont
maintenant pu être identifiées telles que le paludisme et une douloureuse nécrose des os, des
maladies qui ont fortement affaibli le jeune roi. Quant à savoir de quoi est finalement mort
Toutankhamon, cela reste le dernier secret du jeune pharaon.
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L’ORIGINAL FACE À LA RÉPLIQUE
Par Wolgang Wettengel directeur scientifique de l’exposition et docteur en égyptologie
TOUTANKHAMON – SON TOMBEAU ET SES TRÉSORS présente
l’événement historique de la découverte du trésor funéraire à travers
une reconstitution monumentale. Pour rendre cette expérience
exceptionnelle possible, l’exposition recourt à des répliques
modernes plutôt qu’aux objets originaux. Cette démarche n’est pas
totalement nouvelle. Pour la British Empire Exhibition en 1924 à
Wembley, une réplique du tombeau de Toutankhamon avait alors été
réalisée sous la direction d’Arthur Weigall. De nombreuses
reproductions sont conservées jusqu’à ce jour au Hands on History
Museum de la Old Grammar School à Hull. Depuis 1987, on peut
voir une autre reconstitution de la tombe à Dorchester, en
Angleterre. En 1992, le tombeau de Toutankhamon a également été reconstitué dans un
village pharaonique au Caire. Puis, en 2008, des répliques de divers objets ont été exposées
dans le cadre de la Lynx Exhibition à El Paso, au Texas. Les pièces d’exposition sont
éparpillées en différents lieux : le cercueil intérieur en or par exemple se trouve au Musée
rosicrucien des antiquités égyptiennes à San Jose, en Californie. Des expositions sont
régulièrement organisées dans le monde entier, dans lesquelles des collections restreintes de
répliques du trésor funéraire de Toutankhamon sont présentées.
© Semmel Concerts GmbH!
Le recours aux répliques offre des opportunités nouvelles
Le professeur Wilfried Seipel, ancien directeur général du Kunsthistorisches Museum à
Vienne, évoque la fascination suscitée par les expositions de répliques et leur intérêt :
« Régulièrement resurgit la question de savoir si les expositions présentant des répliques ou
des copies sont moins intéressantes que celles exclusivement constituées d’originaux. Mais en
quoi consiste concrètement la différence pour l’observateur ? Certes, il est vrai qu’une œuvre
d’art originale, que ce soit une peinture, une sculpture ou un relief, s’avère irremplaçable dès
lors que le but est de déceler le talent individuel de l’artiste ou de l’artisan, de repérer sa griffe
dans son expression artistique. La conscience de se trouver face à quelque chose d’unique, de
caractéristique et d’authentique, exerce sur l’observateur un effet qu’il convient de ne pas
sous-estimer : celui-ci a d’une certaine manière l’impression de baigner dans l’aura artistique
de l’œuvre exposée. Néanmoins, dans de nombreux cas, l’effet produit par des objets dépend
moins de leur caractère original que du contexte dans lequel ils sont vus, aux côtés de
centaines d’autres objets, dont l’association crée une impression d’ensemble ».
!
Les créateurs de l’exposition ont résisté consciemment à la tentation d’intégrer des objets liés
à l’Égypte antique mais sans rapport didactique avec le sujet central. Le projet se distingue
fondamentalement d’autres expositions sur l’Égypte par la délimitation rigoureuse du concept,
la réalisation d’une grande minutie et d’une qualité supérieure et par l’accompagnement
permanent par des spécialistes qui permet d’intégrer à tout moment les dernières
connaissances issues de la recherche.
L’exposition TOUTANKHAMON – SON TOMBEAU ET SES TRÉSORS ne se contente pas
de mettre en scène de manière monumentale par le biais de belles répliques la célèbre
découverte réalisée par Howard Carter. Elle se propose en outre de narrer de façon unique
et captivante l’histoire d’un trésor et des personnes impliquées, depuis le roi Toutankhamon
jusqu’à l’archéologue, en combinant du début jusqu’à la fin des moyens classiques et des.
médias modernes.…………………………………………………………………………………
Pierre de Rosette
© Semmel Concerts
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L’EXPOSITION REMPORTE L’ADHESION DU PUBLIC ET DES SCIENTIFIQUES
Depuis que TOUTANKHAMON – SON TOMBEAU ET SES TRÉSORS a ouvert ses portes en
mars 2008 à Zurich, l’exposition suscite un grand intérêt et connaît un accueil favorable chez
les visiteurs et les experts. Trois expositions identiques voyagent parallèlement en ce moment.
La première en Asie a eu lieu en octobre 2011 à Séoul.
L’audacieux concept de l’exposition séduit tant le public que les scientifiques. Le professeur
Wilfried Seipel, égyptologue autrichien et ancien directeur général du Kunsthistorisches
Museum de Vienne, explique ce qui rend ce concept unique : « Avec cette exposition, c’est la
première fois depuis la découverte du tombeau de Toutankhamon en 1922 qu’il est possible
de contempler le trésor funéraire de Toutankhamon dans son agencement d’origine dans les
différentes chambres du tombeau. Retrouver la cohérence d’un trésor constitué il y a des
millénaires est un des défis passionnants que l’exposition de Zurich a relevés ».
Le professeur Antonio Loprieno, égyptologue et recteur de l’Université de Bâle, se dit
impressionné dans un entretien accordé à la NZZ am Sonntag, l’édition dominicale du grand
quotidien zurichois, après sa visite de l’exposition en 2008 : « J’ai le sentiment que cette
exposition apporte une bouffée d’oxygène. […] À Zurich, avec ce concept d’exposition, on
assiste à mon sens à un changement de paradigme très important, que l’on peut résumer en
un passage de la présentation à la représentation, de la connaissance à l’expérience. La
présentation traditionnelle montre les objets dans un environnement faux, une vitrine ; l’objet
occupe alors une place centrale. […] L’ambition de l’exposition de Zurich est tout autre, il
s’agit de représenter quelque chose et de susciter une expérience, d’éveiller des émotions ».
La dimension ludo-éducative scientifiquement étayée que revêt l’exposition
TOUTANKHAMON – SON TOMBEAU ET SES TRÉSORS est tout à fait au goût du jour. Le
professeur Horst W. Opaschowski, futurologue allemand et directeur scientifique de la
Fondation BAT pour l’étude de l’avenir, explique : « Il n’existe plus de nos jours dans le
domaine culturel de frontière nette entre l’éducation et le divertissement, les gens souhaitent
être stimulés à la fois intellectuellement et émotionnellement. » Les musées et les expositions
auraient, d’après le futurologue, su tirer leur épingle du jeu ces dernières années en mettant
toujours plus en avant l’expérience proposée : « Les organisations culturelles deviennent
progressivement des centres d’attractions dans lesquels il est possible de vivre une aventure
sensorielle. »
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Le fait que les visiteurs de TOUTANKHAMON – SON TOMBEAU ET SES TRÉSORS
puissent eux-mêmes explorer les chambres du tombeau du célèbre pharaon et se plonger
avec tous leurs sens dans le monde des pharaons constitue donc, aux yeux de
H. Opaschowski, la grande force de l’exposition.
Jaromir Malek, égyptologue, auteur d’ouvrages et
ancien directeur du Griffith Institute à l’Université d’Oxford
(où est entreposée la documentation sur les fouilles
d’Howard Carter) a évoqué l’exposition dans un essai :
« D’un autre côté, les reproductions presque parfaites
que l’on peut voir à Brno offrent un aperçu du contenu du
© Semmel Concerts
tombeau tel qu’aucune exposition d’originaux ne pourraient
en proposer, à l’exception, jusqu’à un certain degré seulement, du Musée du Caire.
L’exposition adopte une approche rafraîchissante du sujet, dont le traitement traditionnel
devrait bientôt montrer des signes d’usure. […] C’est ainsi que je me suis, bien qu’un peu à
contrecœur, finalement laissé convaincre par le concept, passant du statut de sceptique à
partisan de ce dernier. Cette exposition surpasse tout ce que les autres expositions sont en
mesure de proposer ».
La conviction de J. Malek a été à l’origine d’une collaboration qui a débouché sur une
nouvelle conception de la galerie d’exposition. Cette dernière a pu être visitée pour la
première fois en 2010 dans le cadre de l’exposition. Cette « salle Carter » fournit des
renseignements sur la vie et le travail de l’archéologue en Égypte.
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L’ ÉQUIPE :
Direction scientifique :
Dr. Martin von Falck
Dr. Wolfgang Wettengel
Idée et conception :
Paul Heinen and Wulf Kohl
Conception de l’exposition et scénographie :
Rainer Verbizh, Atelier R. Verbizh, Paris
Réalisateur des répliques :
Prof. Dr. Mostafa Elezaby
Wulf Kohl, Cairo Studios
Producteur de l’exposition :
Dieter Semmelmann
Producteur exécutif France :
Encore B en accord avec TS3
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VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE
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Légendes et mentions obligatoires
1. Détail du cercueil intérieur en or de Toutankhamon © DR.!Original en or avec incrustation
de pâte de verre et de gemmes. L. 187 cm, l. 51,3 cm, H. 51 cm.!
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2. Détail du masque funéraire en or de Toutankhamon © DR.!
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3. Statue du dieu Ptah © DR. Original en bois doré avec incrustations de verre et de faïence,
accessoires en cuivre. H. 60,2 cm.
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4. Statuette de Toutankhamon dans la position de la chasse au harpon © DR.!
Original en bois doré avec incrustations de bronze, de verre, d’obsidienne et instruments en
bronze doré et en alliage de cuivre. H. 75 cm.!
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5. Statuette de cobra en or © DR. Original en bois doré avec incrustations de bronze et de
quartz. H. 44 cm.!
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6. La déesse Sekhmet © DR. Original en bois doré avec incrustations de verre. H. 55,2 cm.!
!
7. Ensemble de cercueils miniatures © DR. Original en bois, couvert de plâtre doré. L. 74 cm
et moins de 74 cm.
8. La chapelle portative avec la statue d’Anubis © DR. Original en bois doré, incrustations d’or,
d’argent, de quartz et d’obsidienne. L. 270 cm, l. 52 cm, h. 118 cm.!
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9.! Détail d’un vase canope en albâtre à l’effigie du pharaon © DR. Original en calcite, avec
dorures à la feuille et poignées dorées.
10.!Deux des cercueils royaux © DR. Au premier plan : le cercueil intermédiaire. Original en
bois doré avec incrustations de pâte de verre et de gemmes. L. 204 cm, l. 68 cm, h. 78,5 cm.!
!
11. Char d’apparat © DR. Original en bois enduit et doré avec incrustations de verre et de
gemmes. Longueur de l’essieu 216 cm. Longueur du timon 250 cm. !
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12. Vue de la salle d’exposition © DR.
13.!Vue de l’antichambre © DR.
14.! Statues de divinités accompagnant le pharaon © DR. Au premier plan : la statue du dieu
Menkaret soulevant le roi. Original en bois doré avec incrustations de verre. H. 84,5 cm.
Au deuxième plan : Sopdou sur son étendard. Original en bois doré avec incrustations de
verre. H. 65,5 cm.
15.! Masque funéraire en or du pharaon Toutankhamon © DR"! Original en or massif avec
incrustations de pâte de verre et de gemmes"!H. 54 cm.
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16. Vue de la salle d’exposition © DR.!
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17. Trône en or © DR. Original en bois doré à la feuille, recouvert d’incrustations d’argent,
d’albâtre veiné rouge, de verre et de gemmes. H. 104 cm, l. 53 cm.
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INFORMATIONS PRATIQUES
Du 12 mai au 1er septembre 2012
Paris Expo- Porte de Versailles- Pavillon 8
ACCÉS :
Métro : ligne 12
Tramway : ligne T3, T2
Bus : lignes : 39 – 80
Parking sur place
HORAIRES :
Mai et juin : ouvert tous les jours de 11h à 19h, fermé le mardi,
nocturne le vendredi jusqu’à 22h
Juillet et août : ouvert tous les jours de 11h à 19h
TARIFS (audio guide inclus) :
Tous les jours sauf lundi :
Adultes : 15, 90 !
Enfants (de 5 à 14 ans) : 12,90 !
Enfants (- 5 ans) : gratuit (accompagné d’un adulte)
Famille (2 adultes + 2 enfants de 5 à 14 ans) : 52 !
lundi :
Tarif unique : 12,90 !
Enfants (- 5 ans) : gratuit (accompagné d’un adulte)
AUDIO GUIDE :
Inclus dans le prix du billet, l’audio guide vous accompagne tout au long de l’exposition.
Il est disponible en 4 langues : français, anglais, espagnol, allemand.
Un audio guide spécifique est également disponible pour les enfants.
TARIFS SCOLAIRES :
7,90 !, à partir de 20 personnes
Gratuit accompagnateur (un accompagnateur pour 10 enfants)
Audio - guide offert, version adulte ou enfant disponible
Contact : [email protected]
RÉSERVATIONS :
0892 050 050 (0, 34! / mn)
www.viparis.com
Fnac, Carrefour, Géant, Magasins U, Printemps, www.fnac.com
Virgin, Auchan, Leclerc, Galeries Lafayette, www.ticketnet.fr,
www.toutankhamon-expo.fr
ORGANISATION :
Semmel Concerts premium exhibitions en accord avec Encore B et TS3.
PARTENAIRES MÉDIA :
TF1, RTL, Le Parisien
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CATALOGUES :
TOUTANKHAMON
Son Tombeau et Ses Trésors
Éditeurs : Walter M.Weiss (Vienne)
avec la contribution de Dr. Wolfgang
Wettengel ;
Dr. Martin von Falck,
Professeur Dr. Wilfried Seipel
Prix : 18 !uros
SON TOMBEAU ET SES TRÉSORS
ISBN 978-3-9813010-6-9
CATALOGUE DE L’ EXPOS ITION
TOUTANKHAMON
Son Tombeau et Ses Trésors
(version enfants et adolescents)
Éditeur : Susanne Martinssen-von Falk
Prix : 10 !uros
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RELATIONS AVEC LA PRESSE
HEYMANN, RENOULT ASSOCIEES
Sarah Heymann et Katia Lhammi
[email protected] / +33(0) 1 44 61 76 76
www.heymann-renoult.com (visuels téléchargeables)
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