Spé ψ 2004-2005 page 1/4 Devoir n°5
Spé ψ 2004-2005 Devoir n°5
ÉLECTROMAGNÉTISME
Partie I
HYDROMETALLURGIE DE L’ETAIN
L’étain nom (symbole Sn, masse molaire M = 117,8 g mol–1) est un métal est utilisé depuis
l'âge du bronze. Son vient du latin stannum (on parle par exemple de chlorure stannique). L'étain
est un métal gris-argenté, mou, malléable et ductile. Sur les surfaces en contact avec l'air il se
forme un film d'oxyde. Il ne réagit ni avec l'oxygène, ni avec l'eau. Il réagit avec les acides et les
bases. Les dérivés organiques de l'étain peuvent être très toxiques.
I-1) On obtient par pyrométallurgie de l’étain impur (principale impureté Ag) que l’on peut
purifier par électrolyse à anode soluble. L’électrolyte est une solution d’eau acidulée (H2SO4,
pH = 3), contenant du sulfate stanneux totalement dissocié (SnSO4 c = 0,01 mol.L–1). En solution
aqueuse, les ions sulfate sont électroinertes. La cathode est une feuille mince d’étain pur.L’anode
est un barreau d’étain brut (impureté Ag) à purifier.
a) Écrire toutes les équations possibles aux électrodes. Placer les courbes intensité-
potentiel en tenant compte du pH, des données redox et des surtensions cinétiques.
b) Conclure sur la réaction d’électrolyse. Justifier alors le nom d’électrolyse à anode
soluble et préciser ce que devient l’impureté Ag contenu dans le barreau brut.
I-2) Une autre technique possible consiste à transformer SnO2 par lixiviation acide (H2SO4)
en Sn4+ c = 0,1 mol.L–1 (impureté Ag+ à 1%) puis à réaliser l’électrolyse de la solution sulfurique
(pH = 3). a) Préciser les nouvelles réactions possibles aux électrodes (anode en aluminium, Al
non électroactif, et cathode en plomb). Donner les courbes intensité potentiel.
b) Justifier ici la nécessité d’une cémentation (la définir) préalable pour éliminer
Ag+.c) Préciser alors la réaction d’électrolyse et estimer la tension nécessaire
d) Calculer la masse d’étain déposée en 10 min pour une densité de courant de
400 A.m–2sur une surface de 10 cm2 d’électrode.
Données:
Ÿ Potentiels standard redox E°(en V).
Sn2+/Sn(S) : E° = –0,14 V; Sn4+/Sn(S) : E° = +0,005 V ; Ag+/Ag(S) : E° = +0,80 V ;
Fe2+/Fe(S) : E° = –0,44 V ; H2O/H2(G) : E° = 0,00 V ; O2(G)/H2O : E° = 1,23 V.
Ÿ Surtensions cinétiques:
Sur étain : Sn2+/Sn(S) rapide ; Ag+/Ag(S) rapide ; H2O/H2(G) : -1 V ; O2(G)/H2O : +1 V.
Sur plomb : Sn4+/Sn(S) rapide ; Ag+/Ag(S) rapide ; H2O/H2(G) : –1 V .
Sur fer : H2O/H2(G) : –0,6 V .
Sur aluminium : O2(G)/H2O : +0,7 V.
Ÿ Constantes physiques :
e = 1,6×10-19 C; R = 8,314 J.K-1.mol-1 ; NA = 6,02×1023 mol-1 ; 2,3×RT/F = 0,06 V.
Partie II
SUPRACONDUCTIVITE DE L’ETAIN
Le 28 avril 1911, en étudiant la résistivité électrique des métaux à basses températures, le
physicien hollandais Karmelingh Onnes constate que le mercure, à une température un peu
inférieure à celle de l’hélium liquide bouillant à la pression atmosphérique, semble avoir une