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En effet, l'Eglise engage la Contre-réforme, changements opérés par l'Eglise catholique en réaction aux réformes protestantes. En 1532,
Ignace de Loyola fonde un nouvel ordre religieux, l'ordre des jésuites, qui se
met directement au service du
Pape et se charge de défendre la
foi catholique surtout pas
l'enseignement. En 1542, le Pape
Paul III rétablit les tribunaux de
l'Inquisition ; puis, le Concile de
Trente réaffirme les croyances
fondamentales de la religion
catholique et crée un séminaire
(école où sont formés les futurs
prêtres) par diocèse pour
remédier à l'ignorance des curés.
Le successeur de Paul III, Paul IV
crée l'Index (catalogue des livres
interdits aux catholiques).
IV- L'EUROPE DIVISEE PAR LES GUERRES DE
RELIGION
1) Philippe II, champion de l'Eglise catholique
Face au protestantisme, le roi d'Espagne Philippe II (1556-1598), fils de Charles Quint , est le grand partisan du
catholicisme révisé au Concile de Trente. Néanmoins, la reprise de la guerre contre Henri II (1547-1559) , roi de
France, n'a aucun motif religieux. Désirant chasser les Espagnols d'Italie, le Pape Paul IV soutient même la France.
Cette guerre s'achève par le Traité de Cateau-Cambrésis, signé en 1559, par lequel la France conserve Metz, Toule et
Verdun, récupère Calais mais doit abandonner ses prétentions sur les Pays-Bas, l'Italie et la Savoir. A l'époque, la
première puissance d'Europe occidentale est l'Espagne.
Mais des conflits, venant de la politique espagnole même, voient l'implantation dangereuse du calvinisme aux Pays-
Bas et la menace de plus en plus grande des Turcs, qui osent bousculer l'Empire des Habsbourg. Ils sont tout de même
repoussés à Lépante en 1571.
2) Les Pays-Bas se révoltent
Alors que Philippe II veut gouverner les Pays-Bas en maître absolu, des nobles réclament l'autonomie et la liberté
de culte, ce qui enflamme tout le pays, de nombreuses églises catholiques étant détruites par des fanatiques de classes
populaires. Une très dure répression est menée par le duc d'Albe, impitoyable : les comtes d'Egmont et de Hornes sont
condamnés à mort (1567). Le calviniste Guillaume de Nassau, dit « le Taciturne », prince d'Orange et gouverneur de
Hollande et de Zélande réagit violemment en provoquant une révolte générale. Le pays
est coupé en deux ; sur les dix-sept provinces que compte les Pays-Bas, dix provinces
catholiques du Nord sont reprises par le successeur du duc d'Albe, Alexandre Farnèse
(Union d'Arras, 1579) alors que les sept provinces protestantes du Nord créent l'Union
d'Utrecht, qui deviendra la république des Provinces-Unies en 1588.
La France et plus encore l'Angleterre viennent soutenir les Pays-Bas insurgés, les
navires anglais attaquant les possessions espagnoles d'Amérique. Outré par l'exécution
de Marie Stuart en 1587, Philippe II tente d'envahir l'Angleterre, sans succès.
Pratiquement acquise en 1609, l'indépendance des Provinces-Unies ne sera reconnue
par l'Espagne qu'à la Paix de Westphalie, en 1648.
3) Les guerres de religion en France
Henri II , fils de François Ier , essaie désespérément de diminuer l'importance
du nombre de « huguenots » -c'est-à-dire les calvinistes français-. Ils forment un parti
religieux mené par la puissante famille des Bourbon. Les Guise, autre grande famille
française, est le centre de ralliement des catholiques afin de se poser contre les
huguenots. Tandis que l'intolérance fait rage et que le pouvoir après la mort d'Henri II
est très affaiblie, ce sont les deux familles qui se disputes le contrôle politique du
pouvoir. Les guerres de religion bouleversent la France entre 1562 et 1589, avec
notamment un événement concrétisant le malheur, le massacre de la Saint-Barthélemy,
qui se passe dans la nuit du 23 au 24 août 1572, où plus de trois mille huguenots sont
massacrés à Paris.