LA RENAISSANCE : L`EUROPE A L`ECOLE DE L`ITALIE 1) L`essor

Entre Renaissance, Réformes et absolutisme
XVIe-XVIIe siècles
Le XVIe Siècle est marqué par la Renaissance, magnifique floraison d'un art nouveau, qui connaît alors son sommet. Partout en Europe, elle se
diffuse grâce à de très grands cateurs comme Léonard de Vinci, Raphaël, Michel-Ange ou Titien et profite de la découverte de l'Amérique (1492)
et de ses tsors (l'or et l'argent). L'Humanisme exalte la dignité de l'homme et sa liberté. Parallèlement, la Réforme est propagée par des croyants
qu'angoisse le problème de leur statut, Luther en Allemagne (1517), Calvin en France et à Genève, ou imposée par un souverain, Henri VIII
d'Angleterre , qui veut rompre avec Rome. Cela finira par mettre un terme à l'unité du christianisme
occidental. La forme provoque également un chirement de l'Europe chrétienne. Ces instabilités
euroennes poussent des monarques comme Louis XIV en France, Pierre le Grand en Russie, Charles
Ier au Royaume-Uni à installer des monarchies absolues. Néanmoins les îles britanniques sont
soumises à une révolution et les Pays-Bas proclament leur indépendance sous le nom de Provinces-
Unies : c'est une liberté qui apporte un important progrès économique notamment par le commerce
maritime.
Le XVIIe Siècle est accentué par la crise démographique, des famines, des guerres
incessantes, et des épidémies. Cependant, des améliorations scientifiques et un essor artistique (l'art
baroque), en rupture avec la Renaissance sont à noter. L'Espagne et l'Angleterre voient cette époque
comme le « Siècle d'Or», alors que la France est au classicisme.
I- LA RENAISSANCE : L'EUROPE A L'ECOLE
DE L'ITALIE
1) L'essor
En 1600, la population européenne compte près de 100 millions d'habitants, libés des épidémies de peste du Moyen-Age, au lieu de 70 millions
en 1500. Même si cette population reste essentiellement rurale, le développement des villes comme
Paris et Londres qui comptent deux cent mille habitants est concrétisé au XVIe siècle. Les zones
urbaines connaissent une expansion supérieure à la croissance moyenne de la population. L'essor
économique européen développe le système bancaire. Les opérations de change font partie de ce
mouvement. La croissance européenne est avant tout faite par les échanges, avec la découverte de
nouvelles mines d'argent (Tyrol, Bohème, Hongrie).
2) L'héritage de Charles Quint
En 1515, Fraois Ier , le nouveau roi de France, remporte la bataille de Marignan, et reconquiert
le Milanais. Mais Charles Quint , empereur germanique, menace désormais la France à ses frontières.
En effet, Charles Quint , fils de Jeanne la Folle et Philippe le Beau, a reçu un héritage conséquent. Né à
Gand en 1500, c'est un prince bourguignon par sa naissance et son éducation. A la mort de son père, il
reçoit les Pays-Bas et la Franche-Comté, le duché autrichien, ce qui lui permet dtre élu Empereur du
Saint-Empire Romain Germanique en 1519. Par sa mère, Charles Quint hérite des royaumes d'Espagne,
de Sicile, de Naples et de Sardaigne. Il a également d'immenses colonies en Amérique.
Une première guerre éclate entre François Ier et Charles Quint en 1521, ce qui enflamme toutes
les frontières. Fraois Ier est fait prisonnier au cours de la bataille de Pavie (février 1525), et signe le Traité de Madrid le 14 janvier 1526. Il
abandonne la Bourgogne et Tournai à l'Espagne, le Milanais au connétable de Bourbon et de sa suzeraineté sur la Flandre et l'Artois. La défaite
fraaise provoque un bouleversement des alliances. Les Etats italiens, qui sont conduits par le pape Clément VII, s'allient à la France : c'est la ligue
de Cognac contre Charles Quint . Une nouvelle guerre éclate et se termine par le Traité de Cambrai, dit «La Paix des Dames» car établi entre Louise
de Savoie (mère de Fraois Ier ) et Marguerite d'Autriche (tante de Charles Quint ). C'est une
querelle incessante qui vit entre un roi de France qui exprime sa volonté d'indépendance et de modernité
face à un Maître gnant d'Empire sur lequel «le soleil ne se couche jamais».
L'une des grandes menaces sur l'Europe au XVIe Siècle est l'Empire Ottoman qui s'étend toujours
plus. Il met même en danger l'Empire de Charles Quint . Cependant, ce dernier réussit à sauver Vienne
en contrant l'avance des Turcs en 1529. Pendant toute la seconde moitié du XVIe Siècle, jusqu'à la
bataille navale de pante en 1571, l'Empire Ottoman reste une menace elle pour l'Europe.
3) La Renaissance au sommet
A la fin du XVe et au XVIe Siècle, les artistes italiens s'enthousiasment pour l'art gréco-romain.
Les architectes reviennent aux formes antiques comme la coupole, le fronton ou les chapiteaux antiques
; les peintres et les sculpteurs s'inspirent de la mythologie. Les artistes des XVe et XVIe Siècles vont
cependant plus loin que les artistes gréco-romains. Ils représentent aussi des sujets tirés de la Bible et
inventent l'art du portrait (la Joconde, peinte par Léonard de Vinci, illustre notamment ce changement).
Les peintres mettent au point les règles de la perspective ; ils utilisent la peinture à l'huile et peignent
parfois sur des toiles ; ils parviennent à mieux rendre les effets de la lumière. Cette riode artistique
prend le nom de Renaissance parce que l'art connaît une
nouvelle naissance.
Au XVIe Scle, les villes, les grandes familles, les
dirigeants italiens cherchent à montrer leur puissance et
leur richesse à leurs voisins ; c'est pourquoi ils veulent
acquérir les plus beaux monuments et les plus belles oeuvres d'art. Ils passent des commandes à des
artistes et assurent leur entretien. Au XVe Siècle, c'est Florence, dirigée par la famille des dicis, qui
est le centre de la Renaissance artistique. Mais au XVIe Scle, affaiblie par les guerres et les troubles
intérieurs, elle perd de son importance et c'est la Rome des Papes puis Venise, qui passent au premier
plan. L'Italie attire des voyageurs nombreux ainsi que des peintres désireux de se perfectionner. La
splendeur des palais provoque l'admiration des monarques européens. Plusieurs pays d'Europe subissent
alors l'influence artistique de l'Italie. Sculpteur, Michel-Ange (1475-1564) orne plusieurs tombeaux.
Peintre, il décore la voûte puis, longtemps après, le mur du fond de la chapelle Sixtine. Architecte, il
conçoit le dôme de la basilique Saint-Pierre de Rome.
Les rois fraais découvrent la Renaissance à l'occasion des guerres menées contre l'Italie e 1494
à 1516. Les rois de France Charles VIII (roi de 1483 à 1498), Louis XII (1498-1515) et Fraois Ier
(1515-1547) achètent en Italie des tableaux, des statues antiques et font venir en France des artistes
italiens. Ils sont imités par les nobles. L'influence artistique de l'Italie se fait d'abord sentir sur les
châteaux de la Loire (le plus vaste des châteaux de la Loire, Chambord est construit par Fraois Ier
entre 1519 et 1540 environ). Ils gardent un aspect médiéval avec leurs tours et leurs toits pointus, mais
ils sont de style renaissance par des motifs décoratifs italiens. La Renaissance triomphe à l'intérieur du
château de Fontainebleau, dont Fraois Ier veut faire une
nouvelle Rome et surtout dans la façade du Louvre, à Paris,
construite par l'architecte Pierre Lescot à partir de 1546.
Certains peintres et sculpteurs français participent à la
Renaissance. Les sculptures de Jean Goujon ressemblent à des
sculptures grecques.
Nombreux sont les artistes d'Allemagne ou des Pays-Bas qui
font le «voyage d'Italie». Ils adoptent les techniques de la
Renaissance tout en alisant des oeuvres originales.
-Aux Pays-Bas, l'art est stimulé par les riches marchands qui
commandent des peintures, achètent des objets de luxe, font
construire des hôtels particuliers. Les peintres font surtout des
portraits et des paysages. Pierre Bruegel l'Ancien (1530-1569)
peint les tes de village et la vie des paysans des Flandres.
-L'Allemagne connaît aussi une renaissance artistique. Le
plus grand artiste allemand est Albert Dürer. Ses peintures ou ses gravures sont d'une grande précision. Il fait surtout des portraits. La Renaissance
touche dans une moindre mesure les autres gions d'Europe, à lcart des grands courants commerciaux.
II- LA REFORME RELIGIEUSE
La volution religieuse, clenchée par Martin Luther en 1517, bouleverse l'unité
catholique en Europe. Cette réforme tant souhaie depuis plusieurs siècles, prend racine au XVe
Siècle.
Au XVe Siècle, les Européens sont victimes de graves famines, épidémies et guerres. On se
tourne alors toujours vers Jésus-Christ, la Vierge Marie, et le culte des saints. Les
«indulgences», qui excusent ou pardonnent les fautes d'autrui, sont fquemment accordées pour
les plus riches, c'est-dire ceux qui peuvent faire de larges aumônes, par le Pape Léon X (1513-
1521) qui doit financer la fin de la construction des travaux de la basilique Saint-Pierre de Rome.
Ce malaise, développé facilement avec le Grand Schisme d'Orient (1378-1417), conflit durant
lequel l'Eglise est divisée, donne lieu à la propagation de nouvelles formes d'hérésie, comme en
Tchécoslovaquie avec Jan Hus.
Parallement, les clercs sont de plus en plus
critiqués : les curés sont accusés d'être ignorants
et sans moralité ; les évêques et les abbés de
chercher à s'enrichir ; les Papes d'agir comme des
chefs de Gouvernements laïcs et d'entretenir une
cour luxueuse. Les humanistes réclament une
réforme dans le but de mettre fin a ces abus.
Erasme (1469-1536), humaniste hollandais et grand
voyageur, plaide pour l'intériorisation de l'acte
religieux conçu comme un dialogue entre l'homme et Dieu. Il est partisan de la tolérance et d'une
religion plus personnelle en recourant aux langues vivantes pour mettre le christianisme à la portée de
tous. Le Français Lefèvre d'Etaples propose des méthodes voisines. En Allemagne, les hauts dignitaires
de l'Eglise mettent un frein au courant réformateur représenté par Nicolas de Cuse et par d'autres
humanistes. En Italie, le mouvement qui encourage la rénovation du clergé trouve moins d'obstacles.
Enfin, des Espagnols conduisent un mouvement réformateur dirigé par le cardinal Cisneros.
Le Pape on X se révèle incapable de pondre aux idées de gération religieuse qui parcourent
l'Europe. Martin Luther lance publiquement sa révolte contre l'Eglise en 1517.
1) La réforme luthérienne
Si l'Allemagne est le pays le plus propice
au lancement de la révolte religieuse, c'est
parce que partout en Allemagne, un ras-le-bol
général (paysans, artisans, noblesse,
bourgeoisie) dû à la richesse, à la vie de luxe
et aux impôts du Saint-Siège se fait sentir.
De plus, Charles Quint est régulièrement
provoqué par des princes qui l'ont élu, ce qui
diminue son autorité.
Martin Luther (1483-1546) profite donc
de cette crise pour lancer sa Réforme. Issu
de la petite bourgeoisie, il étudie le droit à
l'université d'Erfurt puis entre au couvent
des Augustins. Docteur en théologie, il
devient professeur à l'université de
Wittenberg en 1512. Luther pense que seule la
foi peut donner le paradis aux hommes et
dénonce les indulgences. Il affiche 95 thèses
dans l'université de Wittenberg où il conteste la valeur des indulgences et qualifie leur vente de
scandaleuse le 31 octobre 1517. Beaucoup d'Allemands suivent Luther.
En dépit des menaces du Pape, Luther ne veut pas reculer. Il est excommunié en 1520 et rejette
l'autorité papale. Il traduit ensuite la Bible en Allemand pour que chacun, dans les pays allemands, puisse
la lire. Enfin, il condamne le culte des saints et de la Vierge. le clergé est supprimé mais des pasteurs
sont chargés de commenter la Bible avec les fidèles et de donner les sacrements ; à la différence des
clercs, ils peuvent se marier. La réforme protestante de Luther a aussitôt un grand succès ; elle gagne les
pays scandinaves et la France.
L'agitation religieuse dans l'Empire germanique se fait sentir. Les divisions religieuses au sein de
l'Empire menacent Charles Quint . Les paysans se révoltent contre les seigneurs. Beaucoup de princes de
l'Empire suivent les idées luthériennes. Le prince électeur de Saxe et le landgrave de Hesse adhèrent
rapidement au luthéranisme, donnant l'exemple au Brandebourg et au grand maître de l'ordre Teutonique, qui crée le duché de Prusse en
s'appropriant les terres de l'ordre. Charles Quint tente l'instauration d'un compromis permettant le libre culte des princes luthériens dans la limite
de leur Etat. Mais accaparé par la guerre contre la France, Charles Quint néglige le probme. Après la paix avec la France en 1544, il décide de se
battre contre les princes luthériens, et remporte notamment la bataille de hlberg (1547). En échange de Metz, Toul et Verdun (territoires de
l'Empire), le roi de France Henri II accepte d'apporter son soutien à la Ligue des princes. Charles Quint est tenu en échec à Innsbruck. Fatigué,
l'Empereur signe la paix d'Augsbourg en 1555, et abandonne ses fonctions en abdiquant en faveur de son frère et de son fils. Les princes allemands
sont parvenus à imposer leur volonté à l'Empereur.
2) Le Suisse Zwingli
Alors que Luther entreprend la forme en Allemagne, le Suisse Ulrich Zwingli (1484-1531) milite pour une doctrine semblable. Zwingli est un
prêtre et humaniste érudit qui admire Pluton et Erasme. Sa doctrine consiste en la libre interptation de la Bible. En 1518, Zwingli prêche à Zurich
et a le soutien de la bourgeoisie la plus influente. En 1523, sa réforme est adoptée par le conseil de Zurich, et se propage vers Berne et Bâle.
Cependant, des rivalités entre cités suisses conduisent à la défaite des Protestants à la bataille de Kappel (1531), où Zwingli meurt ; ce sont les
catholiques les vainqueurs.
3) Le calvinisme
Dans le milieu du XVIe Siècle, le calvinisme se forme, plus austère et plus sévère que le
luthéranisme. En France, les protestants sont rapidement persécutés. le Français Jean Calvin (1509-
1564 qui s'est rallaux idées défendues par Luther s'enfuit et s'installe à Genève en 1541 où il crée
une Eglise protestante, fruit d'un esprit logique et rationnel, ts différent de celui de Luther.
L'Eglise calviniste est dirigée selon des principes démocratiques : les pasteurs sont nommés par
les fidèles et la hiérarchie est abolie. L'Etat et l'Eglise entretiennent de très étroites relations. Calvin
est ts rigoureux et élimine toute personne pouvant entraver ses idées de se répandre. D'ailleurs, la
diffusion du calvinisme est rapide : en Suisse et en Angleterre, la doctrine se propage et d'importants
foyers calvinistes s'installent en Italie et en Espagne. En France et aux Pays-Bas, elle nourrit les
guerres de religion. En Ecosse, l'Eglise presbytérienne, cée par John Knox, s'impose à la reine Marie
Stuart en 1561 puis arrive dans le Nord de l'Irlande au début du XVIIe Siècle. Le calvinisme gagne la
Hongrie, la Bohême et la Pologne. Jalouse de la richesse de l'Eglise, la bourgeoisie soutient activement
la doctrine de Calvin, accordant diction au profit et au commerce.
4) La Réforme anglaise
En Angleterre, c'est le roi Henri VIII (1497-1547) qui lance la Réforme. Toujours sans héritier
mâle, le Roi demande l'accord du Pape pour l'annulation de son
premier mariage avec Catherine d'Aragon afin d'épouser Ann
Boleyn.
Après les conseils de ses proches, Henri VIII prononce lui-même son divorce et, par l'Acte de
suprématie de 1534, devient chef suprême de l'Eglise d'Angleterre.
Henri VIII élimine tous les rebelles catholiques qui refusent de se mettre aux services de la nouvelle
religion. Les monastères sont vidés et vendus et leurs
richesses sont cupérées par l'Etat. Ainsi le Roi confirme
la Réforme anglaise. Pourtant, à travers les règnes de
Marie Tudor (1553-1558) et d' Elisabeth Ire (1558-1603),
filles d' Henri VIII , la réaction catholique est sanglante,
même si l'Eglise anglicane n'est pas remise en question.
Des catholiques opposés au système appes puritains
sont, tout d'abord, tolérés avant d'être pourchassés et
emprisonnés. Certains émigrent en Amérique et dans les
Provinces-Unies. Ils participeront sérieusement à la révolution anglaise qui porte Cromwell au
pouvoir (1649-1660) avant que soient rétablis la dynastie des Stuarts et, par conséquent, l'anglican.
III- LA REACTION CATHOLIQUE
Face à la menace protestante, l'Eglise catholique combat les thèses réformistes mais
entreprend une profonde redéfinition de son dogme grâce au Concile uni à Trente en 1545-1563.
En effet, l'Eglise engage la Contre-réforme, changements opérés par l'Eglise catholique en réaction aux réformes protestantes. En 1532,
Ignace de Loyola fonde un nouvel ordre religieux, l'ordre des suites, qui se
met directement au service du
Pape et se charge de défendre la
foi catholique surtout pas
l'enseignement. En 1542, le Pape
Paul III rétablit les tribunaux de
l'Inquisition ; puis, le Concile de
Trente affirme les croyances
fondamentales de la religion
catholique et crée un séminaire
(école où sont formés les futurs
prêtres) par diocèse pour
remédier à l'ignorance des curés.
Le successeur de Paul III, Paul IV
crée l'Index (catalogue des livres
interdits aux catholiques).
IV- L'EUROPE DIVISEE PAR LES GUERRES DE
RELIGION
1) Philippe II, champion de l'Eglise catholique
Face au protestantisme, le roi d'Espagne Philippe II (1556-1598), fils de Charles Quint , est le grand partisan du
catholicisme révisé au Concile de Trente. Néanmoins, la reprise de la guerre contre Henri II (1547-1559) , roi de
France, n'a aucun motif religieux. Désirant chasser les Espagnols d'Italie, le Pape Paul IV soutient même la France.
Cette guerre s'achève par le Traité de Cateau-Cambrésis, signé en 1559, par lequel la France conserve Metz, Toule et
Verdun, récupère Calais mais doit abandonner ses prétentions sur les Pays-Bas, l'Italie et la Savoir. A l'époque, la
première puissance d'Europe occidentale est l'Espagne.
Mais des conflits, venant de la politique espagnole même, voient l'implantation dangereuse du calvinisme aux Pays-
Bas et la menace de plus en plus grande des Turcs, qui osent bousculer l'Empire des Habsbourg. Ils sont tout de même
repouss à Lépante en 1571.
2) Les Pays-Bas se révoltent
Alors que Philippe II veut gouverner les Pays-Bas en maître absolu, des nobles clament l'autonomie et la liberté
de culte, ce qui enflamme tout le pays, de nombreuses églises catholiques étant détruites par des fanatiques de classes
populaires. Une très dure pression est mee par le duc d'Albe, impitoyable : les comtes d'Egmont et de Hornes sont
condamnés à mort (1567). Le calviniste Guillaume de Nassau, dit « le Taciturne », prince d'Orange et gouverneur de
Hollande et de Zélande réagit violemment en provoquant une révolte générale. Le pays
est coupé en deux ; sur les dix-sept provinces que compte les Pays-Bas, dix provinces
catholiques du Nord sont reprises par le successeur du duc d'Albe, Alexandre Farnèse
(Union d'Arras, 1579) alors que les sept provinces protestantes du Nord créent l'Union
d'Utrecht, qui deviendra la publique des Provinces-Unies en 1588.
La France et plus encore l'Angleterre viennent soutenir les Pays-Bas insurgés, les
navires anglais attaquant les possessions espagnoles d'Amérique. Outré par l'ecution
de Marie Stuart en 1587, Philippe II tente d'envahir l'Angleterre, sans succès.
Pratiquement acquise en 1609, l'indépendance des Provinces-Unies ne sera reconnue
par l'Espagne qu'à la Paix de Westphalie, en 1648.
3) Les guerres de religion en France
Henri II , fils de François Ier , essaie désespérément de diminuer l'importance
du nombre de « huguenots » -c'est-à-dire les calvinistes français-. Ils forment un parti
religieux mené par la puissante famille des Bourbon. Les Guise, autre grande famille
française, est le centre de ralliement des catholiques afin de se poser contre les
huguenots. Tandis que l'intorance fait rage et que le pouvoir aps la mort d'Henri II
est très affaiblie, ce sont les deux familles qui se disputes le contrôle politique du
pouvoir. Les guerres de religion bouleversent la France entre 1562 et 1589, avec
notamment un énement conctisant le malheur, le massacre de la Saint-Barthélemy,
qui se passe dans la nuit du 23 au 24 août 1572, où plus de trois mille huguenots sont
massacrés à Paris.
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