Théorie classique de la capacité calorifique des gaz
parfaits
D’après Sivoukhine, D., (Cours de physique générale, Tome II : Thermodynamique et
Physique moléculaire)
La théorie classique de la capacité calorifique d’un gaz se fonde sur l’hypothèse que les lois
de la mécanique newtonienne sont applicables aux systèmes atomiques et moléculaires.
Comme en réalité le domaine de validité de la mécanique newtonienne est dans ce cas limitée,
la théorie classique n’a pas pu donner une solution parfaitement satisfaisante à ce problème et
fut remplacée plus tard par une théorie quantique. Néanmoins, dans de nombreux cas, la
théorie classique conduisait à des résultats qui étaient conformes aux résultats expérimentaux.
La raison de ce succés de la théorie classique se résume à quelle constitue un cas limite
approché de la théorie quantique et a donc un domaine de validité déterminé.
Aux systèmes classiques s’applique le théorème de l’équipartition de l’énergie cinétique
suivant les degrés de liberté. En s’appuyant sur ces théorèmes on peut élaborer une théorie
classique de la capacité calorifique des gaz et des corps solides. Commençons par la capacité
calorifique des gaz. De la loi de Mayer, nous pouvons montrer que pour les gaz parfaits
**
,
11
vp
R
CC
γ
γγ
==
−−
Où
est la constante adiabatique qui peut être déterminée expérimentalement. Il s’ensuit que
pour confronter les résultats théoriques et expérimentaux il suffit de comparer les valeurs
expérimentaux et théoriques de
.
L’énergie interne d’un gaz se compose de l’énergie cinétique des mouvements de translation,
de rotation et du mouvement interne des molécules et des atomes et de l’énergie potentielle de
leurs interactions. Dans le cas des gaz parfaits, où toutes les forces moléculaires sont
négligeables, on peut négliger l’énergie potentielle d’interaction des molécules.
Chaleur massique molaire des gaz monoatomiques
Assimilons les molécules d’un gaz monoatomique à des points matériels. Ceux-ci ne peuvent
exécuter que des mouvements de translation et la totalité de l’énergie interne du gaz se réduit
à l’énergie cinétique des mouvements de translation des atomes. L’énergie cinétique d’une
mole est alors égale à
*
32URT=
On en tire la chaleur molaire à volume constant :
*11
312,5
2
vdU
CRJKmole
dT −−
== ≈
Et, à pression constante
*11
520,8
2
pv
CCR R JKmole
−
=+= ≈
Et la constante adiabatique