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VISITE DE PARIS / PAMUN 2011
mardi 6 novembre 2012, par C. Galline
Avant d’attaquer les choses sérieuses, une visite de Paris et du musée d’Orsay.
JEUDI 1ER DECEMBRE
Départ tôt, très tôt, pour Paris. Tout le monde était au rendez-vous et presque à l’heure.
Arrivée à Paris, il fait gris, humide et frais ; Paris sera toujours Paris. Cette première journée doit être
consacrée à une visite des lieux historiques et institutionnels.
Visite de Paris, entre Révolution et République.
L’ensemble des édifices parisiens porte la trace de l’évolution politique, de l’Histoire de France. En voici
un bref aperçu qui met en évidence la succession des régimes politiques, les phases économiques et
idéologiques du pays, ainsi que certaines institutions.
1. Place de la concorde.
Place créée en 1772.
360 x 210 m
Place Louis XV , puis de la Révolution (1792/1795), puis de la Concorde en 1830.
1748 : la ville de Paris décide d’aménager une place et d’ériger une statue équestre du roi au milieu.
Louis XV, flatté, libère des terrains recherchés entre les Tuileries et les Champs Elysées.
Originalité de la place, construite par Gabriel (l’architecte officiel du roi, et non l’archange) :
- bâtie d’un seul côté, elle laisse ouverte la perspective sur la Seine et les Tuileries (où se trouvait le palais
royal parisien) ;
- pour équilibrer la place et renforcer l’aspect monumental, deux bâtiments encadrent l’artère centrale, la
rue Royale ;
- l’inspiration est clairement l’art classique, art royal qui magnifie l’autorité des monarques et dont la
colonnade du Louvre est un archétype. Cependant l’œuvre de Gabriel est moins austère et moins sévère
que celle de Perrrault (l’architecte, pas le conteur).
Durant la Révolution, la place change de nom et devient place de la Révolution. La statue est détruite et
remplacée par une statue monumentale de la Liberté. Elle est une place de rassemblement des sans
culottes (les partisans populaires et violents de la RF), mais aussi et surtout, la place de la guillotine où
elle séjourne de mai 1793 à juin 1794. Près de 1300 personnes sont exécutées en ce lieu. A noter qu’à
cause de l’odeur du sang et des cadavres ainsi que de l’engouement populaire que les exécutions
suscitent, la guillotine est itinérante durant la période révolutionnaire.
Après la Terreur, on l’appelle place de la Concorde mais le nom ne devient officiel que sous la monarchie
de Juillet (c’est-à-dire après que les Bourbon ont perdu le pouvoir au profit de la famille d’Orléans, une
autre branche de la famille.)
Sous la Restauration (1815-1830), Charles X a le projet d’ériger une statue de Louis XVI mais cela ne se
fait pas. Seul le socle est mis en place.
En 1831 Mehemet Ali, vice-roi d’Egypte, décide d’offrir à Louis-Philippe les 2 obélisques qui marquaient
l’entrée du temple de Louxor.
Placé sur le socle, l’obélisque de syènite rose, vieux de 3300 ans et haut de 22.86 mètres ne rappelle
aucun évènement politique et fait fonction de cadran solaire. L’élévation d’un tel élément est une véritable
prouesse technique à laquelle assistent 200000 Parisiens en 1836. La légende veut que le roi effrayé
n’apparut qu’au balcon d’un hôtel particulier.
Entre 1836 et 1846, la place est transformée par Jacques-Ignace Hittorff.
Il ajoute deux fontaines monumentales et ceinture la place de lampadaires et de colonnes rostrales (rostre
étant le nom des éperons de navires) et rappelant l’emblème de Paris.
La place devient la célébration du génie naval de la France :
- le ministère de la marine s’implante à gauche de la rue royale ;
- les deux fontaines sont consacrées à la navigation,
la première à la navigation fluviale (Rhin /Rhône et agriculture),
la seconde à la navigation maritime (Méditerranée/Atlantique et pêche).
La place est entourée de fossés. Napoléon III souhaite modifier et sécuriser le passage (en 1770 une
manifestation avait fait des dizaines de morts), et l’Empereur craint les mouvements de foules et troubles
politiques. Haussmann souhaite déplacer l’obélisque alors qu’Hittorff préfère le comblement de des fossés
et l’érection de 8 statues représentant huit villes orientées d’après leur position géographique (Brest,
Rouen, Lyon, Marseille, Bordeaux, Nantes, Lille et Strasbourg.)
On notera
- que c’est une maîtresse de Victor Hugo (Juliette Drouet) qui servit de modèle ;
- que lors de la période 1870-1914, alors que l’Alsace est occupée par l’Allemagne, la statue de Strasbourg
porte le deuil et est voilée d’un crêpe noir ;
- qu’enfin Haussmann, vexé d’avoir été écarté, fait changer et atténuer l’éclairage de la place.
2 : Le pont de la Concorde.
Ex pont Louis XVI, puis de la Révolution, puis de la Concorde puis de nouveau Louis XVI, et définitivement
de la Concorde en 1830. Construit par Perronet en 1791. Une partie est construite avec des pierres de la
Bastille. Il mesure 153 mètres pour 34 mètres de large.
C’est un pont « en arc » qui remplace la traversée en bac. Les ponts jouent un rôle fondamental dans
l’organisation et les activités d’une ville. Ils sont peu nombreux, coûteux et prestigieux.
- En 1810 on érige des statues des grands généraux du 1er Empire.
- En 1820 elles sont remplacées par Colbert, Richelieu, Sully, Suger (grands ministres de la monarchie)
Du Guesclin, Bayard, Condé, Turenne (grands militaires) Duquesne, Duguay, Suffren, Tourville (grands
marins).
Les statues ont été enlevées sous Louis-Philippe car trop lourdes et le pont élargi pour supporter le trafic.
3. Le palais Bourbon, siège de l’Assemblée Nationale.
De 1722 à 1788, c’est une demeure princière qui accueille la duchesse de Bourbon (fille légitimée de
Louis XIV et de Mme de Montespan).
Le palais est construit sur le modèle du Grand Trianon. C’est une demeure prestigieuse et prisée au
XVIIIème. Après la Mort de la duchesse, c’est le roi puis le prince de Condé qui l’occupent.
L’hôtel devient le 1er palais de la République en 1791, puis l’école polytechnique en 1794 puis le conseil
des 500 (une assemblée législative) sous le directoire. L’hémicycle (dont il ne reste que le bureau du
président et la tribune de l’orateur), est mis en place en 1798.
Le péristyle est mis en place sous le premier Empire par Poyet. 12 colonnes sont élevées sur un gradin de
30 marches. La colonnade donne l’impression que la façade est dans l’axe du pont mais ce n’est pas le cas.
Selon la légende, Napoléon aurait détesté et voulu faire démolir le palais au canon.
Sur le fronton, un bas relief est sculpté. Il a été détruit à de nombreuses reprises, selon les aléas des
régimes politiques. Aujourd’hui ,c’est une France drapée à l’Antique, debout devant son trône et entourée
des allégories de la Force et de la Justice, appelant l’élite de la nation à la confection des lois.
Sous la Restauration, Condé souhaita récupérer son palais mais fût obligé de le louer à l’Etat qui en devint
propriétaire en 1827. Son autre résidence, l’hôtel de Lassay, est achetée en 1843.
On notera que l’hôtel de Lassay était la résidence de la duchesse de Bourbon et devient la résidence du
président de l’AN.
Aujourd’hui l’AN accueille 577 députés élus pour 5 ans qui votent les lois et dont la majorité soutient le
gouvernement. Le palais et les annexes représentent 124000 m².
4. Les Invalides.
En 1670 (sous Louis XIV), est construit l’hôpital des Invalides, chargé d’accueillir les soldats mutilés ou
trop vieux. Le projet est confié à l’architecte Bruant. Les premiers occupants arrivent en 1674.
En 1876 est décidée la construction d’une église, dite église du Dôme, confiée à Jules Hardouin-Mansart.
Un dôme doré à la feuille d’or (550000 soit dix kilos) culmine à 101 mètres de haut.
Napoléon Ier en fait le panthéon des gloires militaires, ce qui est toujours le cas aujourd’hui.
Dans la crypte de l’église se trouve le tombeau de Napoléon Ier.
L’église est très représentative de l’art classique, art royal de l’époque moderne avec ses niveaux de
colonnade, sa symétrie et l’austérité qui se dégage de l’édifice.
Les bâtiments accueillent aujourd’hui différents musées dont celui des Armées.
5. Le Pont Alexandre III.
Pont construit entre 1896 et 1900 destiné à symboliser l’amitié entre la France et la Russie. Le président
Sadi Carnot et le Tsar Alexandre III l’inaugurent en 1900 pour l’ouverture de l’Exposition universelle.
C’est un pont en acier de 115 m de long pour 40 de large qui représente la modernité par l’utilisation des
matériaux nouveaux.
A chaque extrémité on trouve quatre pégases dorés sur des colonnes de 13 mètres de haut. Il y a des
figures féminines avec trompettes représentant les arts, l’agriculture, la guerre et l’industrie.
La base des pylônes représente les grandes phases de l’histoire de France : le Moyen Age, la Renaissance,
l’Epoque Moderne ainsi que la Contemporaine.
6. Le Petit et le Grand Palais
Les deux palais sont l’œuvre de Charles Louis Girault pour l’Exposition universelle de 1900.
L’exposition débute le 14 avril 1900. Elle a pour objectif de faire le bilan du XIXème siècle et d’exalter le
progrès technique ainsi que la colonisation. Elle s’étend sur plus 110 hectares et accueille plus de 50
millions de visiteurs.
Le coût est colossal, 2 millions de francs/or.
Paris devient la vitrine de la modernité, ville lumière qui va mettre en place des infrastructures modernes
de transport :
- la première ligne de métro en France (Porte de Maillot – porte de Vincennes) ;
- la gare d’Orsay, première gare en centre-ville.
Sur le palais de l’Industrie de l’exposition de 1855 sont construits deux palais et une grande roue (détruite
en 1937).
Le Petit Palais.
Bâtiment en forme de trapèze avec 4 façades reliées par des pavillons de transition.
L’entrée est monumentale, dans un arc en plein cintre, avec des « œil-de-bœuf » et un lanternon au
dessus.
Les dômes des pavillons font écho au dôme principal. Avec de larges baies vitrées, l’ensemble est inondé
de lumière naturelle.
Le Petit Palais est un mélange de modernité (matériaux, lumière, structure), et de tradition ; l’ensemble
rappelle l’architecture XVIIème (Mansart).
En 1902 le Petit Palais devient le palais des Beaux-Arts de la ville de Paris et accueille les collections
permanentes de la capitale ainsi que des expositions temporaires.
Pour des raisons pratiques de sécurité et de protection des œuvres, de nombreuses baies ont été
occultées.
Le Grand Palais.
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