Ronéo 8 - AMPCfusion

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1
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toujours valable !
2
!3
ERRATAS
Roneo
Cours
Page
UE 13
Loco
Errata
1
Anat1
9
anNulus et non pas anulus
UE 13
Loco
1
Anat1
11
les processus vertébraux latéraux sont percés d'orifices latéralement de C1 à C6 (et non pas de C4 à
C6)
UE 13
Loco
1
Anat1
14
Dans la fiche récap' : à 3 mois c'est bien lordose cervicale (ok dans le cours plus haut)
UE 13
Loco
1
Anat1
12
Ceux sont les processus vertébraux latéraux qui sont orientés en arrière comme les ailes d'un avion
supersonique. La suite de la phrase fait référence aux processus articulaires et est correcte.
UE 13
Loco
1
Anat1
10
Sur le schéma des ligaments, remplacer : lig. intervertébral ventral -> lig. vertébral commun ventral, lig.
intervertébral dorsal -> lig. supra-épineux dorsal
18
Sur le dessin, on note quelques imprécisions: L'EIAS est mal flêchée et montre la crête iliaque. Le
muscle
iliopsoas se trouvant en aval de la réunion entre le muscle iliaque et le muscle psoas, la flêche désigne
donc
uniquement le contingent psoas.
UE13
Loco
1
Anat2
21
Le ligament ilio-fémoral n'est pas formé de 3 faisceaux mais uniquement de deux : le faisceau iliotrochantérien vers le grand trochanter du fémur et le faisceau ilio-trochantinien vers le petit trochanter.
Ils forment ensemble le Y de Bigelow. A cela s'ajoute le faisceau pubo-trochantérien ne faisant donc
pas partie du ligament ilio-fémoral mais qui forme avec ce dernier une sorte de Z.
UE 13
Loco
1
Anat2
22
petite précision : le pedicule glutéal qui passe par le canal supra piriformien est le pedicule glutéal
supérieur (le inférieur passant par le canal infra piriformien)
UE13
Loco
1
Anat2
22
tout en haut de la page : Ce n'est pas l'artère fémorale qui passe dans le ligament rond, mais l'artère de
la tête fémorale, qui est une branche de l'artère obturatrice. Cependant, la tête fémorale est bien
vascularisée par l'artère fémorale, mais ce n'est pas le cas des cartilages fémoraux : en effet les
cartilages ne sont jamais directement vascularisés. (nutrition sous jacente de l'os et synoviale de la
capsule articulaire).
UE13
Loco
1
Anat2
24
Muscles glutéaux : ils ne sont pas tous extenseurs, seul le grand l'est. Le petit et le moyen sont
abducteurs et rotateurs médiaux. De plus, le petit fessier se termine sur le grand trochanter et non le
petit
UE13
Loco
1
Anat2
23
précision concernant le muscle psoas : il est écrit que le chef dorsal s'insère par des languettes
tendineuses sur les 4 dernieres vertebres lombales, mais la description de ce muscle diffère selon les
anatomistes. D'autres disent qu'il s'insère comme le chef ventral, sur les processus transverses des
vertèbres T12 à L5.
UE 13
Loco
1
Anat
ED1
39
Le muscle psoas n'est pas un muscle endopelvien
UE 13
Loco
1
Anat
ED2
UE 13
Loco
1
Anat
ED2
48
Le tibia et la fibula ne formes pas à eux deux tenon + mortaise : tibia+fibula = mortaise, talus = tenon
UE 13
Loco
1
Physio
78
PHT => PTH
UE 13
Loco
1
Anat
ED3
56
le bord latéral de la scapula est oblique en BAS ET EN DEDANS
UE 13
Loco
2
Anat
ED4
UE 13
Loco
3
Anat
11
L'artère iliaque externe est sur le bord externe du BASSIN vu qu'elle ne passe pas le détroit supérieur
UE 13
Loco
3
Anat
23
L'artère axillaire est la numéro 3 sur l'artériographie
UE 13
Loco
3
Anat
28
Le nerf axillaire sort par l'espace axillaire supérieur avec l'artère CIRCONFLEXE POSTERIEURE
UE 13
5
Anapath
28
dans l'observation microscopique : petits ostéoPHYTES
UE 13
Physio
5
Physio
43
La PTH rp DIMINUE la sécrétion de phosphates tout comme la PTH (erreur sur la diapo dixit le prof)
UE 13
5
Physio
42
PTH normale : Quand l’os devient inadapté et un excès de Ca2+ (ou plus rarement si on a un grand
apport alimentaire de Ca2+, ex : 4L de lait par jour, donc très rare)
PTH augmenté : plusieurs causes (liste qui suit)
La crête médiane de la patella n'est pas une gorge (elle répond à la gorge de la trochlée fémorale)
le fléchisseur commun profond des doigt est au bord MEDIAL et ANTERIEUR de l'ULNA
4
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5
6
Sommaire de la ronéo n° 8 du 2ème trimestre
Semaine du 29 au 4 mars
UE 13 :
Pharmaco
Cours 1 : Pharmacologie de l’inflammation ……………………..………..…….. p. 9
UE 17B : Anatomie
Cours 8 : Le membre pelvien (Fiche RL en ligne plus tard)………………. p. 25
7
8
UE13 – AL – Pharmaco – Cours n° 1
01/03/16
Chouchana Laurent
[email protected]
RT : MEURGEY Azure
RL : NAPOLI Aurélien
Pharmacologie de l’inflammation
I.
Les anti-inflammatoires stéroïdiens (glucocorticoïdes)
A- Rappels physiologiques
B- Pharmacologie des glucocorticoïdes
1) Pharmacocinétique
2) Molécules de glucocorticoïde commercialisées
C- Le mécanisme d’action et les effets cellulaires
D- Propriétés thérapeutiques
E- Effets indésirables
F- Prescription
II.
Les biomédicaments
A- Anti-TNFα
1)
Obtention et classification des anti-TNFα
2)
Indications et prescription
3)
Effets indésirables
B- D’autres biomédicaments : anti-Il6, anti-Il1β
III.
Les DMARDs : Disease-Modifying Antirheumatic Drugs
Abréviations :
BHE : barrière hémato-encéphalique
LT : lymphocyte T
MICI : maladie inflammatoire chronique de l’intestin
Axe HH : axe hypothalamo-hypophysaire
CI : contre-indication
TT : traitement
PR : polyarthrite rhumatoïde
EI : effet indésirable
Mot du RT : Le cours est un peu long mais c’est aussi parce que j’y ai mis quelques diapos du
prof. Il faut bien connaître les EI des glucocorticoïdes et des anti-TNFα, ainsi que les règles de
prescription de ces traitements. On est allé beaucoup plus vite en amphi sur les autres
biomédicaments et les DMARDs.
9
RAPPEL SUR L’INFLAMMATION
L’inflammation est une réponse à un signal de danger qui peut être de nature exogène (comme une
infection ou un trauma), ou de nature endogène (comme une ischémie ou des cristaux d’urate). Il peut
s’agir d’une réponse locale qui peut être aigüe ou chronique, ou d’une réponse généralisée suraiguë
comme dans l’exemple du choc septique. Enfin, la réponse peut être adaptée au danger existant ou
inadapté dans le cas d’une maladie inflammatoire spécifique d’organe ou systémique.
L’inflammation se décrit en plusieurs étapes et peut présenter des signes locaux (douleur, rougeur,
chaleur, œdème) ou systémiques (fièvre, amaigrissement, asthénie) :
- l’initiation
- l’amplification ou phase cellulaire
- la résolution qui peut être efficace ou non
Ce processus de défense qu’est l’inflammation est indispensable, bénéfique et ubiquitaire. Elle repose
sur l’immunité innée et sur 3 cytokines pro-inflammatoires clés (TNFα, IL-1β et IL-6).
VOIE NF-kB : cette voie de l’inflammation est stimulée par la cytokine TNFα en activant son récepteur
sur la membrane plasmique, puis s’en suit une cascade de phosphorylations et enfin une translocation
au niveau noyau. Cela induit la synthèse d’une multitude de protéines pro-inflammatoires. Il y en a
beaucoup mais il faut principalement avoir en tête l’IL-1 l’IL-6 et les voies de l’apoptose par les caspases
ou Fas.
10
I- Les anti-inflammatoires stéroïdiens (glucocorticoïdes)
A. Rappels physiologiques
La corticosurrénale synthétise un glucocorticoïde endogène qui est le cortisol ou l’OH-cortisone sous
la stimulation de l’axe HH. La production endogène est d’environ 20 mg/jour et elle suit un rythme
circadien avec un pic vers 8h ; la production est capable de s’adapter au stress et d’augmenter jusqu’à
10 fois la dose quotidienne.
Le cortisol endogène agit sur le foie, les muscles squelettiques et le tissu adipeux. Il est capable d’induire
un rétrocontrôle négatif sur l’hypophyse et l’hypothalamus donc c’est un système extrêmement
contrôlé.
Le minéralocorticoïde endogène est l’aldostérone qui est synthétisé par la corticosurrénale, sa structure
moléculaire est très proche du cortisol.
PUISSANCE RELATIVE DES CORTICOÏDES :
Remarque : le dexamethasone ou betamethasone a une action anti-inflammatoire 30 fois supérieure
au cortisol, c’est donc une molécule puissante mais sans action minéralocorticoïde.
Donc il est important de retenir que l’effet anti-inflammatoire est dissocié de la rétention hydro-sodée
qui est un effet minéralocorticoïde.
B. Pharmacologie des glucocorticoïdes
1) Pharmacocinétique
Globalement, il faut savoir que pour l’ensemble des molécules de glucocorticoïdes, la durée de vie
biologique est bien supérieure à la durée de vie plasmatique donc il faut être vigilant car l’effet
biologique perdure après l’élimination de la molécule dans la circulation.
En particulier, le fluticasone inhalé a une demi-vie plasmatique majeure de 15H et une demi-vie
biologique >> 48h donc il faut faire attention aux effets sur la voie systémique pendant ce temps
prolongé après une prise. En effet, environ 50-90% du médicament diffuse de manière systémique
même si l’utilisation du fluticasone se fait par voie inhalée.
11
2) Molécules de glucocorticoïde commercialisées
Remarque : Le CORTANCYL (prednisone) est le médicament de référence pour les maladies autoimmunes.
D’autre part, il faut bien retenir que la Betamethasone qui peut être administré par voie orale ou en IV
est très puissante. La Dexamethasone est également très puissante mais elle ne peut être administrée
que par IV.
ZOOM sur la prednisone (CORTANCYL) et la prednisolone (SOLUPRED)
- Absorption par voie orale rapide et complète
- Distribution sous forme liée à l’albumine et la transcotine pour la prednisone à 80% ;
et diffusion intracellulaire très importante par liaison à une protéine cytosolique
- Métabolisme hépatique par CYP3A4 puis 17-cetostéroïdes et conjugaison
- Excrétion urinaire sous forme conjuguée ; la T1/2 plasmatique est de 2-4 heures mais
une prise par jour est suffisante pour assurer l’effet biologique.
C. Le mécanisme d’action et les effets cellulaires
Le cortisol entre dans la cellule et se lie à son récepteur intracellulaire (on parle de GR).
Ensuite, il existe de voies d’actions :
La voie génomique : le cortisol lié à son récepteur (et à des protéines chaperonnes) est transloqué
dans le noyau puis agit de manière
=> DIRECTE : transactivation de gènes cibles de protéines anti-inflammatoires via sa liaison
sur la séquence GRE sur l’ADN
=> INDIRECTE : transrépression du NF-kB via sa liaison à l’ADN et induction de la synthèse de
protéines anti-inflammatoires
Dans les deux cas, la voie génomique induit la synthèse de protéines anti-inflammatoires telles
que IkB, l’Annexine 1 et MAPK phosphatase 1.
La voie non génomique : le cortisol lié à son récepteur GR entraîne l’activation rapide de protéines
anti-inflammatoires (IkB, Annexine 1 et MAPK phosphatase 1) via des 2nd messagers cytoplasmiques.
C’est une voie est moins connue mais on suppose qu’elle est plus rapide car le complexe cortisol-GR ne
rentre pas dans le noyau.
12
RAPPEL : La cascade de l’inflammation
Le prof précise que les AINS agissent tardivement dans la cascade de l’inflammation contrairement aux
glucocorticoïdes.
13
D. Les propriétés thérapeutiques

Anti-inflammatoire par les effets génomiques et non-génomiques

Immunosuppresseur par l’induction de l’apoptose des LT et des macrophages.
Les glucocorticoïdes agissent de manière pléiotrope sur les cellules du SI, ils permettent notamment
la répression des cytokines Il-2 et Il-6, de l’IFNγ et du TNFα. Pour plus de détails sur l’effet
immunosuppresseur, allez voir la diapo 20 du cours qui est très bien faite
De part ces deux effets, les glucocorticoïdes sont indiqués dans les pathologies dysimmunitaires en
traitement de fond et des poussées aiguës, les pathologies inflammatoires chroniques (MICI ou
rhumato), les réactions immuno-allergiques sévères et en prophylaxie du rejet de greffe.

Anti-tumoral à forte doses, indiqué dans certains cancers et lymphomes

Antiémétique notamment en cancérologie en prophylaxie des nausées et vomissements, surtout si
les corticoïdes sont associées aux setrons.
E. Les effets indésirables
Il faut distinguer les traitements par glucocorticoïdes de courte durée (< 10 jours) qui ne présentent
pas ou peu d’EI et qui ne nécessitent pas de surveillance particulière sauf du risque infectieux. Les
traitements de courte durée n’ont pas de risque d’effet rebond à l’arrêt.
Cependant, les traitements par corticoïdes de longue durée (> 10 jours) présentent de très nombreux EI
qui sont dose-dépendant, qui augmentent avec la fréquence de prise et qui entraînent le risque de mise
à l’arrêt de l’axe HH.
Le prof insiste sur le fait que même une utilisation locale de longue durée implique un passage
systémique et de possibles EI, notamment si l’application se fait sur une zone étendue ou sur peau lésée.
 Risque infectieux car les corticoïdes sont immunosuppresseurs
o Augmentation du risque d’infection par des virus, bactéries, de la tuberculose, de mycose
et de toxoplasmose
o Aggravation d’une infection préexistante au traitement
D’autant plus que la surpression de l’inflammation par les glucocorticoïdes empêche l’ensemble
des signes locaux et généraux de l’inflammation, qui sont des marqueurs de danger de
l’infection !!
 Déséquilibre hydro-électrique qui entraîne une rétention
minéralocorticoIde), des œdèmes et une hypokaliémie
o Attention à l’association avec les médicaments torsadogènes
hydro-sodée
(effet
 Risque cardiovasculaire
o Risque d’induction d’HTA et risque hémorragique par diminution de TxA2 qui stimule
l’agrégation plaquettaire
/!\ risque majoré par la prise d’anticoagulant
 Métabolique
o Prise de poids par augmentation de l’appétit,
o Hyperglycémie voire diabète cortico-induit (glucides),
o Redistribution du tissu adipeux et formation de la bosse de bison (lipides),
o Fonte musculaire et amyotrophie par augmentation du catabolisme protéique (protides).
14
 Endocriniens
o Syndrome de cushing iatrogène : obésité facio-tronculaire (faciès lunaire), l’obésité est
localisée à la partie haute du corps, au niveau du tronc et en particulier du visage qui
devient arrondi, bouffi, et rouge.
o Le cortisol endogène est effondré, et par rétrocontrôle on a une aménorrhée chez les
femmes
 Cutané
o Atrophie de la peau (fragilité),
o Hypertrichose (= excès de développement des poils) et hirsutisme (= pilosité de type
masculine chez la femme),
o Acné
o Retard de cicatrisation de la peau, des muqueuses et de la cornée
 Osseux : ostéoporose, ostéonécrose et tassements vertébraux
 Cassure de la courbe de croissance chez l’enfant, c’est pourquoi on évite au maximum les
corticothérapies chez les enfants
 Psychiques : euphorie, excitation, hypomanie et insomnie
 Digestif : risque de saignement notamment sur présence sous-jacente d’ulcère gastroduodénal
(perforation et hémorragie digestive par absence de protection de la muqueuse gastrique par
prostaglandine PgE2 et à cause de la fragilité vasculaire)
/!\ Vigilance si les patients sont sous anticoagulants, antiagrégants ou encore AINS car le risque
est majoré
 Oculaires : glaucome à angle ouvert et cataracte
Enfin, à l’arrêt traitement, il existe un risque de sevrage par arrêt de l’axe HH avec l’apparition d’un
tableau clinique d’insuffisance surrénalienne aigue. Cela est lié à la mise au repos de l’axe HH lors de la
corticothérapie prolongée par rétrocontrôle négatif, et on peut observer cet effet après une
corticothérapie locale.
Enfin, on peut observer un rebond de la maladie initiale.
Les facteurs de risque sont la dose élevée, la durée d’administration prolongée, la prise quotidienne
dans l’après-midi ou le soir (une prise le matin doit être privilégiée pour suivre le cycle circadien
physiologique), et la longue durée d’action de la molécule.
Si le patient présente une cortico-résistance, on peut prescrire un autre immunosuppresseur.
15
F. La prescription
Il existe des contre-indications qui doivent empêcher la mise en place d’une corticothérapie : en
particulier une infection de type viral, bactérien ou parasitaire. Il faut d’abord traiter l’infection si elle
existe et rechercher la présence d’autres infections de manière systématiques, notamment l’anguillulose
si le patient revient d’une région à risque (voir la carte de distribution géographique de l’anguillulose à la diapo
28).
D’autres contre-indications : un diabète non contrôlé, un saignement digestif non contrôlé ou un état
maniaque.
Il ne faut pas prescrire de collyre de glucocorticoïdes sans examen ophtalmologique préalable.
Pendant le traitement, il ne faut pas vacciner les patients avec des vaccins vivants atténués (ROR,
varicelle, fièvre jaune, BCG, rotavirus) car les corticoïdes sont immunosuppresseurs.
Cependant, pour une corticothérapie de courte durée, il n’existe pas de contre-indication absolue si le
traitement est vital pour le patient.
En pratique, lors d’une prescription de corticothérapie au long cours il faut respecter certaines
règles :
 Certitude diagnostique par tous les examens possibles, et nécessité de la corticothérapie
 Prescription de prednisone (CORTANCYL) ou prednisolone (SOLUPRED) à la plus petite dose
possible avec une prise par jour le matin pendant un repas, on doit exclure les glucocorticoïdes
de longue durée d’action pour éviter les risques d’accumulation toxique.
 Mesures hygiéno-diététiques : régime hypoglucidique et hyperprotidique, régime désodé voire
apport oral de K+, apport de calcium et de vitamine D voire TT par bisphosphonate si le patient
est prédisposé aux risques osseux, et TT par IPP si fortes doses de glucocorticoïdes.
/!\ Ces régimes sont difficiles à respecter donc il faut bien discuter avec le patient et lui proposer de
rencontrer un diététicien
 Surveillance particulière : tension artérielle, glycémie, kaliémie, densité minérale osseuse,
vérifier l’absence de gastralgie et d’ulcère gastroduodénal. Il faut particulièrement surveiller les
signes infectieux qui peuvent être masqués par l’effet anti-inflammatoire et l’état cutané.
 Réponse au stress (chirurgie, infection…) : majoration de la posologie et TT adapté, notamment
en présence d’une infection
 Arrêt progressif : afin de prévenir le risque sevrage, l’arrêt doit toujours être progressif avec une
diminution de la dose de 10% tous les 7-14 jours. Si la corticothérapie était à fortes doses, lors
de la diminution progressive des doses et à partir de 5mg de prednisone on peut remplacer par
20mg d’hydrocortisone (ce qui est équivalent) pour pouvoir poursuivre la diminution
progressive de manière plus fine.
Lors d’une prescription en pédiatrie, on doit privilégier un TT court, et plutôt par voie locale (dans
l’asthme par exemple) pour limiter les effets indésirables. On prescrit une posologie en 1 jour sur 2 pour
limiter le rétrocontrôle négatif sur l’axe HH et limiter la mise au repos de l’axe. Enfin, il faut éviter les
réserves de glucocorticoïdes à la maison notamment sous formes topiques. Seuls les spécialistes
peuvent faire de telles prescriptions car le risque de cassure de la courbe de croissance est très
important.
16
II-
Les biomedicaments
A. Les anti- TNFα
RAPPEL : TNFα
Le TNFα a un effet pléiotrope qui induit l’activation de cytokines pro-inflammatoires, de molécules
d’adhésion et du VEGF. Il s’agit d’une cytokine pro-inflammatoire qui est capable de stimuler la voie NFkB
Dans la PR, le TNFα joue un rôle central car il est capable d’une part d’activer l’inflammation et d’autre
part de stimuler l’érosion osseuse et cartilagineuse par activation des précurseurs des ostéoclastes
RANK+ et par inhibition des ostéoblastes.
1) Obtention et classification des anti-TNFα
Les anti-TNFα s’obtiennent par génie génétique : des plasmocytes murins sont sélectionnés et modifiés
génétiquement, ils sont ensuite cultivés et les Ac produits sont purifiés.
Les anti-TNFα sont donc des anticorps monoclonaux (car obtenus à partir de plasmocytes) mais ils
peuvent être de deux types :
Immunoglobuline de type IgG : la DCI se termine par –mab, et la molécule comprend un fragment Fc
et un fragment Fab antigénique de liaison à la cible
Protéine de fusion (recombinante) : la DCI se termine par –cept, et la molécule comprend un fragment
Fc et un fragment recombinant de liaison à la cible (≠ structure Fab)
Ces médicament ne sont pas capables de passer la BHE, et le passage placentaire s’il existe est faible. Ils
sont dégradés ou non absorbés par voie orale donc ils doivent être administrés en sous-cutané ou en IV.
Les anti-TNFα sont des macromolécules hydrophiles qui ont une faible diffusion intracellulaire.
Il existe des biosimilaires mais il faut rester vigilant car ces traitements sont complexes et très
spécifiques, on ne parle pas de générique (concernant les médicaments chimiques) à raison car chaque
médicament est potentiellement totalement différent dans le cas des biomédicaments.
17
CLASSIFICATION
Remarque : cette classification est stricte et comprend mieux les noms barbares des biomédicaments,
mais il faut surtout comprendre que plus l’anticorps produit est humanisé et moins le risque
antigénique sera important.
Maintenant que la classification des biomédicaments est plus claire, il faut savoir qu’il existe 5 types
d’anti-TNFα commercialisés :
- ENBREL ou etanercept donc il s’agit d’une protéine de fusion
- REMICADE ou infliximab, il s’agit d’un Ac complet de type IgG chimérique
- HUMIRA ou adalimumab qui est un Ac de type IgG humain
- SIMPONI ou golimumab qui est un Ac de type IgG humain
- CIMZIA ou certolizumab qui est un fragment Fab humain avec un groupement glycol, sa ½ vie est plus
longue et le risque antigénique est plus faible car il est humanisé
18
2) Indications et prescription
Remarque : quasiment l’ensemble des biomédicaments est indiqué en rhumato et notamment contre les
formes sévères et évolutives de la polyarthrite rhumatoïde !!
Les anti-TNFα sont prescrits en seconde intention dans les maladies inflammatoires chroniques. Ils
peuvent être employés seuls ou en association avec des DMARDs.
La posologie est variable selon l’indication, mais l’administration a lieu environ toutes les 2 à 4
semaines. Le coût du TT est très élevé : environ 1000€ par mois, alors qu’en comparaison le
méthotrexate coûte environ 5€ par mois.
Il existe des contre-indications au traitement par anti-TNFα qui sont des antécédents d’hypersensibilité
ou d’allergie vraie, une infection sévère (tuberculose, sepsis, abcès, infections opportunistes) ou une
insuffisance cardiaque modérée ou sévères (classe III et IV de la classification NYHA).
19
3) Les effets indésirables
 Infectieux :
o virus (zona, VHB, non recommandé pour les patients atteints du VIH)
o bactéries (pneumopathies, septicémies, méningites, mycobactéries donc attention à la
tuberculose, bilan pré-thérapeutique complet et attentif + surveillance durant le traitement)
o champignons (histoplasmose, coccidomycose, leishmaniose, infection opportuniste à
Pneumocystis jiroveci)
 Malin (contradictoire car le traitement devrait les empêcher) : risque de lymphome (dosedépendant ?), de tumeurs solides mais ce n’est pas confirmé et risque de progression de cancer
existants
 Auto-immunité : formation auto-Ac (risque plus important si l’Ac employé est murin), réactions
paradoxales (psoriasis, lupus, uvéite, SEP), pathologies neurologiques (Guillain-Barré, maladies
démyélinisantes), vascularite des petits vaisseaux
 Réactions liées à la perfusion
 Hypersensibilité : réactions allergiques (choc anaphylactique, hypersensibilité retardée avec
éruption cutanée) mais le risque est moindre avec l’emploi d’Ac humanisé ou humain
Cependant, il faut noter que les anti-TNFα ont une perte d’efficacité de 30% à 1 an dû à la formation
d’ADAb neutralisant ou non (ADAb = Anti-Drug Antibodies): formation de complexes ADAbbiomédicament et augmentation de la clairance du médicament.
B. D’autres biomédicaments : anti-Il6, anti-Il1β
Il faut savoir qu’il existe d’autres biomédicaments qui ont des indications en rhumatologie :
- Anakinra : anti-IL1
- Tocilizumab : anti-IL6
- Rituximab : anti-CD20 sur les lymphocytes B
- Abatacept : protéine de fusion qui inhibe la co-stimulation entre le lymphocyte T et la cellule
présentant l’antigène
20
III-
DMARDs : Disease-modifying antirheumatic drugs
Les DMARDs constituent des traitements de fond de la polyarthrite rhumatoïde qui permettent un
ralentissement de la progression de la maladie et qui sont indiquées en première intention. Ce sont des
médicaments assez anciens qui peuvent être anti-inflammatoires ou immunosuppresseurs.
 Sulfasalazine (SALAZOPYRINE)
Il s’agit d’une association de 5-ASA et d’un sulfamide qui a des propriétés anti-inflammatoire. Il est
indiqué dans les formes débutantes à modérées de la PR, ou en gastrologie dans les MICI pour une dose
de 2g/jour mais il présente une toxicité rénale, allergique et hépatique.
 Hydroxychloroquine (PLAQUENIL)
Il s’agit d’un antipaludéen dérivé des amino-4-quinoléines avec des propriétés anti-inflammatoires et
antalgiques. Il est indiqué dans les formes débutantes à modérées de la PR pour une dose de 200400mg/jour mais il présente une toxicité hématologique et rétinienne. C’est le traitement de base de la
PR qui est largement répandu.
 Leflunomide (ARAVA)
Il s’agit d’un immunosuppresseur qui inhibe la voie des pyrimidines et la prolifération des LT (action
cytostatique) en ciblant le dihydro-orato déshydrogénase DHOD.
Son métabolite A771726 est actif (on parle de pro-drug) et sa demi-vie d’élimination est longue
(15jours) donc il faut faire attention à la toxicité cumulée dans la mesure où la posologie est difficile à
manier.
Il est indiqué dans les formes actives de la PR avec une dose de charge au début de 100mg/j puis une
stabilisation à 10-20mg/jour. Le leflunomide présente une toxicité hématologique, hépatique,
tératogène et des diarrhées. Ce médicament est contre-indiqué chez la femme enceinte.
 Methotrexate (IMETH ou NOVATREX)
Il s’agit d’un immunosuppresseur largement utilisé, analogue de l’acide folique, qui a des propriétés
cytotoxiques par inhibition de la voie des folates en ciblant la dihydrofolate réductase DHFR. Pour
rappel, la voie des folates permet la synthèse purique et pyrimidique.
Il est indiqué dans les formes sévères et actives de la PR pour une posologie de 7,5-15 mg/semaine (et
non pas par jour, attention aux surdosages) et en association à l’acide folique quelques jours plus tard
pour prévenir la toxicité hématologique.
Il est également utilisé à plus fortes doses en cancérologie.
Il présente une toxicité hématologique, hépatique, pulmonaire, tératogène et un fort risque de
surdosage lié à la prise hebdomadaire. Ce médicament est contre-indiqué chez la femme enceinte.
21
FICHE RECAPITULATIVE
I. Les anti-inflammatoires stéroïdiens
Mécanismes
Le cortisol se lie à un récepteur intracellulaire, cette liaison entraine différentes voies
d’actions :
- voie génomique
Action directe ---> transactivation de gènes codant pour des protéines anti-inflammatoires via
Via sa liaison à GRE.
Action indirecte--->transrepression de NF-kB + induction de protéines anti-inflammatoires
- voie non génomique
Le cortisol lié à GR stimule l’activation des protéines anti-inflammatoires (IkB, Annexine ,
MAPKP1) et ceci sans rentrer dans le noyau.
Action thérapeutique
-Anti-inflammatoire
-Immunosuppresseur : induction apoptose LT et macrophages.
-Anti-tumoral : à forte dose pour certains lymphomes.
-Antiémétique
Effets indésirables (quand traitement >10jours)
-Risque infectieux
-Déséquilibre hydro-electrique (effet minéralocorticoïde)
-Risque cardiovasculaire (baisse de TxA2 et induction de HTA)
-Métaboliques : prise de poids, diabète, bosse de bison, fonte musculaire + ostéoporose)
-Endocriniens (syndrome de cushing iatrogène + la surrénale ne secrète plus)
-Cutané (fragilité cutané, hirsutisme, acné)
-Psychiques (euphorie, insomnie, hypopmanie)
-Digestif (risque de saignement à cause de la fragilité vasculaire induite)
-Oculaire (glaucome)
-SEVRAGE
Contre-indications (quand corticothérapie > 10j si <10j pas de contraintes)
-présence d’une infection
-diabète non contrôlé
-saignement digestif non contrôlé
-un état maniaque
Règles de prescription au long cours
-Être sure du diagnostic
-Prescrire la plus petite dose possible et exclure les G à longue durée d’action
-Mesures hygiéno-diététiques : Régime hypoglucidique, hyperprotidique, désodé, apport de K+
-Surveillance particulière
-Réponse au stress: majoration posologie et traitement adapté.
-Arrêt progressif
22
II. Les biomedicaments
A- Les anti-TNF alpha (Ac monoclonaux)
Il en existe deux types :
---> IgG (-mab) : un fragment Fc + un fragment Fab (reconnaissance de la cible)
--->Protéine de Fusion (-cept): un fragment FC + un fragment de reconnaissance (ce n’est pas
Fab)
Plus l’Ac est humanisé moins le risque antigénique est grand.
Indications et prescription
- Les anti-TNF son prescrits en 2nd intention dans les maladies inflammatoires chroniques
- Prescrit seuls ou en association avec des DMARDS
Contre-indications
-ATCD d’hypersensibilité ou d’allergie vraie
-Infection sévère
-Insuffisance cardiaque modérée ou sévères
Effets indésirables
-Infectieux
-Malin (risque de lymphome)
-Auto immunité
-Hypersensibilité.
B- Anti-Il6 et Anti-ILβ
-Anakinra ( anti-IL1)
-Tocilizumab ( anti-Il6)
-Rituximab (anti-CD20 sur les LB)
-Abatacept (inhibe co-stimulation entre LT et les cellules présentatrices)
III. DMARDs
- Traitement de fond de la polyarthrite rhumatoïde en 1ere intention.
Sulfasalazine
5ASA + sulfamide ---> propriétés anti-inflammatoire.
Indiqué dans les formes modérées de la PR et dans certaines MICI
Toxicité rénale, allergique et hépatique
Hydroxychloroquine
Antipaludéen avec des propriétés anti-inflammatoire et antalgique
Indiqué dans les formes modérées de la PR
Toxicité hématologique et rétinienne
Leflunomide
Immunosuppresseur qui inhibe la voie des pyrimidines+ prolifération des LT en ciblant la
DHOD
Pro-drogue
Indiqué dans les formes actives de la PR
Toxicité hématologique, hépatique, tératogène (donc contrainte chez la femme enceinte)
Méthotrexate
Immunosuppresseur (analogue acide folique) qui inhibe la voie des folates en ciblant la DHFR.
Indiqué dans les formes sévères de la PR (en l’associant avec de l’acide folique)
Indiqué également en cancérologie à fortes doses
Toxicité hématologique, hépatique, pulmonaire, tératogène (contrainte chez la femme
enceinte)
23
24
UE 17B – Anatomie – ED 7
RT : MERAT Robin
RL : N’DIAYE Cheikh-Ahmed
04 / 03 / 2016
Membre inférieur
Axe vasculo-nerveux du membre inférieur
I.
A- Les artères du membre inférieur, exploration et pathologie
1)
2)
3)
4)
Généralités
L’artère profonde de la cuisse
Ponction fémoral, cathéterisme artériel et artériographie
Exemple de l’artérite
B- Veines du membre inférieur
C- Nerfs et plexus du membre inférieur
1) Le plexus lombo-sacral
2) Le nerf fémoral
3) Le nerf sciatique
II.
Lymphonoeuds inguino-fémoraux
III.
Articulations et muscles du membre inférieur
A- La hanche
1) L’articulation coxo-fémorale et la coaptation articulaire
2) Muscle ilio-psoas
3) Les muscles de la région glutéale
4) L’appui mono- et bipodal
B- Les muscles de la cuisse
C- Le genou
1) Les articulations du genou
2) Anatomie fonctionnelle
a)
b)
c)
d)
Les condyles fémoraux
La patella
Les ménisques
La stabilité transversale du genou
3) Anatomie pathologique
a) Instabilité transversale du genou
b) Instabilité antéro-postérieure en flexion
c) La rupture méniscale
25
D- Les muscles de la jambe
E- Le pied
1) L’articulation talo-crurale
2) Les articulations du pied et de l’arrière pied
3) Les points d’appui
IV.
Conclusion
Mot du RT :
C’est un cours qui peu sembler assez long comme ça mais c’est beaucoup de rappels de P1 et
quelques pahologies. Le prof à d’ailleurs beaucoup insisté sur les pathologies, je vous mets ici les
objectifs du cours d’après le moodle :
-
-
Triangle fémoral
 Artère fémorale : pouls et bifurcation
 Veine fémorale et crosse de la grande saphène
 Lymphonoeuds inguinaux
Terminaison du nerf fémoral
Muscle quadriceps et extension du genou
Muscles ischio-jambiers et grand nerf sciatique
-
Fosse poplitée, triceps sural
Les pouls distaux
Je vous invite à écouter la vidéo sur le trigone fémoral qui pèse sa race et qui explique pas mal de
choses importantes : https://moodle.medecine.parisdescartes.fr/course/view.php?id=98
26
Axe vasculo-nerveux du membre inférieur
I.
A- Les artères du membre inférieur
1) Généralités
L’aorte abdominale se divise en deux artères iliaques
communes qui se divisent chacune en une artère iliaque interne, à
destination du bassin, et une artère iliaque externe..
L’artère iliaque externe va quitter le bassin, et donnera l’artère
fémorale sous le ligament inguinal. 4cm sous ce même ligament,
l’artère fémorale donnera l’artère profonde de la cuisse, pour
vasculariser la cuisse.
L’artère fémorale continuera de cheminer le long de la cuisse,
jusqu’à passer dans le hiatus de l’adducteur, ou elle prendra le
nom d’artère poplitée.
L’artère poplitée, que l’on peut palper dans la fosse poplitée,
continuera donc de descendre, et se divisera en ses branches
terminales que sont les artères tibiales antérieure et postérieure,
sous l’arcade du soléaire.
L’artère tibiale antérieure chemine dans la loge antérieure de
la jambe et se termine par l’artère dorsale du pied. L’artère tibiale
postérieure, elle, chemine dans la loge postérieure de la jambe, et
donne l’artère fibulaire qui vascularisera la loge latérale de la
jambe.
On
peut à ce
stade
noter
que l’on
retrouve
4 pouls
au
niveau
du
membre
inférieur
:

 On peut palper l’artère fémorale au
niveau du trigone fémoral : on parle de pouls fémoral.
On peut palper l’artère poplitée en arrière du genou, dans la fosse poplitée : on parle de pouls
poplité.
-
Les deux derniers pouls sont dits, pouls distaux :

On peut palper l’artère dorsale du pied entre le 1er et le 2ème métatarsien, on parle de pouls
pédieux.

Enfin, l’artère tibiale postérieure est palpable en arrière de la malléole médiale, dans la
gouttière rétro-malléolaire médiale : on parle de pouls tibial postérieur.
27
2) L’artère profonde de la cuisse
On a vu que l’artère fémorale donnait l’artère profonde de la
cuisse 4cm sous le ligament inguinal, qui est sa principale
collatérale. Elle irrigue la cuisse en s’enfonçant dans la masse
musculaire. Elle va donner 3 artères perforantes qui s’anastomoseront
en arrière pour donner un courant circulatoire vertical. Ce courant
sera en communication en haut avec des branches de l’artère iliaque
interne, et en bas avec l’artère poplitée par l’intermédiaire de l’artère
descendante du genou, qui nait de la 3ème perforante.
Ces communications ont une importance majeure : en cas de
blocage de l’artère fémorale, il pourra y avoir suppléance par l’artère
profonde de la cuisse, notamment via son courant postérieur, grâce à
ces communications. Comme ces vaisseaux sont plus petits, la
vascularisation sera moins efficace et des douleurs pourront
apparaître.
On peut déterminer le niveau de blocage en fonction des pouls qui
disparaissent (si un pouls disparaît, tous les autres pouls en aval de
celui-ci disparaîtront aussi) :



En cas d’occlusion aorto-iliaque : les pouls fémoral, poplité et distaux disparaissent.
En cas d’occlusion à l’étage fémoral : les pouls poplité et distaux disparaissent.
En cas d’occlusion à l’étage poplité : les pouls distaux disparaissent.
3) Ponction fémorale, cathétérisme artériel et artériographie
La fémorale, étant palpable, on pourra facilement y introduire un cathéter. Ce dernier servira pour
injecter des produits de contraste à différents niveaux. Cela sera utile pour opacifier les artères et faire des
artériographies (imagerie d’exploration des artères). Selon l’endroit où on injecte le produit, on pourra
réaliser différentes artériographies : des membres inférieurs, de l’aorte (aortographie), du système digestif
(artériographie digestive coeliomésentérique), des reins (artériographie rénale), des coronaires
(coronarographie) etc…
Sur cette artériographie du membre inférieur on remarque que le
contraste est plus faible à droite qu’à gauche, cela signe la présence d’un
obstacle au niveau de l’artère fémorale droite
28
4) Exemple de l’artérite
Embryologiquement, le membre inférieur est irrigué par un système vasculaire antérieur, et un postérieur. À
l’âge adulte, le système ventral prédomine à la cuisse, tandis qu’à la jambe, c’est le système dorsal qui
prédomine.
L’artérite est une inflammation des artères qui peut être causée par l’athérosclérose ou par un blocage
avec revascularisation moins efficace. En cas de douleur, que l’on décrit « en coup de fouet », la démarche
du patient sera affectée : on parle de claudication intermittente. On pourra définir dans ce cas le périmètre
de marche, qui correspond à la distance maximum que le patient peut parcourir sans avoir mal. En cas
d’artérite, le risque est qu’il y est occlusion par thrombose d’une artère. Selon la localisation de la thrombose
on pourra voir :

En cas de thrombose sur plaque d’athérome, après division de l’artère
fémorale en artère profonde de la cuisse (thrombose en aval du trépied) :
une suppléance de la circulation par l’artère profonde qui rejoint l’artère
poplitée par l’artère ascendante du genoux
 En cas de thrombose en amont du trépied : une
suppléance par l’artère obturatrice qui, avec l’artère
circonflexe médiale de la cuisse, rejoindra le réseau dorsal

D’autres thromboses peuvent entraîner d’autres suppléances, par l’artère épigastrique par exemple.
B- Les veines
Le réseau veineux superficiel (sous-cutané) comprend plusieurs veines. On y
trouve des valvules anti-reflux, très efficaces chez le sujet jeune. Chez le sujet plus
âgé, ce système ne fonctionne plus aussi efficacement et entraîne des stagnations
du sang formant ainsi des varices.
La veine grande saphène naît en avant de la malléole médiale, remonte
tout le membre pelvien pour aller se jeter dans la veine fémorale en effectuant
une crosse, au niveau du trigone fémoral. Elle draine également des branches
veineuses superficielles.
La veine petite saphène naît en arrière de la malléole latérale et se
termine dans la veine poplitée.
29
C- Nerfs et plexus du membre inférieur
1) Le plexus lombo-sacral
Le plexus lombo-sacral naît de la réunion des rameaux antérieurs des racines lombales et sacrées. Il est
constitué :
 Du plexus lombal, qui est formé par la fusion des rameaux antérieurs
des nerfs L1 à L4. Il donne :
 Le nerf ilio-hypogastrique et le nerf ilio-inguinal, tous deux
issus de L1
 Le nerf cutané latéral de la cuisse, issu de l2
 Le nerf génito-fémoral issu de L2
 Le nerf fémoral (crural) issu de L2, L3 et L4
 Le nerf obturateur issu de L2, L3 et L4 qui traverse le
foramen obturé avec les vaisseaux obturateurs
 Du plexus sacral, qui est formé de la fusion des rameaux antérieurs
des nerfs S1 à S3. Il est rejoint par le tronc lombo-sacral qui résulte de la
fusion du rameau antérieur du nerf spinal L5 et d'une anastomose issue du
rameau antérieur de L4.
2) Le nerf fémoral
Le nerf fémoral est issu des racines L2, L3 et L4 du plexus
lombal. Il naît dans l’épaisseur du muscle psoas et se termine en quatre
branches :
Nerf musculaire latéral
Nerf musculaire médial
Nerf du quadriceps : il se divise en rameaux pour les 4 chefs du
quadriceps : nerf du droit du fémur, nerf du vaste latéral, nerf
du vaste intermédiaire et nerf du vaste médial. Il s’agit du nerf
de l’extension du genou. Son tronc est très court, voire même
inexistant, tant il se divise rapidement.
 Nerf saphène : sensitif



30
3) Le nerf sciatique
Le nerf sciatique est issu des racines L4, L5, S1, S2 et S3 du
plexus lombo-sacral. Il quitte le petit bassin par le canal infrapiriformien et traverse la région glutéale. Il chemine dans la région
postérieure de la cuisse pour se terminer dans la fosse poplitée. À
ce niveau là, il donnera :
Le nerf tibial (principalement issu de la racine S1), qui
innerve la loge postérieure.
 Le nerf fibulaire (principalement issu de la racine L5), qui
donnera le nerf fibulaire superficiel (loge latérale) et le nerf
fibulaire profond (loge antérieure).

Pour ne pas léser ce nerf, on a divisé la hanche en 4 quadrants pour guider les injections
intramusculaires (de Lovenox par exemple, chez les patient alités trop longtemps). Ces dernières devront être
pratiquées dans le quadrant latéro-supérieur.
La hernie discale…
Le disque vertébral peut, suite à certains traumatismes, comme par exemple un glissement de ce
dernier, comprimer la racine spinale d’un nerf : on parle de conflit disco-articulaire. Si ça touche le nerf
sciatique, cela déclenchera des douleurs qui seront situées à différents endroits selon la vertèbre affectée :
 Si la hernie est au niveau de L5 : le nerf fibulaire sera touché, et on aura une
douleur au dos du pied et à la loge latérale de la jambe.
 Si la hernie est au niveau de S1 : le nerf tibial sera touché, et on aura une douleur
au mollet, au talon, et à la plante du pied.
II.
Les lymphonoeuds inguino-fémoraux
Au niveau du membre inférieur, les principaux lymphonœuds sont situés à la racine de la cuisse, dans
le trigone fémoral, sous le ligament inguinal, en dedans de la crosse de la veine grande saphène. La lymphe
qui circule dans ces lymphonœuds draine non seulement le membre inférieur, mais aussi le périnée (sous
l’élévateur de l’anus) en particulier au niveau du canal anal. Ils peuvent devenir pathologiques et entraîner
des adénopathies : si on détecte une adénopathie localisées à proximité de l’anus, cela peut être révélateur
d’un cancer du canal anal.
31
III.
Articulations et muscles du membre inférieur
A- La hanche
1) L’articulation coxo-fémorale et coaptation articulaire
L’articulation coxo-fémorale (entre l’os coxal et le fémur), est une articulation synoviale sphéroïde. Elle est
mobile et très stable : il s’agit de l’articulation directionnelle du membre inférieur. Elle fait intervenir la
surface acétabulaire de l’os coxal, qui est de forme semi-lunaire, et la tête fémorale. On peut à ce stade
préciser qu’on y trouve un labrum inséré sur le sourcil (ou limbus) acétabulaire. Il a pour vocation, comme
tout labrum, d’améliorer la congruence et d’augmenter la surface articulaire.
L’acétabulum est orienté en bas, en dehors et en avant, tandis que la tête fémorale est orientée en
haut, en dedans et en avant.
Cette articulation est synoviale donc contenue dans une capsule. Cette capsule est tendue entre le
limbus et la base du col fémoral. Elle est doublée par la synoviale en profondeur, et renforcée par des
ligaments, divisés en deux groupes : les ligaments antérieurs, et les ligaments postérieurs.
- Les ligaments antérieurs :
Le ligament ilio-fémoral, qui
présente une partie supérieure et
inférieure
 Le ligament pubo-fémoral

- Le ligament postérieur :

Le ligament ischio-fémoral
La coaptation articulaire désigne les mécanismes assurant une congruence quasi parfaite entre deux
surfaces articulaires. On a dit précédemment que l’articulation de la hanche était très stable, cela est due au
fait que la tête fémorale tient spontanément dans l’acétabulum, mais aussi que le labrum et le sourcil
acétabulaire renforcent la congruence entre les deux surfaces osseuses. Les ligaments interviennent aussi
dans la congruence de l’articulation. En effet, lorsque la hanche est en extension, les ligaments sont
enroulés autour de l’articulation, ce qui permet de la renforcer. En revanche, en flexion, ils se déroulent et
se détendent. Comme les ligaments antérieurs sont peu solides, et qu’ils se détendent en position assise, les
luxations de la hanche seront fréquentes en cas d’accident de voiture.
2) Le muscle ilio-psoas
Le muscle ilio-psoas est le principal fléchisseur de la hanche, et
possède des insertions très vastes. Il est composé de deux parties : le grand
psoas, et le muscle iliaque.
Le grand psoas s’insère sur les corps vertébraux et les processus
transverses des vertèbres L4 à T12. Il forme une grande nappe musculaire
qui redescend en bas et en dehors pour rejoindre le muscle iliaque. Ce
muscle iliaque s’insère à la face interne de l’aile iliaque. Ces deux
muscles forment ensemble un muscle très important qui passe sous le
ligament inguinal. Pour rappel, ce ligament est tendu entre l’épine iliaque
antéro supérieur et l’épine du pubis, il constitue la limite entre le tronc et le
membre inférieur. Le tendon inférieur du muscle ilio-psoas se termine sur
le petit trochanter, après être passé en avant de l’articulation coxofémorale.
32
3) Les muscles de la région glutéale
Les muscles de la région glutéale sont répartis en deux couches
musculaires :

Le groupe profond : il s’agit des muscles pelvitrochantériens. Ils sont rotateurs et comprennent :

Le muscle piriforme, qui délimite le canal supra
et infra-piriformiens

Le muscle obturateur interne

Le muscle jumeau supérieur

Le muscle jumeau inférieur

Le muscle carré fémoral
Le groupe superficiel : Il s’agit essentiellement des muscles glutéaux. Ils permettent l’extension et
l’abduction de la hanche. On peut citer :

Les muscles petit, moyen, et grands glutéaux

Le muscle tenseur du fascia lata
Le grand glutéal et le tenseur du fascia lata s’insèrent tout deux sur le fascia lata et forment ce que
l’on appelle le « deltoïde fessier ». Cette structure permet de stabiliser la hanche et le genou.

Muscles fléchisseurs de la hanche : le muscle
ilio-psoas
Muscles extenseurs de la hanche : Les ischiojambiers
33
4) L’appui mono- et bipodal
Lors de la marche, le corps est en appui sur un pied ce qui implique que le
bassin doit rester en équilibre : c’est le rôle du moyen glutéal. Lorsque le corps
est appuyé sur un seul pied, le moyen glutéal maintiendra le bassin en
équilibre. Le tenseur du fascia lata et le petit glutéal participeront également à
cet équilibre, mais en de bien moindres mesures. La paralysie de ce muscle
entraîne une bascule du bassin assez caractéristique, on parle de signe de
Duchenne-Trendelenburg.
B- Les muscles de la cuisse
La cuisse est composée de trois groupes musculaires, selon leur position : un groupe antérieur, un groupe
médial, et un groupe postérieur.

Le groupe antérieur contient :


Le muscle sartorius, qui s’insère sur l’épine iliaque antéro-supérieure
et à l’intérieur du tibia.
Les quatre chefs du quadriceps. C’est le principal extenseur du
genou. Ses chefs sont :
-
Le droit du fémur : s’insère sur l’épine iliaque antéroinférieur, il est le seul bi-articulaire.
Le vaste médial : vient du dedans de la jambe, il s’insère sur la
ligne âpre en arrière.
Le vaste latéral : même chose que le médial, sauf qu’il vient
de l’extérieur de la jambe.
Le vaste intermédiaire : il s’insère sur le milieu de la diaphyse
du fémur.
Ces chefs se rassemblent ensuite tous sur le tendon quadricipital qui s’insère sur la patella.

Le groupe médial contient :






Le muscle gracile
Le muscle pectiné
Le muscle grand adducteur
Le muscle long adducteur
Le muscle court adducteur
Le groupe postérieur : Il s’agit des muscles ischio-jambiers, qui sont
fléchisseur de la jambe. Ils sont plus efficaces lorsque la hanche est en
extension. On peut citer :



Le muscle biceps fémoral
Le muscle semi-membraneux
Le muscle semi-tendineux
34
C- Le genou
1) Les articulations du genou
Le genou comporte deux articulation : l’articulation fémorotibiale, et l’articulation fémoro-patellaire. Le genou permet le
raccourcissement du membre inférieur, dans le cadre de la
marche via des mouvements de flexion-extension. Il a la
particularité de présenter des surfaces articulaires très peu
congruentes, ce qui le rend vulnérable. Sa stabilité dépend donc
des ligaments et des ménisques.
Les surfaces articulaires mises en jeu sont les condyles
fémoraux, la face postérieure de la patella, et les cavités
glénoïdales tibiales.
Le ménisque latéral forme un C presque fermé, comme un O, et le médial forme un C très
ouvert.
La capsule articulaire est renforcée en arrière par ce que l’on appelle les coques condylaires, qui
sont des coques fibreuses très résistantes. On trouve également de nombreux ligaments, périphériques et
centraux :

Les ligaments périphériques assurent la stabilité en extension.
On peut citer :





Le ligament patellaire en avant
Le ligament collatéral tibial en dedans
Le ligament collatéral fibulaire en dehors
Les ligaments poplités arqués et obliques en arrière
Les ligaments du groupe central assurent la stabilité en flexion.
On peut citer les ligaments croisés antérieurs et postérieurs. Ils
se croisent dans le plan frontal et dans le plan sagittal. Ils sont
intra-articulaires mais extra-synoviaux.
2) Anatomie fonctionnelle
a) Les condyles fémoraux
Le condyle du genou présente un renflement vu de profil, on parle de condyle en
bois de golf. La surface articulaire du condyle fémoral part de la trochlée en
avant et va jusqu’à la face postérieure du condyle en arrière, ce qui représente
une surface bien plus étendue que la surface de la cavité glénoïdale tibiale.
Cela va impliquer l’existence de plusieurs types de mouvements :
Au début de la flexion, le condyle roule sur la cavité glénoïdale.
Au bout d’un certain moment, en plus du roulement, il y aura un
mouvement de glissement.
 Enfin, lorsque la flexion sera supérieure à 100°, il n’y aura plus que
des mouvements de glissement.


On comprend bien du coup le rôle des ligaments croisés qui doivent maintenir le contact entre les deux
surfaces quel que soit le degré de flexion.
35
b) La patella
La patella est un os sésamoïde qui s’articule avec la trochlée fémorale. Il s’agit du chevalet de l’appareil
extenseur du genou : elle permet d’éloigner le tendon quadricipital de l’axe du mouvement et donc de
reporter la force de traction du quadriceps en avant, ce qui accroît son efficacité à étendre la jambe.
c) Les ménisques
Les ménisques, comme nous l’avons déjà vu, sont des fibrocartilages
articulaires insérés par leurs cornes. Ils sont mobiles dans l’articulation et
permettent d’en améliorer la congruence. En flexion, ils sont attirés en
arrière avec le liquide synovial, alors qu’en extension, ils sont attirés en
avant. On peut noter que lorsque le genou est en extension, le liquide
synovial vient remplir le cul de sac sous quadricipital.
d) La stabilité transversale du genou
La diaphyse fémorale est orientée en bas et en dedans : c’est le valgus
physiologique. Il devrait entraîner une luxation en dehors de la patella du
fait l’angle d’inclinaison de celui-ci par rapport à la verticale. Cependant, il
existe des particularités anatomiques qui expliquent pourquoi cette luxation
n’a pas lieu :

La trochlée fémorale possède une joue latérale plus saillante que la joue médiale qui empêche cette
luxation

Des ligaments permettant de renforcer le genou existent :

Les ligaments collatéraux, en particulier le ligament collatéral tibial.

Le rétinaculum patellaire, qui va du condyle médial jusqu’au bord latéral de la patella.
3) Anatomie pathologique
a) Instabilité transversale du genou
Ce type de pathologie est très facile à observer cliniquement. L’examinateur n’a qu’à maintenir la cuisse
d’une main, et à prendre la jambe dans une autre main. S’il parvient à porter la jambe en dedans, cela évoque
une rupture du ligament collatéral fibulaire ainsi que de la coque condylienne latérale, et inversement.
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b) Instabilité antéro-postérieure en flexion
Une instabilité antéro-postérieur affecte la position de
flexion de la jambe : elle est due à une rupture des
ligaments croisés. L’observation clinique se fait très
simplement dans ce cas aussi : l’examinateur prend la jambe
du patient lorsqu’il est assis (donc avec le genou fléchit) et
essaye de bouger sa jambe en avant du plan de la patella ou
en arrière. S’il parvient à emmener la jambe en avant de ce
plan, c’est le ligament croisé antérieur qui est touché. S’il
l’emmène en arrière, c’est le postérieur. On parle de
mouvements en tiroir.
c) La rupture méniscale
On a vu que les ménisques reculaient et avançaient avec les mouvements
de flexion-extension. Lorsque les mouvements sont lents, cela ne pose
aucun problème. En revanche, en cas de mouvement trop rapide, au
football par exemple, le ménisque peut se retrouver coincé entre le
condyle et la cavité glénoïdale et se déchirer. On parle de déchirure en
« anse de sceau ». Un bout de ménisque peut se détacher et flotter dans la
cavité articulaire, ce qui provoque des gènes aux mouvements, ainsi que
des douleurs.
D- Les muscles de la jambe
Les muscles de la jambe sont répartis en 3 groupes qui sont le groupe antérieur, le groupe latéral, et le
groupe postérieur.

Le groupe antérieur : il s’agit des muscles extenseurs des orteils et fléchisseurs du pied :

Le muscle tibial antérieur

Le muscle long extenseur des orteils

Le muscle long extenseur de l’hallux (le gros orteil)

Les muscles fléchisseurs du pied

Le groupe latéral :

Le muscle court fibulaire

Le muscle long fibulaire

Le groupe postérieur :
 Le muscle triceps sural constitué du soléaire et des gastrocnémiens. Ces derniers s’insèrent
sur les condyles fémoraux et sont donc bi-articulaires. Ils passent en arrière du genou pour se
terminer sur la tubérosité du calcanéus. Quand le genou est fléchi, seul le soléaire est en
tension. Au contraire, lorsqu’on est en extension, les gastrocnémiens s’étirent et transmettent
la puissance du quadriceps à la cheville (notion de synergie).
 Le muscle poplité
 Le muscle tibial postérieur
 Le muscle long fléchisseur des orteils
 Le muscle long fléchisseur de l’hallux
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Groupe
antérieur
Groupe
postérieur
Groupe
latéral
E- Le pied
1) L’articulation talo-crurale
L’articulation talo-crurale articule le tibia et la fibula avec le talus.
Elle permet des mouvements de flexion-extension du pied,
permettant notamment l’impulsion du pas, qui nous permet de
marcher efficacement. Les surfaces articulaires mises en jeu sont la
face médiale de l’épiphyse distale de la fibula, la face latérale et
l’épiphyse distale tibiale, et le talus. On parle de pince tibiofibulaire.
La capsule articulaire est renforcée par des ligaments qui sont au nombre de deux :

Le ligament collatéral médial (aussi appelé ligament deltoïde) : Il possède une couche superficielle
et une couche profonde. Il est extrêmement résistant, à tel point qu’en cas de torsion trop intense, il
arrive que la malléole soit arrachée, mais que ce ligament ne se déchire pas.

Le ligament collatéral latéral : Il est plus sujet à des entorses que le médial puisqu’il est plus fin. Il
se compose de 3 faisceaux, le talo-fibulaire antérieur, le talo-fibulaire postérieur, et le calcanéofibulaire.
2) Les articulations du pied et de l’arrière pied
Les articulations de l’arrière-pied servent à l’adaptation
aux irrégularités du sol. On peut citer notamment
l’articulation sub-talaire. Elle fait intervenir la face
inférieure du talus, qui présente deux surfaces séparées par
le sillon du talus, et la face supérieure du calcanéus. On
retrouve au niveau de cette articulation une structure
appelée sinus du tarse.
Les articulations du pied, elles, se font entre le tarse postérieur et le tarse antérieur, on parle
d’articulation transverse du tarse (ou articulation de Chopart), et entre le tarse et les métatarsiens, où on
parle d’interligne tarso-métatarsien (ou articulation de Lisfranc).
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3) Les points d’appui
L’étude des os du pied nous montre l’existence de trois point d’appui formant trois arches. Les points
d’appui sont la tête du 1er métatarsien, la tête du 5ème métatarsien, et la tubérosité du calcanéus. Les arches
sont détaillées sur les schémas ci-dessous.
Point culminant : naviculaire
A 15 - 18mm du sol
Les muscles :
- Le tendon du muscle tibial post tendu
qui s’insère sur l’os naviculaire et C1
- Les tendons des longs fléchisseurs de
l’hallux et des orteils qui s’opposent au
recul du talus
- Le muscle Abducteur de
l’hallux définis comme les vrais cordes
totales de l’arche médiale
Sa courbure est maintenue grâce
aux muscles de la voute plantaire.
On parle de corde de l’arc.
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Point culminant : cuboïde
À 3 - 5mm du sol
Action des muscles sur la voûte plantaire :
IV.
Conclusion
Le membre inférieur a pour principales fonctions la station érigée et la marche qui sont permises par :





La hanche qui est est à la fois mobile et stable (coaptation articulaire)
Le genou qui présente des surfaces peu congruentes et une certaine vulnérabilité (ménisques)
La cheville qui assure les mouvements de flexion-extension (entorse si mouvement latéral)
L’arrière pied qui permet l’adaptation du membre aux irrégularités du sol
La voute plantaire qui rend la marche moins fatigable et qui assure l’équilibre
Quelques images radiologiques :
Les surfaces articulaires :
40
Les ménisques en IRM :
Les ligaments croisés en IRM :
Surfaces articulaires du pied :
Voute plantaire
en IRM :
41
42
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