Analyse d’ouvrage mt Médecine de la Reproduction, Gynécologie Endocrinologie 2009 ; 11 (1) : 100 La biologie moléculaire du gène L’ Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. 100 jlemte00313_cor1.indd 100 lations mais aussi des nouvelles approches thérapeutiques. Un autre nouveau chapitre est consacré aux nouvelles analyses du génome et à la biologie des systèmes. Que les génomes de tant d’animaux différents soient semblables pose de redoutables problèmes aux chercheurs : les différences entre espèces ne proviennent pas tant des différences entre les gènes individuels que des différences dans leur régulation. Chaque grand chapitre est précédé d’une série de photographies de participants aux différents symposiums organisés au Cold Spring Harbor Laboratory depuis une soixantaine d’années. On a plaisir à retrouver les visages et les démarches d’individus dont nous ne connaissons parfois plus que le nom : Gamow, Watson et Crick en 1963, Jacques Monod, si jeune en 1961 face à l’imposant physicien Leo Szilard, ou encore Baltimore, Jacob et Gilbert en 1985, et combien d’autres qui ont créé et le domaine et son nom. C’est l’un des intérêts supplémentaires de ce livre que de démontrer que la science, vivante, avance grâce à des individus hors du commun. Jacques Hanoune Référence Watson JD, Baker TA, Bell SP, Gann A, Levine M, Losick R. Molecular Biology of the Gene. Cold Spring Harbor Laboratory Press, Cold Spring Harbor, 2008, 22 chapitres, 841 pages dont un index de 22 pages. doi : 10.1684/mte.2008.0204 un des livres les plus classiques de nos jours dans l’enseignement de la biologie est certainement The molecular biology of the gene dont l’éditeur principal a été et est toujours Jim Watson. Ce livre en est à sa sixième édition et tous ceux qui se souviennent de la première édition, (en 1965 !), retrouveront avec plaisir la même couverture blanche avec un grand carré bleu qui est bien restée dans nos mémoires. Mais que de changements dans le texte ! Il est certes réconfortant de voir que le plus gros du livre est toujours valable. Le code génétique n’a pas changé, les principales régulations sont bien toujours là et les différentes approches réductionnistes, tant décriées par les philosophes, continuent à faire la preuve de leur validité. Que dire de cette nouvelle édition, si parfaitement présentée et illustrée ? Tout d’abord qu’elle est un plaisir à feuilleter tant les images sont claires, gaies et apparemment si simples. Le texte est complet et s’appuie toujours sur une démarche historique. L’histoire de la drosophile par exemple comme modèle animal remonte à Thomas Hunt Morgan en 1908 à Columbia University et a donné tellement de résultats importants en génétique. Celle de Caenorhabditis elegans a aussi un siècle depuis l’isolement de ce nématode à Alger par Emile Maupas et sa résurrection comme modèle par Sydney Brenner en 1965. Parmi les chapitres nouvellement ajoutés, il faut signaler l’importance donnée maintenant aux petits ARN régulateurs de l’expression génique qui constituent une donnée incontournable de la biologie des régu- mt Médecine de la Reproduction, Gynécologie Endocrinologie, vol. 11, n° 1, janvier-février 2009 3/4/2009 10:36:22 AM