Conséquences sur les autres économies de l’Union.
La contagion récessive est estimée à 0,2% de PIB pour l’Europe dans son ensemble. Elle vient s’ajouter
à un climat plutôt maussade, du fait de la fin de « l’alignement des planètes » (baisses du prix du
pétrole, de l’euro, des taux d’intérêt).
Michel Cicurel
« Evacuer quelques rêves et en caresser d’autre ».
Premiers constats
Rétractations de certains promoteurs de l’exit
Position initiale dure de l’Union mais pragmatisme dans les faits
Pour les marchés financiers continentaux, passé le choc initial, le Brexit apparaît comme un
non event. Pour la bourse britannique, l’effet est nul si on corrige la hausse des cours de la
dévaluation de la devise.
Quelques idées fausses
Le Brexit n’est pas un jeu à somme nulle mais à effet global négatif. Par exemple, l’Europe continentale
ne récupérera pas la City en un jour, faute d’une culture appropriée (la France n’aime pas l’argent zet
l’Allemagne est orientée vers l’industrie et l’assurance).
Points marquants
Le Brexit marque la fin de la phase de globalisation de l’ « après chute du Mur », sans pour autant
marquer le retour en force des Etats-nations. Les classes moyennes du « Nord » fracassées par la
montée de celles du « Sud » vont encaisser un 2° tsunami avec la numérisation et la robotisation. Si la
tendance mondiale va bien vers des négociations par blocs régionaux, c’est une erreur de traiter cette
nouvelle globalisation avec négligence. La sécession du ROYAUME UNIest de ce point de vue un
contresens, une faute lourde, une catastrophe.
Le seul gain possible serait un sursaut du « couple » franco-allemand, dans lequel le français est doué
mais négligent et l’allemand fait très sérieusement ses devoirs. Ce sursaut présuppose que l’Allemagne
donne du temps à la France pour mener à bien ses réforme, en sorte que l’effort financier portant sur
les ménages, via la baisse de la dépense publique, et les allègements d’impôts puissent intervenir
ensemble et non l’un après l’autre car cela serait socialement insupportable. Cette tolérance par
rapport à l’austérité doctrinaire est nécessaire car on ne peut pas toucher massivement aux transferts
publics vers les ménages AVANT d’avoir relancé l’économie marchande, l’emploi et les revenus privés.
«ll faut descendre les prélèvements par l’ascenseur et les dépenses par l’escalier (NKM) ».