Terminale Scientifique SVT 1 / 2 Contrôle de la sécrétion des

Terminale
Scientifique
Enseignement
obligatoire
SVT
Lycée
Gay-Lussac
1 / 2
contT380
Contrôle de la sécrétion des gonadostimulines hypophysaires (type II)
d’après un sujet type II France métropolitaine, Juin 1996
Exploiter les résultats expérimentaux proposés pour mettre en évidence quelques aspects de la régulation du taux des hor-
mones sexuelles femelles. Préciser les ultrastructure des cellules hypophysaires mises en jeu en annotant le doc. 2
Réaliser un schéma de synthèse montrant les relations hormonales entre les organes dont il est question dans ce sujet .
Quelques conseils avant de commencer …
1. Il faut encore le dire et le répéter : dans un sujet de ce type il faut toujours partir des documents et les exploiter et
faire appel aux connaissances, seulement quand on y est invité, pour aller plus loin ou donner du sens à ce qui a été
analysé ou dégagé d’un document.
2. Le document n°2 est rarement intégré au devoir : bien souvent on se contente de l’annoter. Cela ne suffit pas.
3. Le document n°1 est analysé de façon incomplète : beaucoup d’élèves n’ont pas vu l’illustration du rétrocontrôle
négatif entre les temps t0 et t1 : c’est une erreur grave.
4. Certains évoquent pour ce document des pulses de la LH : ce n’est pas le cas ! Il faut rappeler que ces pulses sont
des microvariations des taux hormonaux qui ne s’observent que sur des échelles de temps horaires (une pulse ne
dure qu’une dizaine de minutes !!!) ; les échelles de temps ici sont journalières et les pulses sont donc invisibles.
Le schéma de bilan est rarement satisfaisant : celui-ci doit faire figurer les deux types de rétrocontrôles liés aux quantités
hormonales (et non aux jours du cycle, car ces informations n’étaient pas données). .
PROPOSITION DE CORRIGE
Introduction
L’hypophyse joue un rôle important dans le fonctionnement cyclique de l’ovaire. Par quoi est-il commandé ? L’ovaire sur
lequel il agit (croissance des follicules, ovulation et transformation du follicule en corps jaune) a-t-il une action en retour.
C’est ce que ce sujet va permettre de démontrer.
I. Une commande hypothalamique de l’hypophyse
a) influence de la GnRH (informations données dans le corps du sujet).
La GnRH, hormone hypothalamique injecté par voie sanguine déclenche une libération immédiate de LH et FSH (deux
hormones hypothalamiques) : la nature hormonale de la GnRH est donc confirmée par cette expérience ; la GnRH com-
mande donc la sécrétion des gonadostimulines hypophysaires en agissant sur les cellules hypophysaires . La sécrétion ré-
plique 7 à 8 h après plus tard est énigmatique (on peut guère évoquer les pulses de LH qui se reproduisent toutes les heu-
res).
b) nature des sécrétions hypophysaires (doc. 2).
Le noyau des cellules hypophysaires contient les gènes responsables de la production de FSH et de LH ; un ARNm est
produit par transcription (sans doute la
GnRH agit-elle pour provoquer l’activation
de ces gènes), la traduction se fait au niveau
du REG (Réticulum Endoplasmique Granu-
laire) et les hormones produites FSH et LH
(polypeptidiques) sont stockées dans des
vésicules de sécrétions Golgiennes. Par
exocytose les polypeptides sont rejetées
hors des cellules hypophysaires et après
avoir franchi les parois du capillaire, pénè-
trent dans le sang par lequel elles sont trans-
portées.
[Remarque : lire le titre du document. Les
confusions avec un neurone hypothalami-
que ou avec un follicule III (avec antrum,
granulosa ) ne sont pas acceptables.
II. Un contrôle ovarien de la sécrétion
hypophysaire régularisant les sécrétions
hypophysaires (étude du document 1)
a) les ovaires agissent-ils
sur les sécrétions hypophysaires
(graphique, avant to)
Le document 1 montre qu’après ovariectomie, le taux d’œstrogène est évidemment nul, mais les concentrations de LH sont
élevées et ne cessent d’augmenter : l’ovariectomie ayant une influence sur les taux de sécrétions de LH on peut penser que
les ovaires en temps normal agissent sur les cellules du complexe hypothalamo-hypophysaire (H-H)
b) action des hormones ovariennes à faible dose sur les sécrétions hypophysaires (temps entre t0 et t1)
Le document 1 montre que des injections constantes mais à taux faible (environ 60 pg/mL de sang) d’œstrogènes ont pour
effet de diminuer les taux de LH. L’œstrogène agit donc sur le complexe H-H (hypothalamus ? Hypophyse ? Les 2 ?, nous
savons en fait que des récepteurs à Oestrogènes existent dans les 2 types de cellules, c’est donc le complexe en entier qui
est cible de l’hormone) . L’œstrogène agit en diminuant, en inhibant les sécrétions hypophysaires. Par voie de conséquen-
ces, les ovaires seront moins stimulés par la FSH et la LH et les sécrétions d’œstrogènes tendront à diminuer : c’est la régu-
lation des taux hormonaux : toute variation de sécrétion hormonale par ce jeu régulateur est abolie. On nomme rétro-
contrôle (action des hormones à un niveau supérieur, en retour) négatif cette action.
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III. Déclenchement d’une hypersécrétion d’hormones hypophysaires par l’ovaire (étude du doc 1, à partir de t1)
Le document 1 montre qu’une injection unique d’œstrogène à fort taux (600 pg / mL) déclenche dans les 24
heures (le décalage horaire peut être évalué sur le graphique), une hypersécrétion de LH (= pic de LH) ; on sait que c’est ce
pic de LH qui déclenche l’ovulation et la reprise de la méiose de l’ovocyte I). L’œstrogène a forte concentration stimule
alors les sécrétions du complexe H-H. On nom-
mera rétrocontrôle + cette action en retour de
l’œstrogène sur le complexe H-H.
Conclusion
L’hypophyse est donc commandée par l’hypo-
thalamique par voie hormonale (c’est une neu-
rohormone qui provoque les sécrétions hypo-
physaires de FSH et de LH). Par contre les oes-
trogènes (dont la sécrétion ovarienne est stimu-
lée par les hormones hypophysaires) agissent
en retour sur l’hypophyse (= rétroaction) ; cette
action dépend du taux d’hormones ovarienne :
si ce taux est faible, les œstrogènes inhibent les
sécrétions hypophysaires (= rétroaction -), si ce
taux est fort, les oestrogènes stimulent les sé-
crétions hypophysaires (= rétroaction +). Cf.
schéma ci-contre. Les oestrogènes ont-ils une
action directement ou indirectement sur les gè-
nes des cellules hypophysaires qui commandent
la synthèse protéique hormonale ?
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