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Genèse 21 : 1 – 21 : les promesses
sont accomplies
Meyrin, le 13 septembre 2015
1
Introduction
Le texte qui a été lu nous dit que Dieu a accompli ses
promesses. Et ce qui est génial, c'est qu'il continue à les
accomplir, encore aujourd'hui. Cette conviction que Dieu
accompli ses promesses est une source d'assurance pour les
chrétiens, qui nous procure de la paix, et nous permet
d'envisager sereinement l'avenir, proche ou lointain. Je trouve
génial que Dieu se serve de cette histoire pour nous parler
aujourd'hui, car c'est une histoire agréable à lire, d'un homme
comme nous, qui a eu des hauts et des bas dans sa vie.
On peut diviser le chapitre 21 de la Genèse en deux parties,
la première parle de l'accomplissement des promesses, la
deuxième nous montre que puisque c'est Dieu qui accomplit les
promesses, toutes tentatives pour le remplacer sont inutiles.
Finalement, nous verrons que Jésus est l'accomplissement
ultime de ces promesses.
2
1er accomplissement des promesses
Ce chapitre commence par « l'Eternel se souvint de ce qu'il
avait dit ». Dieu a dit quelque chose, et il va l'accomplir. Pour
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comprendre ce qu'il a accompli, laissez-moi vous raconter
l'histoire d'Abraham.
Tout commence lorsqu'Abraham est appelé par Dieu.
Abraham est un homme qui a vécu beaucoup de choses : il a 75
ans. Dieu se manifeste à lui, Abraham, et il lui fait une
promesse :
Gn 12.1-3
« L'Eternel dit à Abram: Va-t-en de ton pays, de ta patrie, et de
la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai. Je ferai de
toi une grande nation, et je te bénirai; je rendrai ton nom grand, et
tu seras une source de bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront,
et je maudirai ceux qui te maudiront; et toutes les familles de la
terre seront bénies en toi. »
Abraham quitte donc son pays, avec sa femme, ses serviteurs
Gn 12.1-9
et ses troupeaux. Malheureusement, il n'a pas d'enfant, mais un
jeune l'accompagne, Lot, son neveu. Il marche, il marche,
encore. Il parcourt plus de 1500 km, et le voilà arrivé en
Canaan, terre que Dieu lui a promise.
Il s'y installe, en tant que berger nomade. Mais un conflit naît
Gn 13
entre Lot et lui au sujet de leurs troupeaux : il n'y a pas assez de
place pour tout le monde. Ils décident donc de se séparer. Cette
séparation devait être douloureuse pour Abraham, d'autant plus
que Lot était son héritier le plus direct ! Après cette séparation
Dieu se révèle a lui, et réitère sa promesse avec une précision :
cette grande nation que tu vas devenir, elle viendra de ta
postérité.
Gn 15
Le temps passe, et Abraham n'a toujours pas d'enfants. Dieu
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réitère sa promesse, Abraham lui fait confiance. Mais il n'a Gn 16.1-4a
toujours pas d'enfants.
Sarah, sa femme, lui propose donc d'aller coucher avec Agar,
sa servante, pour avoir un fils. Au 21e siècle, cette pratique
nous semble très étrange. Mais à l'époque d'Abraham, dans la
région du monde où il a vécu, cette pratique n'était pas si
bizarre : dans un empire proche, il y avait une loi qui disait que
si un couple ne pouvait pas avoir d'enfant, alors l'homme
pouvait coucher avec une servante, et l'enfant qui naîtrait de Comparer
Gn 12.4 et
cette union deviendrait l'enfant légitime, et donc l'héritier, du 16.3
couple. En terme moderne, on peut dire qu'Agar devait en
quelque sorte servir de « mère porteuse ». Toutefois, cet enfant
perdait ses droits si le couple arrivait ultérieurement à avoir un Gn 17.1-22
enfant. Abraham a 85 ans, et la chance il puisse avoir des
enfants devenait de plus en plus maigre. S'il ne voulait pas
mourir sans enfant, il devait trouver une solution. Donc
Abraham couche avec Agar, et ainsi naquit Ismaël.
13 ans plus tard, Dieu confirme encore une fois son alliance
avec Abraham : « tu seras le père d'une nation nombreuse » et
précise « par le fils que tu auras avec Sarah ». Dieu est
puissant, Abraham le sait, mais comment un vieillard bientôt
centenaire pourrait-il avoir des enfants avec une vielle dame de
90 ans? A cette promesse, « il rit », et suggère qu'Ismaël soit ce
fils de la promesse. Mais Dieu confirme, dans une année ils
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Gn 18.9-15
auront un fils, qu'Abraham devra appeler Isaac. Quelques
temps plus tard, c'est au tour de Sarah d'entendre la promesse
de Dieu. Quelle est sa réaction ? Elle rit.
Et c'est après cette longue histoire de 25 ans que début notre
récit, c'est à ces promesses que notre texte fait référence (en
gras, les paroles qui se base sur une promesse).
Gn 21.1-7
L'Eternel se souvint de ce qu'il avait dit à Sara, et l'Eternel
accomplit pour Sara ce qu'il avait promis. Sara devint
enceinte, et elle enfanta un fils à Abraham dans sa vieillesse, au
temps fixé dont Dieu lui avait parlé. Abraham donna le nom
d'Isaac au fils qui lui était né, que Sara lui avait enfanté.
Abraham circoncit son fils Isaac, âgé de huit jours, comme
Dieu le lui avait ordonné. Abraham était âgé de cent ans, à la
naissance d'Isaac, son fils. Et Sara dit: Dieu m'a fait un sujet de
rire; quiconque l'apprendra rira de moi. Elle ajouta: Qui aurait dit à
Abraham: Sara allaitera des enfants? Cependant je lui ai enfanté un
fils dans sa vieillesse.
Dieu a donné un fils à Abraham et Sarah, comme Il l'avait
promis.
2.1 Application
Cette histoire montre la fidélité de Dieu. Mais il y a un
élément qu'on peut oublier : Dieu gère son temps d'une autre
manière que nous. Alors qu'Abraham a 100 ans, que tout espoir
est perdu, il lui donne un fils ! Je pense que dans nos vies il y a
aussi des choses qu'on attend depuis longtemps. Pour ma part,
pas depuis 25 ans, parce que je ne me souviens pas de ce que je
demandais à Dieu lorsque j'avais une année !
Faire confiance à Dieu, malgré l'épreuve du temps... ce n'est
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pas facile ! Et ça n'a pas été facile pour Abraham non-plus !
3
Face aux promesses
Dieu fait une promesse à Abraham, et Abraham répond à
cette promesse. Il y a évidemment un acte de foi de la part
d'Abraham, et pas n'importe lequel : il quitte son pays avec tout
ce qu'il a, et fait confiance à Dieu. On lit en Genèse 15.6 :
Ro 4 : 1-5
Abram eut confiance en l'Eternel, qui le lui imputa à justice.
Mais d'un autre côté, on voit aussi le doute s'installer. Et c'est
compréhensible ! Il part de son pays à 75 ans ! et à 86 ans, il
n'a toujours pas d'enfant. Il se dit peut-être qu'il a mal compris
quelque chose, qu'il doit aider Dieu à réaliser sa promesse, et
peut-être même se dit-il que ce qu'il fait n'est pas une mauvaise
chose, puisque « cela se fait ailleurs ». On ne sait pas ce qui se
passe dans sa tête, mais on peut voir le résultat : il apporte une
réponse instinctive qui conduit à la naissance d'Ismaël. Et le
résultat est catastrophique. La suite de notre texte le montre :
Sara vit rire le fils qu'Agar, l'Egyptienne, avait enfanté à
Abraham; et elle dit à Abraham: Chasse cette servante et son fils,
car le fils de cette servante n'héritera pas avec mon fils, avec Isaac.
Cette parole déplut fort aux yeux d'Abraham, à cause de son fils.
Mais Dieu dit à Abraham: Que cela ne déplaise pas à tes yeux, à
cause de l'enfant et de ta servante. Accorde à Sara tout ce qu'elle te
demandera; car c'est d'Isaac que sortira une postérité qui te sera
propre. Je ferai aussi une nation du fils de ta servante; car il est ta
postérité. Abraham se leva de bon matin; il prit du pain et une outre
d'eau, qu'il donna à Agar et plaça sur son épaule; il lui remit aussi
l'enfant, et la renvoya. Elle s'en alla, et s'égara dans le désert de
Beer-Schéba.
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Gn 21 : 8-14
La réponse instinctive d'Abraham conduit à la naissance
Ga 4.29 ;
d'Ismaël. Et ce qu'Abraham n'avait pas compris, c'est que la
5.16-17 ; Ro
8.5-11
« solution » prise indépendamment de Dieu et la « solution »
spirituelle ne peuvent pas se côtoyer. Autrement dit, le fils de
l'esclave et le fils de la femme libre ne peuvent pas cohexister.
Le verbe « rire » dans ce passage a une connotation négative.
Gn 21.10 ;
Ga 4.21-31
Il signifie « se moquer de », on pourrait dire qu'Ismaël « se rit
de Jacob ». C'est pour cela que Sarah réagit si fortement !
Ismaël, en se moquant d'Isaac, se moquait peut-être de la
promesse. Et s'il se moquait de la promesse, il se moquait de
celui qui avait fait la promesse : Dieu.
3.1 Application
Ce qu'a fait Abraham arrive à chaque fois qu'on veut s'en
sortir par nous même, par nos propres moyens. Prenons une
illustration, suggérée par le texte : l'éthique familiale.
Le projet de Dieu pour la famille, c'est qu'un homme et une
femme se rencontrent, qu'ils se marient, qu'ils aient des
rapports sexuels et des enfants, dans cet ordre là. Et évidement,
les époux se doivent fidélité mutuelle. Et pour les chrétiens, le
mariage doit également se faire avec un chrétien.
Pour beaucoup d'entre nous, en pensant à la famille,
différentes choses se mêlent : joie, déceptions, tristesse,
recherche de bonheur, … Dieu a fait une promesse : dans la
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durée, le bonheur familiale se trouve dans le couple fidèle,
aimant, qui se pardonne réciproquement. Mais nous l'avons
vécu différemment. Le résultat ? De la tristesse, de la rancune,
de la haine, toutes ces choses dont nous ne voulions pas !
J'ai pris l'exemple de l'éthique familiale, mais les
applications pourraient foisonner. Le problème survient à
Ga 5.2-4
chaque fois que l'on veut faire quelque chose pour s'approcher
de Dieu par nous-même, à chaque fois que l'on veut faire
quelque chose pour combler un besoin par nous-même, aussi
légitime soit-il, à chaque fois que l'on veut faire quelque chose
qui force la main de Dieu.
Je crois qu'il y a trois choses qui nous poussent à vouloir se
satisfaire soi-même :
•
•
- Ga 1-6 : Paul
La méconnaissance, ou l'incompréhension de ce qu'il corrige
l'enseignement
nous demande : nous péchons par ignorance.
des faux
Le laxisme ou la faiblesse : nous savons ce que nous docteurs ;
devons faire mais c'est trop fatiguant, on y arrive pas ;
•
Le légalisme : pour être juste devant Dieu, il faut faire
ceci et cela, et même si les règles peuvent être bonnes –
- Abraham
avec Agar ?
- Ga 4:21-31
comme la Loi de Moïse – elles ne font que nous Agar est
assimilée à la
renvoyer à notre faiblesse, car nous ne pouvons les
Loi
appliquer !
Une objection que vous avez peut-être c'est que ok, Abraham
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s'est trompé. Mais Agar et Ismaël n'y sont pour rien ! Pourquoi
les chasser ? On ne sait pas grand chose d'Agar, par contre
Ismaël s'est moqué d'Isaac, donc il y est pour quelque chose.
Ensuite, Dieu avait fait une promesse à Abraham : toutes les
nations seront bénies par SON fils, et non pas SES fils.
Autrement dit, pour être aux bénéfices des bénédictions faites à
Abraham, il faut être fils de la promesse.
4
2e accomplissement des promesses
Je vais lire quelques versets en Galates 3 :
16 Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il
n'est pas dit: et aux postérités, comme s'il s'agissait de plusieurs,
mais en tant qu'il s'agit d'une seule: et à ta postérité, c'est-à-dire, à
Christ.
22 Mais l'Ecriture a tout renfermé sous le péché, afin que ce qui
avait été promis fût donné par la foi en Jésus-Christ à ceux qui
croient.
26 Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ; 27
vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ.
28 Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y
a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ.
29 Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham,
héritiers selon la promesse.
Le texte de Galates ne laisse aucun doute :
l'accomplissement de la promesse a eu lieu en Christ, Jésus est
la descendance promise ! Lui, entièrement Dieu, pleinement
Jn 1 : 1-14 humain, il a résisté à la faiblesse humaine, il a compris
parfaitement la mission que son Père lui avait confiée et il a
Mt 5 : 17
accompli la Loi. Là où tous nous chutons jours après jours, il y
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est arrivé. Et la bonne nouvelle, c'est qu'il ne l'a pas fait pour
nous dire : vous avez vu ? C'est possible ! J'y suis arrivé, moi !
Non, il est venu pour que nous puissions nous revêtir de lui Ga 3 : 27
comme d'un manteau, pour que nous puissions être bénéficiaire Ex 3 : 8
des promesses, pour nous inviter au pays promis, où coulent le Ap 21 : 4 ;
Mal 4.6 ;
lait et le miel, où il n'y a plus de larme, où le cœur des pères et Phil 3 : 20des enfants sont réconciliés, c'est là où nous sommes appelés à 21 ; He 12 :
18-24
être citoyens : la Jérusalem céleste !
C'est pour cela qu'il importait qu'Abraham chasse Ismaël,
parce qu'il y a qu'une seule manière d'être sauvé, d'être citoyen
de la Jérusalem céleste : c'est de croire en Jésus, la solution de
Dieu. Toutes les autres solutions que nous pourrions apporter
sont vouées à l'échec.
Tout est accompli, mais tout n'a pas encore été pleinement
manifesté. Nous sommes déjà citoyens de la Jérusalem céleste,
mais nous serons entièrement transformés lorsque Jésus
reviendra ou lorsque nous le rejoindrons. Ce temps d'attente est Ro 3 : 19-26
une manifestation de la grâce de Dieu : il laisse du temps à
l'humanité pour se repentir et accepter son pardon.
Reprenons l'histoire d'Abraham : non seulement il doit
attendre des décennies avant de voir s'accomplir la promesse, et
en plus de cela, l'accomplissement est partiel. Il meurt en terre
étrangère, avec un seul fils légitime. Où sont les millions
d'étoiles ? Ou sont ses descendants plus nombreux que le
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sable ? Qu'en est-il du pays promis ? Qu'en est-il d'être une
bénédiction pour toutes les nations ? Et aujourd'hui, on peut se
dire : « Ok... en Jésus les promesses sont accomplies et nous
sommes devenus citoyens de la Jérusalem céleste... mais... si
tout est accompli... pourquoi la maladie ? Pourquoi la
souffrance ? Pourquoi les disputes de familles ? »
Notre situation est semblable à celle d'Abraham, puisque
nous sommes
Col 3 : 1-4
dans l'attente de la pleine manifestation des
promesses : nous attendons avec impatience le retour de Jésus,
qui sera l'aboutissement final des promesses ! Nous attendons
avec impatience d'être auprès de lui ! Notre situation est
différente, parce que les promesses ont été accomplies en
Jésus, que nous sommes déjà en lui, et que nous avons déjà part
aux promesses.
Mais heureusement, dans ce temps d'attente, de marche vers
la perfection, Dieu prend en compte notre humanité, nos
faiblesses, nos besoins, même lorsque nous nous trompons. Je
l'ai dit, Abraham a dû, à contre-coeur, chasser Agar et Ismaël
parce que Dieu voulait montrer quelque chose à l'humanité à
travers sa vie. Après qu'Abraham ait chassé Agar et Ismaël, ils
Gn 21 : 14-21 partent dans le désert et s'égarent. Les réserves d'eau et de
nourriture s'épuisent, et Agar est désespérée. Elle laisse son fils
à quelque distance, et se résigne à mourir. Mais Dieu lui parle,
lui ouvre les yeux : il y a un puit non loin de là, ils pourront
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reprendre des forces ! Dieu est venu à son secours ! Et
aujourd'hui encore, il vient à notre aide ! Quand nous marchons
en conformité à sa volonté, et aussi quand nous nous trompons.
Et il va même plus loin, en prenant soin du « résultat » de nos
erreurs, quel qu'il soit ! Nous sommes humains, et Dieu nous
aime comme une père aime ses enfants.
5
Conclusion
Alors gardons les yeux fixés sur Christ, confiant qu'en lui
Dieu a accompli ses promesses. Revêtons-nous de lui comme
d'un manteau qui nous rend saint et irréprochable devant Dieu !
Restons dans la ferme attente que Christ vient nous chercher !
Osons la confiance ! Dieu est un Père bienveillant qui prend
soin de nous. Soyons sereins, car ce que Dieu a promis, il
l'accomplira.
J'ai beaucoup parlé du texte biblique, et je n'ai pas donné
beaucoup d'illustrations et d'applications. J'aurais pu donner un
témoignage, ou même plusieurs ! pour illustrer la fidélité de
Dieu, et la manière dont il a accompli ses promesse dans ma
vie. Mais si je le faisais maintenant, le risque c'est que vous ne
reteniez que le témoignage, et que vous oubliiez le texte. Alors
pour retenir ce que ce texte nous enseigne et pour trouver des
applications, je vous invite à réfléchir à comment Dieu a
manifesté ses promesses dans votre vie ! Posez la question
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autour de vous, et vous entendrez que Dieu est fidèle et
puissant !
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