Les contributions des transports en commun à la compétitivité économique Les villes et les collectivités du Canada sont les moteurs de l’économie nationale. Elles sont des incubateurs d’innovation et des pôles d’attraction pour des gens de talent. La prospérité du Canada est intimement liée à la prospérité économique de ses villes et de ses collectivités. FAIRE ROULER L’ÉCONOMIE Les villes doivent s’assurer que leur infrastructure de transport permet aux gens de se déplacer efficacement, de gérer leurs déchets solides de façon durable et efficiente, de fournir de l’eau potable et d’offrir à leurs résidents des activités récréatives et culturelles. Les transports en commun constituent un ingrédient important dans la stratégie de réussite d’une collectivité. Ils font pratiquement rouler l’économie. La congestion et les retards qui y sont associés peuvent avoir des répercussions sur la capacité du réseau routier, sur l’utilisation des transports en commun, sur la «convivialité» de l’environnement urbain pour les cyclistes et les piétons et sur la disponibilité et le coût du stationnement. Sans un réseau de transports en commun, le réseau routier de beaucoup de nos centres urbains serait saturé, puisque de plus en plus de véhicules envahiraient les routes déjà engorgées. ATTIRER LES MEILLEURES PERSONNES Alors que l’ancienne économie reposait principalement sur la notion de coût-efficacité, dans la nouvelle économie l’avantage concurrentiel est devenu l’apanage des régions capables de produire, d’attirer et de conserver les meilleurs talents et le plus de capital financier. Les transports en commun sont donc un atout majeur pour attirer des talents qui exigent plus de mobilité, alors que les villes canadiennes sont de plus en plus appelées à concurrencer avec les villes d’Europe, d’Australie, du Japon et, de façon plus vigoureuse, des États-Unis, pour attirer les meilleurs talents. De récentes enquêtes réalisées auprès d’entreprises révèlent que la congestion routière est la principale priorité pour les plus grandes entreprises du Canada, ce qui laisse entendre que le transport est le tout premier facteur dont tiennent compte les entreprises pour choisir l’endroit où elles vont s’installer. En fait, ces études affirment que la congestion routière est en voie de devenir le principal désavantage concurrentiel des grandes villes. Mais ce phénomène n’est pas uniquement propre aux grandes villes. La congestion routière nuit à la compétitivité de toutes les régions urbaines du Canada, comme le souligne une étude fédérale réalisée en 2006 qui a révélé que «le coût total annuel de la congestion (en dollars de 2002) se situe entre 2,3 et 3,7 milliards de dollars pour les principales zones urbaines du Canada». Par conséquent, le rôle que jouent les transports en commun pour améliorer la qualité de vie permet également d’améliorer la compétitivité économique d’une ville. C’est le seul mode de transport urbain accessible universellement, notamment aux personnes sans automobile ou handicapées, qui offre l’accès au travail, à l’éducation, aux services de santé et aux loisirs. De plus, l’utilisation accrue des transports en commun réduit le smog et d’autres polluants atmosphériques. LA SOLUTION DU TRANSPORT EN COMMUN [Continued from previous page] La disponibilité et l’efficacité des transports en commun sont au cœur des problèmes de congestion, mais elles représentent également la clé de leur solution. Par exemple, il est difficile d’imaginer comment des villes comme Montréal, Ottawa et Toronto fonctionneraient sans leur réseau de transports en commun. Pendant la période de pointe du matin, 78 pour cent des gens qui se rendent dans le quartier d’affaires de Toronto empruntent les transports en commun. Le réseau routier actuel ne pourrait tout simplement pas absorber un tel volume de voyageurs. Une stratégie nationale de transports en commun assortie d’investissements permanents aiderait à réduire la congestion dans nos villes et faciliterait le déplacement des biens et des personnes. Elle permettrait aux villes canadiennes d’être sur un pied d’égalité avec d’autres villes comparables dans d’autres pays et d’accroître la compétitivité du Canada. Renseignements : Massimo Bergamini, 613-907-6247 ou [email protected]