“Nouvelles formes de travail et dynamiques territoriales en milieux

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“Nouvelles formes de travail et
dynamiques territoriales en milieux
urbain et métropolitain : une
interprétation à partir des enseignements
de l’économie solidaire”
Responsables/établissement :
Avec le concours financier de :
Christian Azaïs (MCF-HDR, CRIISEA/UPJV &
Jean-Pierre Girard (MCF, CRIISEA/UPJV)
Equipe :
Aurélie Benoît,
Thierry Deffarges
Edouard Fontaine (allocataire de rechercheRégion),
Olivier Gambier,
Jean-Louis Girard ,
Anne Sebert.
Fond Social européen
Conseil Régional de Picardie
Le Projet SHS, les objectifs :
Faire apparaître les liens de solidarité d’un espace,
Approfondir la réflexion théorique sur la notion d’hybridation du marché du travail,
Repérer des territoires au regard de l’intensité de ces liens,
Mettre en relief les stratégies de reconversion ou de redéploiement économique des
territoires, tout en soulignant le rôle joué par l’économie solidaire,
Capter l’impact des formes multiples de mises au travail dans la construction de
nouvelles territorialités en différenciant les villes des métropoles,
Contribuer à l’élaboration d’un théorie économique du territoire permettant de lier
dynamique de formes de mise au travail et dynamique territoriale.
Le projet SHS, la
méthodologie de la recherche
Construction d’une grille d’a nalyse : traduire les problématiques théoriques
soulevées en termes d’ outils d’a nalyse empirique des territoires étudiés.
Ces objectifs seront atteints grâce à :
Une enquête auprès des têtes de réseaux des différents secteurs (privé, public et
associatif),
Enquête précisée par la suite par entretiens directs sur des zones précises (villes picardes
et franciliennes repérées par la densité- faible ou forte- des structures sociales et
solidaires),
Au repérage dans les stratégies mises en place par les individus dans leur recherche d’
emploi et d’ activité,
Et au repérage de la place qu’ occupent à la fois les ser vices et les structures locales dans
le territoire.
Le projet SHS, les objectifs de
valorisation :
Eclairage sur les stratégies d’inter vention publiques et locales,
Aide à la décision en termes de politiques publiques,
Approfondissement du système de base de données sur la Picardie,
Mise en place d’un Obser vatoire de l’Emploi et des territoires,
L’état de la recherche en cours sera
développé en trois temps :
Les Nouvelles Formes de Mise Au Travail (MAT),
Les Pratiques d’Economie Solidaire (PES) et leur appréhension,
La suite au prochain épisode, le programme dans les semaines à
venir.
Comment s’y prendre ?
• Analyse des mutations du travail, i.e. quid
de l’émergence de « nouvelles formes de
travail » ou « formes particulières
d’emploi » ?
• Voie choisie pour analyser le travail : par
le biais de l’insertion (par l’économique et
le politique) ; débouche sur l’économie
solidaire
Hypothèses de base
• H1 : les formes de mise au travail sont un moyen de
capter la dynamique d’un territoire (construit sociohistorique)
• H2 : précarisation et individualisation de la relation
salariale, l'effacement de la frontière travail/activité
sont en relation avec de nouvelles structurations
territoriales
Concepts mobilisés
• Hybridation des formes de mise au travail
• Désegmentation du marché du travail
Hybridation =
• Enchevêtrement de formes diverses de mise au
travail ;
• Effritement du modèle de travail à temps plein et
régulier
• Dépassement de l’approche binaire : travail
formel/informel ; marché du travail interne/
marché du travail externe…
• Différenciation Travail/Activité
– Travail = salariat
– Activité = « le travail indifférencié » = situations
hétérogènes
« Désegmentation » du
marché du travail
2 mouvements :
• précarisation et individualisation de la relation
salariale (effacement de la frontière travail/
activité),
• qui traduisent la multiplicité de statuts de
travail
• l'analyse des PES n'est pas une finalité en soi
mais s'inscrit par rapport aux tendances de
dé-segmentation du marché du travail
• Examiner comment se fait la réinsertion des
individus dans le marché du travail, par la
création de formes d'économie alternative
Nouvelles formes de travail = ?
• Multiplicité des formes de mise au travail des individus
• Dépassement de la vision dualiste du marché du travail
(typique vs atypique)
• Travail typique = claire délimitation entre :
– Occupation et inoccupation
– Employeur et employé
– Travail et loisir
• Travail atypique = le contraire
Insertion par l’économique et par le
politique
•
– Par l’économique : « permettre à des personnes sans emploi,
rencontrant des difficultés sociales et professionnelles de
bénéficier de contrats de travail en vue de faciliter leur
insertion » (Fontaine)
– Par le politique : expériences de budget participatif (modalité
de gestion urbaine) --> effet redistributif
Questions en suspens
• liens de ces nouvelles formes avec
les dynamiques territoriales, i.e.
dans milieux urbain et
métropolitain
• Émergence de nouveaux territoires
(« bassins de solidarité ») ?
Economie solidaire
• Idée : ne pas essayer de définir a priori ce
qu’est l’économie solidaire, mais plutôt les
« pratiques d’économie solidaire » (PES)
• Examiner l’impact des PES sur les formes
de travail
L’économie solidaire et les PES :
développement d’un concept
L’économie solidaire = activités, projets, pratiques
fondées sur les valeurs humaines
Elle a la double fonction de produire des biens ou des
ser vices, en même temps que du lien social.
Les Pratiques d’Economie Solidaire sont participatives,
qualifiantes, génératrices de cohésion sociale et d’
activité économique.
Le fond théorique des PES se base sur
deux hypothèses :
Les hypothèses comportementales du M.A.U.S.S. :
Elles permettent d’inclure la dimension utilitariste des prises de décisions sur un
marché relevant de la socialité secondaire,
sans pour autant en exclure les rapports sociaux relevant de la socialité primaire.
Enfin, d’ autres formes d’échange que l’échange marchand peuvent êtres comprises
dans l’ analyse. Notamment celles relevant du don moderne
Les catégories de l’ action chez Hanna Arendt :
Le Travail productif, les biens produits sont consommés,
Le Travail comme oeuvre, les biens produits ont usés,
L’ Action, ce qui est produit est par essence lié à l’ acte de production et ne lui survit
pas “concrètement”.
Pour une analyse statistique et
conceptuelle des champs de l’économie
solidaire :
du non-marchand aux PES
L’économie solidaire : lien plus ou moins évident avec la création
de richesses économiques. D’où le travail suivant :
Définition du non-marchand
En opposition au secteur marchand
= production de biens et de services non destinés à être échangés sur le marché.
Il comprend les fondations, les associations, les établissements sanitaires et
sociaux gérés par les mutuelles, les coopératives scolaires et d’habitation et les
organisations d’insertion par l’ activité économique.
Le secteur non-marchand est donc compris dans celui, plus large, de l’ économie
sociale.
Un exemple de PES, les structures de
l’insertion par l’ activité économique
Elles ont pour objet de permettre à des personnes sans emploi,
rencontrant des difficultés sociales et professionnelles
particulières de bénéficier de contrats de travail en vue de faciliter
leur insertion.
Ces structures relèvent-elle de la PES?
Elles prennent en charge des besoins non considérés par les
deux acteurs historiques de l’économie,
Elles ont une action de proximité,
Elles sont le fruit d’une coopération entre les collectivités
territoriales et les entreprises marchandes du secteur, il y a
donc une “hybridation ” de ressources.
Le cas de l’hybridation : on sort
immédiatement du non-marchand.
Les PES ne s’intègrent aux champs du non-marchand que dans de rares exceptions.
Les organisations non-marchandes et leur conceptualisation se sont construites
en opposition au modèle marchand.
De manière différente, les PES combinent plusieurs facteurs de production, non
essentiellement économiques, qui contribuent à une efficacité économique réelle
sans sacrifier la rentabilité aux dimensions sociétales.
D’où la nécessité de construction d’une grille de lecture
propre aux PES précédemment définies.
Tentative de perception des PES
Elle repose sur deux logiques :
Logique basée sur les acteurs :
Individus ou structures peu sensibles à la solidarité,
application stricte de la réglementation,
Individus ou structures sensibles aux logiques de solidarité,
application large de la réglementation,
Individus ou structures très sensibles à la solidarité, forme d’
action plus complète.
Logique axée sur le statut des solidarités :
Au regard des acteurs, individus ou groupes d’individus :
Sujet & objet confondus : Solidarité Réflexive.
Sujet & objet différents et identifiés, 3 formes de solidarités :
Solidarité de conscience
Solidarité transitive
Solidarité de réciprocité
Au regard de l’ objet, sans oublier que raisonner “solidarité” c’ est raisonner “humain “.
L’ acteur et l’ objet sont toujours des humains. La finalité de l’ action est humaine.
Si objectif humain, l’ externalité est productive : Solidarité finalisée.
Dans le sens inverse : Solidarité instrumentalisée.
Grille de lecture des solidarités
Solidarité de
conscience
Solidarité
transitive
Solidarité
réflexive
Solidarité de
réciprocité
Solidarité
Instrumentale
Charité
chrétienne
Paternalisme
Coopératisme
Solidarisme
Solidarité
Finalisée
Charité laïque
Etatisme
Associationnisme
Economie
solidaire
Prise de conscience
Maturité
Valorisation de la recherche
Effort de publication dans la politique du
CRIISEA,
Participation à des colloques,
Organisation d’une journée d’étude en mai
2004.
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