2. Les dames étant placées, il faut repartir les messieurs. On numérote les dames de 1àndans le sens des aiguilles
d’une montre ; on numérote également les messieurs en leur donnant le même numéro que leur épouse. Enfin,
on renumérote les places vides, en décrétant que pour tout i∈[[1, n]], la place située à droite de la dame iest la
place i. Ainsi, la place à gauche de la dame iest la place i+ 1 si i < n, et la place 1si i=n.
On définit la famille de sous-ensembles de Snsuivante :
∀i∈[[1, n]], E2i−1={σ∈Sn|σ(i) = i}
∀i∈[[1, n −1]], E2i={σ∈Sn|σ(i) = i+ 1}et E2n={σ∈Sn|σ(n) = 1}
Exprimer le nombre Nde façons de placer les hommes en fonction des Ei, et en déduire :
N=n!−
n
X
k=1
(−1)k−12n
2n−k2n−k
k(n−k)!.
3. Montrer que le nombre de placements possibles sur une table non numérotée est :
µ(n) = (n−1)!
n
X
k=0
(−1)k2n
2n−k2n−k
k(n−k)! (Formule de Touchard, 1953)
Problème 2 –Nombres de Stirling
Partie I – Cycles et permutations de [[1, n]]
Soient net kdeux entiers positifs
Soit P={P1,...,Pk}une partition de [[1, n]]. Une répartition cyclique des éléments de [[1, n]] de support est la donnée
d’un rangement « circulaire » des éléments dans chaque part de la partition P, donc la donnée, pour chaque part Pi,
d’un objet qu’on notera
[x1,··· , xℓ],
dont les éléments sont les éléments de Pi, et déterminant un rangement cyclique de ces éléments. Formellement, un
tel objet peut être vu comme classe d’équivalence sur {x1,...,xℓ}ℓassociée à la fermeture transitive de la relation
(x1,··· , xℓ)∼(x2,··· , xℓ, x1).
On rappelle que la fermuture transitive de ∼est la relation ∼tdéfinie par :
X∼tY⇐⇒ ∃k∈N,∃Z1,...Zk, X ∼Z1∼Z2∼ · · · ∼ Zk≡Y.
Ainsi, deux rangements cycliques d’une part donnée sont égaux si on obtient l’un de l’autre par permutation circulaire.
Par exemple, [1,3,4,2] = [4,2,1,3], mais [1,3,4,2] 6= [4,2,3,1].
On note Cl’ensemble des rangements en cycles des entiers de [[1, n]], de support quelconque.
1. Montrer que ∼test une relation d’équivalence sur {x1,...,xℓ}. Ceci justifie la définition précédente.
2. Étant donnée une partition P={P1,...,Pk}de [[1, n]], on note pour tout i∈[[1, n]],nile nombre de parts de
cardinal i.
(a) Que vaut
n
X
i=1
ini?
(b) Déterminer le nombre de rangements en cycles de support P.
(c) Déterminer le nombre de rangements en cycles dont le support a des parts de même taille que P.
3. Étant donné Cun rangement cyclique d’entiers de [[1, n]], de partition support P, on appelle successeur de
x∈[[1, n]] l’élément qui suit xdans l’unique cycle contenant x. Par exemple, dans le cycle [1,4,3], le successeur
de 1est 4, le successeur de 3est 1. Pour un cycle de longueur 1, par exemple [1],1est successeur de lui-même.
On note σCl’application de [[1, n]] dans lui-même associant à un élément xde [[1, n]] sont successeur dans le
rangement en cycles C.
(a) Montrer que σCest bien défini
(b) Montrer que σC∈Sn.
(c) Montrer que Φ : C7→ σCest une injection de Cdans Sn.
4. Montrer que Φest bijective.
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