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Tous les médicaments ont été administrés pendant
12 semaines consécutives.
Résultats
ABT-493 + ABT-530 : 19 personnes sur 22 (86 %)
ont guéri.
Chez un participant, le traitement a réussi
initialement à supprimer la charge virale, mais
celle-ci a fini par redevenir détectable. Deux autres
personnes ont arrêté de retourner à la clinique de
l’étude après la cessation du traitement. Les deux
avaient une charge virale indétectable.
ABT-493 + ABT-530 + ribavirine: 20 personnes sur 22
(91%) ont guéri. Un participant nest plus retourné
à la clinique de l’étude après la sixième semaine
de celle-ci. Sa charge virale était indétectable à ce
moment-là. Chez l’autre personne, le traitement a
supprimé initialement la charge virale, mais cette
dernière a resurgi après la cessation du traitement.
Résistance
Il vaut la peine de mentionner que, parmi les
participants présentant deux mutations ou
davantage associées à la résistance médicamenteuse,
92% (23 sur 25) ont guéri.
Eets indésirables
Aucun des participants na éprouvé d’eet
indésirable grave ou na été obligé de quitter l’étude
à cause d’eets indésirables.
La plupart (83 %) des eets secondaires ont été
décrits comme légers. Voici la répartition des eets
secondaires selon le régime:
Maux de tête
ABT-493 + ABT-530: 23%
ABT-493 + ABT-530 + ribavirine: 36%
Fatigue inattendue et/ou manque d’énergie
ABT-493 + ABT-530: 18%
ABT-493 + ABT-530 + ribavirine: 36%
Nausées
ABT-493 + ABT-530: 14%
ABT-493 + ABT-530 + ribavirine: 27%
Problèmes de sommeil
ABT-493 + ABT-530: 0%
ABT-493 + ABT-530 + ribavirine: 27%
Tests sanguins
Les analyses de sang ont révélé que les anomalies
étaient peu courantes. Chez trois personnes traitées
par la triple association, le taux du produit de
déchets bilirubine était modérément élevé.
Vers l’avenir
Un essai appelé Magellan-1, Partie 2, est en cours
pour évaluer un groupe plus nombreux de
participants ayant déjà reçu des AAD et atteints
des génotypes 1, 4, 5 ou 6. Certains des participants
ont également subi de graves dommages au
foie (cirrhose).
RÉFÉRENCE:
Poordad F, Gordon SC, Asatryan A, et al. High-ecacy of ABT-
493 and ABT-530 in HCV genotype-1-infected patients who
have failed direct-acting antiviral-containing regimens: the
Magellan-1 study. The International Liver Congress, 13-17 April
2016, Barcelona. Abstract GS11.
J. France: événements après la
guérison du VHC
L’infection chronique au virus de l’hépatite C
(VHC) augmente le risque de lésions hépatiques
graves. Si elle n’est pas traitée, l’infection chronique
peut entraîner de graves complications, y compris la
perte graduelle de la fonction hépatique, un risque
accru d’infections bactériennes, l’insusance
hépatique et le cancer du foie.
Les antiviraux à action directe (AAD) sont des
entités relativement nouvelles dans l’histoire du
traitement du VHC. Ils guérissent très ecacement
l’infection au VHC et la durée du traitement est
relativement courte, soit environ 12 semaines
habituellement (notons qu’un traitement de plus
longue durée peut être nécessaire dans les cas de
lésions hépatiques graves).
Il est essentiel de faire un suivi à long terme des
patients guéris par les AAD afin de comprendre
l’évolution subséquente de leur santé. On se
demande, par exemple, dans quelle mesure leur
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risque de complications hépatiques, dont le cancer
du foie, est réduit?
Des chercheurs de France ont passé en revue des
données de santé recueillies auprès de 2 156 patients
qui avaient suivi un traitement comportant au
moins un AAD en 2013 et 2014. Avant de faire partie
de cette étude, aucun des participants en question
navait subi de gree hépatique ou navait fait de
cancer du foie.
Résultats clés
Les résultats de cette étude par observation française
révèlent que la vaste majorité des patients traités
par AAD bénéficient d’une amélioration durable
de leur santé. Au total, 3,5% des participants ont
souert d’un cancer du foie après avoir guéri du
VHC. Il est fort probable que ces cancers étaient
déjà présents lorsque les patients ont commencé
leur traitement contre le VHC. De plus, il est
possible que certaines personnes atteintes de
cirrhose qui guérissent du VHC courent des risques
de complications hépatiques; un suivi rigoureux et
régulier pourrait donc être nécessaire.
Détails de l’étude
Le profil moyen des participants au début de
l’étude était le suivant:
âge: 58 ans
62% d’hommes, 38% de femmes
63% des participants avaient la cirrhose
(cicatrisation grave du foie)
Voici la répartition des génotypes du VHC:
génotype 1: 65%
génotype 2: 6%
génotype 3: 13%
génotype 4: 14%
génotype 5 ou 6: 1%
(La somme des pourcentages nest pas 100 parce
que les chires ont été arrondis.)
Les traitements suivants ont été utilisés:
sofosbuvir + ribavirine: 283 personnes
sofosbuvir + peginterféron + ribavirine:
228 personnes
sofosbuvir + daclatasvir avec ou sans
ribavirine: 1 048 personnes
sofosbuvir + siméprévir avec ou sans
ribavirine: 597 personnes
Résultats
Les participants ont été suivis pour une période
moyenne de deux ans après avoir guéri du VHC.
Cancer du foie
Le nombre de cas de cancer du foie a baissé
considérablement au fil du temps. Les diagnostics
ont le plus souvent été posés durant les 12 mois
suivant la cessation du traitement, et très peu
de diagnostics ont été posés deux ans après la
cessation du traitement. Les taux de cancer du foie
étaient plus élevés parmi les personnes sourant
de cirrhose. Voici la répartition des cas de cancer
du foie:
Cancers du foie diagnostiqués dans les 12 mois
suivant la cessation du traitement:
personnes ayant la cirrhose: 66 cas
personnes n’ayant pas la cirrhose: 6 cas
Cancers du foie diagnostiqués entre le 18e et le
24e mois suivant la cessation du traitement:
personnes ayant la cirrhose: 4 cas
personnes n’ayant pas la cirrhose: 1 cas
Il ne faut pas mal interpréter ces données en
pensant que le traitement par AAD a en quelque
sorte causé le cancer du foie. Il est possible que le
dépistage du cancer du foie ait été eectué de façon
irrégulière chez certains participants (aucun détail
na été fourni), mais des rapports français antérieurs
portent à croire que le dépistage a tendance à avoir
lieu tous les six mois dans le cadre des programmes
de recherche. Vu que la majorité des participants
avaient la cirrhose, ils auraient été plus à risque
de faire un cancer du foie. En général, les tumeurs
ont tendance à se former lentement et mettent
habituellement plusieurs années à croître. Dans
l’ensemble, on a recensé 77 cas de cancer du foie
après la cessation du traitement. Ce chire équivaut
à 3,5% des participants, ce qui reflète un taux global
relativement faible de cancer du foie.
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Les AAD peuvent guérir le VHC, mais le système
immunitaire doit se remettre de l’infection au VHC
et s’attaquer à la tumeur. Un tel rétablissement
prend du temps. Il est rassurant de constater que
le nombre de cas de cancer du foie a baissé au fil
du temps. Dans l’ensemble, les résultats de l’étude
française soulignent la nécessité de faire un suivi
intensif des personnes atteintes de cirrhose afin que
tout cancer puisse être décelé et traité tôt.
Décès de causes liées au foie
Comme nous l’avons mentionné plus tôt, les AAD
sont très ecaces comme moyen de guérir le VHC.
Il nempêche que de nombreux problèmes de
santé sous-jacents mettent du temps à se résoudre
pendant que le foie se répare lentement à la suite
de la guérison du VHC. Les personnes qui sont très
malades à cause de problèmes de santé liés au foie
auront besoin d’un suivi rigoureux pour maximiser
leurs chances de survie à la suite de la guérison
du VHC.
Les décès attribuables aux complications
hépatiques se sont produits le plus couramment
dans les 18 mois suivant la cessation du traitement.
(Aucun décès lié au foie ne s’est produit dans les six
derniers mois de l’étude.) Voici la répartition des
décès en question:
Décès liés à des complications hépatiques pendant
les 18 mois suivant la cessation du traitement:
personnes ayant la cirrhose: 10 personnes
personnes n’ayant pas la cirrhose:
10 personnes
Symptômes graves de la cirrhose
Lorsqu’une cicatrisation importante du foie
se produit (cirrhose), la dysfonction hépatique
qui s’ensuit nuit de plus en plus à d’autres
parties du corps, entraînant des complications
additionnelles. Lorsque cela arrive, on parle de
cirrhose décompensée.
Dans les six mois suivant la cessation du
traitement, les chercheurs ont recensé des cas
de cirrhose décompensée, mais leur nombre a
baissé rapidement et est demeuré faible. Tous les
cas de décompensation se sont produits chez des
personnes atteintes de cirrhose. Voici la répartition
des cas de cirrhose décompensée en fonction de la
période écoulée depuis la fin du traitement:
Durant les six mois suivant la cessation
du traitement:
33 cas de décompensation
Entre le 6e et le 12e mois suivant la cessation
du traitement:
8 cas de décompensation
Entre le 12e et le 18e mois suivant la cessation
du traitement:
6 cas de décompensation
Entre le 18e et le 24e mois suivant la cessation
du traitement:
1 cas de décompensation
RÉFÉRENCE:
Carat F. Clinical outcomes in HCV-infected patients treated
with direct-acting antivirals—18 months post-treatment
follow-up in the French ANRS CO22 Hepather cohort study.
The International Liver Congress, 13-17 April 2016, Barcelona.
Abstract LBP 505.
K. Une étude américaine examine
la durabilité à long terme de la
guérison, le risque de rechute et de
cancer du foie
Des chercheurs dans plusieurs pays, dont la France,
la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni et les États-
Unis, ont passé en revue les dossiers de plusieurs
milliers de personnes qui avaient guéri du VHC
sous l’eet d’antiviraux à action directe (AAD). Les
chercheurs ont constaté des taux de guérison très
élevés qui se maintenaient jusqu’à trois ans après la
fin du traitement. Autrement dit, une fois guéris, la
vaste majorité des participants restaient guéris. Les
taux de rechute, de réinfection et de cancer du foie
étaient très faibles après l’atteinte de la guérison.
Détails de l’étude
Les participants aux études commanditées par la
compagnie Gilead Sciences ont été encouragés
à s’inscrire à une étude par observation qui les
a suivis pendant une période allant jusqu’à trois
ans après la guérison d’une infection au VHC.
Dans le cadre de cette étude par observation, les
participants devaient visiter régulièrement les
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