Le management des risques est de plus en plus reconnu
comme l’une des composantes essentielles d’une
bonne gouvernance. Des pressions s’exercent sur les
organisations pour identifier les risques significatifs
auxquels elles sont confrontées (les risques sociaux,
déontologiques et environnementaux, mais aussi les
risques stratégiques, financiers et opérationnels) et
expliquer comment elles les gèrent. L’utilisation de
cadres de management des risques à l’échelle de toute
l’entreprise (ERM) se développe au fur et à mesure que
les organisations prennent conscience des avantages
d’approches coordonnées.
Le glossaire des Normes internationales pour la
pratique professionnelle de l’audit interne (les Normes)
définit le management des risques comme « un proces-
sus visant à identifier, évaluer, gérer et piloter les événe-
ments éventuels et les situations pour fournir une
assurance raisonnable quant à la réalisation des objec-
tifs de l’organisation »1. Un cadre complet de mana-
gement des risques explicite l’enchaînement et les
relations entre les objectifs, la stratégie et son déploie-
ment, les risques, les contrôles et le processus d’assu-
rance à tous les niveaux de l’organisation.
On parle couramment de management des risques de
l’entreprise (ERM) ou, de façon plus appropriée, de
management des risques à l’échelle de l’entreprise. Le
COSO (Committee of Sponsoring Organizations of
the Treadway Commission) en donne la définition
suivante : « un processus mis en œuvre par le conseil
d’administration, la direction générale, le management
et l’ensemble des collaborateurs de l’organisation. Il
est pris en compte dans l’élaboration de la stratégie
ainsi que dans toutes les activités de l’organisation. Il
est conçu pour identifier les événements potentiels
susceptibles d’affecter l’organisation et pour gérer les
risques dans les limites de son appétence pour le
risque. Il vise à fournir une assurance raisonnable quant
à l’atteinte des objectifs de l’organisation »2.
Selon la norme ISO 31000 (section 4.1), « le succès
du management du risque va dépendre de l'efficacité
du cadre organisationnel de management qui fournit
les bases et les dispositions permettant son intégration
à tous les niveaux de l'organisme3». On entend par
« cadre de management du risque » les composantes
et l’organisation du management du risque au sein
d’une entité.
La Norme 2120 indique que « l'audit interne doit
évaluer l’efficacité des processus de management des
risques et contribuer à leur amélioration ». L’interpréta-
tion de ce principe est présentée ci-après.
« Interprétation : Afin de déterminer si les processus de
management des risques sont efficaces, les auditeurs
internes doivent s’assurer que :
5/24
CRIPP – Guide Pratique
Introduction
1Cette définition correspond à celle que donne l’Organisation
internationale de normalisation (ISO) : « activités coordonnées
dans le but de diriger et piloter un organisme vis-à-vis du
risque » (Guide ISO 73, 2009, définition 2.1)
2Le management des risques de l’entreprise – COSO Report II,
IFACI – PriceWaterhouseCoopers, octobre 2005 (page 5)
3© ISO. Extrait soit de la norme ISO 31000:2009, soit du
Guide ISO 73:2009, reproduit avec l’aimable autorisation de
l’American National Standards Institute (ANSI) pour le compte
de l’Organisation internationale de normalisation (ISO). Aucune
partie ne peut en être copiée ni reproduite, sous quelque forme
que ce soit, avec un système d’extraction électronique, ni autre-
ment mise à disposition sur Internet, un réseau public, par satel-
lite, ou autre, sans l’accord préalable écrit de l’ANSI. On peut
se procurer des exemplaires de cette norme auprès de l’ANSI,
25 West 43rd Street, New York, NY 10036, téléphone :
(212) 642-4900, http://webstore.ansi.org