Page 1
Rémunération des dirigeants
FICHE D’INFORMATION POUR LES INVESTISSEURS
Le problème Les investisseurs responsables agissent
Les investisseurs traditionnels sont de plus en plus conscients que
les entreprises ayant une excellente performance ESG ont également
tendance à surperformer en termes nanciers.
Une étude de Deutsche Bank Climate Change Advisors menée en 2012
a conclu que “les rmes ayant une forte performance ESG peuvent
maintenant bénécier à la fois d’une surperformance nancière
(particulièrement basée sur le marché) et de risques moins élevés tels
que mesurés par le coût des actions ou de la dette (les prêts et les
obligations) des capitaux à court terme”.
Avec l’analyse de la performance ESG par les investisseurs et
les préoccupations du public concernant les coûts sociaux de la
montée des inégalités, la rémunération des dirigeants est sous les
projecteurs.
Aux États-Unis, le Dodd-Frank Act a mandaté les actionnaires à se
prononcer sur la rémunération des dirigeants par le biais d’un vote
consultatif, le “say on pay “.
Selon Mercer, de nombreuses entreprises canadiennes ont adopté
des politiques de vote consultatif sur la rémunération des dirigeants
au cours des dernières années. Les actionnaires institutionnels
canadiens représentés par l’Association des actionnaires pour
la recherche et l’éducation (SHARE) et les Fonds communs de
placement Meritas ont fait pression sur les entreprises de leurs
portefeuilles pour qu’elles adoptent de telles politiques. SHARE
maintient une liste à jour des entreprises canadiennes qui ont adopté
une politique de “Say on Pay”.
Comme les investisseurs exigent que la rémunération des dirigeants
soit liée à la performance des entreprises, il est également de plus
en plus clair que de lier la rémunération à la performance nancière
ne suft plus. Pour gérer efcacement les risques, les investisseurs
doivent être convaincus que la rémunération est également liée à la
performance ESG.
Vote consultatif sur la rémunération des dirigeants
En 2012, environ 100 entreprises publiques canadiennes prévoyaient
annuellement un vote consultatif non contraignant sur la
rémunération des dirigeants. Aujourd’hui, plus de 150 entreprises
ont adopté le “say on pay”. Mais contrairement aux États-Unis et à
plusieurs autres pays, ces mesures sont encore adoptées sur une
base volontaire.
Fonds ISR Meritas
Les Fonds ISR Meritas (qui font partie d’OceanRock Investments),
membres de l’AIR, ont d’abord approché les banques canadiennes
sur la question de la rémunération des dirigeants en 2007. Après
une première réaction négative, Meritas a déposé une proposition
d’actionnaires avec l’Association des actionnaires pour la recherche
et l’éducation (SHARE). En 2009, la proposition a été adoptée par la
majorité des actionnaires et les banques ont convenu de mettre en
œuvre un vote consultatif sur la rémunération à compter de 2010.
Lier la rémunération des dirigeants à la performance ESG
Des groupes d’investisseurs de premier plan et des institutions de
recherche ont entrepris un certain nombre d’initiatives de recherche
sur les moyens les plus efcaces de lier la performance ESG et la
rémunération des dirigeants, et sur la façon dont beaucoup de progrès
ont été réalisés dans toute l’industrie.
Ceres et Sustainalytics
Dans leur étude conjointe Gaining Ground, Ceres et Sustainalytics
évalué 613 grandes entreprises américaines cotées en bourse pour
constater qu’il y a une tendance à l’intégration de la performance
ESG à la rémunération des dirigeants. L’étude a révélé que 24 pour
cent des entreprises évaluées lient des paramètres de durabilité à
la rémunération des dirigeants, une contre 15 pour cent en 2012.
Toutefois, l’étude a révélé des niveaux variables de transparence dans
la divulgation de ces liens.
www.riacanada.ca