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Au sein du champ de la culture, les industries culturelles éditent, produisent et
diusent des biens et services culturels reproductibles : livre, presse, courts et longs
métrages, programmes télévisés, jeux vidéo, etc. La dénition harmonisée du champ
statistique de la culture établie par Eurostat, l’oce statistique de la Commission euro-
péenne, y ajoute les activités de diusion et de traitement de ces biens : traduction,
interprétation, agences de presse, commerce de détail de journaux, de livres, de
disques, location de vidéos, ainsi que les activités créatives des agences de publicité,
donc hors activités des régies (voir l’encadré : « Source et champ », p. 16). Du fait de la
reproductibilité des biens qu’elles produisent, ces industries se démarquent des autres
secteurs culturels que sont l’architecture, le spectacle vivant, les arts visuels, le patri-
moine et l’enseignement culturel, dont il ne sera pas question ici.
Les comparaisons entre pays s’appuient sur les statistiques structurelles sur les
entreprises publiées par Eurostat chaque année. Le champ de cette étude ne couvre
que les entreprises : les associations et les établissements publics sont donc exclus du
champ. Les statistiques s’appuient sur les déclarations scales des entreprises, complé-
tées par des enquêtes spéciques. Enn, le champ du secteur marchand auquel on
rapporte les industries culturelles pour en calculer la part couvre la très grande majorité
des activités mais exclut l’agriculture et les services nanciers. Les données mobilisées
ici ne sont donc pas directement comparables à celles relatives au poids de la culture
dans l’économie au sens des comptes nationaux publiées par ailleurs. Ces dernières
couvrent en eet tous les acteurs (entreprises, associations, établissements publics)
et tous les secteurs (industries culturelles, autres secteurs marchands, secteurs non
marchands) mais la comparaison avec d’autres pays n’est pas encore possible (voir
Source et champ, p. 16). Au sens des comptes nationaux, les entreprises des industries
culturelles contribuent à environ 60 % de la valeur ajoutée culturelle totale et à environ
75 % de la valeur ajoutée culturelle marchande.
En France, la part de la valeur ajoutée des industries culturelles
dans le secteur marchand est supérieure à la moyenne
européenne
En France, la part de la valeur ajoutée des industries culturelles dans le secteur
marchand s’établit à 2,6 %, contre 2,3 % pour la moyenne européenne (graphique 1).
La France se place en troisième position dans la hiérarchie européenne, derrière le
Royaume-Uni (3,2 %) et la Pologne (2,7 %), alors que la part de la valeur ajoutée des
industries culturelles dans le secteur marchand est la plus réduite en Slovaquie, en
Slovénie et en Lituanie (proche de 1 %) en 2011. La France devance l’Allemagne (2,1 %)
et, plus encore, l’Italie (1,7 %).
Qu’on l’établisse à partir du chire d’aaires, de l’emploi ou du nombre d’entre-
prises, le rang de la France au sein de cette hiérarchie reste à peu près le même
(tableau 1). Ainsi, la part du chire d’aaires des industries culturelles dans les secteurs
marchands varie de 2,3 % au Royaume-Uni à 1,0 % en Lituanie en 2011 et atteint en
France 1,7 %, une part légèrement supérieure à la moyenne européenne (1,6 %). En
termes de nombre d’entreprises du secteur marchand, la part des entreprises culturelles
en France se situe dans la moyenne européenne (2,9 %). La Finlande et le Danemark
comptent la plus grande part de salariés des industries culturelles dans les secteurs
marchands (2,7 %), et l’Italie la part la moins élevée (1,2 %), tandis que la France (2,0 %)
et plus encore le Royaume-Uni (2,6 %) se situent là encore au-dessus de la moyenne
européenne (1,7 %).