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développer des ensembles de données pour la paramétrisation et la vérification de
modèles et
développer un cadre pour coupler les modèles requis pour reproduire le transport observé
d’humidité et d’énergie dans et à travers le bassin sur des échelles temporelles mensuelles
ou plus longues.
Nous avons réalisé des progrès considérables vers l’accomplissement de ces tâches. Les
nombreuses avancées de la phase 1, décrites ci-dessus, nous procurent des bases solides pour
lancer l’étude MAGS-2.
3.1.1. Processus climatiques froids
Grâce à l’étude MAGS-1, nous avons acquis une connaissance considérable des processus se
produisant dans les latitudes élevées. La section suivante définit les principales questions
scientifiques, les avancées dans le traitement de ces problèmes et les questions de la recherche
qui guideront les prochaînes investigations.
Quelles sont les principales sources d’humidité pour le Mackenzie ?
Environ 400 mm de précipitations tombent généralement sur le bassin (Louie et al, 1999),
répartis sensiblement de manière égale entre pluie et neige (Mekis et Hogg, 1999), mais il y a une
grande variabilité d’une année sur l’autre dans ces valeurs. Grâce à nos études (Lackmann et
Gyakum, 1996, Hudak et Young, 1999), nous avons découvert que l’humidité se formait
principalement au-dessus de l’océan Pacifique nord mais que les montagnes de la cordillère
occidentale (Fig. 1) réduisaient considérablement ce flux d’humidité sur la zone, entraînant des
accroissements de précipitations sur les altitudes élevées (Mackay et al., 1998, Misra et al.,
1999). Ces effets varient au fil des saisons du fait de différences dans la stabilité et le forçage à
grande échelle. Bien que nous commencions à apprécier certaines conséquences importantes de
l’orographie, il reste beaucoup à faire avant que ces effets ne puissent être capturés de façon
fiable par nos modèles. Nous avons également découvert la présence de fortes variations d’une
année sur l’autre dans l'intensité de la source d’humidité du Pacifique, la façon dont cela se
traduit dans les changements du système climatique du bassin reste incertaine. Dans la plupart
des années, cette advection provenant de l’extérieur du bassin domine le bilan d’eau
atmosphérique du bassin, mais les périodes estivales peuvent parfois être liées à une divergence
nette, impliquant que l’évapotranspiration locale est plus forte que l’advection (Smirnov et
Moore, 1999, Cao et al, 1999, Liu et Cho, 1999). Il y a néanmoins une incertitude considérable
dans ces estimations, un facteur contribuant à cette incertitude étant que les grands cycles
d’humidité diurne ne sont pas bien reproduits dans nos modèles (Strong, 1997). Des documents
plus détaillés sur le bilan de l’humidité sont nécessaires et doivent traiter les réservoirs et les flux
de surface et ceux souterrains.
Comment les nuages affectent le système climatique du bassin ?
Le bassin du Mackenzie occupe généralement une région très nuageuse, avec une couverture
nuageuse fractionnée du bassin estimée à approximativement 50% (Isaac et Stuart, 1996, Stewart
et al, 1998b). Nous avons découvert que les nuages sont généralement associés à des tempêtes