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TP de Sciences Physiques n°17 : transformations en chimie organique Page 1 / 4
TP de Sciences Physiques nÀ17 : activité documentaire
Transformations en chimie organique
Activité n°1 : électronégativité de Pauling et polarisation d’une liaison covalente
Linus Pauling a établi le lien entre la polarisation d’une liaison et l’électronégativité de chacun des deux atomes
engagés dans cette liaison.
1/ Pauling, un scientifique hors du commun
L'Américain Linus Cari Pauling (1901–1994) est l'un des plus grands scientifiques du
XXème siècle. Décrit également comme l'un des plus grands penseurs et visionnaires du
millénaire avec Galilée, Newton et Einstein, Pauling a apporté sa contribution dans des
domaines aussi divers que la mécanique quantique, la chimie organique et inorganique, la
biochimie, la biologie moléculaire et la médecine. En 1952, Albert Einstein disait de lui : «
Professor Pauling is one of the most prominent and inventive scientists in this country. I
have the highest esteem for his character and for his reliability as a man and as a citizen. »
Pauling est le seul à recevoir, dans deux catégories différentes, deux prix Nobel sans les partager avec aucune
autre personne : prix Nobel de Chimie en 1954 « for his research into the nature of the chemical bond and its
application to the elucidation of the structure of complex substances » et prix Nobel de la Paix en 1962, pour sa
lutte pacifiste contre la prolifération des armes nucléaires. Il manque de peu la découverte de la structure de
l’ADN, en proposant à tort un modèle en triple hélice. La structure exacte est proposée par James Watson et
Francis Crick en 1953, ce qui leur vaut le prix Nobel de Médecine en 1962.
2/ Électronégativité de Pauling
Ses travaux sur la nature de la liaison chimique aboutissent à l'ouvrage « The
Nature of the Chemical Bond » en 1939, l'un des plus importants livres de chimie
jamais publiés, cité plus de 16000 fois dans les trente années qui ont suivi sa
première édition. De nombreux articles scientifiques y font encore référence en ce
début du XXI
e
siècle.
Pauling y développe la notion d'électronégativité, grandeur sans dimension, qui
traduit la tendance d'un atome à attirer à lui les électrons de la liaison dans
laquelle il est engagé. L'électronégativité évolue selon la position des éléments
chimiques dans la classification périodique. Pauling a dans un premier temps bâti
une échelle en attribuant la valeur 0,0 à l'hydrogène (figure en bas), puis dans un
second temps a établi une nouvelle échelle d'électronégativité (ci-contre). Parmi
les différentes échelles d'électronégativité existantes, la plus couramment utilisée
par les chimistes à l'heure actuelle reste l'échelle de Pauling (page suivante).
3/ Polarisation d'une liaison
La différence d'électronégativité entre deux atomes s'avère être la
grandeur la plus pertinente pour prédire la polarisation d'une liaison.
Pauling s'est intéressé à la compréhension du rapport entre deux
types de liaisons :
dans la liaison covalente apolaire (non polarisée ou non polaire),
les électrons sont mis en commun et équitablement répartis entre
deux atomes (cas de deux atomes identiques ou ayant une
différence d'électronégativité faible, inférieure à 0,3).
dans la liaison ionique, les électrons sont transférés d'un atome à l'autre (cas de deux atomes ayant une
différence d'électronégativité très forte, supérieure à 2,0), Dans ce cas, les deux atomes deviennent des ions.