Université de Moncton Campus d’Edmundston, Campus de Moncton et Campus de Shippagan Trousse des tutrices et tuteurs Service aux étudiantes et étudiants ayant un handicap ALC Juillet 2010 Table des matières Être tutrice ou tuteur d’une étudiante ou d’un étudiant ayant un handicap ................................ 2 Description de tâches des tutrices et des tuteurs ........................................................................... 3 Première session avec l’étudiante ou l’étudiant ............................................................................. 4 Être tutrice ou tuteur d’une étudiante ou d’un étudiant ayant un handicap ................................. 7 Handicap physique ...................................................................................................................... 7 Handicap visuel............................................................................................................................ 7 Handicap auditif .......................................................................................................................... 8 Problème de santé chronique ..................................................................................................... 8 Trouble de santé mentale ........................................................................................................... 9 Traumatisme crânien................................................................................................................... 9 Trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) ..................................... 10 Les troubles envahissants du développement (TED) ................................................................ 11 Autisme.................................................................................................................................. 11 Le Syndrome d’Asperger ....................................................................................................... 11 Développer des techniques de rappel........................................................................................... 13 Stratégies pour faire face aux troubles d’apprentissage .............................................................. 14 Conseils pour examens à choix multiples...................................................................................... 15 Annexe A - La théorie des intelligences multiples ......................................................................... 17 Annexe B -Inventaire des intelligences multiples pour les adultes ............................................... 19 Annexe C - Déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité ........................................................ 23 Annexe D -Dyslexie et dysorthographie ........................................................................................ 24 Annexe E - Dyscalculie ................................................................................................................... 26 Annexe F - Exemple de certaines manifestations cognitives des troubles d’apprentissage ......... 29 Annexe G - Type de technologie.................................................................................................... 31 Liste d’ouvrages recommandés ..................................................................................................... 33 Bibliographie.................................................................................................................................. 34 1 Être tutrice ou tuteur d’une étudiante ou d’un étudiant ayant un handicap Le but de cette trousse est d’offrir aux tutrices et tuteurs qui travailleront avec des étudiantes et étudiants ayant un handicap de l’information pour faciliter leur travail. Cette trousse s’accompagnera d’une formation qui portera sur les éléments suivants : o La définition d’une tutrice ou tuteur; o Une sensibilisation aux handicaps ou aux troubles d’apprentissage o Le déroulement de la session de tutorat : - La première session avec l’étudiante ou l’étudiant ayant un handicap ; - Pendant la session; - A la fin de la session : planifier la prochaine rencontre; o Des techniques pour améliorer les méthodes d’études : - Comment trouver son style d’apprentissage dominant; - Prendre en compte l’environnement; - Développer des techniques de rappel; - Conseils pour examens à choix multiples; - Utilisation de la technologie o Information sur les troubles d’apprentissage et les handicaps : - Dyslexie et dysorthographie - Déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité - Dyscalculie - Handicap physique - Handicap visuel - Handicap auditif - Problème de santé chronique - Trouble de santé mentale - Traumatisme crânien - Trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) - Trouble envahissant du développement (autisme, Asperger) 2 Définition de la tutrice ou du tuteur : Personne qui soutient individuellement chaque apprenant dans son interaction avec l’objet d’apprentissage, l’aide à développer des capacités d’autogestion de son apprentissage, contribue au maintien de sa motivation, stimule son rythme de travail et l’encourage dans les moments académiques difficiles. (Dionne et al,1999) Votre rôle de tutrice ou de tuteur est de présenter l’information d’une manière { faciliter la compréhension de l’étudiante ou l’étudiant. Vous devrez utiliser une variété de stratégies avant que l’information soit bien assimilée par l’étudiante ou l’étudiant. Il sera important de ne pas se décourager lorsque l’étudiante ou l’étudiant ne comprendra pas la première fois, surtout si c’est quelque chose qui semble facile pour vous. Plusieurs étudiantes ou étudiants ayant un handicap ont vécu des expériences négatives. Il est très important de les encourager et de valoriser leurs réussites. Description de tâches des tutrices et des tuteurs La tutrice ou le tuteur doit, selon les besoins 1: S’asseoir auprès de l’étudiante ou l’étudiant; Au début du cours, vérifier si l’étudiante ou l’étudiant a tout son matériel; Avertir l’étudiante ou l’étudiant lorsqu’il ou elle est déconcentré pendant le cours; Donner des explications supplémentaires; S’assurer que ses explications sont claires et précises et les répéter s’il le faut; Accompagner l’étudiante ou l’étudiant lors des travaux en équipe; Après le cours, revoir la matière; Revoir avec l’étudiante ou l’étudiant, les différentes parties du travail { faire; Préparer avec l’étudiante ou l’étudiant l’échéancier pour les travaux ou l’étude; Donner des exemples concrets du travail à faire; Réviser le travail avec l’étudiante ou l’étudiant et la ou le questionner sur sa méthode de travail; Vérifier la compréhension de l’étudiante ou l’étudiant avant un examen. L’étudiante ou l’étudiant ne peut pas2 : 1 La tutrice ou le tuteur devrait être mis ou mise au courant par la conseillère en intégration avec le consentement de l’étudiante ou l’étudiant des caractéristiques particulières reliées au handicap ou au trouble d’apprentissage de l’étudiante ou de l’étudiant. 3 Demander que le tuteur ou la tutrice corrige des travaux, des tests ou des examens; Demander que le tuteur ou la tutrice supervise des examens. Préparer le matériel de cours. Première session avec l’étudiante ou l’étudiant : Il serait important de vous présenter et de parler de vos expériences académiques. Expliquer { l’étudiante ou l’étudiant que toute information partagée avec lui est confidentielle. Si l’information doit être partagée, il devra signer un formulaire de consentement. Demandez à l’étudiante ou l’étudiant s’il aimerait parler de son trouble d’apprentissage ou de son handicap. Demandez-lui de décrire ses forces et ses faiblesses. Demandez-lui quel est son style d’apprentissage. Est-il visuel, auditif, kinesthésique ou a-t-il un style combiné? (Voir Les sept styles d’apprentissage, Armstrong, Thomas 1999. (Annexe A) Assurez-vous que l’étudiante ou l’étudiant comprenne bien l’importance d’arriver à temps à ses rencontres pour le tutorat, de téléphoner s’il doit annuler une session. Soyez honnête avec lui. Demandez-lui quelles sont ses attentes par rapport aux sessions de tutorat et par rapport à votre rôle de tutrice ou tuteur? Pendant la session de tutorat : Il est important de faire un suivi des suggestions que vous avez faites à la dernière session. Est-ce que l’étudiante ou l’étudiant a fait ce que vous lui aviez suggéré? Estce qu’il a trouvé l’exercice ou la suggestion bénéfique? Sinon, pourquoi? Est-ce que vous pouvez penser à une autre stratégie? Quels sont les trucs que vous avez appris avec le temps et qui vous ont aidé à bien réussir comme étudiante ou étudiant? Partager vos connaissances et votre expérience. Est-ce que l’organisation de son matériel académique (notes de cours, travaux, cartable, etc.) est quelque chose qui l’empêche { réussir? Cette difficulté devrait être 2 L’étudiante ou l’étudiant doit honorer le contrat signé au début du semestre, et ce, jusqu’à l’examen final. Le tuteur ou la tutrice doit donc être payée ou payé pour toutes les heures travaillées. 4 votre point départ pour aider l’étudiante ou l’étudiant. Votre rôle de tuteur ou tutrice est de venir en aide { l’étudiante ou l’étudiant en lui suggérant des méthodes pour organiser son matériel de cours et son horaire pour l’amener à mieux gérer son temps. Au besoin, il sera important d’inviter l’étudiante ou l’étudiant { se rendre aux ateliers sur la gestion du temps et les méthodes d’étude offerts par le coach { l’apprentissage. Lorsque vous travaillez avec l’étudiante ou l’étudiant, assurez-vous de poser des questions pour évaluer le niveau de compréhension et pour identifier les difficultés d’apprentissage. Éviter de donner les réponses. Soyez patient. Attendez pour la réponse ou l’explication. Les étudiantes et étudiants ayant un trouble d’apprentissage ont besoin de plus de temps pour démontrer leurs connaissances autant { l’oral qu’{ l’écrit. Faire la lecture de documents sur la gestion du temps, comment prendre des notes, comment faire un horaire. Développer des exemples concrets pour l’étudiante ou l’étudiant. Demander { l’étudiante ou l’étudiant les résultats de ses tests et travaux. Les bons résultats devraient être soulignés. Les résultats de tests moins bien réussis devraient vous aider à identifier les difficultés à surmonter. Fin de la session de tutorat : Il est important de réserver un temps avec l’étudiante ou l’étudiant pour la prochaine session. Faire parvenir un courriel ou téléphoner { l’étudiante ou l’étudiant pour lui rappeler son rendez-vous. Encourager des rencontres hebdomadaires avec l’étudiante ou l’étudiant. Ces rencontres permettent de bien cerner les problèmes et aide à mieux planifier les périodes d’études, remises de travaux et session d’examens. 5 ÉVALUATION DES BESOINS DE L’ÉTUDIANTE OU DE L’ÉTUDIANT AYANT UN HANDICAP OU UN TROUBLE D’APPRENTISSAGE. Planification de l'emploi du temps Soutien à l'évaluation des besoins Accueil et écoute Organisation des travaux Autonomie Besoin d'un étudiante ou étudiant ayant un handicap Prise de notes Soutien moral Études pour tests et examens Acceptation du diagnostic Rédaction correction Conscience des forces et des défis Utilisation des mesures d'adaptation Peu importe le handicap ou le trouble d’apprentissage que présente certaines étudiantes ou étudiants, le niveau de difficulté et de capacité d’apprentissage est propre à chaque individu. Chaque personne possède ses points forts et ses défis. À ce titre, certaines auront des problèmes importants avec la lecture alors qu’elles n’en auront aucun avec le calcul. Majoritairement, ces personnes auront des problèmes avec l’auto correction. Par contre, dès que leurs erreurs leur sont signalées, elles seront en mesure de les reconnaître. Selon la situation de chaque étudiante et étudiant concernés par un trouble d’apprentissage, chacune et chacun utilisera des moyens différents pour donner un rendement comparable aux autres étudiantes et étudiants. 6 Être tutrice ou tuteur d’une étudiante ou d’un étudiant ayant un handicap3 Handicap physique – Problèmes de motricité ou de mobilité Les problèmes de motricité ou de mobilité peuvent varier entre l’incapacité de coordonner une partie du corps et aller jusqu’{ la paralysie générale. La paraplégie ou quadriplégie, la sclérose en plaques, l’hémiplégie, l’absence ou la diminution de la fonction d’un membre ainsi que la dystrophie figurent parmi les incapacités physiques qui entraînent la limitation. La polio, la paralysie cérébrale et certaines conditions génétiques peuvent aussi entraîner une perte de mobilité. Stratégies d’assistance : o S’asseoir ou s’accroupir lorsque vous entretenez une longue conversation avec l’étudiante ou l’étudiant. Cela évitera { l’étudiante ou l’étudiant de maintenir la tête vers le haut; o Faire attention de ne pas vous appuyer ou vous accrocher au fauteuil roulant. C’est tout comme s’appuyer ou s’accrocher { l’étudiante ou l’étudiant; o Lui fournir une aide pour les travaux de recherche; o Lui permettre d’utiliser un magnétophone ou les services d’un preneur de notes. Handicap visuel La déficience visuelle fait référence à des troubles de la vision occasionnés par des lésions ou l’opacification du système visuel qui engendrent des limitations fonctionnelles allant d’une vision affaiblie { l’absence totale de la vue. Bien que nous associions automatiquement le braille à la déficience visuelle ou la cécité, la grande majorité des étudiantes et étudiants ayant des limitations visuelles préfèrent l’utilisation de textes électroniques, les scanneurs et les logiciels de lecture d’écran (Kurzweil) ou de reconnaissance de la voix (Dragon Naturally Speaking). Chien guide – Certaines étudiantes et certains étudiants sont accompagnés d’un chien-guide qui pour faire ce genre de travail, reçoit un entraînement intensif. Le chien s’installe aux pieds de son propriétaire. Lorsque le chien est en situation de 3 Service d’Accès, Université d’Ottawa, Guide à l’intention du personnel enseignant p.4 à 18. 7 travail, il ne doit ni être flatté ni déconcentré dans son travail. Pour plus d’information { ce sujet, consultez les sites suivants : www.inca.ca, www.inlb.qc.ca Stratégies d’assistance : o Fournir les documents en prévision des besoins et du temps de transcription en format accessible (format électronique, format agrandi ou en braille). Soyez le plus précis possible quant aux pages et aux textes choisis; o Fournir des explications verbales pour tous les graphiques ou les diagrammes utilisés; o Lire à haute voix les notes écrites; o Permettre { l’étudiante ou l’étudiant d’utiliser un magnétophone. Handicap auditif Une déficience auditive est définie comme la perte de l’ouïe fonctionnelle et par l’usage de la communication visuelle. Certaines personnes peuvent lire sur les lèvres alors que d’autres adoptent un langage gestuel ou s’en remettent { l’écriture ou l’usage d’interprètes. L’emploi de toute une gamme d’appareils auditifs pour amplifier les sons et compenser la perte de l’ouïe est fréquent, mais ils n’ont pas la fonction de la rétablir. Le développement de bonnes habitudes de travail et le renforcement des stratégies d’apprentissage par l’usage des technologies adaptées et d’autres aides techniques peuvent mener { de belles réussites. Stratégies d’assistance : o Avoir l’attention de l’étudiante ou l’étudiant avant de lui adresser la parole; o Parler à votre rythme habituel en prononçant clairement et sans exagérer le mouvement des lèvres; o Éviter de tourner le dos { l’étudiante ou l’étudiant; o Utiliser des appuis visuels (tableaux graphiques, rétroprojecteur, présentations Power Point, acétates, vidéo); o Utiliser un transmetteur sonore MF; Problème de santé chronique Les problèmes de santé chronique découlent généralement d’une dysfonction des systèmes cardiovasculaires, digestifs ou endocriniens. Ils peuvent inclure (sans s’y restreindre) les allergies, l’asthme, le cancer, la colite ulcéreuse, le diabète, la dystrophie musculaire, l’épilepsie, la fibromyalgie, la maladie de Crohn, les migraines, la paralysie cérébrale, le sida, le syndrome d’Asperger ou de la Tourette et les troubles du sommeil. 8 L’étudiante ou l’étudiant ayant un problème de santé chronique peut souffrir de fatigue et de douleurs persistantes qui viennent restreindre sa capacité à gérer le quotidien. De plus, les problèmes de santé chronique exigent généralement une forte médication qui entraîne des effets secondaires importants. Stratégies d’assistance : o Faire preuve de souplesse en ce qui concerne les absences de l’étudiante ou de l’étudiant; o Lui permettre d’utiliser un magnétophone; o Clarifier les directives de travail, verbalement et par écrit; o Aider l’étudiante et l’étudiant avec ses méthodes d’études et gestion du temps. Trouble de santé mentale Cette condition peut être chronique ou à court terme, de nature minime ou grave. Il peut s’agir (sans s’y restreindre) des conditions suivantes : anxiété aiguë, trouble bipolaire ou obsessionnel compulsif, dépression, névrose obsessionnelle, schizophrénie, problèmes de consommation d’alcool ou de drogue, tendances suicidaires, désordres alimentaires, troubles de la personnalité, phobies. Stratégies d’assistance : o Faire preuve de souplesse en ce qui concerne les absences de l’étudiante ou de l’étudiant; o Discuter avec l’étudiante ou l’étudiant de stratégies et de ses besoins d’apprentissage. o Utiliser des aide-mémoire pour les formules et les définitions; o Amorcer chaque session de tutorat en revoyant le matériel présenté antérieurement; o Résumer les points importants; Traumatisme crânien Un traumatisme crânien se définit comme tout dommage au cerveau subit après la naissance. Une tumeur au cerveau, un accident vasculaire cérébral, un anévrisme, une maladie infectieuse, un manque d’oxygène et l’abus d’alcool ou de drogues peuvent aussi causer un traumatisme crânien. En plus des conséquences physiques, un traumatisme crânien peut engendrer des difficultés cognitives, psychoaffectives ou comportementales qui viennent freiner l’insertion en milieu familial, social ou universitaire. Les principales fonctions 9 mentales supérieures (mémoire, raisonnement, parole) peuvent être perturbées et ainsi donner lieu à des problèmes de comportements (impatience, dévalorisation, repli) et { une baisse d’efficience cognitive (difficultés d’abstraction, d’apprentissage, d’organisation, de concentration). L’étudiante ou l’étudiant ayant subi un traumatisme crânien souffre souvent de fatigue (mentale et physique) et d’un ralentissement sur le plan du traitement de l’information, de la planification et de la résolution de problèmes. Toutes formes de frustrations peuvent le rendre impulsif et provoquer des réactions intenses. D’autres symptômes sont le manque de coordination, les nausées, les migraines, les étourdissements et les déséquilibres. Stratégies d’assistance : o Faire preuve de souplesse en ce qui concerne les absences de l’étudiante ou l’étudiant; o Discuter avec l’étudiante et l’étudiant de stratégies et de ses besoins d’apprentissage; o Lui permettre d’utiliser un magnétophone; o Clarifier les directives de travail, verbalement et par écrit; o Amorcer chaque session de tutorat en revoyant le matériel présenté antérieurement; o Utiliser des aide-mémoire pour les formules et les définitions; Trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) Le trouble déficitaire de l’attention (TDA), avec ou sans hyperactivité, est un syndrome chronique qui apparait durant l’enfance et persiste jusqu’{ l’adolescence et l’âge adulte dans une grande majorité des cas. La distraction, l’impulsivité et la désorganisation sont des traits caractéristiques du trouble déficitaire de l’attention. L’étudiante ou l’étudiant concerné a souvent beaucoup de difficulté à demeurer attentif, { s’organiser, { planifier une série d’activités et { se concentrer. Il a tendance à oublier les rendez-vous et les dates limites importantes. Il éprouve de grandes difficultés dans certains domaines (mathématiques, grammaire, lecture, écriture). Plusieurs étudiantes et étudiants prennent des médicaments tels que le stimulant Ritalin (Concerta ou Strateera) considérés comme des moyens efficaces, car ils permettent de réduire l’impulsivité et l’hyperactivité et augmentent la capacité de l’étudiante ou l’étudiant { se concentrer pour des périodes prolongées. De nombreuses étudiantes et étudiants réussissent à surmonter les limitations fonctionnelles du TDA/H, mais leurs démarches exigent parfois tellement d’effort 10 physique, mental et émotif, que les sentiments de frustration et de fatigue qui en découlent sont tous aussi importants. Stratégies d’assistance : o Discuter avec l’étudiante ou l’étudiante de stratégies et de ses besoins d’apprentissage; o Lui permettre d’utiliser un magnétophone; o Amorcer chaque session de tutorat en revoyant le matériel présenté antérieurement; o Résumer les points importants; o Clarifier les directives de travail, verbalement et par écrit; o Utiliser les aide-mémoire pour les formules et les définitions. Les troubles envahissants du développement (TED) Autisme Les troubles envahissants du développement sont parfois désignés sous le terme général d’autisme. Ces troubles neurologiques causent des anomalies du développement. Parce que l’autisme affecte le fonctionnement du cerveau, il crée des troubles de la communication et des difficultés d’interaction sociale. Il produit aussi des comportements, des activités et des intérêts inhabituels. Les personnes atteintes de TED se développent différemment par rapport au langage, aux capacités motrices, cognitives et sociales. Elles restent toutefois uniques et chacune d’elles possèdent donc des habiletés différentes. Le Syndrome d’Asperger Les personnes atteintes du syndrome d’Asperger présentent certains traits autistiques, mais elles parlent habituellement très bien et sont plus conscientes de leur environnement social. Leur grande capacité { apprendre <par cœur> leur permet d’exceller en science, en mathématique et dans les autres matières où la pensée concrète est dominante. Ces personnes ont de la difficulté à décoder les expressions faciales, le langage corporel et la communication non-verbale. Conséquences sur les apprentissages o des problèmes de comportement qui nuisent souvent { l’apprentissage; o une répugnance { communiquer qui complique l’évaluation de leur apprentissage; 11 o une compétence extraordinaire qu’il est possible d’exploiter; o une capacité { penser davantage en images qu’en mots; o une difficulté de compréhension de phrases longues ou de phrases comportant un enchaînement d’informations; o une capacité d’attention limitée; o une difficulté à généraliser. Stratégies d’assistance : o o o o inciter l’étudiante ou l’étudiant à organiser leur matériel fournir des consignes claires Accompagner l’information verbale de supports visuels. Évitez le langage abstrait (ex : métaphores) et expliquer à fond tout ce que vous souhaitez leur communiquer. 12 Développer des techniques de rappel MNÉMONIQUE- Méthode permettant de mémoriser par association d’idées. Ex : toujours prend toujours un s, je n’aperçois qu’un p à apercevoir. REPRÉSENTATION PAR BLOCS – Stratégie visant à faire une utilisation plus efficace de la mémoire { court terme de recodage de l’information. Regrouper l’information dans de petites unités. Cette méthode améliore la compréhension du lecteur et la capacité d’accéder et de récupérer l’information. SURBRILLANCE – Utilisation de couleurs et de symboles pour sélectionner des mots ou des idées. CARTE CONCEPTUELLE/ORGANISATEUR GRAPHIQUE – Une manière visuelle d’organiser l’information. a) La carte conceptuelle permet de représenter de manière graphique l’univers d’un concept tel qu’il est perçu par un individu. Elle facilite l’apprentissage et l’appropriation de concepts difficiles et peut permettre de structurer et mettre en lien un grand nombre d’informations. b) L’organisateur graphique est utilisé pour structurer la rédaction de projets pour aider à la résolution de problèmes, prise de décision, les études, la planification de recherche et le brainstorming. SQ3R- Système de lecture critique qui permet de bien se préparer à des tests ou examens. Survoler - lire les questions et la légende à la fin de chaque chapitre. Ensuite, lire les sous-titres. Trouver les idées du texte. Ex : Quelles caractéristiques textuelles et graphiques semblent importantes (légendes, tableaux, graphiques, diagrammes, sous-titres? Quels éléments d’information semblent significatifs et importants? Questionner- Transformer chaque chapitre en question. Ceci prépare le lecteur ou la lectrice au plan général du chapitre. Ex : Que me dit ce paragraphe? Quelle en est l’idée principale? Relire- Chaque section répond à la question que vous avez formulée. Ex : lisez comme si vous aviez { expliquer { quelqu’un ce que contient le paragraphe. Réciter- En utilisant vos propres mots, dire à haute voix ou écrire une phrase qui résume la réponse à votre question. Ex : servez-vous des mots-clés que vous avez inscrits dans la marge pour réciter en vos propres mots les contenus qu’ils évoquent. 13 Réviser - Vérifier votre mémoire en essayant de vous souvenir des points clés. Ex : mémoriser le contenu essentiel. Stratégies pour faire face aux troubles d’apprentissage Les stratégies sont des méthodes, des systèmes ou des personnes ressources. Exemples : o o Identifier et reconnaître les forces et les défis. Fixer des buts réalistes. o Utiliser la technologie et les services. o Accepter son handicap. o Être flexible- trouvez d’autres manières pour accéder { l’information. o Diviser vos tâches en petites tâches plus faciles à gérer. o Déterminer les dates limites pour mieux gérer vos tâches. o Créer une liste de choses à faire. o Prioriser. (Association canadienne des troubles d’apprentissage, 2005) 14 Conseils pour examens à choix multiples4 La manière d’améliorer votre performance aux examens de choix multiples est de faire ce qu’un étudiant avec une moyenne de A+ fait. Voici donc 9 conseils pour vous aider à mieux réussir. Le conseil le plus important est de bien connaître votre matière d’examen. 1. Évaluer chaque réponse possible en relation avec la question et non en relation avec d’autres réponses. 2. Si la réponse n’est pas évidente, lire la question avec les autres choix de réponses. C’est plus facile de cibler la bonne réponse de cette manière. 3. Analyser la question et attribuer un code à chaque réponse. Par exemple, marquer une réponse incorrecte avec un (-) ou un (non) et une réponse possible avec un (+) ou (oui) et choisissez parmi les options (+) et (oui). 4. Si vous ne connaissez pas la bonne réponse, attribuer un code (?) pour y revenir plus tard et passez { l’autre question. Chercher pour des indices dans les prochaines questions et réponses. Indiquer ces indices dans la marge pour les utiliser lorsque vous reviendrez aux questions non répondues. 5. Avant de remettre votre examen, relisez chaque question et réponse. À moins que vous ne soyez ABSOLUMENT CERTAIN que vous avez mal répondu à une question, NE LA CHANGEZ PAS. Votre première impression est souvent la bonne. 6. Si vous devez deviner, évitez de choisir une réponse que vous n’avez jamais entendue. Ex : réponse commençant avec toujours, jamais, seulement, etc. 7. Encercler les mots clés. Ceux-ci révèlent le sujet de la question et ce que vous devez rechercher comme réponse. Ex. : Quelle est la fausse définition de noyau? Le mot clé < fausse > devrait vous dire que vous devez chercher pour une fausse définition tandis que le mot noyau vous indique que le sujet de cette fausse définition est le mot noyau. 8. Minuter chaque question. Diviser le nombre de minutes que vous avez pour faire l’examen par le nombre de questions plus une minute. De cette manière, vous saurez approximativement combien de temps vous pouvez passer à chaque question et le temps qui vous reste pour relire vos réponses. 9. La meilleure méthode est de bien connaître la matière. Toutes les meilleures méthodes pour réussir un examen ne pourront pas vous aider si vous ne connaissez pas la matière. 4 The Meighen Centre for Learning Assistance and Research Mount Allison University, Guide de l’animateur. 15 ANNEXE 16 Annexe A La théorie des intelligences multiples 17 La théorie des intelligences multiples (suite) Reproduction autorisée, Les Éditions de la Chenelière inc. 18 Annexe B Inventaire des intelligences multiples pour les adultes5 Prenez connaissance des énoncés dans chacune des catégories d’intelligences, puis cochez les affirmations qui s’appliquent { vous. Vous pouvez inscrire des renseignements supplémentaires à la fin de chaque catégorie. Intelligence linguistique : Les livres sont très importants pour moi. Je peux entendre les mots dans ma tête avant de les lire, de les dire et de les écrire. Je perçois davantage d’éléments quand j’écoute la radio ou une cassette audio que lorsque je regarde la télévision ou un film. J’aime les jeux de vocabulaire comme le Scrabble, les anagrammes, les énigmes ou les rébus. J’aime m’amuser, seul ou avec d’autres, en disant des phrases très difficiles à prononcer, des rimes burlesques ou des calembours. Il arrive que les gens me demandent la signification de certains mots que j’utilise quand j’écris ou quand je parle. À l’école, je trouvais le français, les sciences sociales et l’histoire plus faciles que les mathématiques et les sciences. Quand je conduis, je porte davantage attention aux mots écrits sur les panneaux qu’au paysage. Dans mes conversations, je fais souvent référence à des choses que j’ai lues ou entendues Récemment, j’ai écrit un texte dont je suis particulièrement fier ou qui m’a valu des compliments. Autres forces linguistiques : Intelligence logico-mathématique : Je suis bon en calcul mental. Les mathématiques, les sciences étaient mes matières préférées { l’école. J’aime jouer { des jeux ou résoudre des problèmes qui demandent de la logique. 5 Armstrong, Thomas (1999). Les intelligences multiples dans votre classe, Montréal : Chenelière McGrawHill, p.27;18 à 20; 130-131; 141. 19 J’aime imaginer de petites expériences du type <qu’est-ce qui arrive si> (par exemple , <qu’est-ce qui arrive si je double la quantité d’eau que je donne à mon rosier chaque semaine.?>) Mon esprit cherche les schémas, la régularité ou les séquences logiques dans les choses. Les nouvelles découvertes scientifiques m’intéressent. Je crois qu’il existe une explication rationnelle à presque tout. Il m’arrive de penser en concepts clairs, abstraits, sans mots et sans images. J’aime trouver les erreurs de logique dans ce que les gens disent ou font au travail et à la maison. Je me sens plus { l’aise quand une chose a été mesurée, classifiée, analysée ou quantifiée par un moyen ou un autre. Autres forces logico-mathématiques : Intelligence spatiale : Je vois souvent des images claires quand je ferme les yeux. Je suis sensible aux couleurs. J’utilise souvent un appareil photo ou une caméra pour enregistrer ce que je vois. J’aime faire des casse-tête, des labyrinthes et d’autres jeux visuels. La nuit, je fais des rêves qui semblent réels. En général, je trouve facilement mon chemin dans un endroit qui ne m’est pas familier. J’aime dessiner ou griffonner. À l’école, je trouvais la géométrie plus facile que l’algèbre. Je peux facilement imaginer à quoi une chose ressemblerait si je la voyais à vol d’oiseau. Les documents que je préfère consulter sont abondamment illustrés. Autres forces spatiales : Intelligence kinesthésique : Je pratique au moins un sport ou une activité physique de façon régulière. Je trouve difficile de rester longtemps assis. J’aime les travaux manuels comme la couture, le tissage, la sculpture, la menuiserie ou la construction de maquettes. Mes meilleures idées me viennent souvent quand je fais une marche, quand je fais de la course à pied ou encore quand je pratique une autre activité physique. Généralement, j’aime passer mes temps libres à l’extérieur. J’utilise fréquemment mes mains ou toute forme de langage corporel quand je discute avec quelqu’un. J’ai besoin de toucher les choses pour les connaître davantage. J’aime les tours de manège casse-cou ou les expériences physiques palpitantes. Je crois posséder une bonne coordination physique. 20 Pour me familiariser avec une nouveauté, j’ai plus besoin de la pratiquer et de la vivre que de lire un texte ou voir une vidéo qui la décrit. Autres forces kinesthésiques : Intelligence musicale : J’ai une voix agréable quand je chante. Je peux déceler les fausses notes. J’écoute fréquemment de la musique à la radio, sur des disques ou des cassettes. Je joue d’un instrument de musique. Ma vie serait plus ennuyeuse sans musique Parfois, comme ça en marchant, il me vient un air ou une chanson en tête. Je peux facilement garder le rythme d’une pièce musicale avec un simple instrument de percussion. Je connais l’air de différentes chansons ou de différentes pièces musicales. Si j’entends une pièce musicale une ou deux fois, je peux habituellement la chanter assez fidèlement. Je tambourine souvent ou je fredonne quand je travaille, j’étudie ou quand j’apprends quelque chose. Autres forces musicales : Intelligence interpersonnelle : Je suis le genre de personne que les gens viennent consulter pour avoir des conseils. Je préfère les sports en groupe comme le badminton, le volley-ball ou le baseball,aux sports individuels comme la natation et la course à pied. Quand j’ai un problème, je préfère demander l’aide d’une autre personne plutôt que de tenter de le résoudre par moi-même. J’ai au moins trois amis proches. _ Je préfère les jeux de société, comme le monopoly ou le bridge, aux passe-temps Solitaires, comme les jeux vidéo et les jeux de patience. J’aime enseigner ce que je sais { une autre personne ou { un groupe de personnes. Je me considère comme un leader (d’autres me l’ont dit). Je me sens bien au milieu d’une foule. J’aime prendre part aux activités sociales liées { mon travail, { la religion et { ma Communauté. Je préfère passer la soirée dans une fête animée que seule à la maison. Autres forces interpersonnelles : Intelligence intrapersonnelle : _____ Je passe régulièrement du temps seul à méditer sur les questions importantes de la vie, à y réfléchir ou à y penser. J’ai assisté { des séances d’orientation ou { des sessions de croissance personnelle pour me connaître davantage. 21 Je peux affronter les échecs avec sagesse. J’ai un passe-temps ou un champ d’intérêt que je poursuis en solitaire. J’ai des objectifs de vie importants sur lesquels je me penche régulièrement. J’ai une perception réaliste de mes forces et de mes faiblesses (confirmée par d’autres sources). Je préfère passer une fin de semaine en solitaire dans un chalet plutôt que dansun club rempli de gens. Je considère avoir une forte volonté et un esprit indépendant. Je tiens un journal personnel pour garder en mémoire les évènements de ma vie intérieure. Je suis un travailleur autonome, ou j’ai sérieusement pensé à ouvrir mon propre commerce. Autres forces intrapersonnelle Intelligence naturaliste : J’aime passer du temps dans la nature. En observant mon environnement qui m’entoure, je remarque des détails que d’autres ne voient pas. Je suis capable de reconnaître un grand nombre d’insectes, d’oiseaux et d’animaux. Je peux reconnaître et nommer un grand nombre d’arbres et de plantes. Lorsque j’étais plus jeune, je m’intéressais beaucoup à la nature et je collectionnais des spécimens, ou je prenais soin d’animaux ou d’oiseaux. Les animaux réagissent souvent bien avec moi, car j’ai une affinité avec eux et je m’en occupe bien. J’accomplirais avec succès un travail qui serait près de la nature et des animaux. Je suis habile à faire pousser des plantes. Dans mes conversations, je fais souvent référence à mes préoccupations envers l’environnement. Lorsque je voyage, je porte une grande attention à la géographie du milieu. Autres forces naturalistes : * McGRATH,H. (2008) Huit façons d’enseigner, d’apprendre et d’évaluer. Montréal : Les Éditions de la Chenelière 22 Annexe C Déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité L’hyperactivité s’atténue habituellement avec l’âge, mais la distraction, les problèmes de gestion du temps, la désorganisation et l’impulsivité sont des caractéristiques qui persistent. Les étudiantes et étudiants atteints du trouble déficitaire de l’attention (TDA) ne demandent pas toujours de l’aide quand ils en ont besoin. Il s’avère donc utile de vérifier s’ils ou elles ont des questions, de leur demander de reformuler et de s’assurer qu’ils ou qu’elles ont bien compris. Signes d’alerte du TDA/H : Troubles du choix, de la sélectivité, des stratégies se manifestant dans les épreuves de sériations, classements, résolution de problèmes, incohérences et persévérations, prégnance de schèmes automatiques. Échec aux questions à choix multiple, erreurs de choix par impulsivité, réponse au hasard ou sélection de <toutes ces réponses>. 6 Les mesures d’adaptation habituellement favorisées pour ces cas: - accorder du temps supplémentaire pour l’écriture des travaux et des examens; - préciser { l’avance les dates de remise des travaux et des examens; - effectuer des rappels fréquents; - établir des contacts visuels fréquents pour s’assurer que la personne est attentive; - donner des rétroactions fréquentes sur les progrès; - fournir les notes de cours { l’avance; - permettre à la personne de sortir discrètement du cours quelques minutes pour se détendre. Chaque personne a des besoins différents. Il est donc préférable d’en discuter au début du semestre afin de s’assurer que les meilleures conditions d’apprentissage soient mises en place. 6 L’effet domino <DYS>, Roselyne Guilloux, 2009 23 Annexe D Dyslexie et dysorthographie Pour lire, il faut associer chacune des lettres de l’alphabet { leur son (correspondance graphème-phonème), lier les consonnes avec les voyelles puis associer des syllabes pour en faire un mot. Certains mots doivent être lus globalement (comme si c’était un dessin) puisque la prononciation ne correspond pas { la façon dont il est écrit. La lecture d’un mot comme s’il s’agissait d’un dessin (reconnaissance globale), augmente la vitesse de lecture. La dyslexie survient lorsque l’étudiante ou l’étudiant a des difficultés à lire et, en conséquence, des difficultés { comprendre le texte. L’étudiante ou l’étudiant met tellement d’énergie { lire les mots qu’il en oublie le sens de la phrase lorsqu’il termine sa lecture. En général : - le lecteur ne peut utiliser que les mots qu’il reconnaît globalement; - il a une grande difficulté à lire (décodage) les mots nouveaux; - les mots irréguliers (tabac/tabak) seront prononcés comme tel; - le lecteur peut sauter des lignes lorsqu’il lit; - la lecture est très lente; - les difficultés en lecture se retrouvent aussi en écriture; - l’étudiante ou l’étudiant écrit au son. Problèmes reliés à la dyslexie (trouble de la lecture): - des confusions auditives ou phonétiques (a/an, s/ch, u/ou); - des inversions (or/ro, cri/cir); - des omissions (bar/ba, arbre/arbe); - des adjonctions (paquet/parquet, odeur/ordeur); - des substitutions (chauffeur/faucheur); 24 - de la contamination (dorure/rorure, palier/papier); - ignorance de la ponctuation. Problèmes liés { la dysorthographie (trouble de l’écriture) : - des erreurs de copie (des mots); - des économies de syllabes (semblable/semble); - des découpages arbitraires (l' égume, il sé lance); - des omissions (bébé/bb, liberté/librt); - des mots soudés (l'image, limage, son nid/soni); - des fautes de conjugaison, de grammaire et d’analyse. Ce que nous pouvons faire : - faire pratiquer le décodage (découpage des mots); - faire lire l’étudiant { haute voix; - utiliser un référentiel pour la correspondance graphème-phonème (associer chacune des lettres de l’alphabet { leur son); - lire certains passages des textes pour l’étudiante ou l’étudiant; - surligner les mots-clés pour faciliter la compréhension des textes ; - lire certains mots difficiles pour l’étudiante ou l’étudiant; - expliquer le sens des mots; - expliquer les règles de grammaire; - utiliser des logiciels adaptés. Il faut surtout être attentif aux besoins de l’étudiante ou l’étudiant. Il est le mieux placé pour vous dire quels sont ses besoins. 25 Annexe E Dyscalculie La dyscalculie est une faiblesse dans l’apprentissage des opérations de calcul, une difficulté d’orientation dans le domaine des chiffres et/ou de la compréhension mathématique. On parle aussi de troubles de l’apprentissage en mathématiques. Ce trouble d’apprentissage interfère avec la réussite scolaire et ne s’expliquerait pas par un déficit sensoriel ou une déficience intellectuelle. Différentes problématiques peuvent être à la base des difficultés en mathématiques retrouvées chez les étudiantes et les étudiants. Il importe en effet d’évaluer l’ensemble de leur fonctionnement cognitif afin de trouver les méthodes d’interventions les plus appropriées. LE CALCUL ET SES MÉCANISMES LE CALCUL Les fonctions centrales au calcul Le traitement numérique Les mécanismes de calcul Les fonctions indirectement liées au calcul Fonctions visuospatiales Attention et fonctions exécutives Mémoire Compréhension du langage Pour être compétent dans l’utilisation et la transformation des nombres, l’individu doit utiliser d’autres processus qui, sans être exclusivement consacrés aux activités de calcul, jouent un rôle important dans leur mise en place : les fonctions visiospatiales, l’attention et les fonctions exécutives, la mémoire ainsi que la compréhension du langage.7 7 Discalculie : Quand les nombres se confondent, Émilie Lemire Auclair, Pédagogie collégiale, automne 2005, vol. 19 no 1. Le calcul même dans ses opérations les plus élémentaires, est une activité humaine extrêmement complexe, nécessitant la participation de plusieurs aires cérébrales et de plusieurs fonctions cognitives. 26 Voici une liste des manifestations courantes de la dyscalculie: o difficulté à lire les chiffres en notation arabe; o difficulté à effectuer la conversation du système arabe au système langagier; o incompréhension mathématique); du langage mathématique (symboles et lexique o difficulté à exécuter des opérations, même élémentaires; o altération de la production et de la compréhension des nombres; o inversion de l’ordre des chiffres; o difficulté à écrire de grands nombres, en lettres ou en chiffres; o mauvaise organisation spatiale; o alignement inadéquat des chiffres lors de procédures de calcul; o faible élaboration de stratégies de résolution de problèmes; o difficulté à réfléchir à plusieurs solutions possibles; o rigidité cognitive; o erreurs de persévération, c’est-à-dire difficulté à changer de tâche rapidement; o absence ou faible présence d’une procédure d’autocorrection ou de révision; o impulsivité entravant la capacité à suivre les étapes planifiées; o difficulté à calculer mentalement; o apprentissage difficile des tables de calcul (ex : tables de multiplication); o incompréhension des énoncés d’un problème. Les interventions possibles Ces interventions consistent en des mesures de soutien et de compensation permettant généralement { l’étudiante ou { l’étudiant de mettre en valeur son potentiel réel qui n’est alors plus camouflé par le trouble d’apprentissage. Elles peuvent prendre plusieurs formes : o utilisation de papier quadrillé pour les étudiantes et les étudiants présentant des difficultés d’ordre spatial; o accès aux notes de cours de l’enseignant avant le cours; o utilisation de la calculatrice ou de tables de calcul lors de travaux ou d’examens; 27 o lors de travaux, diminuer le nombre d’exercices similaires { compléter tout en conservant le même niveau d’exigence en ce qui concerne la qualité du travail; o accès { des examens de sessions antérieures afin de permettre { l’étudiante ou l’étudiant de se familiariser avec le type d’évaluation; o lors d’un examen, lecture de la question par une autre personne; o utilisation, lors d’un test ou d’un examen, d’une feuille présentant une méthode de travail structurée pour l’étudiante ou l’étudiant souffrant de difficultés attentionnelles. Cette méthode de travail pourrait prendre la forme d’un guide des procédures { suivre dans une situation précise (comment effectuer une règle de trois, par exemple)8; o utilisation de temps supplémentaire lors d’examen; o correction de la démarche de calcul en plus de la réponse. Ces différentes mesures, appliquées correctement, devraient permettre { l’étudiante ou l’étudiant d’outrepasser son trouble de calcul et de mettre de l’avant ses capacités réelles. Il ne faut pas oublier qu’il ne s’agit pas ici de favoriser les apprentissages et les tâches à faire. Finalement, à cause de la diversité des fonctions cognitives impliquées dans le calcul et la diversité des profils cliniques de la dyscalculie, il est important, lorsqu’on fournit un plan de rééducation ou des mesures d'adaptations à une étudiante ou un étudiant, de bien cibler ses difficultés afin que les mesures de soutien répondent bien à ses besoins. 8 Exemple de règle à trois : Si une heure est égale à 60 minutes. Combien de minutes y a-t-il dans 3 heures? 1 h =60 minutes 3h= X minutes Pour trouver la valeur de X, il faut multiplier les termes croisés que nous connaissons et de diviser par le restant : X = 3 x 60 diviser par 1 = 180 minutes. 28 Annexe F Exemple de certaines manifestations cognitives des troubles d’apprentissage9 Anomalie dans le processus portant sur : Le traitement du langage Le traitement phonologique Le traitement visuo-spatial 9 Percevoir Penser Se souvenir Apprendre Difficultés à traiter le sarcasme ou à comprendre quand quelqu’un fait une blague. Difficulté à reconnaître le point de vue d’une personne Les sons des mots (par exemple) sourire/souris) sont mal compris; faible séquence des sons des mots; automatisation limitée du décodage. Difficulté avec les instructions orales ou écrites portant sur une activité ainsi qu’avec la perception de l’organisation des idées dans le texte Difficultés à comprendre : des structures de phrases longues ou complexes ainsi que les tournures du langage. Difficultés à se souvenir : des mots de vocabulaire; de tâches présentées oralement. Difficultés avec le nouveau vocabulaire et à répondre aux questions posées par les enseignants. Difficulté à comprendre le contenu à cause du manque de fluidité du décodage. Difficulté à se souvenir de la correspondance graphèmephonème. Difficulté à extraire les concepts essentiels à cause de la concentration sur le décodage. Difficulté à cerner les principales idées d’un texte. Difficulté à reconnaître la gauche et la droite, le nord et le sud de même que les structures hiérarchiques. Faible intégration de l’information séquentielle (jours de la semaine; recettes. Troubles d’apprentissage, Association canadienne, Mieux connaître les TA. 29 Anomalie dans le processus portant sur : La vitesse de traitement La mémoire L’attention Les fonctions d’exécution (planification ou prise de décisions) Percevoir Penser Se souvenir Apprendre Faibles interactions sociales; ne peuvent suivre les leçons présentées. Peu de stratégies pour tenter de se souvenir du contenu ou des concepts. Difficulté à établir des liens entre les éléments d’information d’un texte. Difficulté à écrire puisque l’orthographe peut ne pas être automatique. Liaison lente entre la nouvelle information et celle déjà apprise. Difficulté à récupérer l’information apprise au préalable. Faible compréhension des situations sociales; impulsivité. Faible reconnaissance de la valeur de la planification; impulsivité. Faible concentration dans l’assemblage d’idées Difficulté à régler des problèmes et à comprendre les conséquences des décisions Peu d’effort accordé à se souvenir. Moins de matériel pédagogique traité, plus de temps et beaucoup d’effort pour voir le matériel Oublie l’orthographe après un test; difficulté à se souvenir d’événements significatifs en histoire; tout nouvel apprentissage est difficile. Travail possiblement désorganisé; fait des parenthèses. Difficulté à lier de nouvelles connaissances avec celles déjà intégrées; peu de stratégies. Difficultés dans les domaines plus abstraits de l’apprentissage; possède cependant des éléments de connaissance isolés. 30 Annexe G Type de technologie TYPE DE TECHNOLOGIE QUI L’UTILISE Logiciel de reconnaissance de la voix : permets à l’utilisateur de parler dans un microphone pendant que l’ordinateur transcrit sa voix en format numérique Logiciel de reconnaissance de l’écrit : permets aux étudiantes et étudiants de numériser leurs textes dans l’ordinateur qui les convertit en format numérique et utilise un synthétiseur pour les lire à haute voix. Les étudiantes et étudiants qui peuvent difficilement utiliser un clavier à cause d’un handicap physique. Les étudiantes et étudiants qui ont de la difficulté à écrire Les étudiantes et étudiants ayant un trouble d’apprentissage qui profitent de renforcements auditoire et visuel simultané lorsqu’elles ou qu’ils lisent. Les étudiantes et étudiants ayant un handicap physique. Les étudiantes et étudiants qui ont un handicap visuel. Les étudiantes et étudiants ayant des problèmes d’organisation ou des troubles d’apprentissage Schématisation conceptuelle : logiciel qui aide les étudiantes et étudiants à effectuer leur remue-méninges et à organiser leur travail Technologies de gestion du temps : permettre aux étudiantes et étudiants de créer un calendrier, d’y programmer leurs rendezvous et leurs travaux à faire ainsi qu’à garder leur répertoire téléphonique Agrandisseur d’écran : logiciel permettant aux étudiantes et étudiants d’agrandir ce qui paraît à l’écran Outil de rédaction : logiciel permettant aux étudiantes et LOGICIELS ET OUTILS TECHNOLOGIQUES Dragon Naturally Speaking professionnal Kurzweil 3000 Word Q Mind Manager Inspiration Les étudiantes et étudiants qui ont des problèmes d’organisation One Note Les étudiantes et étudiants qui ont un handicap visuel ou qui sont prédisposés à la fatigue oculaire. Zoomtext Les étudiantes et étudiants qui ont de la difficulté à Antidote Tablette PC 31 étudiants de corriger leur grammaire et leur orthographe. TYPE DE TECHNOLOGIE rédiger ou les apprenantes et apprenants de langue seconde. QUI L’UTILISE Lecteur d’écran : logiciel qui lit ce qui est à l’écran à haute voix, en remplaçant l’interface graphique par une interface auditoire Les étudiantes et étudiants qui ont un handicap visuel. LOGICIELS ET OUTILS TECHNOLOGIQUES JAWS 32 Liste d’ouvrages recommandés : Service aux étudiantes et étudiants ayant un handicap, Troubles d’apprentissage et mesures d’adaptation, Université de Moncton Site web : http://www.umoncton.ca/umcmsaee/handicap Service aux étudiants, Centre de soutien aux études, Rôle de la concentration, Université de Montréal Site web : http://www.csedc.umontreal.ca/apprentissage/ateliers/memo_concentration.htm Ressources et services d’appui à la réussite des études, Université de Moncton, Campus de Moncton, site web : http://umoncton.ca/umcm-reussite/files/umcm-reussite/wf/wf/pdf Association québécoise pour les troubles d’apprentissage (AQETA), site web : www.aqeta.gc.ca Trouble d’apprentissage – Association Canadienne, site web : www.idac-taac.ca Conseil canadien sur l’apprentissage (CCA), site web : www.cenopfl.com/documents/troubles_d_apprentissage/dyscalculie.htm Base de données de technologies informatiques, www.adaptech.dawsoncollege.gc.ca La dyslexie et l’université, www.dyslexiacentre.ca En espérant que cette trousse vous aura apporté les éléments de base pour mieux comprendre les étudiantes et étudiants ayant un handicap ou un trouble d’apprentissage et que les moyens proposés faciliteront l’aide que vous leur apporterez. Pour nous joindre : Services aux étudiantes et étudiants ayant un handicap Campus d’Edmundston, Campus de Moncton, Campus de Shippagan Université de Moncton www.umoncton.ca 33 Bibliographie : Dionne M.J. Mercier, A.-J. Deschênes, H. Bilodeau, L. Bourdages, P. Gagné, C. Lebel et A. Rade Donath, 1999, Profil des activités d’encadrement comme soutien d’apprentissage. Le Meighen Centre for Learning Assistance and Research de Mount Allison University, Introduction aux troubles d’apprentissage, 1999. Les intelligences multiples dans votre classe, Montréal : Chenelière McGraw-Hill, p.27, 18 à 20, 130-131;141. Service aux étudiants, Université de Moncton, Campus de Shippagan, janvier 2010. Service d’accès, Formation en technologie adaptée, Université d’Ottawa, 2009. http://www.sass.uottawa.ca/professeurs/adaptive-tech_training.php Service d’aide à l’intégration des élèves (SAIDE) du cégep du Vieux Montréal, Dyscalculie : quand les nombres se confondent, Émilie Lemire Auclair, juin 2005. Site web : www.cvm.qc.ca/AQPC%201987-2007/PDF L’effet domino <DYS>, Limiter l’enchaînement des difficultés en répérant les troubles spécifiques des apprentissages et en aménageant sa pédagogie. Chenelière Education 2009, p.16 34