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Ils ont certes travaill* i uqe Gurrre cofilmune, I,histoire
mais chacun se r6v&1e i nous trls vivant, trEs individuel,
persCInnalitd, Ia marque de son 6poeu€, de son milieu,
prince, teltre ou telle cau$e. I1 est bon d'aborder avec
#uvres.
de leur ternps et de notre paysr
avec ses croyarlcesr ses goirts, sa
de son attachement ir tel ou tel
ce sentirnent la lecture de leurs
VILLEHARDOUIN
Sauie(7750-2-7272) _ 9",otoi de VIr:-EHAxDouru, mar6chal de Champagoe,
L o r y e c r oi s ad e - i,xi,xll"{i T:xf;W'tr i:,,,,"aT1"1.","xj;U;r, x"t:
":T*" diplomate (voir p,_ r r5), dans ia IV; croisade, con-
croisade, d6tourn6e de son ii:' {*"1"".frx::"10ff#':r,j:- Y:ltf;'#:;,.?"T:
l'Empire latin de constantinople,.qui devait durer jusqu'en ,roi-bt.i-a'ftrr.r"o"i*
(en Thrace), fief dont il avait ctd pourvu, que vrr-r.en^moourN rddigea ,on Hrsrorns
ot r.e Coxgutzr oe CorsrawrrNoplE, et mourut, en rzrz ou r2r3.
Son &wure
^Ses in*entions cette euvre r6pond i une double intention i apologie,
ddificatiorr.
r. APOLOGIE. partie poul Ia Terre Saiute, la croisade
anait complbtemeat d&sii,. c-e qui avait scandalise beaucoup a,a-i. p[rr";li"; ;;;ir6r,
au lieu de combatire les infidiles, s'6taient mis d'abord ariservice air Vi"iii""*, qui leur
fournissaient une flotte, puis, intervenant dane les afiaires a", cr.".,'*Gailt empards
i deux re-prises de constantinople, 6tablissant finalement leur domina'ti"" ""i des popu_
latioas. schismatiques sans. doutg, mals chrdtiennes. Il s,agit a"""-""""t t""f'd" *orrrr.,
que, si la croisade a ainsi d6vi6, cela tient I des nicessiids motnlrittri (iiossibilitd de
lla4i._11,:ls"g:*:lt. financiers_ pris envers tes V6nitiens), "i ii,.iiii[*anation, i
l'eeprit particulariete d'un trop grand nombre de crois6s,
a. EDIFICATION. ?u m€me coup apparaissent_les intentions morales et pieuses.
L'auteur fait ressortir les fautes des hommes-ainsi que la to"tr-p"i."u*" a" iI rrorria"rr"e
(cf. ae extrait, p. rr7).
- Conception 11 s'agit donc d'une histoire orientle, L,auteur plaide
d.usenrehistoriquell",*":,r"?y:1.#ffi:t*".1#J:-*;l::#3r"i"s"Tl
datds et rapport6s dans leur ex,cre succession. chef ei_ plus ";;;;;ipi;;ate, vrLLE-
rrARDourN ooit les choses de haut et te se_perd jamais dans le d6tail. S." *,i*. ""t donc trEs
l"-"r-d: :l i*r:lle,!! comnosde. Mais.elle manque g6n€ralemenr d;;il.;;i; et parfois
de couleur ; elle laisse une certaine impression de monotonie. Les icbnes aussi vivantes
et dramatiques que celles de notre troisi&me extrait (p. rzo) sont ;;---- --'
Yaleur de l'eultre pourtant, outre son irrt€r€t documentaire et historique,
valeur litt.raire et humaine. la cor'rgu*rr ps coNsraNrtNorr.e pr6seate uoe grande
r. vALEUR LITTERAIRE. cette chronique marque l9s ddbux d.e la,prose frangaise,
et.du premier coup, vrlr.rxenoourN €st parvenu a un siyle clair, u*pr"i"i J', "lbl"r.i ;;i
sait traduire de riches rdflexions psychologiques,
z. vALEUR HUMAINE. L'auteur connair les passions-des hommes (orgaeil, conaoi-
!?.4, "t la complexit€ de leur narure et de leurs d6sseins. n " ui*-", j")-ril qli "r.r."
l'6chec de ces exp6ditions lointaines l indiscipline, rioaktis a" p".*on""i E"n"'if nous fait
sentir arec une r€elle intensit€ la situation si souvent t is;qui a", .."ir3r, trop peu
nornbreux, d6sunis, f"_r, p-"y sout€nua dans le cas pr6sent pui t',iOeuf -vrrffi, Uie* uo
milieu de populations hostiles et saas ces$e menaces d'un an6antiss";;;i;;irl.