90
me
Année
41'.
BUREAUX
t
Chez
JOSEPH
TIMON,
imprimeur
et
lithographe
à
Vienne,
ue
des
Capucins,
n*
7,
l'on
reçoit
tout
ce
qui
concerne
administration
et
la
rédaction.
On
insère
gratuitement
le*
rlicles
ayant
en
but
d'utilité
publique.
Ils
doivent
être
a
drcssés
franco
à
J.
TIMON
,
éditeur-propriétaire
du
Moniteur
Viennois.
Ce
journal
fait
suite
au
Rer.mil
de
l'ancienne
feuille
de
annonces,
qui
date
de
quatre-vingt-dix
ans.
H
est
répandu
dans
tout
l'arrondissement.
Et
parait
le
Vendredi.
Vendredi
13
(ktobre
4882.
ABONNEMENT:
Pour
3
mois
3
fr.
OU
o.
Pour
6
mois.
5
00
Pour
1
an
10
00
2
fr.
en
sus
paria
poste.
L'abonnement
se
paye
d'avance,
ANNONCES
;
Diverses
:
25 .
la
ligne.
Judiciaires
:
15
Id.
ON
S
ABONNE
:
A
VIENNE
,
au
Bureau
du
journal
rue
ri»
Capucins,
7.
t
PARIS,
on
s'abonne
et
l
'on
reçoit
les
annonces,
à
|f
publicité
départementale
et
étrangère
de
MAI.
HAVAS,
LAFFITE
lîuLLiER
et
Ce,
place
de
la
Ilourse,
8.,
et
chez
M.
BUILIR
jeune,
agent
de
publicité,
place
de
la
Bourse,
10.
Adolph
EWIG.rue
d'Ambpise-Jlichelicu,
9.
BLAVETTË,
rue
de
Lombards,
22.
ViENNE
CAISSE
D'ÉPARGNE
DE
VIENNE
Séance
du
8
Octobre
1882.
Il
a
été
versé
par
204
déposants,
dont
26
nouveaux
Dans
ces
opérations,
les
succur-
sales
sont
comprises,
savoir
:
Vienne
pour
1
04
versements,
dont
19
nouveaux.
.
31,255
«»
La
Côle,
pour
7
versements,
donl
1
nouveau
. .
1440
»»
Meyzieu
,
pour
4
versements
dont"«
nouveau.
.
.
236
»»
Saint-Jean,
pour
5
versements
dont
»
nouveau.
.
.
870
»»
Saint-Laurenl-de-Mùre,
pour
3
versements
dont
1
n.
800
»»
Beaurepaire,
pour
3
versements
dont
2
nouveaux
. .
632
10
Heyrieux,
pour
5
versements,
dont
«
nouveau
.
'
.
128
Les
Roches-d
Condrieu,
pour
5
versements,
dont
1
nouv.
855
»»
Le
Péage,
pour
5
versements,
dont
1
nouveaux,
.
.
2990
»»
Saint-Quentin,
pour
3
verse-
ments
dont
1
nouveau
403
«
K
Il
a
été
remboursé
à
83
dépo-
sants,
dont
24
pour
solde
.
. .
Dans
ces
opérations,
les
suc-
cursales
sont
comprises,
savoir
:
Vienne,
pour
59
remb.
dont
16
pour
solde,
soit
.
17996
45
La
Côte,
pour
7
rembourse-
ments,
dont
4
pour
solde
3587 40
39,609
10
31,496
05
QUE,
JUD
Meyzieu,
pour
«
rembourse-
ments,
dont
«
pour
solde
>■»»
»«
Si-Jean,
pour
2
rembourse-
ments,
dont
»
pour
solde
800
»>»
St-
Laurent,
pour
1
rembourse-
ment,
dont
l
pour
solde
241
40
Beaurepaire,
pour
4
rembour-
sements,
dont
3
p.
solde
746
80
Heyrieux,
pour
»
remb.
dont
«
pour
solde.
»»»
»»
Les
Roches,
pour
2
remb.
dont
i
pour
solde.
2000
»»
Le
Péage,
pour
8
rembourse-
ments,
dont
»
pour
solde
6124
Saint-Quentin,
pour
«
rembour-
sements,,
dont
■>
pour
solde
»»»
ERCÎAL,
Excédant
des
recettes
Certifié
exact
:
Le
directeur
de
service,
REY
.
M.
8,113
05
Le
Caissier,
MAILLER.
irie
de
Vienne
ue
française.
ISÈRE
Recrutement
Classe
de
1882
Le
Maire
de
la
ville
de
Vienne,
Vu
la
loi
des
23
avril,
22
juin
et
27
juillet
1S72,
sur
le
recrutement
de
l'armée,
Donne
avis
qu'il
a
été
fait
un
recensement,
d'après
les
registres
de
l'Etat
Civil,
de
tous
les
jeunes
gens
nés
à
Vienne
en
1
862,
qui,
par
leur
âge,
appartiennent
à
la
classe
de
1882,
et
que
la
liste
préparatoire
destinée
à
établir
les
tableaux
définitifs,
conformément
aux
arti-
cles
8
et
suivants
de
ladite
loi,
est
affichée
sous
les
arcades
de
l'Hôtel
de
Ville
;
Que
l'article
60
de
la
même
loi
contient
la
disposition
suivante
:
«
Toutes
fraudes
ou
manœuvres,
par
suite
desquelles
un
jeune
homme
a
été
omis
sur
les
tableaux
de
recensement,
ou
sur
les
listes
du
tirage,
sont
déférés
aux
Tribunaux
ordinai-
res,
et
punis
d'un
emprisonnement
d'un
mois
à
un
an.
<<
En
conséquence,
les
jeunes
gens
qui
figu-
rent
sur
la
liste,
ou,
a
défaut,
leurs
parents
ou
leurs
tuteurs,
sont
tenus
de
se
présenter
immédiatement
à
la
Mairie,
bureau
de
l'Etat
[Civil,
à
l'effet
de
s'y
faire
inscrire
sur
laliste
définitive
qui
sera
dressée
pour
le
tirage,
et
indiquer
les
motifs
qui
leur
donneraient
droit
l'exemption
;
comme,
aussi,
de
faire
la
dé-
claration
de
ceux
absents
ou
décédés.
Cette
mesure
concerne
également
les
jeu-
nes
gens
de
la
classe
1882,
qui
ont
leur
domi-
cile
légal
à
Vienne,
lors
même
qu'ils
n'y
se-
raient
pas
nés.
11
est,
en
outre,
rappelé
à
tous
les
intéres-
sés
que
si,
dans
l'examen
des
listes,
ils
s'aper-
cevaient
de
quelques
omissions,
ou
qu'il
fût
à
leur
connaissance
que
quelques
jeunes
gens
devant
y
figurer
n'y
eussent
pas
été
portés,
ainsi
que
sur
celles
des
années
précédentes,
il
est
de
leur
intérêt
et
de
leur
devoir
de
les
signaler
à
l'Administration.
Vienne,
le
15
octobre
1882.
le
Maire,
E.
GIRERD.
ïïÉCROIiŒGIE
Lundi
dernier,
9
octobre,
une
assistance
des
plus
nombreuses,
accompagnait
à
sa
derrière
demeure,
aux
Roches
de
Condrieu
(Isère),
un
excellent
citayen,
M.
Etienne
Morel,
ancien
né-
gociant
à
Vienne,
décédé
jeune
encore,
après
une
longue
et
douloureuse
maladie.
à
Vienne,
après
avoir
servi
quelque
temps
dans
un
régiment
de
carabiniers,
M.
Morel
avait
épousé
une
viennoise,
et
succédé
à
M.
A.
Rozier,
son
beau-père,
dans
la
gestion
d'un
petit
café,
son
affabilité
et
son
entrain
atti-
rèrent
bien
vite
de
nombreux
clients.
D'une
nature
excellente,
porté
vers
tout
ce
qui
avait
de
grand,
de
beau
et
de
bon,
Etienne
Morel
demanda
la
lumière
à
la
loge
maçon-
nique
la
Persévérance,
dont
plus
tard,
il
fut
élu
vénérable.
Il
s'acquitta
avec
le
plus
grand
zèle
de.
ses
importantes
et
délicates
fonctions,
et
sut
mériter
par
l'estime
et
les
sympathies
les
plus
profondes
des
maçons
de
cet
atelier.
Au
cimetière
des
Roches,
en de
remarquables
paroles,
deux
maçons
de
Vienne
MM.
Perrad
et
Rey
ont
retracé
la
carrière
si
digne
et
si
bien
remplie
de
ce
maçon
intègre,
de
ce
brave
citoyen,
de
cet
honnête
homme,
bien
digne
pendant
sa
vie
du
grand
estime,
et
des
unanimes
regrets
qu'il
laisse
au
moment
de
la
suprême
séparation.
L.
T.
L'abondance
des
matières
nous
oblige
à
ren-
voyer
au
prochain
numéro
le
discours
prononcé
sur
la
tombe
de
M.
Etienne
Morel,
FÊTE
DE
SAINTE-BARBE.
La
Compagnie
des
SapeursPompiers
de
la
ville
de
Vienne
a
célébré,
dimanche
dernier
8
octobre
courant,
la
lète
de
Ste-Barbe.
Réunie
d'abord
en
grande
tenue
à
l'Hôtel
de
Ville,
celte
compagnie
a
été
passée
en
revue
au
FEUILLETON
DU
MONITEUR
VIENNOIS.
PHILOSOPHIE
NOUVELLE
PAR
H.
BÉ
LIÉ
RE
S.
QUARANTE
TROISIÈME
ÉTUDE.
La
vie
des
végétaux.
X
(Suite)
En
quatrième
lieu,
ou
à
l'extrémité
des
l'artiste
fait
en
été,
à
l'aisselle
des
feuilles
rameaux,
de
petits
corps
ovoïdes,
qu'on
appelle
bourgeons
et
qui
renferment
les
rudiments
de
nouvelles
feuilles,
de
nouveaux
rameaux
ou
de
futures
fleurs.
Pour
proté-
ger
ces
bourgeons
contre
les
froids
de
l'hiver,
il
a
soin
de
les
recouvrir
d'écaillés
imbriquées,
souvent
enduites
en
dehors
d'une
matière
visqueuse
et
quelquefois
garnies
de
bourre
en
de-
dans
;
dans
les
pays
chauds,
il
néglige
cette
précaution,
comme
inutile.
Il
fait
des
bourgeons
foliijéres,
qui
porteront
des
feuilles
et
des
rameaux,
des
bourgeons
florifères,
qui
ne
porteront
que
des
fleurs
et
des
bourgeons
mixtes,
produisant
des
feuilles
et
des
Heurs.
Après
être
restés
stationnaires
en
hiver,
tous
ces
bour-
geons
achèvent
au
printemps
leur
développement
complet.
Dans
certaines
espèces,
telles
que
le
rosier
et
le
tilleul,
l'ar-
tiste
met
à
droite
et
à
gauche
de
chaque
feuille
des
expansions
foliacées,
appelées
stipules,
qu'il
remplace,
dans
d'autres
espèces,
par
des
épines,
des
aiguillons,
des
écailles
ou
des
vrilles.
En
cinquième
lieu,
l'artiste
façonne
les
fleurs,
d'ahord
en
petit
dans
les
bourgeons
florifères
ou
mixtes,
et
puis
dans
leurs
dimensions
naturelles,
à
l'époque
de
leur
éclosion.
Dans
la
plu-
part
des
fleurs,
il
construit
un
calice,
composé
de
sépales
verts,
une
corolle,
composée
de
petites
lames
colorées
avec
art
et
qui
portent
le
nom
à&pètales
;
et
en
dedans
de
ces
deux
enveloppes,
des
étamines,
organes
mâles
ou
fécondants,
et
un
ou
plusieurs
pistils,
organes
femelles
ou
reproducteurs.
Les
fleurs
qui
com
prennent
ces
quatre
parties
sont
dites
hermaphrodites
;
les
fleurs
mâles
ont
des
étamines
sans
pistil,
et
les
fleurs
femelles
des
pis
tils
sans
étamines.
Certaines
plantes
portent
des
fleurs
mâles
et
des
fleurs
femel-
les
sur
le
même
pied
et
sont
dites
monoïques.
D'autres,
dites
dioïques,
les
portent
sur
des
pieds
distincts.
Enfin
des
espèces
dites
polygames,
portent
sur
le
même
pied
des
fleurs
mâles,
des
fleurs
femelles
et
des
fleurs
hermaphrodites.
Pour
nous
faire
une
idée
plus
complète
du
travail
compliqué
que
représente
la
confection
d'une
fleur,
remarquons
que
cha
que
étamine
se
compose
d'une
anthère,
petit
sac
membraneux,
rempli
de
milliers
de
grains
de
pollen,
et
d'un
filet
mince
;
au
bout
duquel
l'anthère
est
attachée;
et
que
chaque
grain
de
pol-
len,
de
forme
ovoïde
ou
globuleuse
et
dont
le
diamètre
varie
entre
10
et
100
trente
millièmes
de
millimètre,
est
formé
de
feux
membranes
.
distinctes,
l'une
extérieure,
relativement
épaisse
et
peu
extensible,
nommée
exhyménine,
et
l'autre
inté-
rieure,
mince,
transparente
et
très-extensible,
nommée
endhy-
ménine
et
contenant
un
liquide
appelé
fovilla,
qui
possède
la
propriété
merveilleuse
de
féconder
les
ovules
de
l'ovaire.
Re-
marquons,
en
outre,
qu'un
pist.l
se
compose
de
trois
parties
:
le
stigmate,
qui
reçoit
le
pollen
sur
une
surface
rugueuse
et
enduite
d'une
humeur
visqueuse;
le
style,
dans
l'intérieur
duquel
l'en-
dhymémne
pénètre,
en
s'étendant
sous
la
forme
d'un
tube
ou
d'un
boyau
;
et
l'ovaire,
qui
contient
les
ovules,
germes
des
graines,
auxquels
les
tubes
polliniques
portent
la
fovilla
fécon-
dante.
Certaines
fleurs
renferment
aussi
des
nectaires,
organes
glan-
duleux,
le
chimiste
fabrique
des
sucs
visqueux
et
sucrés,
pour
la
nourriture
des
abeilles,
des
papillons
et
d'autres
espèces
d'in-
sectes.
En
sixième
lieu,
l'artiste
transforme
les
ovaires
en
fruits
et
les
ovules
en
graines.
Un
fruit
se
compose,
en
général,
de
deux
parties,
le
péricarpe
et
la
graine.
Le
péricarpe
(nom
formé
de
deux
mots
grecs,
péri,
carpos,
qui
signifient
autour
du
fruit),
n'est
que
le
développement
des
parois
de
l'ovaire,
et
il
sert
d'enveloppe
à
la
graine.
11
est
formé
de
trois
couches
successives
:
Yépicarpe,
ou
la
peau
du
fruit
;
le
mésocaipe,
ou
la
couche
moyenne,
ce
qu'on
la
chair
dans
les
fruits
que
l'on
mange;
et
l'endocarpe,
membrane
intérieure,
qui
tapisse
la
cavité
sont
logées
les
graines.
Dans
certains
fruits,
l'artiste
change
cette
membrane
en
noyau,
en
l'épaississant
et
en
la
rendant
dure
et
ligneuse.
La
graine
est
un
ovule
fécondé
el
développé.
Un
ovule
se
compose
ordinairement
de
cinq
parties
:
de
deux
membranes
extérieures,
la
primine
et
la
secondine,
du
nucelle,
masse
ovoïde,
enveloppée
par
ces
deux
membranes
et
creusée
d'une
cavité
qu'on
nomme
sac
embryonnaire,
de
cette
cavité
et
des
vésicules
embryonnaires,
ainsi
nommées
parce
que
c'est
dans
l'une
d'elles
que
l'artiste
forme
l'embryon.
La
graine
se
compose
de
deux
parties,
l'épisperme
et
l'aman-
de.
La
primine
et
la
secondine
de
l'ovule,
sous
les
noms
de
lesta
et
de
tegmen,^
constituent
l'épisperme,
dont
la
surface
présente
souvent
des
côtes,
des
aigrettes,
des
ailes
membraneuses,
des
poils
ou
de
soies.
L
amande,
qu'il
recouvre,
se
compose
de
deux
parties,
le
périsperme
et
l'embryon.
Le
périsperme,
qui
manque
dans
certaines
graines,
telles
que
la
lentille
et
le
haricot,
est
une
masse
de
tissu
cellulaire,
destinée
à
fournir
à
l'embryon
les
premiers
éléments
de
sa
nourriture.
L'embryon
est
un
petit
corps
qui
renferme
tous
les
rudiments
d'une
plante
semblable
à
celle
il
a
pris
naissance.
Il
se
compo-
se
de
la
radicale,
germe
de
la
racine,
de
la
tigelle,
germe
de
la
tige,
du
corps
colylédonaire,
qui
produira
les
cotylédons,
et
de
la
gemmule,
petit
bourgeon
terminal,
qui
fournira
les
feuilles
primordiales.
L'artiste
varie
de
mille
manières,
suivant
les
espèces,
les
for-
mes,
les
dimentions,
les
couleurs
et
les
saveurs des
fruits.
11
en
fait
de
charnus
et
de
secs
;
et
parmi
ces
derniers
;
il
fait
les
uns
déhiscents
et
les
autres
indéhiscents.
Enfin
lès
parties
comesti-
bles
des
fruits
sont
celles
auxquelles
1
artiste
a
donné
des
sa-
veurs
plus
ou
moins
agréables,
et
variées
d'une
espèce
à
l'autre
ou
de
l'une
à
l'autre
de
leurs
variétés.
En
septième
lieu,
l'artiste
se
sert
de
la
sève,
en
la
faisant
cir-
culer
des
racines
jusqu'aux
feuilles
et
des
feuilles
jusqu'eux
ra-
cines,
pour
fabriquer
une
multitude
de
produits
chimiques,
dont
plusieurs
sont
utilisés
par
l'homme:
des
essences
ou
huiles
essen*
tiçlles,
des
huiles
grasses
ou
fixes,
des
gommes,
des
résines,
de
la
cire,
du
caoutchouc,
du
sucre,
un
grand
nombre
d'acides
et
de
matières
colorantes.
Résumons
et
concluons.
La
vie
végétale,
considérée
sur
tout
le
globe
terrestre,
est
un
travail
continuel,
chimique
et
plastique,
dont
les
résultats
sont
des
bois
de
toutes
sortes,
des
écorces
variées,
des
racines
diver-
ses,
des
herbes
douées
de
nombreuses
propriétés
et
servant
à
des
milliers
d'usages,
des
feuilles
plus
ou
moins
élégamment
découpées,
des
fleurs
aussi
admirables
par
leurs
couleurs
et
leurs
odeurs
que
par
leurs
propriétés
reproductives,
et
des
fruits
dont
plusieurs
sont
des
mets
succulents
pour
nous
et
pour
les
animanx
et
dont tous
renferment
l'embryon
d'une
nouvelle
plan-
te
;
et
de
plus
du
sucre,
des
gommes,
des
résines,
de
la
cire,
du
caoutchouc,
des
huiles
grasses
ou
essentielles
et
des
matières
colorantes.
Tout
ce
travail
et
les
chefs-d'œuvre
qu'il
produit
sont
contin-
gents
:
ils
sont,
mais
ils
pourraient
ne
pas
être.
Ils
ont,
par-
conséquent
une
cause,
d'après
cet
axiome
:
tout
ce
qui
est
contin-
gent
a
une
cause.
Cette
cause
est
invisible,
elle
ne
se
manifeste
que
par
ses
effets
merveilleux.
Elle
est
présente
dans
toutes
les
plantes
se
produit
le
travail
de
la
vie,
et
dans
toutes
les
graines
vivantes,
germes
de
nouvelles
plantes
et
susceptibles
de
devenir
le
théâtre
de
ce
travail.
Puisqu'elle
se
trouve
juste
à
point,
dans
toutes
les
graines
susceptibles
de
germer,
on
peut
dire
qu'elle
est
présente
partout.
Cette
cause
est
un
chimiste
incomparable,
fabriquant
au
furet
à
mesure
du
besoin
tous
les
produits
chimiques
qui
lui
servent
de
matières
premières,
choisissant
sans
yeux
et
pesant
exactement
sans
balances
tous
les
éléments
nécessaires
pour
contituer
ces
produits.
C'est
un
véritable
artiste,
puisqu'elle
produit
une
infi-
nité
de
chefs-d'œuvre,
un
artiste
qui
opère
dans
l'infiniment
petit,
dans
les
cellules
microscopiques
comme
dans
les
grains
de
fécule
et
de
pollen.
C'est
un
géomètre
qui,
pour
produire
la
sy-
métrie
dans
les
feuilles
et
les
fleurs,
mesure
sans
compas
des
longueurs
égales,
et
qui,
dans
la
disposition
des
feuilles
alternes,
des
tiges
grimpantes
et
de
la
matière
incrustante
des
trachées,
suit
exactement
des
lignes
spirales
qui
ne
sont
pas
tracées.
La
cause
invisible
du
travail
de
la
vie
végétale
est
donc
pré-
sente
partout,
toute-puissaute,
maîtresse
absolue
de
la
matière
qu'elle
façonne
et
transforme
a
volonté,
infiniment
intelligente.
Et
cette
cause,
je
l'appelle
Dieu,
comme
d'autres
l'appellent
Nature,
{A
suivre);
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