Questions les plus fréquentes sur le virus de Schmallenberg

Département fédéral de l'économie DFE
Office vétérinaire fédéral OVF
Communication (COM)
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Date/Référence: 03.08.2012
Questions les plus fréquentes sur le virus de Schmallenberg
De quel type de virus s’agit-il?
On sait globalement peu de choses sur ce virus du genre Orthobunyavirus, découvert récemment.
L’agent pathogène appartient à un groupe de virus provenant d’Australie, d’Afrique et d’Océanie, ca-
ractérisés, à l’instar du virus d‘Akabane - pour lequel il existe beaucoup plus de données disponibles -
par des atteintes générales non spécifiques des animaux adultes et des malformations des nouveau-
nés. Ce sont des moucherons piqueurs et d’autres insectes hématophages qui transmettent la mala-
die. Celle-ci touche les bovins, les moutons, les chèvres et d’autres artiodactyles.
Quels sont les symptômes de la maladie?
Une vache infectée présente les symptômes suivants: fièvre, baisse massive de la production du lait
pouvant aller jusqu’à 50% en quelques jours et, plus rarement, des diarrhées aqueuses. Il est typique
d’une atteinte par le virus de Schmallenberg qu’en peu de temps plusieurs vaches du même troupeau
soient infectées. Chez les bêtes gestantes, le virus provoque la mise bas d’animaux mort-nés et des
malformations chez les nouveau-s. Il entraîne aussi le retour en chaleurs, la résorption du fœtus et
des avortements.
Comment le virus a-t-il été découvert?
Durant les mois d’août et de septembre 2011, les animaux de plus de 80 exploitations aux Pays-Bas
ont présenté des symptômes cliniques aigus, tels que baisse de la production laitière, fièvre et diar-
rhée. L’origine de ces symptômes était d’abord inconnue. En novembre, un lien a établi pour la pre-
mière fois avec un nouveau virus par l’Institut Friedrich-Loeffler sur l’île de Riems (Allemagne), car
durant l’été, un nombre croissant de vaches dans des exploitations agricoles en Allemagne présen-
taient les mêmes signes de maladie. Depuis décembre 2011, les malformations chez les nouveaux-
nés ovins sont déclarées aux Pays-Bas et, mi-décembre 2011, le même virus a été isolé pour la pre-
mière fois dans le cerveau d’un fœtus. Entre-temps, le virus a été identifié en Allemagne, en Belgique,
en Espagne, au Danemark (dans des moucherons piqueurs), en France, en Grande-Bretagne, au
Luxembourg, aux Pays-Bas, en Italie et en Suisse.
Le virus de Schmallenberg ayant fait son apparition dans plusieurs pays limitrophes de la
Suisse et finalement sur son propre territoire, que fait la Suisse?
L’OVF suit de très près l’évolution de la situation. Il échange des données et des expériences avec les
autorités et les instituts scientifiques des pays touchés. A l’Institut de virologie et d‘immunoprophylaxie
(IVI Mittelhäusern), les critères du diagnostic ont été établi rapidement afin de pouvoir étudier de façon
ciblée sur notre territoire les animaux mort-nés et ceux présentant des malformations. Dès lors que le
virus est également apparu en Suisse, des analyses génétiques sont en cours afin de déterminer d’où
il provient.
Un plan d’action de prévention a-t-il été mis en place et, si oui, comment se présente-t-il?
Il n’existe à ce jour aucun plan d’action dans le monde contre cette maladie et aucun traitement, ni
vaccin n’est encore disponible. Les expériences faites avec le virus d’Akabane, apparenté, montrent
qu’une gestion adéquate des troupeaux permet de limiter considérablement les dommages écono-
miques dans les régions touchées.
Pourquoi la Suisse ne rend-elle pas obligatoire l’annonce des infections par le virus de
Schmallenberg?
L’instauration de la déclaration systématique de cette maladie dans le cadre de l’annonce des épizoo-
ties nécessiterait une adaptation de l’ordonnance sur les épizooties. L'OVF va prendre contact avec
les milieux concernés afin de discuter avec eux de l’opportunité d’introduire l'obligation d'annoncer en
Suisse.
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Comment l’épizootie se propage-t-elle?
Selon nos connaissances actuelles, l'épizootie se propage via des moucherons piqueurs, mais pas
d'animal à animal. Pour infecter un animal, le virus doit parvenir directement dans le sang de celui-ci.
Que peut faire l’agriculteur au niveau individuel pour protéger ses animaux?
Comme nous ne disposons ni de vaccins ni de possibilités de traitements, le détenteur d’animaux n’a
guère la possibilité de protéger ses animaux contre l’infection. Comme la maladie de la langue bleue
l’a montré, les programmes de protection contre les insectes ont un effet très limité. Si le virus s’est
effectivement établi en Suisse, il faudra se demander comment il va se comporter à l’avenir. Comme
l’ont montré les expériences faites avec le virus d’Akabane, quelques mesures simples de gestion des
troupeaux pourraient être suffisantes pour limiter les dommages.
La maladie est peu connue jusqu’à présent. Où en est la recherche dans ce domaine en
Suisse?
L’infection par le virus de Schmallenberg est une nouvelle maladie dont la portée ne peut encore être
évaluée aujourd’hui à l’échelle mondiale. L’OVF et l’Institut de virologie et d‘immunoprophylaxie (IVI
Mittelhäusern) sont en contact étroit et permanent avec l’Institut Friedrich-Loeffler, le laboratoire alle-
mand de référence pour les épizooties, ainsi qu’avec d’autres instituts de recherche en Europe. Après
l’apparition des premiers cas, les recherches portent essentiellement sur la dynamique de l’infection
dans les exploitations touchées, les nouvelles possibilités de diagnostic (tests du lait), l’impact éco-
nomique et la nature exacte du virus et des moucherons vecteurs.
Dans quelle mesure la maladie est-elle dangereuse pour l’homme?
Une étude menée par l’Institut Robert Koch en Allemagne a montré que même les personnes qui ont
eu des contacts fréquents avec le virus de Schmallenberg n’ont pas été infectées. Sur la base des
résultats de cette étude et des caractéristiques génétiques du virus, on estime que le risque d’infection
des êtres humains est infime. De même, il semble n'y avoir aucun risque pour les consommateurs de
produits d'origine animale.
En Europe, le virus a entretemps été identifié dans 4000 exploitations. De la viande ou du lait
contaminés peuvent-ils avoir été exportés en Suisse?
Selon les connaissances actuelles, le virus de Schmallenberg ne peut être excrété et n’est présent ni
dans la viande ni dans le lait. Les animaux gravement atteints ne font généralement pas l’objet d’un
abattage ordinaire. Après diminution des symptômes, l’animal recouvre la santé et le virus est éliminé.
Quid du traitement de cette maladie?
Il n’existe pas de traitement ni de vaccin pour l’heure. Plusieurs sociétés prévoient de mettre un vaccin
sur le marché.
Concernant la lutte contre les épizooties en général: comment la Suisse est-elle intégrée au
réseau international?
L’OVF est bien rattaché aux organisations internationales et observe quotidiennement ce qui se passe
à l’étranger. Dans le cadre de l’accord vétérinaire bilatéral, l’UE et la Suisse se sont engagées à coor-
donner leurs mesures de lutte contre les épizooties, une condition de base essentielle à l’entrée sur le
marché européen des animaux et produits d’origine animale issus de Suisse et inversement. Nous
travaillons donc étroitement avec la Commission et les pays européens concernés ainsi qu’avec
l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE).
Informations sur la maladie et liens complémentaires sous www.ofv.admin.ch (inscrivez le mot
« Schmallenberg » dans le champ de recherche situé ci-dessus à droite).
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