Colloque « Le SYSTÈME FINANCIER INTERNATIONAL ET LES

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Colloque « Le SYSTÈME FINANCIER INTERNATIONAL ET LES NOUVEAUX MODÈLES DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE » Mercredi 15 octobre 2014, Paris COMPRÉHENSION DE LA PROBLÉMATIQUE Dans les années 1970, l’apparition d’un chômage de masse concomitant à une forte inflation venait remettre en question les fondements de l’analyse keynésienne. Suivant les préconisations des doctrines ultra‐libérales, les gouvernements de la quasi‐totalité des pays les plus développés décidaient de dérèglementer l’économie et de déréguler la sphère financière. Cette libéralisation nouvelle des marchés financiers entraîna leur expansion et la multiplication des produits financiers permettant de financer de plus en plus d’investissements à travers le monde. Cette évolution tombait aussi à un moment clé pour de nombreux Etats leur permettant de s’endetter pour affronter les défis des restructurations économiques en cours (désindustrialisation, chômage de masse etc.). Les diverses crises financières ayant ponctué cette période (1982 en Amérique Latine, 1987 aux Etats‐
Unis, 1991 au Japon, 1997 en Asie etc.), la formation de bulles spéculatives déstabilisantes sur de nombreux marchés ne vinrent que très temporairement affecter la confiance des investisseurs. Les banques se restructuraient, concentrant toujours plus d’activités, en dépit même des conflits d’intérêt qui en découlaient, prenant toujours plus de risques sans assumer les responsabilités liées à leur place et à leur rôle dans l’économie mondiale. L’idée qui dominait alors était que ce système était une telle source de rendements, de profits, de croissance et de financement pour le développement économique, que personne n’avait intérêt à prendre le risque de l’anéantir (vision d’Alan Greenspan alors Président de la réserve fédérale américaine (FED). Les crises étaient alors perçues comme un mal nécessaire, vite compensées par le retour de la croissance. Quelques responsables s’inquiétaient toutefois de la montée des inégalités (Ben Bernanke devenu entre‐temps le président de la FED, Thomas Piketty en France, du manque total de transparence des marchés financiers (Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie en 2001) et des risques inconsidérés pris par les banques (Georges Akerlof, prix Nobel d’économie en 2013) ou de l’imminence d’une crise majeure (Nouriel Roubini surnommé en son temps Monsieur Catastrophe). Il suffit pourtant de la seule faillite d’une banque, certes américaine, pour que le château de cartes s’effondre, contribuant à générer une crise économique majeure dont les conséquences sont encore largement perceptibles, plus de 5 ans plus tard. Cette crise a fait apparaître au grand jour tous les effets pervers d’un système dérèglementé, mais aussi la difficulté et les risques d’une correction trop rapide. Les pays du G20, et les grandes organisations internationales (FMI, Banque mondiale, OCDE, BRI) ont ouvert le débat et pris nombre d’initiatives sans pour autant paraître pouvoir résoudre les défis posés. Les acteurs de ce système financier sont, quant à eux, confrontés à une réelle défiance de la part des citoyens et des opinions publiques et ils doivent repenser leurs activités et leur action et apprendre à mieux maîtriser les risques qu’ils prennent. Les Etats et les collectivités, pour leur part, ressortent de cette crise avec des défis encore plus nombreux et complexes à relever mais avec des finances souvent exsangues. Ils, et surtout elles ‐ dont un nombre croissant est soumis aux exigences des agences de notation (Fitch, Moody’s, Standard & Poor’s) ‐ doivent impérativement et rapidement réviser les modes de développement économique local et les instruments à leur disposition. Et ce, alors que les métropoles internationales constituent désormais un réseau de plus en plus affirmé d’espaces géographiques, économiques, productifs et politiques interconnectés et mondialisés. Le débat est intense tant les enjeux sont essentiels. Et, même s’il est compliqué et technique, il doit sortir du cercle des experts et être abordé collectivement et publiquement. Trop souvent abordé sous l’angle de la finance internationale et de la mondialisation, ce débat devrait pourtant s’articuler dans une dimension et un ancrage opérationnel et local. C’est encore trop rarement le cas et c’est face à ce constat que la Région Île‐de‐France, l’IRIS et Eurosur organisent un colloque sur le thème du système financier international et des nouveaux modèles de développement économique. PROGRAMME ET INTERVENANTS 9h30 ‐ Allocutions de bienvenue 10h00 ‐ Séance inaugurale – Quel système financier pour le développement économique ? -
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Kemal Dervis, Economiste (Ph.D à Princeton, où il enseigna de 1976 à 1978), vice‐président de la Brookings Institution – Washington. Il a auparavant travaillé durant 24 ans à la Banque mondiale, avant d’être nommé ministre de l’économie en Turquie de 2001 à 2002. Il a été élu administrateur du PNUD par l’Assemblée générale de l’ONU en 2005 et a achevé son mandat en 2009. Jean‐Paul Huchon*, Président de la région Île‐de‐France, vice‐président de la Banque publique d’investissement. Enarque, il a été directeur de cabinet de Michel Rocard. Dernières publications : 2005 : Ceux qui aiment ne peuvent pas perdre ; 2008 : De battre ma gauche s'est arrêtée (Seuil HC ‐ Essais). 10h45 ‐ Le système financier international mis en œuvre depuis 1945 a‐t‐il atteint ses limites ? -
Jérôme Cazes, Enarque, président du Club des Vigilants, ancien directeur général de l’assureur Coface, enseignant à HEC en gestion des grands risques financiers. Publication : 555 Jeudi Rouge -
Liêm Hoang Ngoc, Économiste, maître de conférence à l’université Paris 1 ‐ Panthéon Sorbonne, ancien député européen. Dernières publications : Refermons la parenthèse libérale ! (2005).Vive l'impôt ! (2007) ; Le fabuleux destin de la courbe de Phillips (PUS, 2007) ; 10+1 questions à Liêm Hoang‐Ngoc sur la dette (2007) Sarkonomics (Grasset, 2008) ; Sous la crise, la répartition des revenus (La Dispute, 2009) ; Il faut faire payer les riches (Seuil, 2010) coécrit avec Vincent Drezet ; Les politiques de sortie face aux déséquilibres macroéconomiques en Europe (La Dispute, 2011) ; Les théories économiques : petit manuel hétérodoxe (La Dispute, 2011) -
Pedro Paez, Économiste (Equateur). De décembre 2005 à avril 2006, il a été ministre adjoint de l'économie de l'Équateur dans le gouvernement Alfredo Palacio. D'octobre 2007 à décembre 2008, il a été ministre de la coordination économique du gouvernement de Rafael Correa. Puis il a été nommé en 2009 président de la Commission présidentielle pour la Nouvelle Architecture Financière Régionale en Équateur. Il participe à de nombreuses activités sur le plan international (Commission Stiglitz, Université d'été 2011 des Attac d'Europe, etc.). -
Dominique Plihon, Economiste (Ph.D à New York University), professeur d’économie financière à l’université Paris XIII, président du conseil scientifique d’Attac. Il a travaillé pour la Banque de France et le Commissariat général du Plan. Dernières publications : « Une réforme bancaire qui enchante les banquiers : Réglementer la finance, une forfanterie sans suite », Le Monde diplomatique, mars 2013 ; La Monnaie et ses mécanismes, La Découverte, coll. « Repères », no 295, 2001, puis 5e édition, 2008. Les Taux de change, La Découverte, coll. « Repères », no 103, 2001, puis 4e édition, 2006. Les banques, acteurs de la globalisation financière, en collaboration avec Couppey‐Soubeyran et D. Saïdane, La Documentation Française, 2006. Le Nouveau Capitalisme, Flammarion, coll. « Dominos », 2001, puis 2e édition, 2004. -
Christian Saint‐Etienne, Professeur titulaire de la chaire d'économie industrielle au Conservatoire National des Arts et Métiers et président de l'institut France Stratégie. Il est universitaire et analyste politique, spécialiste des questions monétaires et budgétaires européennes et de stratégie économique internationale. Diplômé de la London School of Economics et de Carnegie Mellon University, il est Docteur d'Etat ès Sciences économiques. Il a rejoint le CNAM en 2009 après avoir enseigné 20 ans à l'Université Paris‐Dauphine et travaillé au Fonds Monétaire International et à l'OCDE. Il est l'auteur de 21 livres et rapports universitaires et de 8 essais pour lesquels il a reçu 10 prix universitaires et académiques. Ses derniers ouvrages : France : état d’urgence. Une stratégie pour demain et L’iconomie. Pour sortir de la crise, les deux parus aux éditions Odile Jacob. 14h00 ‐ Economie réelle vs économie virtuelle : quelles réalités, quels défis ? -
Karine Berger, Députée des Hautes‐Alpes, membre de la Commission des Finances. Diplômée de Polytechnique et ancienne administratrice de l’Insee. Ouvrages : Les Trente Glorieuses sont devant nous, coécrit avec Valérie Rabault, éditions Rue Fromentin, 2011 ; La France contre‐
attaque. Ces entreprises qui inventent le millénaire, coécrit avec Valérie Rabault, éditions Odile Jacob, 2013. -
Nicholas Dungan, Senior Advisor à l’IRIS et Senior Fellow au sein du Programme des relations transatlantiques de l'Atlantic Council à Washington DC. Il est membre du Conseil d’administration de la Chatham House Foundation, organisme représentant le Royal Institute of International Affairs à Chatham House (Londres) aux Etats‐Unis. Il est écrivain et commentateur indépendant sur des questions politiques, économiques et de relations internationales. Nicholas Dungan fut président de la French‐American Foundation de New York de 2005 à 2008. Il est ancien Associate Fellow de Chatham House. Par ailleurs, Nicholas Dungan a été désigné Honorary Fellow de la Foreign Policy Association à New York. -
Michel‐Edouard Leclerc, PDG de E. Leclerc, Président de l’Association des centres distributeurs E. Leclerc (ACDLec), économiste (doctorat à Paris 1 sous la direction de Raymond Barre). Dernières publications : La Fronde des caddies : vers une nouvelle société de consommation, PLON, 1994, 267 p. ; avec Chantal‐Marie Wahl, Itinéraires dans l'univers de la bande dessinée, Flammarion, 28 janvier 2003 ; Du bruit dans le Landerneau : entretiens avec Yannick Le Bourdonnec, Albin Michel, 2004 ; La planète n’est pas à vendre, avec Nicolas Vial, Naïve, 2009 -
George Papaconstantinou, Ancien ministre des Finances grec, conseiller dans le secteur privé. Docteur en économie (LSE). Docteur en économie de la London School of Economics, Giórgos Papakonstantínou passa dix ans au service de l'OCDE à Paris. En 1998, il devint conseiller du Premier ministre Costas Simitis, puis du ministre des finances de l'époque pour la « société de l'information ». Il enseigna l'économie à l'Université d’économie d’Athènes entre 2003 et 2007. En 2007, il fut élu député au parlement hellénique pour le nome de Kozani, puis député européen en 2009. Ministre des Finances de 2009 à 2011, dans le gouvernement de Geórgios Papandréou, il est nommé ministre de l'Environnement le 17 juin 2011. Reconduit par Loukás Papadímos le 11 novembre 2011, son mandat prend fin le 17 mai 2012. 15h30 ‐ Vers quels nouveaux modèles de développement économique ? -
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Manuel Cerezal, Professeur au Centre d'Etudes en économie politique de l'Université bolivarienne (Caracas) et conseiller du Président du Conseil Monétaire Régional du SUCRE (ALBA‐
TCP) Jacques Généreux, Économiste, maître de conférences des universités en poste à Sciences Po Paris, économiste français. Il a été le secrétaire national à l’économie du Parti de gauche jusqu'au congrès de Bordeaux de mars 2013. Dernières publications : Les Vraies Lois de l'économie, éd. Le Seuil, Paris, 2005, réed. Points‐Seuil, 2008 ; La Dissociété, éd. Le Seuil, Paris, octobre 2006, Nouvelle éd. revue et augmentée, Points‐Seuil, 2008 ; Le socialisme néomoderne ou l'avenir de la liberté, éd. Seuil, 2009 ; La Grande Régression, éd. Seuil, 2010 ; Nous on peut !, Pourquoi et comment un pays peut toujours faire ce qu'il veut, éd. du Seuil, septembre 2011. Nous, on peut !, Manuel anticrise à l'usage du citoyen, 2012 éd. Points, édition revue et corrigée. Jacques Généreux explique l'économie à tout le monde, éd. Seuil, 2014. -
Hugues de Jouvenel, Président de Futuribles International, ancien Research Fellow à l’UNITAR des Nations unies. Hugues de Jouvenel est l’auteur (ou coauteur) de nombreux livres et très nombreux articles sur la prospective, notamment de « Une invitation à la prospective » (disponible en français, anglais, espagnol, arabe, portugais...), de nombreux travaux sur l’avenir des politiques sociales et la prospective territoriale (notamment « La Catalogne à l’horizon 2010 » (en catalan, espagnol et français). Il est consultant auprès de nombreuses organisations publiques et privées en France et à l’étranger et, à ce titre, assure une mission ingénierie et d’accompagnement de démarches de démarches de prospective appliquée à l’élaboration de politiques publiques et de stratégies d’entreprises dans de nombreux domaines. -
Laurence Parisot, Vice‐présidente de l’IFOP dont elle a été PDG et ancienne présidente du MEDEF. Après avoir été PDG de l'institut de sondage IFOP, PME dont elle demeure vice‐
présidente, elle devient en 2005 présidente du Mouvement des entreprises de France (MEDEF). Elle est réélue en juillet 2010 et quitte ses fonctions trois ans plus tard. Dernières Publications : Besoin d'Air, (éditions du Seuil, 2007) et destiné à alimenter la réflexion des candidats ; Un piège bleu Marine (Calmann‐Levy, 2011) livre qu'elle cosigne avec Rose Lapresle et dans lequel elle critique le programme économique du Front national. **** 
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