Dossier de Licence 2
Marie Sarraute
Année : 2011
Cours : patrimoine bordelais – XXe siècle
Professeur : Marc Saboya
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SOMMAIRE
I. Historique……………………………………………………………………...3
1. L’ancien lycée………………………………………………………….3
2. Contexte de reconstruction……………………………………………..4
II. Un lycée dans son environnement……………………………………………4
1. Un lycée dans la ville…………………………………………………..4
2. Un édifice public……………………………………………………….5
3. L’intégration de la nature………………………………………………6
III. Un lycée ouvert et convivial…………………………………………………6
1. La répartition des fonction……………………………………………..6
2. Les espaces ouverts et vitrés : un jeu sur le vocabulaire architectural au
service de la convivialité………………………………………………….7
a. Le patio…………………………………………………………..7
b. Le hall d’entrée…………………………………………………..8
c. Le cloître…………………………………………………………9
d. Le CDI………………………………………………………….10
e. Le préau………………………………………………………...11
f. La cour………………………………………………………….11
g. L’amphithéâtre et le terrain de sport…………………………...11
h. L’atrium des arts appliqués…………………………………….12
g. Le traitement des façades………………………………………12
IV. Réception auprès des élèves………………………………………………..13
1. Enquête de satisfaction………………………………………………..13
2. La polémique des grilles………………………………………………13
Conclusion……………………………………………………………………...14
Bibliographie…………………………………………………………………...16
Annexe : plan du lycée…………………………………………………………17
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Construit en 1961, le lycée François Magendie, 10 rue des Treuils 33023
BORDEAUX, a été reconstruit de 1997 à 1998. Nous verrons dans cette étude comment les
architectes ont adapté l’architecture du nouveau lycée à deux principes directeurs :
l’intégration de la nature préexistante, et une plus grande convivialité au sein d’un
établissement scolaire.
Pour ce qui est de ma méthodologie, la direction du lycée n’ayant pas pu me recevoir,
je n’ai pas été en mesure d’aller prendre des photographies sur place. J’ai cependant retrouvé
quelques photos que j’avais prises lorsque moi-même j’étais lycéenne là-bas. La direction du
lycée m’avait cependant renvoyé vers une travail de maîtrise de Yann Chaigne, dirigé par
Marc Saboya, sur le lycée François Magendie, ce qui m’a permis de découvrir que la thèse de
cette personne traitait des lycées bordelais, mais ces mémoires n’étaient pas enregistrés à la
bibliothèque universitaire, je n’ai donc pas pu les consulter.
I. Historique.
1. L’ancien lycée.
Le lycée François Magendie a été construit en 1961 par l’équipe bordelaise Courtier-
Lajus-Sallier et leur jeune collaborateur à l’époque, Michel Sadirac. C’est une période qui
connait une forte croissance démographique en France, après la Seconde Guerre Mondiale. Il
faut donc construire vite et bon marché des lycées modernes. C’est pourquoi le système de la
préfabrication est souvent utilisé à l’époque, comme à Magendie.
Le lycée est donc une barre longue et étroite (112 x 9 m) de cinq niveaux en
construction préfabriquée à ossature métallique et panneaux d’Héraclit. Cette barre est
disposée le long d’une des limites de la parcelle et est orientée sud-est par rapport à la rue des
Treuils. Les poteaux métalliques suivent une trame constructive de 1,75 m. Elle accueille
l’ensemble des salles de cours. Des pavillons carrés ou rectangulaires accueillent le reste des
fonctions du lycée. Michel Sadirac dessine les espaces verts en plus du tapis de gazon qui
recouvre le toit du garage à vélos semi-enterré.
Ainsi, par le fonctionnalisme, le traitement différencié des espaces et le refus du décor
appliqué, le lycée renvoie au Style international.
image-parcours.linternaute.com : 1966 photo-de-classe.com : 1977-78
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2. Contexte de reconstruction.
Lycée moderne à sa construction, il devient cependant assez vite obsolète de même
que le Style international subit un déclassement dans les dernières décennies du XXème siècle.
Dans les années 1990, il ne correspond plus à la nouvelle pédagogie souhaitée par le ministère
de l’Education Nationale : une pédagogie plus conviviale.
De plus, le lycée commence à tomber en ruines. D’après le témoignage d’une élève de
l’époque, il y avait des trous dans les murs à travers lesquels on pouvait faire passer sa jambe.
Cependant, le rectorat ne souhaite pas reconstruire entièrement le lycée et ce ne sont que
quelques rénovations qui sont tout d’abord décidées.
Mais pendant les vacances de Noël 1995, un pan du lycée s’effondre. Après des
vacances prolongées de deux semaines, les élèves sont disséminés dans trois lycées bordelais
selon leur section, ce qui pose vite des problèmes au niveau de la restauration des lycéens et
de l’accès aux fonds bibliothécaires.
Le lycée ferme donc en 1996 et un concours est ouvert pour reconstruire un lycée
devant accueillir 1200 élèves et 140 adultes (enseignants, encadrement et administration). Il
réunit 53 candidats. Sur les quatre projets retenus, c’est celui de Michel Dupuy de Cazères,
Michel Sadirac-Nadine Gardiola et l’agence d’Olivier Brochet, Emmanuel Lajus et Christine
Pueyo qui est choisi. C’est le conseil régional d’Aquitaine qui a la maîtrise d’ouvrage et le
chef de projet est Jean-Christophe Masnada. L’étude dure d’août 1996 à février 1997 et les
travaux de juin 1997 à juin 1998. Le lycée rouvre à la rentrée de septembre 1998.
II. Un lycée dans son environnement.
1. Un lycée intégré dans la ville.
Le lycée s’étend sur une parcelle de 11811m² dans un tissu urbain peu dense, proche
du centre-ville. Cette parcelle est trapézoïdale et bordée par des habitations, ne dépassant pas
trois niveaux d’élévation et des jardins privés. Avec la volonté de construire un lycée plus
convivial, on souhaite également qu’il s’intègre parfaitement au quartier. C’est pourquoi il
n’est construit que sur trois niveaux afin de se caler sur l’échelle des habitations alentours.
Contrairement à l’ancien lycée qui n’était construit que le long d’une limite de la
parcelle, les limites du nouveau lycée suivent celles de la parcelle. On parle ainsi de l’îlot du
lycée, qui s’intègre ainsi totalement dans le tissu urbain du quartier, sans créer de dépression.
C’est un « bâtiment-nappe » qui s’étend sur toute la parcelle, et percé d’espaces ouverts
encadrés par les bâtiments.
La « nappe » du lycée. Techniques et architectures, n°444
De plus, les architectes ont su tirer profit du dénivelé du terrain pour créer une sorte
d’amphithéâtre en emmarchement, menant aux terrains de sport. Ainsi, le bâtiments qui
4
Entrée. Parvis.
Terrains de sport.
renferme les installations sportives se retrouvent sous le foyer des élèves qui est au rez-de-
chaussée mais son tout de même au même niveau que les terrains extérieurs. De même, la
salle des maquettes, ainsi que l’infirmerie et le garage à vélo sont installés dans le sous-sol du
bâtiment accueillant au rez-de-chaussée le réfectoire, mais sont au même niveau que les
terrains de sport.
Terrain de sport. L’Empreinte, n°43
2. Un édifice public.
Cependant, le lycée reste un édifice public qui doit être identifié comme tel au sein du
quartier. C’est pourquoi les architectes réalisent une entrée qui expriment les différentes
attentes de ce lycée : une façade monumentale pour le côté officiel, un parvis sans grilles pour
l’intégration au quartier.
Façade et parvis. Techniques et architectures, n°444
La façade monumentale réinterprète une forme antique : la façade à portique. Neuf
mâts talliques remplis de béton font office de colonnes et portent un mince toit de béton
devant une façade dont la partie gauche est un grand espace vitré et la partie droite une façade
de béton percée de petits hublots carrés vitrés. Les matériaux sont simples, le traitement
relativement épuré, donnant ainsi une monumentalité qui signale la fonction publique de
l’édifice, tout en montrant l’échelle de l’établissement et en offrant une dimension d’accueil.
Elle annonce également les trois niveaux d’élévation du lycée par sa hauteur (un premier
5
Salle des
maquettes
Réfectoire
Cour
Amphithéâtre
Foyer des élèves
Salles de sport
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