2. Contexte de reconstruction.
Lycée moderne à sa construction, il devient cependant assez vite obsolète – de même
que le Style international subit un déclassement dans les dernières décennies du XXème siècle.
Dans les années 1990, il ne correspond plus à la nouvelle pédagogie souhaitée par le ministère
de l’Education Nationale : une pédagogie plus conviviale.
De plus, le lycée commence à tomber en ruines. D’après le témoignage d’une élève de
l’époque, il y avait des trous dans les murs à travers lesquels on pouvait faire passer sa jambe.
Cependant, le rectorat ne souhaite pas reconstruire entièrement le lycée et ce ne sont que
quelques rénovations qui sont tout d’abord décidées.
Mais pendant les vacances de Noël 1995, un pan du lycée s’effondre. Après des
vacances prolongées de deux semaines, les élèves sont disséminés dans trois lycées bordelais
selon leur section, ce qui pose vite des problèmes au niveau de la restauration des lycéens et
de l’accès aux fonds bibliothécaires.
Le lycée ferme donc en 1996 et un concours est ouvert pour reconstruire un lycée
devant accueillir 1200 élèves et 140 adultes (enseignants, encadrement et administration). Il
réunit 53 candidats. Sur les quatre projets retenus, c’est celui de Michel Dupuy de Cazères,
Michel Sadirac-Nadine Gardiola et l’agence d’Olivier Brochet, Emmanuel Lajus et Christine
Pueyo qui est choisi. C’est le conseil régional d’Aquitaine qui a la maîtrise d’ouvrage et le
chef de projet est Jean-Christophe Masnada. L’étude dure d’août 1996 à février 1997 et les
travaux de juin 1997 à juin 1998. Le lycée rouvre à la rentrée de septembre 1998.
II. Un lycée dans son environnement.
1. Un lycée intégré dans la ville.
Le lycée s’étend sur une parcelle de 11811m² dans un tissu urbain peu dense, proche
du centre-ville. Cette parcelle est trapézoïdale et bordée par des habitations, ne dépassant pas
trois niveaux d’élévation et des jardins privés. Avec la volonté de construire un lycée plus
convivial, on souhaite également qu’il s’intègre parfaitement au quartier. C’est pourquoi il
n’est construit que sur trois niveaux afin de se caler sur l’échelle des habitations alentours.
Contrairement à l’ancien lycée qui n’était construit que le long d’une limite de la
parcelle, les limites du nouveau lycée suivent celles de la parcelle. On parle ainsi de l’îlot du
lycée, qui s’intègre ainsi totalement dans le tissu urbain du quartier, sans créer de dépression.
C’est un « bâtiment-nappe » qui s’étend sur toute la parcelle, et percé d’espaces ouverts
encadrés par les bâtiments.
La « nappe » du lycée. Techniques et architectures, n°444
De plus, les architectes ont su tirer profit du dénivelé du terrain pour créer une sorte
d’amphithéâtre en emmarchement, menant aux terrains de sport. Ainsi, le bâtiments qui
Entrée. Parvis.
Terrains de sport.