Communiqué de presse
George Michael et Carrie Fisher : arrêt cardiaque, crise
cardiaque ou insuffisance cardiaque ?
Cette confusion, passée inaperçue mais néanmoins de taille entre agents d’acteurs,
agences de presse et médias internationaux, nourrit le doute à propos de la cause des
décès récents de George Michael et Carrie Fisher.
Il est important de différencier ces trois affections cardiaques bien distinctes et d’y
sensibiliser la population belge. C’est entre autres pour cela que la Belgian Heart
Rhythm Association (BeHRA) prépare en ce moment la 8ème édition de sa Semaine du
Rythme Cardiaque dont le thème sera l’arrêt cardiaque, aussi appelé mort subite
(pour succéder au thème de la fibrillation auriculaire, qui formait la pierre angulaire
des dernières campagnes).
Cette action de sensibilisation nationale aura lieu du 29 mai au 2 juin 2017.
Bruxelles, le 29 décembre 2016 Le weekend de Noël a vu le chanteur George Michael et l’actrice
Carrie Fisher victimes d’une affection cardiaque. Carrie Fisher est décédée peu après son admission à
l’hôpital tandis que l’issue fatale fut immédiate pour George Michael à son domicile. La couverture
médiatique nationale et internationale de ces événements fait état d’un clair manque de consensus
quant au problème cardiaque ayant touché ces célébrités. Des sources tant officielles que non-
officielles ont en effet parlé d’arrêt, de crise et d’insuffisance cardiaque sans distinction quelconque.
Pourtant, ces trois affections bien que liées diffèrent grandement : Un arrêt cardiaque est la
conséquence d’un trouble du rythme cardiaque par lequel le cœur arrête de se contracter et donc de
pomper le sang, empêchant ainsi de faire circuler l’oxygène dans le corps. Lors d’une crise cardiaque
par contre, un caillot de sang vient brutalement bloquer une artère coronaire, ce qui coupe le passage
du sang et donc de l’oxygène vers une partie du muscle cardiaque. Finalement, l’insuffisance
cardiaque fait référence à un cœur qui pompe insuffisamment le sang.
« Cela montre que tant les leaders d’opinion que la population sont encore bien trop peu informés à
propos des différents troubles du rythme cardiaque », conclut le Dr. Ivan Blankoff, cardiologue au CHU
de Charleroi et Vice-Président du BeHRA. « C’est pour cette raison que les cardiologues belges, avec le
soutien de diverses associations, mettent en place 24 sessions d’information et d’initiation aux gestes
qui sauvent à travers tout le pays, afin d’habiliter des milliers de concitoyens à la réanimation ainsi qu’à
la défibrillation. »
Chaque jour, près de 30 Belges sont victimes d’un arrêt cardiaque. Par manque d’aide adéquate et
immédiate, mais aussi d’infrastructures appropriées, en moyenne 28 d’entre eux n’y survivront pas.
L’arrêt cardiaque cause dès lors plus de décès que le sida, le cancer du sein et du poumon combinés.
À propos de la Semaine du Rythme Cardiaque
Après 7 fructueuses campagnes de sensibilisation à la fibrillation auriculaire, via lesquelles des centaines de milliers de
citoyens ont pu faire mesurer leur rythme cardiaque dans plus de 90 hôpitaux et effectuer un test en ligne, le BeHRA se
concentre sur une nouvelle affection du cœur dans le cadre de cette 8ème édition. La campagne de 2017, qui se fait en
collaboration avec l’Association Pharmaceutique Belge, la Société Scientifique de Médecine Générale et la Ligue
Cardiologique Belge, mettra l’accent sur l’arrêt cardiaque (aussi appelé mort subite), ses facteurs de risque, les signaux
alarmants, les principes de bases de la réanimation ainsi que l’utilisation d’un défibrillateur externe automatisé. À ces fins, le
BeHRA organise des sessions d’information et d’initiation dans 12 écoles secondaires à travers tout le pays entre le 29 mai et
le 2 juin 2017. Une première session en fin d’après-midi visera les étudiants de dernière année de l’école en question, tandis
qu’une seconde en soirée sera accessible aux parents et autres personnes intéressées.
Jetez un œil à notre page Facebook et ne perdez pas de vue www.monrythmecardiaque.be, qui sera très bientôt totalement
remis à jour.
À propos de l’arrêt cardiaque :
Un arrêt cardiaque (aussi appelé mort subite) est la conséquence d’un trouble du rythme cardiaque par lequel le cœur arrête
de se contracter et donc de pomper le sang, empêchant ainsi de faire circuler l’oxygène dans le corps et d’alimenter le cerveau
et les organes. L’affection touche chaque jour près de 30 Belges hors d’un hôpital et seuls 2 d’entre eux en moyenne y
survivront. Chaque minute qui passe sans que l’on ne vienne en aide à la victime diminue ses chances de survie de 10%. Après
4 à 6 minutes, les cellules du cerveau commencent à être irrémédiablement endommagées. Ensuite vient le tour d’autres
organes. Lorsque l’intervention n’est pas immédiate, 90 à 95% des victimes meurent de mort subite cardiaque. Une réaction
rapide et adéquate est donc littéralement d’une importance vitale : Appelez le 112, initiez ensuite le massage cardiaque
et administrez, si nécessaire, un choc électrique par le biais d’un défibrillateur externe automatisé.
Un arrêt cardiaque est compliqué à prédire et peut toucher tout le monde, peu importe l’âge. Le plus souvent, il se produit
sans aucun symptôme préalable. Malgré ce caractère imprévisible, il est tout de même possible de mettre en avant des profils
à risques. Ainsi, certaines personnes nées avec une affection cardiaque (par exemple génétique) courent un plus grand risque
de souffrir d’un arrêt cardiaque. Il en va de même pour les patients souffrant d’insuffisance cardiaque, par exemple après
une crise cardiaque (infarctus). Demandez conseil à votre médecin ou à votre cardiologue si vous faites partie de l’un de ces
groupes.
À propos du BeHRA :
Créé en 1980, le BeHRA (Belgian Heart Rhythm Association) est un groupe de travail de la Société Belge de Cardiologie,
rassemblant les cardiologues spécialisés dans les troubles du rythme cardiaque.
Sa principale mission est l’amélioration de la prise en charge des patients qui en souffrent par l’organisation de réunions
scientifiques annuelles pour les cardiologues, de formations à destination des médecins et du personnel de soins, ainsi que
de campagnes de sensibilisation pour le grand public. Outre son soutien pour la recherche scientifique dans le domaine, le
BeHRA met à profit son expertise pour favoriser une meilleure qualité des soins de santé en collaborant avec les autorités.
Pour plus d’informations, surfez sur www.behra.eu.
Pour plus d’informations, contactez :
Rémy Siddiqui
VADEMECOM
M : +32 476 92 36 27
T: +32 2 269 50 21
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