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.Les dépenses totales et prêts nets ont augmenté de 18,2% en 2015, en ressortant à
1368,1 milliards de FCFA. Ces dépenses sont portées, à la fois, par les dépenses
courantes et les dépenses en capital. L’accroissement des dépenses courantes de
13,7% en 2015, soit 15,6% du PIB, provient principalement de la hausse de la masse
salariale, des dépenses de fonctionnement et des intérêts payés, en rapport avec la
poursuite des recrutements à la Fonction Publique et les dépenses liées à
l’organisation des élections présidentielles et législatives ainsi que des dépenses de
sécurité.
Les dépenses en capital ont progressé de 22,7% en 2015, pour représenter 16,8% du
PIB, après une hausse de 11,2% en 2014. Cette évolution résulte d’une progression
des dépenses en capital financées sur ressources propres (25,2%) et des dépenses
en capital financées sur ressources extérieures (19,4%).
Au total, le déficit global hors dons et le déficit global dons compris, se sont aggravés,
pour représenter respectivement 14,2% et 8,7% du PIB en 2015, contre 10,9% et 5,5%
en 2014. Quant au solde primaire hors ressources naturelles, il s’est établi à -27,6%
du PIB en 2015 contre -22,4% en 2014.
En ce qui concerne la dette publique, son encours s’est établi à 1535,9 milliards de
FCFA en fin décembre 2015, soit 34,4% du PIB. Le service de la dette extérieure payé
à fin décembre 2015 se chiffre à 38,3 milliards. Quant au service de la dette intérieure,
il est évalué à 26,6 milliards.
Pour l’année 2016, les recettes budgétaires totales progresseraient de 3,1%, pour
ressortir à 791,1 milliards de FCFA soit 17,7% du PIB. Cette évolution serait
essentiellement liée aux recettes fiscales, grâce aux performances attendues des
impôts sur le revenu, des taxes sur biens et services et des recettes douanières.
Globalement, la hausse des recettes fiscales devrait se traduire par une amélioration
du taux de pression fiscale, qui passerait de 16,1% en 2015 à 16,8% en 2016.
En ce qui concerne les dépenses totales, il est prévu un montant de1342,2 milliards,
soit une baisse de 3,1% par rapport aux réalisations de 2015. Cette évolution
résulterait d’une hausse de 4,2% des dépenses courantes qui représenteraient 15,3%
du PIB et d’un repli des dépenses en capital de 9,7%, soit 14,7% du PIB.
Le déficit global hors dons et le déficit global dons compris s’amélioreraient en 2016
pour se situer respectivement à 12,3% du PIB et 6,8%. Quant au solde primaire hors
ressources naturelles, il s’établirait à -24,4% du PIB.
1.2.3. Echanges extérieurs
Les échanges extérieurs, en 2015, se sont traduits par une détérioration du solde
global, résultant du déficit du compte des transactions courantes et de celui du compte
de capital, atténué par l’excédent du compte financier.
Le déficit du compte courant s’est dégradé pour s'établir à -19,6% du PIB en 2015.