Colloque pluridisciplinaire :
« Construction des connaissances et langage dans les disciplines d’enseignement » Bordeaux 2003
- le document n’a pas été lu dans sa globalité mais chaque vignette a été
traitée indépendamment des autres,
- la chronologie et le descriptif n’ont pas été traités simultanément.
On peut donc penser que la représentation par l’image reste chez certains enfants très
attachée aux représentations symboliques. Cela ne leur permet pas de prendre en compte
les informations contenues dans l’écrit : il n’y a pas de relation établie entre le texte et
l’image.
Quelques enfants ont peut-être également eu une difficulté à interpréter l’image (gêne dans
la représentation : les différentes hauteurs de l’édifice volcanique n’ont pas été toujours
perçues par exemple) et ensuite à la rapprocher d’un texte.
Il semble donc que ces séances n’aient pas suffi à faire évoluer chez certains leurs
représentations initiales .
Cette observation va donc guider la suite des activités au sein du module scientifique.
Les volcans ne sont pas tous de type effusif :
Un document portant quatre textes scientifiques relatant quatre éruptions volcaniques
(Vésuve, Mauna-Loa, Mont Saint-Helens, Montagne Pelée) est distribué aux enfants.
Chaque enfant ne devra lire qu’un texte. Il mettra ensuite en commun ses informations avec
celles d’un autre camarade de classe (travail en binôme). Ils réaliseront ensuite à deux un
dessin, un schéma ou une maquette de l’éruption volcanique décrite.
L’analyse des premiers travaux conforte bien les premières conclusions, à savoir une très
grande difficulté à déconstruire les images mentales initiales.
En effet, alors que seul un texte sur quatre, est relatif à une éruption effusive, toutes les
productions enfantines montreront une éruption volcanique avec coulées de lave.
Il semblerait donc qu’il y ait un phénomène de recouverte, les enfants ne pouvant se
représenter ce que raconte le texte. Ils n’auraient pas admis les savoirs extérieurs véhiculés
par l’écrit.
Les quatre textes ont été analysés comme des récits d’éruptions mais les enfants n’ont pas
vu les différences de ces éruptions. On peut penser qu’il y a eu transposition de modèles
narratifs : ces textes ont été lus comme des récits littéraires, lesquels ont réveillé chez les
élèves, le scénario de l’éruption effusive.
Les images mentales des enfants semblent donc toujours aussi présentes et bloquent
l’assimilation de nouvelles notions.
Au cours d’une deuxième étape, la lecture comparée des textes va aider l’enfant à construire
de nouveaux savoirs.