TA RT U F F E OU L’HYPOCRITE Molière Mise en scène : Pierre Desmaret Version 1664 en 3 actes Reconstruite par Georges Forestier et Isabelle Grellet Il y a dans une pièce classique un jeu de reflets de l’humain et une réfraction de l’universel, qui définissent l’art dramatique et font du théâtre un désordre et un chaos obligés. (Pourquoi j’ai monté Tartuffe, Louis Jouvet) Une fois dégrafé le costume de la renommée scénique de l’œuvre, on ne peut qu’être stupéfait de son intacte brutalité, qui concerne tous les personnages et pas seulement le rôle-titre, une brutalité qui installe le Tartuffe dans notre présent : le télescopage de l’actualité récente (Manif pour tous, attentats de janvier et novembre 2015) et d’un tel chef d’œuvre permet de déverrouiller l’événement ponctuel et de le replacer dans un récit commun, pouvant être raconté, lui, en ne travaillant pas tant sur la plaie que sur les causes de la blessure : l’envie, la frustration, qui restent le moteur fondamental de toutes ces violences, une mécanique humaine dont Molière a conçu la matrice indépassable. Présenter cette œuvre cette année, n’est ni fortuit ni anodin: le Tartuffe pénétrant la Famille d’Orgon, réfracte une réalité contemporaine absolument évidente, à savoir la résurgence de valeurs et morales confessionnelles au cœur du débat public dans une société laïque, plus ou moins « libérée » et par ailleurs largement consumériste. L’épisode de « la manif pour tous » renseigne le retour à un ordre moral, et les attentats de janvier signent l’évolution de l’intégrisme vers un terrorisme meurtrier, ciblant la liberté d’expression satirique, rappel sanglant qu’il n’y a pas de petit débat sur un tel sujet. Pour autant, il n’est pas question ici de rejouer la querelle moralisante des faux ou vrais dévots, l’hypocrisie (1664) ou l’imposture (1669) restant le moteur théâtral de situations qui pourront apparaître comiques, grotesques ou dramatiques selon la vision du metteur en scène. On ne trouvera pas dans notre projet, de commentaire sur la religion, ses représentants et encore moins d’une religion par rapport à une autre. Le Tartuffe ne révèle pas la superstition dans la religion ; il interroge aujourd’hui comme hier, là où le curseur est ou pourrait être placé dans l’organisation collective. Il invite aussi, au travers de la crédulité d’Orgon, à relativiser, par le rire, l’esprit de chapelle, qui cette fois concerne toutes les formes excessives de l’engagement, là encore très modernes, dont la dérive sectaire. Enfin, la grande modernité du Tartuffe « 1664 », c’est de mettre en valeur un personnage féminin Elmire et son « combat » face à Tartuffe et la pression sexuelle, comme face à son propre mari et l’ordre social. Si nous n’en sommes pas encore à l’égalité Hommes-Femmes, Elmire s’exprimant sur la « discrétion » qu’une épouse doit à son mari, elle reste un personnage souverain de cette œuvre, révélant par le théâtre, une vérité que les yeux d’Orgon ne peuvent envisager. Si avec Jouvet et de façon très visionnaire, le théâtre est le lieu du désordre et du chaos obligé, c’est pour mieux indiquer qu’il reste quelque chose à reconstruire dans la réalité… PIERRE DESMARET Notre Tartuffe Orgon, chef d’entreprise moderne, père d’un jeune homme, Damis, caractériel et fraîchement fiancé, est remarié à Elmire, épouse indépendante qui, goûte, avec son propre frère Cléante, un agréable « farniente » demi-mondain largement entretenu par son mari. En l’absence de témoignage contemporain sur la version originelle, l’analyse dramaturgique et génétique permet de « gratter » la surface de la pièce en cinq actes que Molière a fini par publier en 1669 et de se faire une idée de la physionomie de cette œuvre initiale en trois actes : Alors que le mariage de Damis se prépare, que les fêtes estivales s’accumulent, Dame Pernelle, la mère d’Orgon, entre en scène, au petit matin, dans une crise de colère tonitruante, sur les façons de vivre de sa bru, de Monsieur son frère et de son sot en trois de lettres de petit fils. Dorine et Flipote, assistantes personnelles de Monsieur et Madame, ne sont pas épargnées par cette charge violente contre les outrages au ciel que représente le style de vie consumériste et hédoniste de cette partie de la famille. Elle oppose à ce « train de vie », l’ordre édicté par un certain Monsieur Tartuffe, que son fils a récemment rencontré, qui prolonge et améliore ses propres préceptes d’éducation religieuse. Quand Dame Pernelle excédée, sort de scène, la pièce est lancée dans un état d’urgence, car l’on craint l’annulation du mariage de Damis tout autant que la mise sous coupe – religieuse – de la maison, réglée par Monsieur Tartuffe. L’espoir de la famille, la préservation des intérêts de chacun, repose dès lors, sur la douceur d’âme que Tartuffe aurait pour Elmire, dont elle tentera de se servir, à ses risques et ses périls. La matière des actes I, III et IV que nous connaissons (version 1669) correspond aux nombreuses versions antérieures de l’histoire du religieux impatronisé qui tente de séduire la femme de son hôte, en vient à être démasqué grâce à la ruse de celle-ci et se fait enfin chasser de la maison. Ces trois « actes » laissent clairement transparaître la structure sous-jacente que l’on retrouve dans les versions romanesques antérieures aussi bien que dans des versions « dell’ Arte » : 1) Un mari dévot accueille chez lui un homme qui semble l’incarnation de la plus parfaite dévotion ; 2) Celui-ci, tombe amoureux de l’épouse du dévot, tente de la séduire, mais elle le repousse tout en répugnant à le dénoncer à son mari qui, informé par un témoin de la scène, refuse de le croire ; 3) La confiance aveugle de son mari pour le saint homme oblige alors sa femme à lui démontrer l’hypocrisie du dévot en le faisant assister caché à une seconde tentative de séduction, à la suite de quoi le coupable est chassé de la maison. Orgon, tiraillé entre le pesant héritage maternel, sa propre réussite et son incapacité à communiquer avec ses proches, tente de redonner un sens à son existence et de gagner son « salut » : il se jette dans l’appareillage confessionnel que déploie Tartuffe, lui apprenant à négliger Femme, Frère et Enfant, et à ne s’en soucier autant que de cela… Tartuffe apparu en guenille, habillé, nourri, logé et élevé au rang de frère par Orgon, puis héritier de ses biens, se lance dès lors, dans la conquête d’Elmire et dans le piège risqué qu’elle lui a tendu, pour prouver à son mari la tartufferie de son héros. Ces trois séquences forment une action qui se suffit à elle-même, et l’on comprend que Molière se soit lancé dans la composition d’une comédie en trois actes : un acte d’exposition, un second acte organisé autour de la tentative de séduction, un troisième autour du piège tendu par l’épouse. On saisit bien aussi comment ce qui devait être le dénouement initial (Tartuffe chassé) a été prolongé ultérieurement par un rebondissement qui ouvre sur le cinquième acte de la version définitive (Tartuffe en possession d’une donation de tous les biens d’Orgon et d’une cassette contenant des papiers compromettants). Enfin, cette toute première version du Tartuffe ou l’Hypocrite, en trois actes ouvre sur deux fins possibles, soit Tartuffe victorieux soit avec la famille (quasi) réunie, Dame Pernelle refusant obstinément et définitivement d’accepter l’évidence. Dans cette structure en trois actes, les amours de Marianne et de Valère, qui constituent toute la matière de l’acte II dans la version définitive, ne peuvent pas trouver leur place ; ils sont en outre exclus par ce que nous savons de l’apparence première de Tartuffe, copie conforme de ces directeurs de conscience laïcs qui témoignaient, par leur habit quasi ecclésiastique, de leur dévotion austère et chaste : un directeur de conscience qui, comme ses confrères, avait fait vœu de célibat ne pouvait pas songer à épouser la fille de son hôte. Inversement, la violence que manifeste Damis envers Tartuffe dès le début de l’acte III de la version définitive — violence peu compréhensible et artificiellement justifiée dans la version en cinq actes que nous connaissons — et plusieurs allusions à son propre mariage, manifestement entravé par les critiques du dévot, gardent la trace d’une version antérieure dans laquelle, en l’absence de Valère et de Marianne, l’élément déclencheur de la crise était le mariage contrarié de Damis. Cette version dite de 1664 en trois actes est reconstruite par Georges Forestier et Isabelle Grellet. Version disponible en ligne à l’adresse suivante : http://www.moliere.paris-sorbonne.fr/Tartuffe_1664_reconstruit.pdf On saisit ainsi comment Molière, après avoir ajouté un quatrième acte (l’acte V de la version que nous connaissons), a complété sa pièce en composant encore un acte qui, devenu l’acte II de la version définitive, a paru à tant de critiques si mal intégré dans l’ensemble de la pièce. Enfin, on découvre pour quelle raison l’entrée en scène du personnage principal n’intervient qu’à l’acte III. Ce cas d’école des études dramaturgiques (Tartuffe passe pour le type accompli du «héros retardé») est en fait le résultat d’un travail non prémédité d’amplification d’une pièce conçue comme une comédie en trois actes... Dans la première version de 1664, Tartuffe faisait son apparition dès l’acte II, ce qui n’avait, pour le coup, rien d’exceptionnel. D’APRÈS LES NOTES DE GEORGES FORESTIER Le premier Tartuffe, pour une reconstruction raisonnée PAR GEORGES FORESTIER Permanence de Molière Cette version en trois actes, non pas abrégée mais palimpseste de la version définitive de 1669, rapproche indéniablement le spectateur d’aujourd’hui du projet initial de Molière : projeter toute une famille dans la tourmente de l’intégrisme dévot. Protégé du roi, Molière ne se serait pas risqué à une critique directe de l’Eglise mais s’opposant à l’exagération religieuse, il se range dans un état d’esprit partagé à la Cour : le personnage de Cléante incarne le contrepoids raisonnable à l’excessive et forcément trompeuse - rigueur des faux dévots. Ce faisant, Molière installe le théâtre comme alternative laïque raisonnante dans le débat public/privé, ce qui propulse son Tartuffe dans l’actualité la plus immédiate. Située par Molière à « Paris », le Tartuffe déploie son unité classique dans un espace intermédiaire de la maison, un hall, une réception, un salon, ou encore une salle à manger. En fait, une table et deux sièges suffisaient à la troupe de Molière. Là encore le passage aux cinq actes de 1669 va transformer le diamant brut en pièce à « grand spectacle ». Tartuffe reconstruit permet donc de resserrer les éléments principaux de l’œuvre et de retrouver, un motif toujours éclatant chez Molière-auteur : l’harmonie poétique entre la comédie et la profondeur dramatique des contradictions humaines ; l’alexandrin demeure ce véhicule magnifique pour porter de tels conflits, qui s’expriment avec esprit, humour tout autant que dans l’excès, la violence, le grotesque. La satire anticléricale reste bien présente dans les emprunts à Boccace, ou encore à tel canevas de commedia dell’arte. Sources composites, souffle poétique de l’alexandrin, unité classique, nous sommes au cœur du grand chef d’œuvre du XVIIème siècle. Dans notre cas, créant à partir d’un chapiteau théâtre, sorte de très grande tonnelle, nous renforcerons l’esthétique du jardin d’intérieur ( ses tapis, ses meubles en métal brossé, sa table ronde) qui portent la marque d’une décoration recherchée illustrant la réussite sociale d’Orgon. Deux portes ouvrent sur la maison et sur la rue, éloignant les bruits de la ville. Grâce à l’effacement des personnages de Valère et Marianne (acte 2 de la version 1669) et de l’acte 5, deux autres thèmes ressortent particulièrement : la place prépondérante accordée à une femme, Elmire, dans le répertoire classique et le fonctionnement sectaire dans les relations Tartuffe/Orgon : Elmire-Elomire-Molière : selon Marc Fumaroli, « la mondaine/comédienne prend au piège l’hypocrite dévot. Le jeu théâtral qui s’avoue pour tel, (je vais par des douceurs, (…) faire poser le masque à cette âme hypocrite) l’emporte sur le théâtre dans la vie qui se dissimule comme théâtre et trouve un alibi dans la gravité transcendante du Ciel ». Marc Fumaroli note que Tartuffe tente de reconstituer la domination médiévale de l’Eglise sur un laïcat désarmé. Grâce à son emprise sur le paterfamilias et sa mère, il peut dépouiller la famille de son patrimoine et traiter les femmes en proie. L’acte 5 de 1669, fait intervenir le Roi comme rempart à la résurgence de cet ordre social « gothique ». Dans notre version en trois actes, il revient à Elomire, de sauver sa famille. Là encore, son courage l’emmène à l’extrême limite du sacrifice total, lui donne un statut tout à fait exceptionnel : Elmire, à l’instar de la Comédie, sait et peut « du faux avec le vrai faire la différence ». Dans les relations Orgon-Tartuffe, nous avons mis en lumière la thématique du don et des rituels très présents dans le texte et susceptibles là encore de concerner notre temps : la dérive sectaire tente d’intercaler le « don » à l’héritage et donc aux droits familiaux ; Orgon le bourgeois, plagie les nobles en voulant « donner » à tour de bras. Le Tartuffe infeste le quotidien de rituels, d’ablutions, de prières et d’injonctions, ce qui est encore une façon efficace de transformer le temps « libre » de la famille en une véritable liturgie. Parce que les codes et symboles présents dans le Tartuffe peuvent se traduire en appuis propices au jeu théâtral contemporain, la permanence du Tartuffe de Molière se confirme, pièce d’or dont on a jamais fini de rendre la monnaie (Louis Jouvet). En effet, la transcription scénique d’une famille grand-bourgeoise, semble avoir imposé aux mises en scène du « Tartuffe », un symbolisme appuyé sur des machineries complexes selon le degré d’interprétation de la « confession », très souvent, les murs tremblent… Ce jardin d’Orgon aide aussi à présenter la famille en villégiature, saisie dans un farniente matinal probablement accompagné de fêtes nocturnes, contre lesquelles Dame Pernelle s’insurge violemment. La pièce s’ouvre donc sur une matinée embrumée, pendant laquelle chacun souffre encore des différents outrages de la nuit, avant le retour du « maître ». Dans cette atmosphère suspendue, on comprendra vite le statut des personnages et comment chacun à sa manière vit aux crochets d’Orgon, chef d’entreprise contemporain, qui a réussi et voyage pour ses affaires. Surplombé d’un large velum, la lumière évoluera pendant tout le spectacle passant du matin à la soirée, déroulant les trois actes en une seule et définitive journée, dont on ne sait qui sortira vainqueur. La distribution de l’espace est construite à partir d’une large table ronde formant tréteau, qui égalise la hiérarchie familiale et sur laquelle les personnages peuvent « monter » pour mieux s’approcher du ciel ou s’adonner à quelques interprétations burlesques. Cette table deviendra aussi la roue du supplice que subit Elmire face à Tartuffe, sous laquelle Orgon se cache, sans oser voir la réalité. ORGON en son jardin CONFIGURATION SCÉNIQUE Proposée sous le chapiteau « porte-paroles », le dispositif est présenté en configuration bi ou tri-frontale (ou d’étrier) avec un espace scénique entrant au cœur des spectateurs, pour une jauge d’environ 150 personnes. Là encore, la proximité des personnages avec le public a pour objectif de donner une lecture plus fine de l’œuvre et d’en renforcer l’impact. 8 7 6 5 4 3 2 1 H H 24,49m 20,00 m G F F E E 6,50 m7,42m G D 2,15m D C C TARTUFFE B Dessinateur : Philippe Charpenel - 0615748039 Le fanal Date jeu : Date plan : 31/07/2015 A 7 6 8 7 6 5 Echelle : sans echelle N.F. - LE FANAL BAL PARQUET.VSD A3 - page 1 A 4 3 2 1 4 3 2 1 6,50 8 B 24,49m 5 19,15m H H 20,00 m G 17,35m G F F E D D C C B B 7,42m E TRI FRONTAL Dessinateur : Philippe Charpenel - 0615748039 Banc de 3 m – 5 assises par banc A 8 7 6 5 4 Date jeu : Date plan : 31/07/ 2015 3 Le fanal N.F. - LE FANAL BAL PARQUET.VSD 2 Echelle : sans echelle A3 - page 1 1 A CALENDRIER PRÉVISIONNEL 2015-2016-2017 • Juillet 2015 Résidence de création à La Maison Jacques Copeau (Pernand-Vergelesses) • Septembre 2015 Création sous chapiteau Lyon-La Duchère • Mars 2016 R ésidence pour la reprise du spectacle en frontal : Le Lissiaco (Lissieu) • Juin-Juillet 2016 Festival TLMD Lyon • Juillet 2016Festival Villeneuve en scène Villeneuve lez Avignon • Mars 2017 L’Atrium Tassin La Demi-Lune L’Arbresle DISTRIBUTION _PIERRE DESMARET LE METTEUR EN SCÈNE / CLÉANTE Après des études littéraires classiques, il se forme comme comédien à Paris auprès de Niels Arestrup, Pierre Pradinas, Alain Maratrat et Bruce Meyers. Il crée la première mouture de la Compagnie Le Fanal à Palaiseau avec des élèves de la Rue Blanche (ENSATT) et entame un important travail de laboratoire théâtral sur Meyerhold et les auteurs Russes. À la même période, il met en scène de nombreuses formes jeune public avec des « transfuges » de la compagnie Philippe Genty. À partir de 1992, il rejoint la société Quartz Production comme concepteur/scénariste et chargé de production de spectacles évènementiels et de films institutionnels. Fort de cette expérience dans ce secteur du spectacle très concurrentiel, il remonte la compagnie Le Fanal à Lyon et met en place des projets artistiques reliant les Institutions (Musée Gadagne, Cité nationale de l’immigration, Institut du Monde Arabe) avec les créations de la compagnie. Un répertoire original a été ainsi construit dans des expressions scéniques très diverses mais avec des constantes comme la dimension sociale, documentaire et la participation des publics. Le financement du chapiteau théâtre « Le Porte-paroles » permet à la compagnie de jouer ces créations au cœur des cités ainsi qu’une action de repérage et de programmation artistique. Parallèlement, il mène une carrière de comédien pour la télévision et le cinéma avec Orso Miret, Jean-Paul Salomé, Thierry Binisti. _JACQUES VADOT TARTUFFE Diplômé du conservatoire d’art dramatique de Lyon (médaille d’or à l’unanimité en comédie classique), il entre ensuite à l’ENSATT rue Blanche et devient assistant d’art dramatique au cours Florent. Il part à New-york où il continue à se former et travaille en parallèle dans l’édition. Il joue sous la direction de Christian Schiaretti dans Coriolan au TNP et en tournée et au Théâtre Tête d’or dans Dix petits nègres. Il conçoit des seul en scène pour différents festivals où il joue, conte, Daudet, Tristan Bernard, Jean Cocteau, Feydeau. Il est Argante dans Les fourberies de Scapin mis en scène par Mohamed Brikat. Il a publié sa première comédie « La fabrique » (Éditions Jacques André). _MOHAMED BRIKAT ORGON Après des études en arts du spectacle, Mohamed Brikat intègre L’ENSATT (Promotion 62). Il travaille sous la direction de Christophe Perton, Christian Schiaretti, Jerzy Klésyk, Enzo Corman, Nicolai Karpov, Philippe Delaigue, Claudia Stavisky, Anne Courel et Philippe Berling. Il assiste à la mise en scène Christian Schiaretti sur La Troade, Hippolyte de R. Garnier, ainsi que sur les sept comédies de Molière en tournée. Il a mis en scène Le Révizor de Gogol, Le mariage de Figaro de Beaumarchais, Pit–Bull de Lionel Spycher, Quatre heures à Chatila de Jean Genet et Les Oranges d’Aziz Chouaki qu’il interprète également. Il vient de mettre en scène deux Molière, George Dandin et Les Fourberies de Scapin (en tournée). Au cinéma, il joue sous la direction de Sophie Fillières, Catherine Corsini et vient de se voir confier un rôle récurrent dans Plus belle la vie. Il enseigne en lycée, Khâgne, Hypokhâgne, dans des écoles de théâtre et coordonne les ateliers du TNP. _VANESSA DESMARET ELMIRE Après une formation de danse contemporaine, elle entre au Conservatoire régional d’art dramatique de Dijon, puis travaille auprès de Claude Evrard et Niels Arestrup à l’école du Passage. Elle poursuit sa formation de comédienne auprès d’Ariane Mnouchkine au Théâtre du Soleil et d’Yves Marc du Théâtre du Mouvement. Au théâtre, elle a joué Célimène, Solange dans les Bonnes de Jean Genet, le Diable dans L’Histoire du Soldat, Shéhérazade dans une adaptation contemporaine des Mille et une nuits… Au cinéma et à la télévision, elle a travaillé pour Canal + et l’émission Nulle Part Ailleurs, pour les réalisateurs Jacques Fansten, Philippe Lioret, Charlotte Brandström et Nicolas Bary avec lequel elle a participé au casting et au coaching des Enfants de Timpelbach. Pour la Cie Le Fanal, elle s’occupe de la direction d’acteurs dans les projets professionnels et participatifs et des ateliers auprès des publics empêchés. Elle conçoit et anime le projet artistique Les Enfants de Juju, proposition de théâtre auprès des enfants et adolescents hospitalisés (Centre Léon Bérard et l’IHOP service d’oncologie pédiatrique). _FRANÇOISE FOUQUET MADAME PERNELLE Elle intègre le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, dans les classes de Michel Bouquet, Pierre Debauche et Antoine Vitez (promotion 1980). Au théâtre, elle travaille avec Pierre Debauche, Jérôme Savary, Guy Rétoré, Catherine Anne, Claudia Stavisky, Gilles Chavassieux, Françoise Maimone, Maurice Yendt et Pascale Henry. Elle vient de jouer dans Agnès de Catherine Anne au TNP et en tournée. Au cinéma et à la télévision, elle tient des rôles dans une quinzaine de téléfilms et de courts- métrages, sous la direction de Catherine Corsini, Dominique Moll, Jean-Yves Seban, Henri Poirier, Alexandre Pidoux. Elle enseigne le théâtre et a obtenu le Diplôme d’État d’enseignement du théâtre, en 2006 et le Certificat d’Aptitude aux fonctions de professeur d’art dramatique en conservatoire, en 2008. _CLAIRE BOURGEOIS DORINE Après une prépa Khâgne et des ateliers au conservatoire d’art dramatique de Montpellier, elle rejoint Le Collectif T pour assister à la mise en scène Mohamed Brikat sur George Dandin et sur Les Fourberies de Scapin où elle joue Zerbinette. Elle anime des ateliers de théâtre pour les adolescents au collège Clément Marot et au Théâtre des Clochards Célestes. ... DISTRIBUTION (SUITE) _LOQMAN MENAS DAMIS Il se forme auprès de Vanessa Desmaret dans le cadre des Chantiers Théâtre organisés par la Cie en résidence sur le quartier de la Duchère à Lyon. Il joue dans 3 spectacles mis en scène par Pierre Desmaret Les Traversants d’après les récits de vie des habitants de la barre 230 (Lyon-La Duchère), Germaine aimait beaucoup ! ou Éloge du déséquilibre dans la notion d’évolution de Perrine Griselin (En Écho Festival Sens Interdits) et dans L’Âme de l’A de Philippe Martone. Il travaille avec le Théâtre du Verseau en option théâtre au lycée et avec Claudia Stavisky et Nathalie Fillion lors d’un stage au Théâtre des Célestins. Il fait partie de la nouvelle promotion 2015-2016 du Conservatoire de Lyon option Art Dramatique dirigé par Philippe Sire. _CYRIELLE CORMONTAGNE (Création) FLIPOTE Après un baccalauréat littéraire option théâtre, elle poursuit sa formation de comédienne à l’école de théâtre Arts en Scène auprès de Mohamed Brikat, Françoise Fouquet, Pierre Desmaret, Olivier Maurin et Baptiste Guiton. Elle a signé sa première mise en scène dans le cadre de l’école avec L’Atelier de Jean-Claude Grumberg et s’est lancée dans l’écriture théâtrale. Elle répète actuellement L’âme de l’A de Philippe Martone avec la Cie Le Fanal. _SIMON GABILLET (Reprise) FLIPOTE Après un Master 2 Métier de l’enseignement scolaire de la formation et de la culture option éducation et langage, il entame une formation professionnelle de comédien à Arts en Scène où il travaille avec les metteurs en scène Françoise Fouquet sur des textes de Jean-Pierre Siméon, Nicolas Ramond et Fabienne Swiatly (Les Transformateurs) et avec Catherine Anne au Théâtre de L’Élysée à Lyon. PRESSE EN IMAGES Résidence de création Maison Jacques Copeau Juillet 2015 LA CIE LE FANAL ACTIONS CULTURELLES « le Fanal », feu allumé sur les côtes, emprunte son nom à l’univers maritime. La compagnie, créée il y a 20 ans en banlieue parisienne, a, dès l’origine, défendu le principe d’une « lumière » théâtrale présente et proche, souvent hors les murs, dans des espaces urbains ou ruraux éloignés de la diffusion culturelle. Les actions artistiques sont conçues pour questionner des sujets sociaux ou patrimoniaux, méconnus ou complexes tout autant que pour dynamiser les relations entre les différentes composantes, structures sociales et institutions culturelles d’un territoire. Cette ambition part du constat que ce n’est pas tant l’absence d’offre artistique qui provoque, pour certains, un sentiment d’éloignement : la frustration ou le rejet ressentis, sont souvent liés aux difficultés de « réception » crées par une « émission », une communication culturelle mal adaptée. Dans ce contexte, la participation d’une population devient problématique et l’assemblée citoyenne espérée au travers de l’action artistique, reste introuvable. •C onception et coordination pour « Lyon salue les 1 000 » lié à la démolition de la Barre 230 • « Domoscopies » Triptyque de théâtre en appartement sur le vivre ensemble Lyon - La Duchère 2014 • « Le Porte-Paroles » Une programmation artistique dans nos quartiers - Sauvegarde-La Duchère 2013/2014, Château-La Duchère 2014 et Plateau-La Duchère 2015 • « Public Adresses » Actions artistiques sur les Objets-Mémoire en lien avec la Bibliothèque Annie Schwartz et le centre social Sauvegarde 2013-2014 • « Envisageons Troussier » Projet mémoire quartier Troussier Villefranche sur Saône 2012-2014 • « Les Enfants de Juju » Ateliers Théâtre Création théâtrale pour les adolescents et jeunes adultes du service d’oncologie pédiatrique de l’IHOP et du Centre Léon Bérard - Résidence dans le cadre d’Arts à l’hôpital 2012-2013 • « Logés à la même enseigne ? » accompagnement Artistique des habitants de l’immeuble 230 pendant toute la phase du relogement Grand Projet de Ville Lyon-La Duchère / Opac du Rhône 2011-2013 Ce projet artistique a reçu le Grand Prix de La Fondation Kronenbourg 2011 - leprojet230.over-blog.fr • « C’est quoi ta culture ? » Accompagnement culturel des habitants du quartier de la Plata Tarare 2009 • Belleville « Travail sur la mémoire sociale de la ville » 2006 THÉÂTRE « TOUT SPECTATEUR EST DÉJÀ ACTEUR DE SON HISTOIRE, TOUT ACTEUR EST SPECTATEUR DE LA MÊME HISTOIRE » Jacques Rancière Pour nous, le travail artistique doit et être à l’écoute et s’adapter aux réalités rencontrées, en expérimentant des genres théâtraux les plus divers, installations temporaires, spectacles de rue, entre-sorts, marionnettes etc. L’équipe réunit nécessairement des interprètes polyvalents formés à l’école du Passage de Niels Arestrup, avec des parcours individuels qui passent par le théâtre du Soleil, l’école de Jacques Lecocq pour le mime, par la compagnie Philippe Genty ou le Théâtre du Fust. L’installation de la compagnie à Lyon en 1998, et de nouveaux partenariats avec la Ville de Lyon, le Département, les musées Gadagne, Confluences, le MAC, nous ont permis d’approfondir et d’étendre notre savoir-faire dans l’ensemble de ces actions artistiques, culturelles et de médiation liée (ou pas) à la Politique de la Ville. Depuis l’origine, notre ambition est donc de travailler au plus près des personnes, dans la plus grande proximité possible, pour faire vivre, saisir et ranimer cette étincelle d’un théâtre citoyen qui peut renaître entre les interstices de la société du spectacle. Pierre Desmaret • Tartuffe ou L’hypocrite, version 1664 en 3 actes Création 2015 - Résidence de création Maison Jacques Copeau - En exploitation « L’âme de l’A... 230 » d’après « L ’âme de l’A » de Philippe Martone - Création participative 2015 • « L’histoire du Soldat » de Stravinsky et Ramuz-Création 2014 avec L’OSL dirigé par Philippe Fournier • « Des Nefs et des Naufrages » d’Eugène Durif – Création 2014 avec les élèves de 2ème année d’Arts en Scène - Acte 2 Théâtre • « Germaine aimait beaucoup ! » ou Éloge du déséquilibre dans la notion d’évolution de Perrine Griselin - Création 2013 - En Écho Festival Sens Interdits/Théâtre des Célestins • « Les Traversants » D’après les récits de vie des habitants de l’immeuble 230 Lyon-La Duchère Création participative 2012-2013 – En Écho Festival Sens Interdits/Théâtre des Célestins - Festival d’Art et d’Air • « Identités Nomades » En collaboration avec La Cité nationale de l’histoire de l’immigration Résidence d’Artistes Tout L’Monde dehors (Lyon) - Ville de Villeurbanne • « La Dernière nuit de Shéhérazade » En collaboration avec la revue Qantara Institut du Monde Arabe Théâtre des Marronniers-Résidences d’Artistes - Tout L’Monde Dehors (Lyon) Théâtre de Tarare - Théâtre de Gleizé - Festival Théâtrales du Velay • « Au Grand Guignol » Revue Historique et Satirique dans le cadre de l’Exposition Lyon « L’Esprit d’un Siècle » Théâtre des Marronniers-Tournée - Région Rhône-Alpes • « L’Architecte et la Mer » Le Corbusier Célébration nationale de la Chapelle de Ronchamp Auditorium François Mitterrand Lure - Théâtre Tête d’Or - Théâtre d’Annecy le Vieux • « Que tu es grand, Gargantua » D’après les écrits de Rabelais Théâtre des Marronniers-Tournée région Rhône-Alpes JEUNE PUBLIC • « Pierre et le Loup » Adaptation pour un chanteur lyrique et piano jouet - En tournée • « Oliver Twist » D’après Charles Dickens Conte et Théâtre de papier - Résidence d’Artistes Tout l’Monde Dehors (Lyon) - Médiathèque de Meyzieu - Festival en papier Pfaffenhoffen • « Jouets et Mystères » Une fantaisie en un acte de Maurice Sand Théâtre des Marionnettes - La Scène Pfaffenhoffen - MJC Duchère • « Aladin » - Conte et Théâtre de papier Résidence Tout L’Monde Dehors - Médiathèque Annie Schwartz - Festival en papier Pfaffenhoffen Festival Pré en bulles – Festival d’Art et d’Air - Tournée Nord-Isère Festival Solstice de Brangues MARIONNETTES ET FORMES MIXTES • « Des Plumes et des Crocs » Création pour Le Parlement Européen • « Guignol, vous avez dit Guignol ? » Bicentenaire de Guignol Ville de Lyon- Canal Plus Palais des Congrès-Amphithéâtre salle 3000 - Retransmission sur TLM 2008 le fanal Projet Artistique : Pierre Desmaret - 06 60 88 17 70 Diffusion/Communication : Vanessa Randuineau - 06 11 73 12 75 www.lefanal.eu www.lemutoscope.fr www.facebook.com/compagnielefanal [email protected] LE FANAL 33 RUE BOSSUET - LYON 69006 TÉL. : 04 78 89 17 70 N° SIRET : 418 269 395 000 20 Code APE : 9001 Z N° TVA INTRA COMMUNAUTAIRE FR : 95 418269395 N° LICENCE D’ENTREPRENEUR DE SPECTACLE : 1-1085875 / 2-1085876 / 3-1085877 Graphisme : Jérôme Bedelet - Photographies : Bruno Amsellem/Divergence