La première partie du rapport brosse
un état des lieux de la maladie
Elle présente ce qu’est la pathologie : ses
causes et ses effets.
Le diabète est une maladie du mode de
vie dont les 2 facteurs de risque essen-
tiels résident dans une alimentation
déséquilibrée et la sédentarité.
Il a pour effet premier de détruire lente-
ment et insidieusement les organes tels
que, rein, artères et œil, entraînant ce qui
est appelé des « complications » : insuf-
fisance rénale, accidents cardio-vascu-
laires, amputations des membres infé-
rieurs, cécité.
Le gradient social du diabète est très
marqué et il est fortement corrélé à la pré-
carité.
Le diabète n’est cependant, pas une fata-
lité. Ses complications se soignent et sur-
tout elles peuvent être évitées.
Sont également décrits dans cette partie,
les moyens existants et mis en œuvre
pour lutter contre la maladie, qu’il
s’agisse de la médicalisation (des soins) ou
de la prévention ainsi qu’en amont, la
recherche scientifique menée localement.
Compte tenu de la prévalence extrêmement
élevée de l’Insuffisance Rénale Chronique
Terminale (IRCT), un focus sur la dialyse est
effectué. Il était impossible de conclure cette
partie sans souligner le poids des lobbies.
La seconde partie du rapport
analyse dans un premier temps
la manière dont est pris en charge
le diabète et dans un second temps,
propose des recommandations
Force est de constater que la manière
de traiter ce fléau est essentiellement
médicale et basée sur le curatif.
Le médecin est le pivot du système qui
reste centré sur l’organisation d’une offre
de soins en hôpitaux, unités médicalisées
de dialyse, …
La prévention demeure le parent pauvre.
Malgré des initiatives et des efforts réalisés
ces dernières années, la mobilisation en
direction de la communication sur les déter-
minants de santé, ateliers de nutrition,
encouragement à l’activité physique (pré-
vention primaire), du dépistage (prévention
secondaire), de l’éducation thérapeutique
(prévention tertiaire) ne se situe pas à la
hauteur de l’enjeu.
Les résultats ne sont pas bons et, par
conséquent, la maladie continue sa pro-
gression.
C’est un échec. Malgré les dépenses enga-
gées – le coût du diabète s’élève à environ
560 millions d’euros à la Réunion et à plus
de 14 milliards d’euros pour toute la France!
Face à ces constats, la Commission pré-
conise de changer de logique: freiner la
médicalisation excessive au profit d’un
plan Marshall de la prévention, en tenant
compte du poids des lobbies.
Il existe une alternative aux traitements
thérapeutiques qu’il faut valoriser et
développer.
À ce titre, différentes recommandations
seraient à mettre en œuvre ou à amplifier:
1. Développer la recherche et vulgariser
les résultats
2. Réglementer et agir contre les lobbies
3. Coordonner, rationaliser, animer
4. Communiquer/informer
5. Prévenir et accompagner. En mettant
l’accent sur l’éducation thérapeutique
dont l’efficacité réelle est prouvée.
En conclusion
Soigner le diabète est possible et ses com-
plications évitables mais il faut mettre en
œuvre une politique qui ne génère plus:
au niveau de la Société : une économie
vicieuse mais vertueuse,
au niveau de la Famille: une détresse
mais un défi,
au niveau du Patient: une résignation
mais une réaction.
Au travers du fléau1que constitue le diabète à la Réunion,
la Commission « Affaires sociales, culturelles, sportives,
Solidarité et Égalité des chances » du CESER de la Réunion
s’est attachée à souligner les failles du système de santé
publique et à proposer quelques pistes et recommandations
afin de contribuer à éviter ce que l’on peut qualifier de véri-
table catastrophe sanitaire.
560
C’est en millions
d’euros, le coût
du diabète
à la Réunion.
Ce montant
s’élève à plus
de 14 milliards
pour toute
la France.
DIABÈTE ET SANTÉ PUBLIQUE À LA RÉUNION :
COMMENT TRANSFORMER UN CERCLE VICIEUX EN UN CERCLE VERTUEUX ?...
[ 4]
1. La Réunion se place
au 6erang mondial et en tête
des régions françaises
en matière de diabète.
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