Analyse systémique dune infection du site opératoire [Mode de

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Analyse systémique
d’une infection du site opératoire,
utilisation de la méthode ALARM
Dr Hélène Favre, DOQRU HCL
Dr Jacqueline Grando, UHE GHE HCL
JPRI 19 Novembre 2013
Contexte
• Démarche
gestion des risques a posteriori HCL 2009
• Signalement
des EI et charte de confiance
• Formations
à la Gestion des risques « mixtes » inscrites aux plans
de formation continue médical et paramédical
• Mise
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en place de RMM dans les secteurs à risques (HAS V2010)
Objectif et moyens
Réduire le risque de survenue d’une infection
Rechercher les facteurs contributifs
Définir un plan d’actions préventif
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Plusieurs méthodes d’analyse systémique de causes des
évènements indésirables, une approche commune
AMDEC
ORION
REMED
…
ALARM (Association of Litigation and Risk Management ) :
méthode préconisée aux HCL
•
•
•
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utilisée pour l’analyse d’accidents médicaux graves, pour des
« presque accidents » ou pour des événements exemplaires en termes
d’enseignement
part du principe qu’un évènement indésirable résulte presque toujours
de l’imbrication de nombreuses erreurs en chaîne et pas seulement
d’une erreur humaine
permet la recherche et l’analyse des causes et des facteurs contributifs
grâce à une approche systématique et organisée par grandes familles
Quand utiliser la méthode ALARM ?
RMM
Analyse institutionnelle d’EI potentiellement graves ou significatifs
Enquête sur la survenue d’une ISO
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Recommandations HAS pour l’analyse systémique des EI
Étape 1. Présentation du cas
Questions : Qu'est-ce qui est arrivé ? Quand est-ce arrivé ? Où est-ce
arrivé ?
Objet : Description chronologique des faits, complète, précise et non interprétative
Étape 2. Recherche et identification de problème(s) de soins
Questions : Comment est-ce arrivé ? Quel(s) est (sont) le(s)
problème(s) rencontré(s) ?
Objet : Identification du (des) problème(s) rencontré(s), des processus défaillants,
des pratiques non optimales, des problèmes liés aux soins
ALARM
Étape 3. Recherche de causes
Questions : Pourquoi cela est-il arrivé ? Qu'est-ce qui a été nécessaire
pour que cela arrive ?
Objet : Recherche des causes, des facteurs favorisants ou contributifs, pour chaque
problème rencontré
Étape 4. Proposition d'un plan d'action
Questions : Quels changements mettre en œuvre ?
Objet : Mise en œuvre et suivi d'actions d'amélioration de la qualité et de la sécurité
Actions à mettre en œuvre pour améliorer la qualité et la sécurité des soins ? (hiérarchisation,
généralisation, suivi, communication et information des équipes)
ALARM
Grille générique HAS, versions courte et commentée
7 familles de facteurs contributifs :
Facteurs liés au patient
Facteurs liés aux tâches à accomplir
Facteurs liés contexte individuel
Facteurs liés à l’équipe
Facteurs liés à l’environnement de travail
Facteurs liés à l’organisation et au management
Facteurs liés au contexte institutionnel
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Adaptation au contexte chirurgical :
3 réunions (Dr C Chapuis, Dr J Grando, Dr H Favre)
Test items avec cas réel
Grille ALARM ISO
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Grille ALARM ISO
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Exemple 1 : aspergillose après neurochirurgie
Patiente de 30 ans, sans ATCD, particulier opérée d’un cavernome cérébral
3 semaines après l’intervention, survenue d’une aspergillose
invasive avec méningite
Infection gravissime et inhabituelle
Analyse immédiate :
Etude du parcours de la patiente
Interview du chirurgien, du réanimateur, des IDE et ASD
Consultation du dossier patient et infirmier
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Facteurs contributifs
Facteurs liés à l’environnement de travail
Travaux de maçonnerie importants dans le service d’imagerie
Facteurs liés au patient
HTIC liée à l’œdème cérébral corticothérapie
Facteurs individuels (personnels)
corticothérapie prolongée dose très importante
Risque lié aux travaux immédiatement trouvé : en post-opératoire
la patiente a traversée une zone de travaux non protégée
Rôle du traitement mis en évidence grâce à la grille
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Plan d’actions
Discussion des posologies et durée des traitements corticoïdes
après neurochirurgie avec les médecins réanimateurs et chirurgiens
Recommandations écrites
Reconnaissance du risque aspergillaire à l’Hôpital Neurologique du
fait des ttts immunosuppresseurs au long cours ou a forte dose
Meilleure gestion des travaux par Services Techniques et EOH
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Exemple 2 : Médiastinite après chirurgie cardiaque
Patient de 40 ans sans ATCD particulier opéré d’un remplacement
valvulaire aortique
survenue d’une médiastinite à Staphylococcus aureus à J10
Infection grave inhabituelle sur un terrain simple
Analyse immédiate
Interview du chirurgien, de l’anesthésiste, du patient,
des IDE et ASD
Consultation du dossier patient et infirmier
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Facteurs contributifs
Facteurs liés au patient : marginal et opposant
Facteurs liés aux procédures opérationnelles : pas de traçabilité
de la PPO
Risque lié aux patient immédiatement mis en évidence lors de
l’interview des IDE/ASD : hygiène précaire et patient opposant
qui refuse de se doucher
Absence de traçabilité de la douche ou toilette pré-opératoire
mis en évidence grâce à la grille
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Plan d’actions
Fiche de Traçabilité
de préparation pré-opératoire
Intervention
Version 1
Date de validation: 29/05/08
Date de l'intervention
Etiquette Patient
En urgence ..…/..…/…..
En ambulatoire Examen interventionnel *Pour chaque activité du tableau ci-dessous, l'IDE ou l'ASD qui a effectué le soin
Programmée
s'identifie par ses initiales et coche la case appropriée
Hôpitaux de Lyon
Service/Bloc
Items
L'autorisation d'opérer (mineur ou
majeur protégé) est signée
Le bracelet d'identification est mis en
place
Vernis et piercing sont ôtés
Mise en place d’une traçabilité
de la préparation cutanée
pré-opératoire (PPO)
ou de son refus par le patient
La douche ou toilette pré-opératoire
est réalisée
Le shampooing est réalisé
La veille de l'intervention
La dépilation de la zone est réalisée
si nécessaire
L'hygiène bucco-dentaire et/ou soins
de bouche sont réalisés
La décontamination nasale est
réalisée si Prescription Médicale ou
protocole établi
La literie et la tenue sont propres
Le patient est à jeun
Le patient a uriné
La douche ou toilette pré-opératoire
est réalisée
Le shampooing est réalisé
La dépilation de la zone est réalisée
si nécessaire
L'hygiène bucco-dentaire et/ou soins
de bouche sont réalisés
Le jour de l'intervention
La décontamination nasale est
réalisée si Prescription Médicale ou
Protocole établi
Les bijoux, prothèses auditives dentaires - lentilles de contact sont
ôtés
La literie et la chemise d'hôpital sont
propres
Présence d'étiquettes/ patient
Présence carte de groupe (EFS) +
ACI
Présence du dossier de soins
Au bloc opératoire
avant l'intervention
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Remarques complémentaires si besoin
L'identité du patient est vérifiée à
l'entrée en salle d'intervention
Le côté ou le site à opérer est signalé
et contrôlé
(NA = non adapté)
NA
OUI
NON
Conclusion
Exhaustivité de la grille permettant d’investiguer l’ensemble des
facteurs contributifs
Discussion des résultats de manière pluri professionnelle et toutes
spécialités confondues
Conclusions toujours accompagnées de plan d’actions
Capitalisation de l’expérience en élaborant un REX présenté en
cas de besoin
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Conclusion
Grille ALARM ISO à disposition
Mise en place dans les services facilitée par les cellules qualité
Validation du DPC :
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A propos du DPC …
Une définition unique pour l’ensemble des
professionnels de santé Art 59 - Loi « Hôpital,
Patients, Santé, Territoires » du 21 juillet 2009
Le développement professionnel continu (DPC)
a pour objectifs :
l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP)
le perfectionnement des connaissances (FMC)
En visant :
l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins
la prise en compte de priorités de santé publique
la maitrise médicalisée des dépenses de santé
Le DPC constitue une obligation pour tous les
professionnels de santé : médecins, chirurgiens-dentistes,
sages-femmes, pharmaciens, infirmiers, paramédicaux…
# 1.700.000 Professionnels de santé / an
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Il concerne les professionnels inscrits à l’ordre ou non
Définition DPC : mentions communes aux professionnels
Le développement professionnel continu comporte l’analyse par
…les professionnels, de leurs pratiques professionnelles ainsi
que l’acquisition ou l’approfondissement de connaissances ou
compétences.
Il constitue une obligation individuelle et s’inscrit dans une
démarche permanente et collective
Les professionnels satisfont à leur obligation annuelle de DPC dès
lors qu’ils participent à un programme de DPC
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Ce programme DPC doit :
être conforme à une orientation nationale ou régionale de DPC
comporter des méthodes validées par la HAS
être mis en œuvre par un organisme de DPC enregistré
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