L’association « Au chevet de la musique » a vu le jour en février 2014. Toutes deux musiciennes, nous souhaitons avant tout sortir la musique des salles de concert habituelles, et aller à la rencontre du public. Ces actions à l’hôpital nous permettent de rencontrer des auditoires très différents dans l’ensemble des services (pédiatrie, gériatrie, Alzheimer, imagerie, oncologie,…). Notre rôle est alors de nous adapter en permanence en offrant à tous un répertoire varié. Que ce soit en réalisant des contes musicaux avec les enfants, en offrant des animations interactives dans les salles communes ou en partageant des moments musicaux plus intimes dans les chambres des patients alités, nous vivons des expériences uniques et très riches en émotions. L’accueil enthousiaste de l’ensemble des patients, familles et du personnel soignant nous encourage poursuivre notre action et à la développer. Les concerts réalisés dans le cadre de cette association nous permettent de récolter des fonds afin de financer de nouveaux projets au sein du Centre Hospitalier du Mans (lectures en musique, musique chorégraphiée, ateliers percussions,…) Anne-Sophie Hartzer, flûtiste Marion Colombi, harpiste Première Partie Vivaldi Concerto pour piccolo Britten Simple Symphony Piazzola Tangos Etudes Grieg Danse d’Anitra Lhasa de Sela Anywhere on this road Deuxième Partie « Danse d’une harpe et de ses ombres » Ravel Introduction et Allegro Renié Pièce Symphonique Curtis Ombres Debussy Danses (Sacrée et Profane) Vivaldi, Concerto pour Piccolo Antonio Lucio Vivaldi, né en 1678 à Venise et mort en 1741 à Vienne, est le violoniste virtuose le plus admiré de son temps. Compositeur de l’époque baroque, s’il n’est est pas l’unique créateur du concerto de soliste, c’est lui qui en a fait une des formes les plus importantes de la musique classique occidentale. Le concerto est la forme musicale dans laquelle s’inscrit la plus grande partie de son œuvre instrumentale, qui a fondé sa renommée européenne. A travers ses œuvres, Vivaldi contribua à l’établissement de l’une des premières caractéristiques du concerto : la virtuosité du soliste, notamment dans ceux pour violon qu’il exécutait lui-même. La variété réside aussi dans l’inspiration des thèmes : prédominance de la mélodie, du contrepoint, et de l’inspiration de la nature (Les quatre saisons). L’ensemble de son œuvre concertante a un fil conducteur : la structure en trois mouvements (Allegro-AndanteAllegro). Vivaldi s’affirme également comme le grand initiateur de la haute virtuosité de la flûte, bien au-dessus de Quantz, considéré comme le maître incontesté de cet art au XVIIème siècle. Il a composé dix-neuf concertos pour flûte, dont trois pour piccolo. Le deuxième mouvement du concerto en do majeur, RV 443 est un mouvement lent, de caractère lyrique et élégiaque. Britten, Simple symphony Benjamin Britten, né en 1913 à Lowestoft et mort en 1976 à Aldeburgh, est un compositeur, chef d’orchestre, altiste et pianiste britannique. L’œuvre de Britten est considérable, avec une inspiration bien différente des compositeurs de musique atonale de son époque. Il s’est orienté vers la redécouverte des musiques du Moyen-Age et du bel canto, tout en y introduisant du gamelan indonésien ou d’autres musiques extra- européennes. Il subit également les influences de Verdi, Mahler, et Debussy. Ses principales compositions sont vocales, même si cela ne l’a pas empêché d’écrire également pour des instruments. C'est en 1934, lors du Festival de la Société Internationale de Musique Contemporaine à Florence, que Britten est reconnu, grâce à la création du Quatuor Fantaisie pour hautbois et cordes, et de la Simple Symphony. La Simple Symphony est une œuvre orchestrale en quatre mouvements, composée en 1934. Composée à partir de pièces pour piano datant de son adolescence, c’est sa plus célèbre œuvre pour orchestre. Le deuxième mouvement, Playfull Pizzicate, est joué sans archet, juste en pinçant les cordes avec les doigts. Cette technique donne un son très différent, proche de celui du luth ou de la guitare, et confère un aspect ludique et espiègle à ce passage. Astor Piazzolla, Tangos études 3 & 4 Astor Piazzola, né en 1921 en Argentine, et mort en 1992 à Buenos Aires, est un bandéonniste et un compositeur réputé pour avoir révolutionné le tango. Il immigre aux Etats-Unis, où il écoute beaucoup de jazz. Tout en gardant ses origines argentines, il suit une formation musicale classique auprès de Ginastera. Après plusieurs créations de groupes de tango qui ont échouées, il part en 1950 pour Paris. Il rencontre alors Nadia Boulanger, professeur de composition. Elle lui suggère d’allier le tango aux formes classiques, aux inspirations jazz et à ses propres intuitions. Il retourne ensuite à Buenos Aires en 1960, où il obtient une renommée internationale avec son groupe « Tango Nuevo ». Les Tangos-Etudes ou études tanguistiques ont été écrites en 1987 par le compositeur argentin pour la flûte. Elles seront par la suite arrangées, puis harmonisées par le compositeur lui-même. Vous entendrez aujourd'hui un arrangement des tangos-etudes 3 et 4 pour clarinette et percussions. Grieg, Danse d’Anitra - extrait de Peer Gynt Edvard Hagerup Grieg, né en 1843 et mort en 1907 à Bergen, est un compositeur et pianiste norvégien de la période romantique. Sa découverte en 1863 du folklore norvégien et de ses danses paysannes en fera toute sa vie un militant inépuisable d'un art musical national. Grand harmoniste auquel ne seront pas indifférents Claude Debussy ou Maurice Ravel, il composera ses œuvres les plus célèbres dans le domaine orchestral comme le Concerto pour piano en la mineur et Peer Gynt. Peer Gynt est une pièce de théâtre de l'auteur norvégien Henrik Ibsen. Ce dernier demande à Grieg de composer une musique d'accompagnement pour sa pièce. Crée en 1876, elle reçoit un accueil triomphal. L'histoire peut se résumer ainsi : un anti-héros, prétentieux et aventureux, part défier le vaste monde mais rate tout ce qu'il entreprend. L’oeuvre particulièrement difficile à mettre en scène de façon classique est plutôt lue, scandée, chantée en une succession de scénographies animées. Huit des vingt-deux morceaux de la musique d'accompagnement écrite pour le spectacle sont ultérieurement réordonnés, rassemblés et repris par Grieg. Ainsi naissent deux suites qui obtiennent un succès considérable en tant que musique de concert. Ravel, Introduction et Allegro Maurice Ravel, né 1875 à Ciboure et mort en 1937 à Paris, est un compositeur français représentatif du XXème siècle. Son œuvre, modeste en nombre d'opus est le fruit d'un héritage complexe s'étendant de Couperin et Rameau jusqu'aux couleurs et rythmes du jazz et d'influences multiples dont celle, récurrente, de l'Espagne. Il fut en 1910 l’un des fondateurs de la Société Musicale Indépendante créée pour promouvoir la musique contemporaine. La S.M.I. fut très active jusqu’en 1935 et permis la création d’un grand nombre des œuvres de Ravel. En 1928, il s'attela à ce qui devait devenir son œuvre la plus célèbre malgré lui, le Boléro. Cette œuvre singulière dure plus d’un quart d’heure avec seulement deux thèmes et une ritournelle inlassablement répétés. L’Introduction et Allegro a été composé en 1905 pour promouvoir la harpe à pédales, un an après la création des danses de Debussy pour harpe chromatique (sans pédales). Ecrite pour harpe et accompagnement de flûte, clarinette et quatuor à cordes, elle est basée sur deux thèmes, repris à tous les instruments, et harmonisés de manières variables, parfois mis en avant, parfois dans l’ombre des autres instruments. Les grandes cadences de harpe attestent d’une certaine volonté de « musique de pub ». Renié, Pièce Symphonique Henriette Renié, née en 1875 et morte en 1956 à Paris est une harpiste et une compositrice française. Elève d’Alphonse Hasselmans dès l’âge de cinq ans, elle est récompensée d’un prix de harpe, et de composition au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris à douze ans. Par la suite, elle a créé l'une des méthodes d'apprentissage de la harpe les plus utilisées. Elle a notamment enseigné à Marcel Grandjany et Lily Laskine. La pièce symphonique est composée en 1913, suite à la mort d’une cousine très appréciée, avec qui elle avait passé une partie de son enfance. Elle est composée en trois parties : marche funèbre, appassionata, la pensée des espérances futures ne détruit pas la douleur elle la transfigure, et représente la description du chemin vers le deuil. Le travail effectué avec la danseuse a pour but de matérialiser cette union très forte entre les deux femmes. Au début complètement unies, la harpiste se retrouve peu à peu au centre, tandis que la danseuse (la cousine) s’éloigne et prends son espace, même si le lien entre les deux n’est jamais rompu. Chacune prend alors son indépendance, même si l’ombre de l’autre n’est jamais très loin… Curtis, Ombres Mélorine Curtis, née en 1992 est une compositrice américaine. « Ombres » est une pièce datant de ses études réalisées auprès de Martin Moulin au conservatoire du Mans. Ouvertement dans le style de Steeve Reich, avec l’utilisation de la musique répétitive et des décalages rythmiques, elle est aussi basée sur l’une des particularités de la harpe : sa capacité de résonnance. Elle l’utilise et l’associe à celle du vibraphone durant toute la pièce. Chacun prends successivement le rôle fixe et le rôle mouvant. « Ombres » a été composé pour les deux musiciens de ce récital. Debussy, Danses Claude Debussy, né en 1862 à Saint Germain en Laye et mort en 1918 à Paris, est un pianiste et compositeur français. En posant en 1894 avec « Prélude à l'après-midi d'un faune » le premier jalon de la musique moderne, Debussy place d'emblée son œuvre sous le sceau de l'avant-garde musicale. Avec « La Mer » il renouvelle la forme symphonique ; avec « Jeux » il inscrit la musique pour ballet dans un modernisme prophétique ; avec « Pelléas et Mélisande » l'opéra français sort des ornières de la tradition du drame lyrique, tandis qu'il confère à la musique de chambre, avec son quatuor à cordes et son trio, des accents impressionnistes inspirés. En 1903, Gustave Lyon commande à Debussy une pièce à pour mettre à l’honneur la harpe chromatique sans pédale qu’il vient de breveter. Ce sera les danses sacrée et profane. La danse sacrée est basée sur une mélodie du compositeur portugais Francisco de Lacerda trouvée dans « la revue musicale ». Quelques années plus tard, une deuxième création aura lieu, avec Pierre Jamet à la harpe à pédales. Debussy reconnaîtra lui-même préférer la seconde version (« la harpe chromatique n'a jamais le poids sonore de la harpe à pédales, mais trouve le moyen d'être lourde »). Les danses appartiennent à la veine antiquisante de Debussy. Ce tropisme vers la culture antique grecque aida Debussy à se détacher de son opaque veine symboliste, celle de Prélude à l'Après-midi d'un faune. Les membres du groupe Marion Colombi débute la harpe à l’âge de 7 ans au conservatoire du Mans où elle obtient son DEM en 2011. Elle entre par la suite au PSPBB et participe la même année à l’Orchestre Français des Jeunes. Elle se produit régulièrement avec des chœurs et des orchestres, comme l’orchestre et Choeur des Universités de Paris, l’orchestre des professeurs du conservatoire d’Alençon, l’orchestre Ostinato, mais aussi en musique de chambre, avec l’ensemble Harpélia. Lia Rives est la chorégraphe de ce projet. Elève au PSPBB en danse jazz depuis 2011, elle a auparavant obtenu une licence de philosophie à l’université Toulouse. Elle a travaillé avec de nombreux danseurs et chorégraphes, comme Rick’o Dums, Patricia Alzetta ou encore Géraldine Amstrong. Elle est également administratrice de la compagnie « TSOTAM » Marielle Vaubaillon obtient en 2011 son prix de flûte du CRR de Paris à l'unanimité avec les félicitations du jury. Elle reçoit, la même année, le 1er prix 1ère nommée au concours international du jeune flutiste. Elle est actuellement en 3ème année au PSPBB dans la classe de Michel Moragues. Parallèlement à ses études de flute elle est actuellement en cycle concertiste de piccolo au CRR de Paris. Elle a joué avec l'Orchestre National d'Ile de France et l'orchestre Les Siècles et est flutiste au sein de l'Orchestre-Atelier Ostinato. Julie Dufossez débute la clarinette à l’âge de 8 ans au C.N.R. de Clermont-Ferrand avec Lionnel Froidefond. Après avoir étudié à l’École Normale de Musique de Paris avec Guy Dangain, elle entre dans la classe de Richard Vieille au C.R.R. de Paris. Elle obtient son prix en 2011 et est aujourd’hui en cycle Concertiste avec Florent Héau. Théo Bonnerue commence la clarinette à l'Ecole municipale de musique d'Allonnes. Il intègre en 2009 le Conservatoire à Rayonnement Départementale du Mans dans la classe de Muriel Rhimbault. Après avoir obtenu le CFEM (certificat de fin d'études musicales) qui clôt de le cycle amateur, il entre en cycle spécialisé. Il passera le DEM à la fin de l'année achevant ainsi sa scolarité au Mans. Antoine Sternberger commence l’étude des percussions au CRI de Sablé-sur-Sarthe puis obtient son DEM Percussions en 2013 dans la classe de Lionel Le Fournis. Il intègre en 2012, le Landesjugendorchester NRW, orchestre philharmonique régional de jeunes musiciens de la Région Nordrhein Westfalen alors qu’il passe une année universitaire en Allemagne. Il joue régulièrement avec l’Ensemble Régional de Percussions des Pays de La Loire, l’Ensemble Cénoman ou encore le chœur d’orphée, sous la direction de Valérie Fayet, Michel Brun et Jean Golgevit. Aegine Seigneurin débute le violon à l’âge de 5 ans. Après un DEM au conservatoire de Poitiers, elle entre au CRR de Paris où elle obtient son diplôme supérieur, puis intègre le PSPBB en 2011. Elle participe à l’orchestre français des jeunes, à l’orchestre Hector Berlioz et se produit en soliste avec l’orchestre du conservatoire de Boulogne-Billancourt. Elle intègre la Haute Ecole de Genève en 2014. Mathilde Berthier est une violoniste éclectique qui partage son temps entre les différentes séries de l'Orchestre Symphonique du Conservatoire de l'Orchestre-Atelier Ostinato, la pratique de la musique de chambre et l’enseignement. Originaire de Bourgogne, Mathilde Berthier participe régulièrement à des séries de concert avec l'Orchestre de Chambre Chalonnais ou avec l'Orchestre Symphonique de la Communauté Le Creusot-Montceau. Elle est membre fondateur du groupe indie/folk "Marcelle & Célestine", avec lequel elle se produit à Paris comme en province, depuis le printemps 2012. Passionnée de littérature, elle est titulaire d'une Licence de Lettres de la Sorbonne, et termine actuellement son Master dans la même université. Marie Walter obtient son DEM d’alto dans la classe d’Anne Aurore Anstett au CRR de Paris en 2011. La même année, elle participe à l'Orchestre Français des jeunes, ce qui lui permet de profiter des enseignements de Laurent Verney. Depuis son entrée au Pôle Supérieur Paris-Boulogne, sa formation instrumentale et orchestrale se poursuit auprès de ces deux professeurs. Marie Walter fait également partie de la classe de Musique de chambre de Pascal Proust, ce qui l'amène à se produire régulièrement au sein de diverses formations. Scott Lefevre commence le violoncelle à l'âge de sept ans à Avignon. Sa passion pour la pratique instumentale, nourrie auprès de musiciens interprètes tels qu'Hélène Dautry, Marc Coppey, ou Philippe Muller, s'enrichit de son expérience grandissante dans les domaines de l'orchestre (il est membre de l'Orchestre des Jeunes du CRR de Paris depuis 2012), ou de la musique de chambre, qu'il étudie dans la classe de Pascal Proust au CRR de Paris. Scott participe également à des projets transversaux : en 2012, il accompagne au violoncelle des lectures de texte, dans le cadre du Festival d'Avignon et, en 2014, il prépare un travail similaire, aux côtés de l'actrice Marie-Christine Barrault. Suliac Maheu commence la contrebasse à 9 ans au CRD de Vannes puis poursuit son bac scientifique en horaires aménagés au CRR de Rennes. Depuis 2013 il est élève dans la classe de Stanislas Kuchinski au CRR de Paris. Il a travaillé de nombreux professeurs, comme Bernard Cazauran, Cédric Carlier ou encore Damien-Loup Vergne. Je tiens à remercier, Anne-Sophie Hartzer et Antoine Sternberger qui m’ont soutenue administrativement dans l’élaboration du projet, L’association Divertimento pour son aide financière, L’ensemble des équipes du Centre Hospitalier du Mans pour leur accueil, Tous les artistes pour leur investissement et leur bonne humeur, Tous ceux qui, de près ou de loin, ont participé à l’élaboration de l’association et la soutiennent aujourd’hui.